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Livres - Page 565

  • Demain, qui gouvernera le monde ?...

    "Le mot hypernomade désigne avant tout les créateurs: designers, musiciens, publicitaires, auteurs de matrices reproductibles (oeuvres d'art ou logiciels) mais aussi cadres dirigeants de très haut niveau. Ils doivent lutter en permanence contre les pirates pressés de détourner leurs oeuvres, et défendre la propriété de leurs idées et de leurs créations, c'est-à-dire leurs brevets, leurs logiciels.
    Ils forment une hyperclasse regroupant plusieurs dizaines de millions d'individus, femmes autant qu'hommes, pour beaucoup employés d'eux-mêmes, free-lance, occupant parfois plusieurs emplois à la fois. Maîtres de la mondialisation, ils pensent américain et vivent n'importe où dans le monde en rêvant d'Amérique.

    Jacques Attali, L'homme nomade (Fayard, 2003)

     

    Représentant-type des élites mondialisées, agent d'influence parisien de l'hyperclasse transnationale, Jacques Attali décline livre après livre la même propagande. Dans Demain qui gouvernera le monde ?, son dernier ouvrage, qui paraît cette semaine chez Fayard, notre polygraphe sort l'artillerie lourde pour diffuser dans le public l'idée d'un gouvernement mondial... Nous allons bientôt entendre sa voie doucereuse et contempler son air chafouin dans tous les médias. Mais, n'en doutez pas un instant, cet homme veut notre bien...

     

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    "Un jour, bien avant que ce siècle ne s'achève, le monde aura un gouvernement pour traiter des sujets qui concernent l'humanité tout entière.

    Il ne s'agira pas de mettre en uvre de nouveaux traités ou d'imposer des règles, ni même de confier cette mission à des institutions internationales, mais d'un vrai gouvernement. Avec ses impôts, son administration, son armée, ses tribunaux.

    L'idée en est ancienne. Au moins aussi ancienne que la prise de conscience de l'unité de l'espèce humaine. Elle n'est ni utopique ni absurde. Elle s'impose, comme s'imposa l'idée de l'Etat, regroupement des provinces, et celui des grandes fédérations continentales.

    Pour éviter que le chaos s'installe, que les forces centrifuges à l' oeuvre ne l'emportent, pour résoudre la crise financière, pour maîtriser la crise écologique et les menaces épidémiologiques, pour réduire les injustices planétaires, pour rendre possible une croissance planétaire durable.

    Le moment est venu d'y réfléchir, de s'y préparer, de penser l'architecture de ce gouvernement du monde. Et même, pour le construire, le moment est venu d'organiser des états généraux planétaires."

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  • D'un Céline l'autre...

    Les éditions Robert Laffont publient dans leur remarquable collection Bouquin un fort volume consacré à Louis-Ferdinand Céline. Intitulé D'un Céline l'autre, il rassemble deux cents témoignages sur l'auteur du Voyage au bout de la nuit, réunis par David Alliot et, pour nombre d'entre eux, inconnus ou inédits. "Chaque témoignage est minutieusement introduit à la compréhension du lecteur à travers un appareil critique très exhaustif : notice biographique du témoin, origine du texte, contexte dans lequel il a été écrit". Le volume est préfacé par l'avocat François Gibault, auteur d'une grande biographie de Céline paru en trois tome dans les années 80 au Mercure de France (T1 : 1894-1932 - Le temps des espérances, T2 : 1932-1944 - Délires et persécutions, T3 : 1944-1961 - Cavalier de l'Apocalypse).

     

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    "Cinquante ans après sa mort, aux lecteurs de juger sur pièces celui qui est, avec Marcel Proust, l'écrivain français le plus important du XXe siècle.

    Journaux intimes, Mémoires, correspondances… Ces témoignages sur Louis-Ferdinand Céline (1894-1961), issus des sources les plus diverses, sont pour un tiers totalement inédits. Ils composent, en filigrane, une biographie kaléidoscopique de l’écrivain depuis son enfance jusqu’à sa mort, en passant par la révélation, dans les années 1930, du génial Voyage au bout de la nuit, sans occulter la période de l’Occupation et de l’exil au Danemark. Intellectuels, artistes, résistants ou collabos, patients et maîtresses, tous ont leur opinion à son sujet.
    L’historien Jacques Benoist-Méchin est fasciné par la « force éruptive » qui se dégage de Céline. Gen Paul, le peintre de Montmartre, excédé par ses « vacheries », voit en lui un « monstre ». Elizabeth Craig, une de ses muses emblématiques, proteste, au contraire, de son « immense tendresse ». Le lieutenant allemand Gerhard Heller, qui le rencontre pendant l’Occupation, est subjugué par sa puissance visionnaire, qui capte « l’envers démoniaque » du monde. Et il n’est pas le seul.
    Mais son antisémitisme fanatique indigne aussi beaucoup de ses admirateurs. Ernst Jünger dénonce chez Céline « la monstrueuse puissance du nihilisme». L’écrivain et résistant Roger Vailland voudrait littéralement en finir avec lui. Mais comment abattre l’auteur de Voyage au bout de la nuit ? L’actrice Françoise Fabian, qui le rencontre à Meudon, sa dernière retraite, témoigne d’un homme vivant dans le plus grand dénuement, enfin « sans masque ».
    Cinquante ans après sa mort, la fascination à son égard reste intacte et les controverses qu’il continue de susciter font toujours de Céline un « impardonnable », selon la formule admirative de Dominique de Roux."

     

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  • Les épis mûrs...

    "Heureux les épis mûrs et les blés moissonnés..." 

    Charles Péguy

     

    Les éditions Le dilettante rééditent dans les prochains jours Les épis mûrs, le second roman de Lucien Rebatet, publié initialement en 1954 chez Gallimard. L'auteur d'Une histoire de la musique (Robert Laffont, 1998) a voulu écrire sous une forme romanesque la biographie imaginaire du musicien de génie qui a manqué à la première moitié du XXe siècle. Cette nouvelle édition est préfacée par Nicolas d'Estienne d'Orves.

     

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    "Rebatet ! Lucien Rebatet ! On entend déjà les commentaires. À quoi bon exhumer, rendre à la lumière, rehausser sur le pavois éditorial, photo d’époque, préface émue et dossier critique, les œuvres de celui qui fut, après avoir bataillé à l’Action française, le porte-plume le plus incisif et vitriolant de la Collaboration intellectuelle. Celui qui, à côté de la grande et déferlante célinienne, sanieuse, somptueuse, offrit, avec Les Décombres un scanner amer de l’avant-guerre et de la défaite de 40, pointant là ce qui, pour lui, était les signes sombres de la décadence française : les politiciens, la démocratie, les juifs. En effet, pourquoi. Parce qu’il y a, à Rebatet, un autre Rebatet. Au publiciste pronazi répond en effet, dès les années trente, un esthète, un amateur encyclopédique de littérature, peinture, cinéma et, avant tout, un musicologue éclairé, ardemment moderniste. Ce dernier, on le trouvera s’exprimant dans l’opulente Une histoire de la musique, mais également dans ces Épis mûrs que Gallimard publia en 1954 et que réédite aujourd’hui Le Dilettante avec une étude du critique musical Nicolas d’Estienne d’Orves. Ce Doktor Faustus (Thomas Mann) à la française déploie pour nous le destin fracassé de Pierre Tarare, rejeton frondeur d’un chapelier et d’une mère anxieuse et surtout, avant tout, génie musical en herbe. Depuis les premiers tapotis prometteurs sur le piano familial jusqu’à l’adoubement solennel de Fauré et d’Enesco, ce roman nous expose la croissance contrariée, l’expansion douloureuse d’un autre Berlioz ou Wagner, infatigable et conscient de son avant-gardisme génial. Une « courbe de vie » endiguée par la férule imbécile du père, troublée par les soubresauts de la sexualité et le traditionalisme, finalement bienveillant, des professeurs. À l’heure de la reconnaissance et de la célébrité internationale, c’est un autre tonnerre qui attend Pierre Tarare : celui de la Première Guerre mondiale. Chronique d’un gâchis dénoncé, ce roman est également une peinture passionnée, et cocasse, des combats houleux de la modernité musicale des années trente. Comment a-t-il pu y avoir des « maîtres chanteurs » à « Nuremberg » ? Telle est toujours la question."

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  • Une nouvelle Guerre de Trente ans ?...

    Les éditions Le Polémarque, dirigées par Laurent Schang, viennent de publier un court essai de Bernard Wicht intitulé Une nouvelle Guerre de Trente ans ? - Réflexions et hypothèses sur la guerre actuelle. Spécialiste des questions stratégiques, Bernard Wicht est l'auteur de L'OTAN attaque (Georg, 1999) et de Guerre et hégémonie (Georg, 2002) et nous avons récemment mis en ligne un point de vue qu'il a publié dans la presse suisse, intitulé Le « port d’arme citoyen » et le nouvel équilibre de la terreur.

     

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    « La crise de la zone Euro est sans doute le chant du cygne de la Modernité occidentale, l'UE représentant l'ultime avatar de la construction étatique moderne avec sa bureaucratie supra-étatique et son centralisme à l'échelle continentale. Et, dans l'immédiat, la crise devrait encore renforcer ce centralisme bureaucratique ; la Commission s'est fait donné le mandat (certes temporairement limité) d'un contrôle économique des États membres et, de facto, un droit de regard dans la politique budgétaire des États membres. Ceci signifie un renforcement considérable du pouvoir supra-étatique de l'UE. Mais, paradoxalement, ce renforcement représente probablement l'épilogue de l'histoire de l'État moderne, le dernier acte d'une pièce qui s'est jouée pendant environ 500 ans, le dernier coup d'éclat d'une institution sur le déclin. »

    Bernard Wicht est privat-docent à la Faculté des sciences sociales et politiques de l’Université de Lausanne. Ses travaux portent essentiellement sur la stratégie et la pensée militaire. En parallèle, ses activités professionnelles l’ont mis en contact étroit depuis près de vingt ans avec les institutions européennes et les autres organisations internationales présentes en Europe.

    54 pages sur beau papier, 8 euros + 2 euros de frais de port aux Éditions Le Polémarque, 29 rue des jardiniers, 54000 NANCY

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  • La crise est dans nos têtes ?...

    Les éditions Jacob-Duvernet viennent de publier le dernier essai de Michel Maffesoli, intitulé La crise est dans nos têtes !. L'auteur de L'ombre de Dionysos (Livre de poche, 1982) ou de La part du diable (Champs-Flammarion, 2004), toujours brillant et irritant, nous livre sa vision d'une crise qui marque selon lui la fin de l'ère du progrès...

     

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    "Ce livre est un pied de nez aux analyses sentencieuses et dramatisantes sur la crise en même temps qu’une introduction à l’un des principaux penseurs de la postmodernité. Livre stimulant qui nous enseigne que la Crise n’est pas dans les faits, mais dans nos têtes : elle n’est pas le chemin de l’époque, mais le mauvais œil que nous portons sur elle. Ce que nous appelons « crise » n’est rien d’autre que le retour du tragique ; le tragique, non le dramatique, soit une nouvelle ère où vont s’épanouir le jeu, les pulsions, les individus, ces derniers ne voulant plus perdre leur vie à la gagner. L’ingrès, c’est-à-dire le règne du qualitatif, remplace le progrès et sa tyrannie du quantitatif, l’écologique prend la place de l’économique, la consumation celle de la consommation. Au regard du nouveau monde qui s’avance, la querelle des chiffres que se jettent au visage les Sachants s’apparente au débat moyenâgeux sur le sexe des anges. L’économie est seconde, le sociétal est premier. Fidèle à Durkheim qui nous apprend que « la loi suit les mœurs », Maffesoli nous rappelle que la crise économique n’est qu’une conséquence d’une mutation sociétale profonde et jouissive."

     

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  • Justice et littérature...

    Les Presses Universitaires de France viennent de publier Justice et littérature, un essai de Jacques Vergès. L'avocat, au détour des pages, nous fait croiser Jeanne d'Arc, Antigone, Dostoïevski, Speer, Saint-Just, Balzac, Von Salomon, Voltaire et bien d'autres. Une belle promenade dans l'histoire judiciaire et la littérature... 

     

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    "Essayons d’imaginer ce que sera l’avocat du futur. Jacques Vergès s’y est essayé laissons-lui la parole : « J’aimerais faire l’éloge de l’avocat du futur, capable de comprendre tous les hommes, les nomades du grand désert et les paysans des collines, les chasseurs de la brousse et les pêcheurs des lagunes, l’animiste, le chrétien, le bouddhiste et le musulman, l’athée et le taoïste. La victime et l’assassin, la dupe et l’escroc, la femme adultère et l’époux jaloux, l’aborigène et le colon, le terroriste et le légionnaire, le capitaliste et le prolétaire, le puritain et le débauché. Loup des steppes, renard des sables, à la fois numide, romain et grec, capable de toutes les métamorphoses, homme et bête, magicien et poète, faisant de ses procès une création permanente et d’une tragédie individuelle celle de tous, toujours en mouvement et assumant mieux que personne l’humanité tout entière. »
    De la tragédie d’Antigone au scandale de l’affaire Calas, des mystères de Jeanne d’Arc à l’énigme de Jack l’Éventreur, Jacques Vergès nous plonge ici dans les arcanes des grands procès de l’histoire, plaidant avec brio en faveur d’une esthétique de la justice, nourrie de l’héritage mythique et littéraire."


     

     

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