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Livres - Page 428

  • Marcel Aymé, un libre-moraliste...

    Les éditions Pardès viennent de publier dans leur collection Qui suis-je un Aymé de Michel Lécureur. Universitaire et spécialiste de Marcel Aymé, il a dirigé l'édition de son œuvre romanesque dans la bibliothèque de La Pléiade. Une bonne occasion pour découvrir ou redécouvrir l'auteur de Travelingue et du Chemin des écoliers...

     

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    " Marcel Aymé (1902-1967): « On vient nous parler de la poésie de la nature. Quelle blague ! Il n'y a que la poésie de l'homme et il est lui-même toute la poésie. » (Uranus.) « L'écrivain devrait être non plus le témoin, mais la conscience de son temps. » (Réponse à une enquête des Nouvelles littéraires, le 3 octobre 1957.) Dès le prix Renaudot de 1929, obtenu pour La Table-aux-Crevés, Marcel Aymé a connu la célébrité. Dès lors, il s'est affirmé comme romancier avec des réussites aussi éclatantes que La Jument verte (1933), Le Moulin de la Sourdine (1936) ou La Vouivre (1943). Sa trilogie composée de Travelingue (1941), Le Chemin des écoliers (1946) et Uranus (1948) est fréquemment citée par les historiens pour évoquer l'histoire de la France avant, pendant et après la Seconde Guerre mondiale. Parallèlement à cette production romanesque, Marcel Aymé a publié plusieurs recueils de nou­velles, comme Le Nain (1934), Derrière chez Martin (1938) ou Le Passe-Muraille (1943). Dans le domaine des histoires brèves, il a connu un succès exceptionnel avec Les Contes du chat perché. Ce « Qui suis-je ? » Marcel Aymé montre qu'il s'est également révélé comme un journaliste de talent dont on a sollicité les articles les plus divers dans différents journaux et revues. Cependant, son désir le plus cher était probablement de devenir auteur drama­tique et il a atteint cet objectif avec des pièces comme Lucienne et le boucher (1948), Clérambard (1950) et La Tête des autres (1952). Observateur lucide de la nature humaine, il a confié ses réflexions dans toute son œuvre et, en parti­culier, dans Le Confort intellectuel (1949). Son goût peu commun pour la liberté de penser et de s'exprimer lui attire encore l'opprobre de certains qui le connais­sent mal, car son humanisme et son humour restent à découvrir. "

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  • Comment meurt une civilisation...

    Les éditions Les Belles Lettres viennent de publier Les derniers jours - La fin de l'empire romain d'Occident, un livre de Michel De Jaeghere. Directeur du Figaro Histoire, l'auteur entreprend une relecture des événements dans la lignée de celle des travaux de l'historien britannique Bryan Ward-Perkins, dont l'essai intitulé La chute de Rome (Alma, 2014) a été récemment traduit.

     

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    " Sans doute l'effondrement de la civilisation romaine n'eut-il ni l'uniformité, ni la fulgurance dont se plut à le parer l'imagerie romantique. La disparition de l’empire d’Occident n’en fut pas moins le résultat d’une submersion violente du territoire romain par des populations qui désiraient jouir de ses richesses sans adopter ses disciplines. Elle se traduisit, pour ses contemporains, par un désastre comme l’histoire en offre peu d’exemples.
    Au fil d’un récit plein de drames, de fureurs, de retournements, d’où émergent les grandes figures de Théodose, de Stilicon, d’Alaric, de Galla Placidia, d’Attila, d’Aetius, Michel De Jaeghere fait revivre le siècle décisif qui sépare l’irruption des Goths, en 376, de la déposition, cent ans plus tard, de Romulus Augustule. Brossant le portrait de la société et des institutions de l’antiquité tardive, comme celui des peuples barbares qui se pressaient alors aux porte de l’empire, il analyse sur la longue durée le processus qui vit la montée en puissance des populations germaniques à l’intérieur du monde romain, en ne négligeant ni l’histoire militaire, ni les circonstances politiques, économiques et sociales qui réduisirent les autorités romaines à l’impuissance.
    Il inscrit, surtout, l’ensemble de son livre dans une double réflexion sur la grandeur et les limites de la civilisation antique et sur les causes de la mort des empires. "

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  • Histoire secrète de la corruption sous la cinquième République...

    Les éditions Nouveau Monde viennent de publier Histoire secrète de la corruption sous la Ve République, un ouvrage collectif dirigé par Yvonnick Denoël et Jean Garrigues. Historiens, Yvonnick Denoël et Jean Garrigues sont spécialistes, respectivement, des questions d'espionnage et des affaires politico-financières.

     

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    " Inflation des campagnes électorales, financement des partis politiques, comptes en Suisse, emplois fictifs, résidences d'élus... D'une ampleur inédite, ce panorama brosse l'histoire des grandes "affaires" de corruption en France depuis le retour au pouvoir du général de Gaulle en 1958 jusqu'aux plus récents scandales. On découvre ici une corruption omniprésente, qui prend des formes différentes à chaque époque, mais de plus en plus sophistiquées depuis les lois de moralisation de la vie politique édictées dans les années 1990.
    Loin de se limiter aux hommes et femmes politiques, ce récit riche en péripéties traque aussi la corruption au sein de nombreuses professions emblématiques : la police, les services secrets, la justice, les médias, le sport... Tous les grands "corrupteurs" sont mis à nu : les bâtiments et travaux publics, la distribution d'eau et la propreté, l'armement, la grande distribution, le pétrole... Cet ouvrage est rythmé par de nombreux portraits des principaux acteurs de la corruption "à la française".
    Cette somme sans précédent éclaire d'une lumière crue les coulisses de la vie politique de notre pays, mettant en perspective des pratiques et des méthodes qui perdurent malgré les engagements répétés et le renforcement des contrôles. Il apporte de nombreuses révélations et anecdotes inédites sur des affaires dont on croyait tout connaître. "

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  • Le Comité invisible écrit à ses amis...

    "« Qu'est-ce que le bonheur ? Le sentiment que la puissance grandit - qu'un obstacle est en voie d'être surmonté» écrivait un ami.

    Devenir révolutionnaire, c'est s'assigner un bonheur difficile mais immédiat."

     

    Sept ans après L'insurrection qui vient (La Fabrique, 2007), les éditions de La Fabrique viennent de publier un nouveau texte du Comité invisible intitulé A nos amis. Le groupe poursuit les réflexions entamées à l'orée des années 2000 dans la revue Tiqqun et tire les leçons des soubresauts et de la vague de soulèvements que la crise de 2008 a provoqué à travers le monde, et notamment en Europe.

    Le constat est sobre : "Les insurrections sont venues, pas la révolution."

    Face à la gouvernance globale, le texte a pour ambition de donner au parti de la révolution, l'intelligence stratégique du présent, qui lui manque cruellement. Le vitalisme révolutionnaire que prône le Comité invisible doit éviter les écueils du pacifisme, comme du radicalisme, de la technophobie comme de la technophilie, de l'abstraction du global comme de l'attraction du local. Et c'est la commune, comme "pacte de se confronter ensemble au monde", à partir d'un lieu chargé d'histoire, d'impressions, d'émotions, en comptant "sur ses propres forces comme source de liberté", qui constitue son idéal d'expression et la recherche de la puissance sa discipline. On notera, d'ailleurs, que le Comité, faisant directement référence à la trifonctionnalité indo-européenne mise au jour par Dumézil, voit dans la puissance un équilibre entre ses trois dimensions que sont l'esprit, la force et la richesse...

    Au total, le Comité invisible nous livre un texte stimulant, servi par un style incisif et souvent brillant, dont on ne peut à aucun moment mettre en doute la sincérité et que tout adversaire du système se doit de lire. Et les analyses qu'il produit sur la technique, la guerre, le pouvoir, le libertarisme ou la figure de l'ingénieur auraient toute leur place dans un numéro d'Eléments...
    Le signe indubitable que les lignes bougent !

     

    PS

    Le lecteur attentif découvrira ce passage au détour du chapitre intitulé "Omnia sunt communia" :

    "S'il y a au cours des derniers soulèvements ne serait-ce qu'un enseignement de la rue, outre la diffusion des techniques d'émeutes et le recours désormais universel au masque à gaz - ce symbole d'une époque devenue définitivement irrespirable -, c'est une initiation à la joie qui vaut toute éducation politique. Il n'y a pas jusqu'aux peigne-culs à la nuque rasée de Versaillles qui n'aient pris goût, dans les dernières années, à la manif sauvage et à la baston avec les flics." On pardonnera l'utilisation d'un stéréotype un peu facile... Pour le reste, ce n'est pas faux.

     

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    " À ceux pour qui la fin d’une civilisation n’est pas la fin du monde ;
    À ceux qui voient l’insurrection comme une brèche, d’abord, dans le règne organisé de la bêtise, du mensonge et de la confusion ;
    À ceux qui devinent, derrière l’épais brouillard de « la crise », un théâtre d’opérations, des manœuvres, des stratégies – et donc la possibilité d’une contre-attaque ;
    À ceux qui portent des coups ;
    À ceux qui guettent le moment propice ;
    À ceux qui cherchent des complices ;
    À ceux qui désertent ;
    À ceux qui tiennent bon ;
    À ceux qui s’organisent ;
    À ceux qui veulent construire une force révolutionnaire, révolutionnaire parce que sensible ;
    Cette modeste contribution à l’intelligence de ce temps. "

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  • Dionysos au drapeau noir ?...

    Les éditions Atelier de création libertaire on publié en début d'année un essai de Max Leroy intitulé Dionysos au drapeau noir - Nietzsche et les anarchistes. Un livre qui vient encore une fois prouver que l'influence de l’œuvre de Nietzsche traverse le traditionnel clivage droite/gauche...

    Essayiste, Max Leroy a notamment publié un très beau texte sur Albert Camus que vous pouvez découvrir ci-dessous :

    Albert Camus : portrait d'un penseur libertaire et nietzschéen

     

     

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    " On les croise sur le front espagnol ou déportés dans l’Oural, les armes à la main durant la Révolution allemande ou bien au fond des geôles sud-américaines ; on les aperçoit, déserteurs ou clandestins, dans les forêts de l’Italie mussolinienne ou résistant contre l’occupant allemand ; on ne sait pourtant comment les nommer : anarchistes, libertaires, nietzschéens ? Tout cela à la fois. Quelque part entre un drapeau noir et ­Ainsi parlait Zarathoustra. Leurs noms ? Emma Goldman, Gustav Landauer, Biófilo Panclasta, Renzo Novatore, Victor Serge ou encore, parmi tant d’autres, Albert Camus… Ces héritiers ont l’hommage cavalier : leur fidélité est au prix du pas de côté. Militants, poètes ou penseurs engagés, d’une manière ou d’une autre, dans les milieux libertaires et révolutionnaires, ils n’hésitèrent pas à s’inspirer de l’œuvre laissée par le philosophe prussien pour bâtir leurs projets d’émancipation – et l’on sait le mépris que Nietzsche vouait aux socialistes en général et aux anarchistes en particulier… Cet essai interroge ce compagnonnage méconnu. "

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  • La mort d'Albéric Magnard...

    Les éditions Le Polémarque viennent de publier La mort d'Albéric Magnard, une longue nouvelle de Jean-Jacques Langendorf. Auteur de nombreux livres consacrés à l'histoire militaire ou à la stratégie comme Faire la guerre - Antoine Henri Jomini (Georg, 2002 et 2004), Histoire de la neutralité (Infolio, 2007) ou La pensée militaire prussienne (Economica, 2012), Jean-Jacques Langendorf a aussi écrit des romans, dont Un débat au Kurdistan (L'Age d'Homme, 1990),  La nuit tombe, Dieu regarde (Zoé, 2001) ou Zanzibar 14 (Infolio, 2008).

     

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    "« Magnard (Albéric), compositeur français (Paris 1865 – Baron, Oise, 1914). On lui doit de nombreuses œuvres symphoniques ainsi que des œuvres dramatiques. Son langage musical est âpre et grave, souvent émouvant. A. Magnard fut tué par les Allemands dans sa maison de campagne. » (Grand Larousse encyclopédique)

    « Magnard recula de quelques pas, sans lâcher son revolver, et s’assit sur le tabouret du piano. Il resta là, immobile, dans une odeur de poudre, à regarder la fumée que striaient les rais du soleil filtrés par les interstices des persiennes. Sa tête était vide, mais il sentait qu’il avait fait la seule chose qui convînt. Une petite idée qui l’amusa lui traversa la tête : “Ma musique sera oubliée depuis belle lurette qu’on se souviendra encore de mon geste.” »

    Historien militaire, romancier, essayiste, biographe traduit dans six langues, auteur de plusieurs dizaines d’articles parus dans la presse spécialisée, Jean-Jacques Langendorf est maître de recherches à l’ISC-CFHM. Dans son œuvre, Jean-Jacques Langendorf rend hommage à un type d’homme, érudit et aventureux, disparu en 1945 avec l’alignement des armées européennes sur le modèle américain. Réels ou fictifs, les héros de ses histoires dépeignent des mondes en sursis, l’ennemi campant aux portes du royaume."

     

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