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Livres - Page 569

  • L'Homme et la Bête...

    L'historienne Andrée Corvol, spécialiste de l'histoire de la forêt et déjà auteur de L'arbre et l'Occident, publie aux éditions Perrin une Histoire de la chasse, ouvrage dans lequel elle replace cette pratique dans la longue durée tout en soulignant ses enjeux actuels.

     

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    Le monde a changé. Longtemps, la société célébra le chasseur qui combattait les fauves et lui procurait du gibier. Les exigences de la chasse rythmaient alors les travaux et les jours de nos ancêtres. Elles supposaient un solide entraînement et une excellente connaissance de la nature et des animaux. Le comte de Foix Gaston Phébus, avec qui s'ouvre cette passionnante histoire de la chasse, fit de cette pratique un art qui inspira des générations de rois et de nobles. Les veneurs et leurs meutes galopant à travers prés et bois constituaient un spectacle familier aux hommes de l'Ancien Régime. La chasse participait de l'éducation des princes, les préparait à la guerre, les familiarisait avec la mort.
    Jusqu'à la Grande Guerre, le droit de chasse refléta l'inégale organisation de la société et les disparités régionales. Depuis, l'urbanisation intense de la France et le développement industriel ont transformé la relation des hommes aux bêtes, à la nature, à la chasse. L'animal issu parfois d'élevage n'est plus si sauvage... Certaines espèces prolifèrent au point de compromettre les forêts et les cultures environnantes. Des chasseurs sont saisis de doute face aux défenseurs de la nature qui dénoncent une pratique barbare. En Europe, en France notamment, les nouvelles politiques qui préservent les espèces menacées et réintroduisent les espèces éteintes suscitent bien des résistances. Ainsi, au fil du temps,et contre toute attente, la chasse dont l'histoire paraissait révolue est devenue un enjeu majeur pour les régions et ses répercussions politiques ne sont pas minces.

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  • Le nouvel impérialisme...

    Les éditions Les Prairies ordinaires viennent de publier Le nouvel impérialisme, un ouvrage de David Harvey, professeur de géographie à la faculté de New York et figure de la gauche radicale américaine. Dans ce livre, qui regroupe trois conférence prononcées à Oxford en 2003, il étudie sous le triple angle de la théorie, de l'histoire et de l'actualité, le lien dynamique qui existe dans l'impérialisme entre le pouvoir économique et le pouvoir politique. Une analyse intéressante, notamment pour ce qui concerne l'accumulation par dépossession des ressources naturelles...   

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    "Les guerres d'Afghanistan et d'Irak ont obligé la gauche mondiale à élaborer de nouvelles manières d'analyser et de combattre l'impérialisme. Mais David Harvey montre dans ce livre que, outre cette dimension spectaculaire et violente, qui laisse à penser que la main invisible du marché a plus que jamais besoin d'un gant de fer, l'impérialisme procède de logiques qui déterminent aussi notre quotidien de manière diffuse. Ce que l'auteur appelle l' "accumulation par dépossession" consiste en une répétition nécessaire du processus d'accumulation primitive jadis observé par Marx : le capitalisme financier entraîne en effet la privatisation accélérée des biens communs (terre, forêts, eau, savoirs traditionnels...) et des services publics ( énergie, logements, transports, santé...). David Harvey montre qu'en réalité l'impérialisme capitaliste procède de deux logiques, l'une économique, l'autre politique, qui s'articulent et s'affrontent pour développer des stratégies de domination dans le temps et dans l'espace. Quelles sont les relations entre les dépenses astronomiques du Pentagone et le déclin économique relatif des Etats-Unis ? Washington fait-il reposer de plus en plus son hégémonie mondiale sur le facteur militaire ? Comment l'Amérique compte-t-elle résister à la montée en puissance de l'Asie de l'Est et du Sud-Est ? L'occupation de l'Irak marque-t-elle une première étape de ce conflit planétaire ?... Pour répondre à ces questions, l'auteur combine de façon originale une triple approche théorique, historique et conjoncturelle. Il explique ainsi comment l'impérialisme reconfigure en permanence les liens entre expansion économique et domination territoriale ; il le situe dans la longue durée et le montre à l'oeuvre, sous nos yeux, en ce début du XXIe siècle. David Harvey est le chef de file mondial de la "Radical Geography". Professeur à l'université de New York, il est notamment l'auteur de Paris, Capital of Modernity."

     

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  • L'équipée du Comandante !

    "Histrion hyperbolique" pour les uns, surhomme nietzschéen pour les autres, le poète italien Gabriele d'Annunzio a marqué les esprits de son époque. Et au sortir de la Grande Guerre au cours de laquelle, il s'est, comme aviateur, comporté en héros, il est devenu la figure de proue des combattants de la péninsule. C'est donc au sommet de sa gloire qu'il se lance à la tête de ses volontaires dans l'extraordinaire aventure de Fiume, qui va lui permettre, de septembre 1919 à décembre 1920, de tenir l'Italie et l'Europe en haleine. Avec L'équipée de Gabriele d'Annunzio, les éditions Arléa publient en collection de poche le reportage que le journaliste Albert Londres a consacré à la conquête de Fiume par le Comandante.

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    "Au lendemain de la Première Guerre mondiale, un homme ébranle l’Italie et fascine les Italiens : Gabriele d’Annunzio, officier de l’armée de l’air et poète. Succombant à cette fascination, Albert Londres suit de très près la brûlante affaire de Fiume, port de l’Adriatique que se disputent les puissances européennes. Avant même que d’Annunzio décrète la cité «Etat libre de Fiume», le grand journaliste rend compte de l’affaire avec tant de force, qu’il sera licencié du Petit Journal sur ordre de Clemenceau."

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    L'aventure de Fiume, c'est certes celle d'une rébellion en arme, mais c'est aussi celle d'un renversement de l'ordre établi au profit d'une expérience politico-lyrique reposant sur une spontanéité vitaliste, qu'a très bien décrite Claudia Salaris dans son livre A la fête de la révolution - Artistes et libertaires avec D'Annunzio à Fiume, publié en 2006 aux éditions du Rocher.  

      

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    "En septembre 1919, le poète italien Gabriele D'Annunzio, à la tête d'une troupe de jeunes anciens combattants - les arditi -, s'empare, sur la côte adriatique, de la ville de Fiume afin de la rattacher à l'Italie. Pendant plus d'un an, Fiume va devenir une petite contre-société expérimentale, exprimant sa sympathie pour la jeune révolution soviétique et les peuples colonisés, nouant des contacts avec les milieux anarchistes mais inaugurant, simultanément, les formes d'expression du fascisme naissant - la chemise noire, le poignard au côté, le dialogue direct entre le tribun et la foule, la liturgie de masse. L'aventure fiumaine est également attentive aux formes de rupture en matière de culture - avec Dada et aussi Marinetti et les futuristes - et de mœurs - elle autorise le divorce et accorde le droit de vote aux femmes, tolère l'homosexualité, l'usage des stupéfiants et le naturisme. Enfin, elle expérimente une " économie pirate ", centrée sur la primauté du don comme valeur fondamentale du lien social. En fait, cet " ordre lyrique " des " artistes au pouvoir " et leur usage politique de la dérision font plus penser à mai 1968 qu'à l'émergence des mouvements et régimes totalitaires. Et Claudia Salaris explore superbement, grâce à une multitude de documents politiques et littéraires, ce qui fut l'un des premiers chapitres de la " culture de la révolte " qui a caractérisé le XXe siècle."

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  • 20 000 milliards de dollars !...

    Analyste financier et observateur lucide des milieux de la bourse, Edouard Tétreau a passé ces trois dernières années aux Etats-Unis et a pu observer aux premières loges le déroulement de la crise. Avec 20 000 milliards de dollars - chroniques de la folie américaine, publié chez Grasset, il nous offre une portrait sans fard d'un pays malade et au bord de l'explosion ...

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    "Vous voulez la bonne ou la mauvaise nouvelle ?
    La bonne : l’Amérique est de retour. Le « Yes we can » de Barack Obama semble avoir galvanisé un pays sous tension, sorti d’une crise sans précédent aucun depuis 1929, et en voie de guérison.
    La mauvaise : l’Amérique aura bientôt (2020) atteint le seuil de 20.000 milliards de dollars de dette publique. Premier créancier : la Chine. D’après Edouard Tétreau, qui conjugue dans ce livre hilarant mais effrayant le talent de l’humoriste et le fiel du pamphlétaire, la première puissance mondiale ne remboursera jamais sa dette. Vous vous en fichez ? Vous avez tort : c’est VOUS qui allez payer.
    Après Analyste, plongée au cœur de la folie des marchés financiers, le nouveau Tétreau nous précipite dans l’œil du cyclone : l’aberration de la puissance américaine, du Kansas à Manhattan, d’une chambre forte à un bureau de lobbyiste. En trois parties, Requiem, Born Again, Apocalypse, c’est l’Amérique dans tous ses états : la religion comme marché, les 75 millions de chiens domestiques sur-nourris, les vautours de Wall Street qui ne savent rien, disent-ils, des produits toxiques, un taux d’intérêt à 79,9 %, la faillite de Lehman Brothers vue d’un balcon privilégié, mais aussi l’immigration galopante, l’hispanisation de la société, le dynamisme de la Silicon Valley, une visite à Detroit ou à Palo Alto, la Californie propre ou le Mexique en surchauffe. « Je ne connais pas de pays où l’amour de l’argent tienne une plus large place dans le cœur de l’homme. » La phrase de Tocqueville n’a pas pris une ride… "

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  • Umberto Eco antisémite involontaire ?...

    Antisémite ?... Umberto Eco, l'auteur du Nom de la rose et du Pendule de Foucault se croyait sans doute insoupçonnable !

    Et pourtant, comme l'indique Marcelle Padovani sur Bibliobs, avec la sortie de son nouveau roman  Il Cimitero di Praga ("Le cimetière de Prague"), dont l'intrigue est centrée sur l'invention des Protocoles des Sages de Sion, le faux le plus célèbre de l'histoire, il est la cible d'accusations d'antisémitisme involontaire...

    Ainsi, lui qui a voulu se confronter aux clichés antisémites «pour les démonter», se trouve accusé par Pagine ebraicha, le mensuel du judaïsme italien, qui lui consacre un dossier de sept pages dans son numéro d'octobre, de semer la confusion et de construire ce qu'il a voulu défaire.

    Du côté de l'Osservatore romano, le quotidien du Vatican, on note avec componction que «les continuelles descriptions de la perfidie des Juifs font naître un soupçon d'ambiguité.»

    Enfin le Rabin de Rome, dans l'hebdomadaire L'Espresso, juge lui aussi que le message d'Eco est ambigu, au terme d'un raisonnement dont on peut apprécier la clarté : «Dans le livre d'Eco, les trois sujets qui sont accusés de complot sont les Juifs, les Maçons et les Jésuites. Les Jésuites sont les premières victimes de Simonini : mais de la narration on comprend que ce sont des gens au fond peu recommandables. Même chose, sur un ton mineur, pour les Maçons : au 19ème siècle, ils participèrent à des jeux de pouvoir. Et si il y a des morceaux de vérité quand on parle de Jésuites et de Maçons, le problème se pose pour les Juifs: seraient-ils les seuls à être des victimes innocentes, ou bien y a-t-il quelque chose de vrai dans leur complot? Voilà où le jeu lancé par Eco devient dangereux.»

    Ambiguïté, confusion, danger... : il ne nous reste plus qu'à espérer qu'Eco trouvera un éditeur en France pour nous permettre de juger son roman sur pièce !

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  • Le bolchévisme à la française !

    Stéphane Courtois, l'homme qui a jeté, il y a treize ans, Le livre noir du communisme comme "un pavé dans l'histoire", publie aux éditions Fayard Le bolchévisme à la française, un ouvrage dans lequel il éclaire les liens étroits qui n'ont eu de cesse d'exister entre le parti communiste français et son modèle soviétique, jusqu'à sa disparition.

     

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    "Treize ans après la publication du Livre noir du communisme et à l’occasion du quatre-vingt-dixième anniversaire du Parti communiste français, Stéphane Courtois s’interroge sur la nature de ce qu’il nomme le « bolchévisme à la française », sur son adhésion au marxisme-léninisme et à l’URSS. Pourquoi et comment a pu prospérer, au cœur de la démocratie française, un parti étroitement associé à l’un des grands mouvements totalitaires du XXe siècle ?
    Pour répondre à cette question, l’auteur revient sur l’historiographie, rappelant combien elle est l’enjeu d’un conflit aigu entre une mémoire glorieuse et une histoire largement renouvelée par l’ouverture des archives de Moscou. Il aborde le rôle fondamental du bolchévisme et de l’URSS dans la création, en décembre 1920, du « Parti » et montre comment le modèle élaboré à Moscou s’est greffé sur le corps du socialisme français pour imposer en France un bolchévisme gallican. Il s’attache à la figure de ces staliniens français – Thorez, Duclos, Marchais entre autres –, membres de la nomenklatura communiste internationale, qui ont construit et dirigé le PCF durant des décennies. Enfin, il met en lien le déclin puis la mort du PCF avec la chute du mur de Berlin et de l’implosion de l’URSS."

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