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Livres - Page 568

  • Une Femme d'Etat...

    Michel Desgranges, ancien reponsable des éditions des Belles Lettres, éditeur et ami de Philippe Muray, vient de publier Une Femme d'Etat, une farce grinçante et savoureuse...

     

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    « Du cynisme des puissants entourés d’auxiliaires intéressés à l’exception de la « femme d’État » que doit devenir l’héroïne de son roman, Michel Desgranges a tiré une farce d’une alacrité et d’une énormité rabelaisienne. […] L’action se déroule à l’intérieur d’un territoire innommé –  jamais il n’est question de la France – où l’on paie désormais en slotys, et non plus en euros. Les frontières sont floues, d’autant que ses limites administratives intérieures reculent à mesure que, pour honorer les échéances budgétaires toujours plus massives, l’Etat abandonne des régions (la France-Comté puis, l’une après l’autre, tout le Midi !) à un certain M. Kim, le représentant des nouveaux fermiers généraux que sont devenus les Chinois. […] Partout dominent l’indécence, la vulgarité et le contrôle de la vie privée que ne cesse de renforcer Glouglou, le moteur de recherche. »

    Philippe Delaroche (Lire, février 2011)

     

    Un extrait pour découvrir le style de l'auteur :

    "De retour chez elle, Valérie se rendit dans sa cuisine-salle-à-manger-living, elle habitait, derrière une grande gare, un immeuble à la façade lépreuse, mais intérieurement relooké, du quartier tamoul, avait acheté au bazar-épicerie tamoul voisin un régime de bananes vertes du Tamil Nadu, elle en aurait pour des mois mais c’était plus avantageux, elle était un peu étourdie, son cerveau fatiguait à essayer d’intégrer toutes les phrases qu’elle avait entendues à la Réunion monétaire, ralentissait aussi son rythme cérébral sa fierté d’avoir partagé les secrets de l’État, elle n’aurait jamais osé imaginer cela quand elle avait été appelée au gouvernement, elle devait se montrer digne de cette confiance nouvelle, d’abord s’informer, elle effleura une touche de l’écran tactile connecté qui occupait quelques centimètres carrés, entre des magnets nunuche, de la porte de son réfrigérateur, glouglouta Zimbabwe, ouf, c’était bien en Afrique, elle s’assit sur une chaise Ikéa qu’elle avait montée elle-même, un peu bancale, une vis oubliée ?, attrapa People’s Secrets, l’avantage d’être ministre, même sous-ministresse, c’était d’avoir des bouquins gratos, la lecture reposait,  sur la couverture une photo de la nouvelle épouse du Président, une ancienne starlette de l’opposition qui lui avait apporté en dot cinq régions, une demi-douzaine de sénateurs et quatre philosophes vus-à-la-télé, Valérie lut le litre : Barbara, sa nouvelle vie de princesse, elle était crevée, arrêta de lire, eut l’énergie de se lever pour aller jusqu’à la fenêtre, la rue grouillait de Tamouls, que des hommes, ce n’était pas l’un des créneaux où les femmes avaient le droit de sortir, des hommes à la peau très sombre, elle pensa « on se croirait à Helsinki », se reprocha cette remarque raciste, son regard s’attarda sur les bananes, elle avait lu dans les conseils-santé de Marie-Claire : « Stress : relaxez-vous en vous masturbant », elle n’aurait pas le courage d’ôter son string Petit Bateau made in Cambodia, ni même de l’écarter juste ce qu’il fallait, elle s’assoupit."

    Michel Desgranges, Une Femme d’État, pp 41-42.

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  • Zone interdite...

    Les éditions de L'Herne viennent de publier Zone interdite, un recueil de textes d'Hakim Bey, célèbre auteur de T.A.Z et inventeur du concept de "Zone Autonome Temporaire". Hakim Bey est le pseudonyme de Peter Lamborn Wilson, écrivain politique et poète américain, influencé par le soufisme et le situationnisme, lecteur de Guénon et de Debord. S'il se réclame d'un "anarchisme ontologique", l'influence de ses écrits a largement dépassé la mouvance anarchisante...

     

     

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    "Babylone se fait haine devant quiconque prend réellement plaisir à la vie, au lieu de seulement dépenser de l'argent en quelque vaine tentative pour acheter l'illusion du plaisir. Si vous ne vous dilapidez pas dans la vacuité de la marchandise, c'est évidemment que vous êtes un tordu et vous devez, par définition, être en train d'enfreindre une loi. Dans cette société, le vrai plaisir est plus dangereux qu'un braquage de banque. Au moins, les braqueurs de banque partagent le respect des masses pour l'argent des masses. Mais vous ! Vous les pervers, vous méritez clairement de mourir sur le bûcher."

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  • Le règne des oligarchies...

    Les éditions Plon viennent de publier Le règne des oligarchies, un essai de l'économiste non-conformiste Alain Cotta, par ailleurs partisan résolu de l'abandon de l'euro.

     

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    "Les oligarchies concentrent partout l’essentiel des pouvoirs : économiques, politiques et sociaux. Elles sont constituées partout des mêmes individus : dirigeants des grandes entreprises, titulaires des grandes et très grandes fortunes, militaires de haut grade et personnages politiques désormais indissociables des propriétaires des médias en tous genres.
    Toutes les nations actuelles, à commencer par la plus puissante d’entre elles, les Etats-Unis, donnent l’exemple aux Nations émergentes, la Chine en tête, et sont gouvernées par guère moins de 1 % de leur population. Elles sont souvent abritées de la contestation populaire par leurs réseaux officieux et leurs moyens financiers, la complicité des médias et, peut être plus encore, la passivité croissante des individus ayant acquis ou recherchant un niveau de vie qui détruit l’ambition, ce qui laisse le champ libre aux névrosés de l’argent, du pouvoir et de la gloire. L’arraisonnement de l’homme par l’homme est intime à notre condition biologique actuelle."

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  • Gustave Le Bon, un visionnaire...

    "La foule est toujours intellectuellement inférieure à l'homme isplé. mais au point de vue des sentiments et des actes que ces sentiments provoquent, elle peut, suivant les circonstances, être meilleure ou pire. tou dépend de la façon dont on la suggestionne."

    Les éditions France Empire publient, sous la plume de Korpa, Gustave Le Bon - Hier et aujourd'hui. L'ouvrage préfacé par Claude Imbert revient sur la vie et l'oeuvre de l'auteur de Psychologie des foules, qui fut l'un des penseurs les plus influents de son époque. Initiateur de la psychologie sociale, il s'est aussi intéressé à la sociologie, la philosophie, la cartographie, l'histoire des civilisations, l'anthropologie, la biologie et la physique. Dans ce dernier domaine, au travers de son livre L'évolution de la matière, publié en 1905, il est considéré comme le précurseur d'Einstein.

     

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    "Penseur visionnaire du xixe siècle, Gustave Le Bon avait  prédit  presque tout sur notre époque. Un exemple ? Il augure déjà que la bourse de Pékin mènerait le monde financier et économique de demain. Cet admirateur de la civilisation arabe a connu un succès phénoménal de son vivant (ses principaux ouvrages furent traduits dans dix-huit langues) et fut considéré comme l’un des plus grands penseurs de son temps. La Psychologies des foules, son ouvrage le plus célèbre, est considéré comme un des vingt livres qui ont changé le monde.

    Dans une lettre, figurant dans l’ouvrage, Einstein lui rend un hommage vibrant. Freud, de même que Marie de Bonaparte, admirait son travail. Comment se fait-il que celui qui a inspiré Edgar Faure, Charles de Gaulle et Roosevelt, dont les travaux innombrables et encyclopédiques ont inspiré son époque, ait été oublié ?

    Ce passionnant ouvrage répond à cette question et répare une injustice. S’articulant autour des grands thèmes de la pensée de Gustave Le Bon, il permet de mieux comprendre l’influence majeure qu’il a exercée sur les intellectuels et hommes politiques modernes. En fin d’ouvrage, un recueil de citations permet au lecteur de redécouvrir le style brillant de ce visionnaire injustement méconnu.

    Korpa est l’auteur d’un roman initiatique, d’un recueil de nouvelles et de pièces de théâtre, passionné de montagne et de grands espaces, il a mis en ligne plusieurs sites dont l’un consacré au comte Henry Russell et aux sommets secrets des Pyrénées. Il a pris connaissance des écrits de Gustave Le Bon lors d’un trekking au Népal, royaume himalayen fermé aux occidentaux à la fin du xixe siècle, dans lequel le sociologue fut l’un des rares Français à pénétrer.

     

    Témoin vigilant des maux dont souffre notre société, Claude Imbert rappelle dans sa préface que le docteur Le Bon avait depuis longtemps établi un diagnostic plus que jamais actuel."

     

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  • Big sister...

    Les éditions Mille et une nuits viennent de republier Big sister, un petit polar d'anticipation de Jérôme Leroy. On retrouve l'univers sombre et violent de l'auteur de Monnaie bleue, de Bref rapport pour une très fugitive beauté ou de La minute prescrite pour l'assaut. A lire ! 

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    "Mers et cieux pollués, voies rapides entrelacées à l'infini, publicité omniprésente, argent roi... la société du futur - qui ressemble tant à la nôtre - est désormais sous le contrôle d'un super-ordinateur à la voix de pin-up : grâce à ses brigades qui veillent, rien n'échappe à Big Sister. Dans ce monde en sursis digne de celui de George Orwell, seuls quelques hommes et femmes cherchent à échapper aux règles édictées par la machine : la jolie gauchiste Céline Loup et son ancien amant, le lieutenant François Kieffer, sont dans Son colimateur... Dans une course effrénée contre l'arbitraire, ils cherchent désespérément une issue."

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  • Pas très cathodique !...

    Les éditions érès publient, sous la plume de Bertrand Bergier, Pas très cathodique - Enquête au pays des sans-télé, une intéressante étude sur ces gens qui refusent d'offrir à Coca-cola du "temps de cerveau disponible", selon l'intéressante formule de l'ancien patron de TF1.

     

     

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    "98 % des Français regardent la télévision. Eux, non. Ils la refusent sous toutes ses formes, quel que soit l'écran de réception. Qui sont ces réfractaires ? Que font-ils de leur « temps libre » ?
    Ce voyage au pays des « sans-télé » nous fait découvrir une élite culturelle avec ses écarts de conduite (culturels), des adultes au passé plus ou moins cathodique selon les générations, des fratries où les enfants sont plus rebelles que les adolescents. L'enquête, menée pendant trois ans auprès des 566 ménages, dévoile des abstinents surdiplômés exerçant dans les champs de l'enseignement, de la santé, de l'art et du travail social, mais aussi 25 % d'individus n'ayant pas fait d'études dans l'enseignement supérieur, 15 % d'ouvriers-employés...
    L'auteur s'attarde sur les apprentissages, les contraintes et les primes de circonstance qui rendent possible le choix de s'en passer ou de prolonger l'absence. Il repère les réactions de l'entourage et les subtilités de la distinction d'un « on n'a pas la télé » glissé dans les conversations où le « parler télé » est une monnaie d'échange. Loin d'être repliée sur elle-même, cette population atteste une culture de sortie et compte, dans ses rangs, des natifs du numérique, avant-garde d'un mouvement générationnel délaissant la petite lucarne au profit d'Internet. Atypique aujourd'hui, elle contient en germe le typique de demain."

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