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Livres - Page 429

  • Contre la justice laxiste !...

    Les éditions de l'Archipel viennent de publier un essai polémique de Philippe Bilger intitulé Contre la justice laxiste. Ancien magistrat, animateur du blog Justice au singulier, Philippe Bilger est un chroniqueur et un polémiste talentueux, auteur de nombreux essais consacrés aux questions judiciaires. On lui doit également 20 minutes pour la mort (Rocher, 2011), un ouvrage consacré au procès de Robert Brasillach.

     

     

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    " Durant sa vie professionnelle, notamment à la cour d’assises de Paris, Philippe Bilger a affronté et aussi tenté de comprendre les criminels. Face à la montée d’une délinquance de plus en plus juvénile, il ne supporte plus la mansuétude perverse de la gauche, les explications sociologiques hypocrites, la culpabilisation des élites. Non, estime-t-il, ce n’est pas la prison qui crée le crime, c’est le criminel ! La justice selon Mme Taubira, obsédée par la surpopulation carcérale et qui ne pense qu’à vider les prisons, oublie juste un détail : les victimes !
    Peines de substitution, probation : du vent, de la démagogie, de l’idéologie. L’actuelle Garde des Sceaux pratique la politique du verbe. Elle incarne toutes les tares d’une gauche morale qui fait fi des réalités.
    Cet essai dresse un tableau sans concession de notre justice… qui n’est d’ailleurs pas l’apanage de la seule gauche et qu’une certaine droite a parfois essayé de copier. "

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  • Le plus beau but est une passe...

    Les éditions Flammarion viennent de publier dans leur collection Climats un essai de Jean-Claude Michéa intitulé Le plus beau but est une passe. Philosophe, Jean-Claude Michéa est un de ceux qui ont produit au cours des quinze dernières années une des critiques les plus brillantes et les plus radicales du système, au travers d'essais comme Impasse Adam Smith (Flammarion, 2006), Le complexe d'Orphée (Flammarion, 2011) ou Les mystères de la gauche (Flammarion, 2013). Passionné de football, il a également écrit un essai consacré à ce sport et intitulé Les intellectuels, le peuple et le ballon rond (Flammarion, 1998).

     

     

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    " Le souci du beau jeu a progressivement cédé la place à l'idée jugée plus « réaliste » selon laquelle une équipe doit d'abord être organisée pour ne prendre aucun but. La nécessité de marquer des buts, elle, ne repose plus sur une culture spécifique et sur des phases construites et apprises à l'entraînement, mais seulement sur les erreurs de l'adversaire, sur l'exploit individuel et sur les coups de pieds arrêtés. C'est ce refus a priori de privilégier la construction du jeu qui explique que tant de matchs soient, de nos jours, si ennuyeux à regarder. Et pourtant, les admirateurs du beau jeu ne manquent pas, comme en témoigne l'auteur de ce livre, lequel doit son titre à l'une des répliques cultes du film de Ken Loach, Looking for Eric. Comme Eric Bishop (le working class hero du film) lui demandait quel était le plus beau but de sa carrière, Éric Cantona avait répondu : « Mon plus beau but ? C'était une passe ! » Boutade de génie, qui constitue assurément le plus bel hommage à ce passing game qui définit, depuis la fin du xixe siècle, l'essence même du football ouvrier et populaire, autrement dit, construit et tourné vers l'offensive. "

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  • Les dreyfusards sous l'Occupation...

    Les éditions Albin Michel viennent de rééditer un essai de Simon Epstein intitulé Les dreyfusards sous l'Occupation. Docteur en sciences politiques et professeur à l'université hébraïque de Jérusalem, Simon Epstein s'est fait connaître en publiant Un paradoxe français : antiracistes dans la Collaboration, antisémites dans la Résistance (Albin Michel, 2008), un essai qui est venu bousculé quelques vérités établies sur cette période complexe...

     

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    " Quel sera l'avenir des dreyfusards, ceux qui avaient vingt ans en 1898 lorsque Zola publia son J'accuse ? Quel fut le passé des collaborateurs, ceux qui se sont illustrés dans la France occupée des années 1940-1944 ?
    Ces deux questions se confondent, constate Simon Epstein après avoir méticuleusement reconstitué plusieurs dizaines d'itinéraires d'intellectuels et d'hommes politiques français qui prirent part, dans leur jeunesse, au combat pour Dreyfus et vécurent jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Certains d'entre eux seront résistants, d'autres resteront neutres, mais beaucoup rallieront l'une ou l'autre des grandes tendances de la collaboration - du pétainisme attentiste et modéré aux formes les plus extrêmes du collaborationnisme raciste et pro-nazi.
    Phénomène paradoxal à première vue, mais au fond assez logique, le déport massif des dreyfusards vers la collaboration n'a pas retenu, jusqu'à ce jour, l'attention des historiens. Simon Epstein passe ici en revue les diverses causes possibles de son occultation. Avec ce livre, il faudra rouvrir bien des dossiers : Péguy, le maurrassisme, le pacifisme, les ambiguïtés de la gauche, les origines complexes et souvent inattendues de la collaboration. "

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  • La barbarie...

    « La situation ne deviendra désespérée que si tout pouvoir de décision est laissé, en matière d'enseignement notamment, à des hommes foncièrement étrangers à la culture, aux technocrates et aux hommes politiques qui s'en font les porte-parole. » Vers la barbarie, entretien avec Michel Henry (Krisis n°1, été 1988)

     

    Les Presses universitaires de France viennent de rééditer l'essai de Michel Henry intitulé La barbarie. Mort en 2002, professeur de philosophie à l'université de Montpellier, Michel Henry a publié plusieurs romans ainsi que de nombreux ouvrages de philosophie. A l'occasion de la publication de cet essai, il avait donné un entretien à la revue Krisis, publié dans son premier numéro.

     

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    « Ce livre est parti d'un constat simple mais paradoxal, celui d'une époque, la nôtre, caractérisée par un développement sans précédent du savoir allant de pair avec un effondrement de la culture. Pour la première fois sans doute dans l'histoire de l'humanité, savoir et culture divergent au point de s'opposer dans un affrontement gigantesque, une lutte à mort, s'il est vrai que le triomphe du premier entraîne la disparition de la seconde. »

    Publié pour la première fois en 1987 (Ed. Grasset et Fasquelle), ce texte suscita un fort intérêt mais aussi de virulentes critiques. Il se révèle de nos jours d'une actualité malheureusement cruelle. Il témoigne de " ce sentiment tragique d'impuissance que tout homme cultivé éprouve aujourd'hui devant les faits ". Il importe, pour penser notre époque, de revenir aux réflexions d'un philosophe qui analyse et pense les causes de la barbarie de notre monde.

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  • Ces guerres qui ne devaient pas éclater...

    Les éditions Michel de Maule viennent de publier un essai de Nicolas Saudray intitulé 1870 - 1914 - 1939 : Ces guerres qui ne devaient pas éclater. Haut-fonctionnaire et romancier, Nicolas Saudray est notamment l'auteur d'un roman d'anticipation grinçant, Voyage au pays des frogs (Balland, 1991), et d'une excellente uchronie, Les oranges de Yalta (Balland, 1992).

     

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    " 1870, 1914, 1939. Trois guerres nées de l’égoïsme, du chauvinisme et de la lâcheté, trois guerres qui n’auraient pas dû éclater.
    Napoléon III et ses conseillers ont déclaré la première alors qu’ils avaient toutes raisons de ne pas le faire. Si l’on efface leur erreur, l’histoire du XXe siècle aurait été différente.
    Malgré cette faute majeure, la probabilité des deux guerres mondiales qui ont suivi restait faible. Un rideau de troupes, à Sarajevo, suffisait à empêcher l’attentat contre l’Archiduc François-Ferdinand à l’origine de la guerre de 1914. Guillaume II aurait sauvé la paix s’il était rentré de manœuvres navales un jour plus tôt… En 1933, les nazis, minoritaires, ne pouvaient accéder au pouvoir ; on le leur a offert. Et leur régime se serait sans doute effondré si l’armée française, en 1936, était entrée dans la zone rhénane pour en préserver la neutralité.
    L’issue des conflits était tout aussi incertaine. De 1914 à 1918, le front occidental a manqué d’être rompu quatre fois par les Allemands. En 1941, ceux-ci ont été à deux doigts de prendre Moscou. Ils auraient été les premiers à disposer de la bombe atomique si Hitler s’y était intéressé. Le Japon pouvait inverser le sens de l’histoire en attaquant l’Union soviétique de concert avec le Reich, au lieu de s’en prendre aux Américains, adversaires bien trop puissants.
    Cet ouvrage est le livre des occasions perdues, des tournants manqués et des décisions absurdes. 1870, 1914, 1939 : une poignée d’hommes seulement a écrit cette suite de mélodies pour un carnage.

    Chef d’entreprise puis magistrat, Nicolas Saudray a présidé, parallèlement, le conseil d’administration de la Bibliothèque nationale. Il a publié dix romans, dont La Maison des prophètes (Balland, 1992, prix Méditerranée), et Les Oranges de Yalta (Seuil, 1984). "
     

     

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  • Le gouvernement du ciel...

    Les éditions Les prairies ordinaires viennent de publier un essai de Thomas Hippler intitulé Le gouvernement du ciel - Histoire globale des bombardements aériens. Philosophe et historien, maître de conférences à Sciences-Po Lyon, Thomas Hippler est notamment l’auteur de Soldats et citoyens. Naissance du service militaire en France et en Prusse (PUF, 2006) et de Bombing the People: Giulio Douhet and the Foundations of Air-Power Strategy, 1884-1939 (Cambridge University Press, 2013).

     

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    " L’aviation incarne, dès son invention, le rêve cosmopolitique d’une paix perpétuelle entre les nations de la terre, dont le revers n’est autre que le cauchemar d’une puissance meurtrière sans précédent. Puissance qui s’exerce d’abord à l’encontre de populations jugées un peu trop remuantes par les colonisateurs, dans le cadre d’opération de maintien de l’ordre, avant de s’abattre sur les villes européennes et japonaises, durant le second conflit mondial.
    Mais surtout, la guerre aérienne brouille définitivement les frontières entre guerre et paix. Ce brouillage constitue un symptôme de la « démocratisation » de la guerre. Car c’est désormais le peuple que l’on prend directement pour cible, le peuple soutien de l’effort de guerre, et le peuple souverain, identifié à l’État. Ainsi s’enclenche un mouvement politique qui nous conduit aujourd’hui à une gouvernance mondiale sous hégémonie états-unienne, définie par une « guerre perpétuelle de basse intensité », qui frappe pour l’instant des régions comme le Yémen ou le Pakistan mais pourrait s’étendre demain à l’ensemble de la population mondiale.
    La guerre aérienne croise ainsi les grands thèmes du siècle passé : la nationalisation des sociétés et de la guerre, la démocratie et les totalitarismes, le colonialisme et la décolonisation, le tiers-mondisme et la globalisation, l’État social et son déclin face au néolibéralisme. L’histoire des bombardements aériens constitue un point de vue privilégié pour écrire une histoire globale du XXe siècle. "

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