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Livres - Page 425

  • Je suis le Libanais...

    Les éditions Métailié viennent de publier Je suis le Libanais, un polar de Giancarlo de Cataldo, qui vient compléter le dyptique que formaient Romanzo criminale (Métaillié, 2006) et La saison des massacres (Métailié, 2008). L'auteur nous plonge dans la Rome bouillonnante des années 70 entre bandes délinquantes, mafieux, flics, services secrets et militants radicaux. On a tiré de Romanzo Criminale un excellent film (2005), réalisé par Michele Placido, ainsi qu'une série encore meilleure, en deux saisons (2008-2010), dont seule la première est disponible en français.

     

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    " Années 70. Dans la cour d'une prison, un garçon de vingt-cinq ans sauve la vie d'un autre jeune homme, objet d'une tentative d'assassinat. La victime est le neveu d'un chef mafieux. Pour le sauveur, "Le Libanais", c'est le départ d'une fructueuse carrière criminelle. Le "boss" lui offre de participer à un trafic de drogue mais, pour cela, le Libanais va devoir trouver de l'argent... Dans sa quête de fonds, il va tomber amoureux d'une belle bourgeoise gauchiste, Giada, à laquelle il cache le buste de Mussolini qui orne son appartement. À la tête de sa bande de toujours, ce groupe d'enfants des rues avec lesquels il a grandi, il se lance dans un enlèvement...
    Situé, dans la chronologie romanesque, avant Romanzo criminale, ce bref et vigoureux récit permet à ses très nombreux lecteurs de retrouver Dandy, le Buffle et tous les autres personnages de la grande saga du crime à Rome.
    Le magistrat De Cataldo s'appuie sur une connaissance approfondie du roman vrai de la criminalité romaine et, grâce à ses talents de feuilletoniste hors pair, il en tire de la vraie littérature. "

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  • L'Union européenne contre l'Europe !...

    Les éditions Perspectives libres viennent de publier un essai de Julien Rochedy intitulé L'Union européenne contre l'Europe. Responsable du Front national de la jeunesse, il avait déjà publié Le marteau - Déclaration de guerre à la décadence moderne (Praelego, 2010).

     

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    " L'Europe est aujourd'hui le continent malade du monde. Malgré son passé prestigieux et ses atouts indéniables, elle semble désormais sortie de l'Histoire. Ses économies vont mal, son identité peine à s'affirmer et son poids politique est proche du néant. Pourtant, on nous a vendu l'idée qu'en s'unissant sous l'égide de l'Union européenne, les nations qui la constituent n'en seraient que plus puissantes. Or, c'est tout l'inverse qui s'est passé : tandis que ces nations n'ont eu de cesse de s'affaiblir, l'Europe s'est affaiblie avec elles, au point qu'il faut désormais se demander si une Europe supranationale, technocratique et unitaire, qui se veut une zone modèle du libéralisme, ne serait pas en réalité la pire chose qui soit arrivée à l'Europe et à ses peuples.

    Ce livre raconte les origines de l'Union européenne, décrit son fonctionnement et imagine ce que pourrait être une Europe qui défende réellement la liberté, la prospérité et l'identité des peuples européens. Il montre que l'on peut se sentir profondément européen et détester du même coup l'Union européenne.

    Mieux : qu'un véritable amoureux de l'Europe ne peut en vérité que s'opposer à l'UE. "

     

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  • Changer d'agriculture ?...

    Les éditions Actes sud publient cette semaine un essai de Jacques Caplat intitulé Changeons d'agriculture - Réussir la transition. Agronome, Jacques Caplat a été conseiller technique au sein d'une chambre d'agriculture, chargé de l'accompagnement d'agriculteurs en conversion vers l'agriculture biologique, puis des politiques agricoles et environnementales au sein de la Fédération nationale de l'agriculture biologique (FNAB).

     

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    " Le “modèle” agricole qui s’est imposé depuis quelques décennies est de plus en plus critiqué en raison de ses conséquences néfastes sur l’environnement, l’emploi et la santé humaine et animale. Pourtant, sa remise en cause est souvent écartée au nom de l’urgence alimentaire : il serait “le seul capable de nourrir l’humanité”. Cette affirmation péremptoire interdit le débat et nous enferme dans une impasse dont il est urgent de sortir. L’objet de cet ouvrage est de lever certains malentendus et de détailler les alternatives qui nous permettront d’élaborer une autre agriculture, capable de réconcilier paysans, environnement et société.
    Pour ce faire, l’auteur explique quels ont été les choix scientifiques, économiques et politiques qui ont présidé à l’élaboration du modèle “conventionnel”, et démontre que d’autres choix tout aussi performants sont possibles. Il décrit alors les étapes d’une transition en s’appuyant sur la réalité de milliers de paysans passés de l’agriculture conventionnelle à l’agriculture biologique. C’est donc bien d’actes concrets et réalisables qu’il est question ici, où paysans et citoyens sont mis à contribution, chacun ayant son rôle à jouer dans une transition réussie vers l’agriculture de demain. "

     

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  • Comment la terre d'Israël fut inventée ?...

    Les éditions Flammarion rééditent dans leur collection de poche Champs Comment la terre d'Israël fut inventée - De la Terre sainte à la mère patrie, le livre de l'historien critique israëlien Shlomo Sand, déjà auteur d'un excellent Le XXe siècle à l'écran (Seuil, 2004) et de Comment le peuple juif fut inventé (Flammarion, 2008).

     

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    " Les mots « terre d’Israël » renferment une part de mystère.
    Par quelle alchimie la Terre sainte de la Bible a-t-elle pu devenir le territoire d’une patrie moderne, dotée d’institutions politiques, de citoyens, de frontières et d’une armée pour les défendre ?
    Historien engagé et volontiers polémiste, Shlomo Sand a dénoncé à grand bruit le mythe de l’existence éternelle du peuple juif. Poursuivant ici son œuvre de déconstruction des légendes qui étouffent l’État d’Israël, il s’intéresse au territoire mystérieux et sacré que celui-ci prétend occuper : la « terre promise » sur laquelle le « peuple élu » aurait un droit de propriété inaliénable.
    Quel lien existe-t-il, depuis les origines du judaïsme, entre les juifs et la « terre d’Israël » ? Le concept de patrie se trouve-t-il déjà dans la Bible et le Talmud ? Les adeptes de la religion de Moïse ont-ils de tout temps aspiré à émigrer au Moyen-Orient ? Comment expliquer que leurs descendants, en majorité, ne souhaitent pas y vivre aujourd’hui ? Et qu’en est-il des habitants non juifs de cette terre : ont-ils – ou non – le droit d’y vivre ?"

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  • Un coup d'état nietzschéen !...

    Les éditions L'insomniaque viennent de publier Un coup d'état nietzschéen, un savoureux petit récit d'Hakim Bey, dans lequel on évoque Nietzsche, Stirner, le volkisme de gauche, l'anarchisme, Gustav Landauer ou l'aventure de Fiume. Un livre à ranger dans sa bibliothèque, après l'avoir dégusté, entre les aventures de Corto Maltese et l'excellent A la fête de la révolution (Rocher, 2006) de Claudia Salaris, et dans lequel on ne manquera pas de revenir pour cueillir des citations de l'auteur du Zarathoustra...

    Hakim Bey, de son vrai nom Peter Lamborn Wilson, se qualifie d'anarchiste ontologiste et a été influencé par Nietzsche, Stirner, Guénon ou encore le soufisme. Il est l'inventeur du concept de Zone autonome temporaire, qu'il a développé dans un essai, TAZ (L'éclat, 1997).

     

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    " En novembre 1918, Georghiu Mavrocordato, hospodar héréditaire de Coumantza, bourgade roumaine sur la mer Noire, et ses amis du Club scythe (hétérogène association d'aventuriers et d'érudits, d'autochtones semi-barbares et de contrebandiers) décident de chasser par les armes la petite garnison allemande qui occupe la ville depuis la déroute roumaine de 1916. Leur putsch, plébiscité par une population bigarrée, instaure alors une mini-république des conseils, dont la Constitution est tout entière un florilège de citations de Nietzsche et dont les finances proviennent du vol d'un trésor antique. Si cet utopique apologue est d'abord prétexte à souligner la dimension subversive des écrits de Nietzsche, l'auteur y esquisse les précieuses convergences que l'autonomie, fût-elle temporaire, d'une zone se détachant de la mégamachine peut faire naître entre destins individuels et aspirations communautaires. "

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  • Lazaret...

    Les éditions L'Age d'Homme ont eu la bonne idée de rééditer, dans leur collection Revizor, Lazaret, un roman d'anticipation sombre d'Alain Paucard, qui avait été publié initialement en 1990. Nous reproduisons ci-dessous la recension que Christopher Gérard lui a consacré sur le site de Causeur.

    Anar de droite et ronchon, Alain Paucard est un polémiste, amateur de vieille pierre et de chanson française, à qui l'on doit, entre autres, Les criminels du béton (Les Belles Lettres, 1991), La crétinisation par la culture (L'Age d'Homme, 2000), Tartuffe au Bordel (Le dilettante, 2013), La France de Michel Audiard (Xénia, 2013) ou encore Paris, c'est foutu ! (Jean-Cyrille Godefroy, 2013). 

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    La résurrection de Lazaret

    Auteur d’un Manuel de résistance à l’art contemporain, des Carnets d’un obsédé et d’une trentaine d’autres romans et pamphlets, Alain Paucard (XIVème arrondissement) est aussi le président à vie du Club des Ronchons, dont firent partie Pierre Gripari et Jean Dutourd. Ce chantre du Paris populaire et des filles de joie, cet admirateur de Guitry et d’Audiard s’était amusé naguère à composer une sorte d’uchronie, que réédite L’Age d’Homme  - louée soit Son infinie sagesse.

    Sous les oripeaux de la série B transparaît le conte philosophique, pas vraiment rousseauiste, même si, dans une autre vie, l’auteur fut proche du Komintern (ou quelque chose d’approchant). Dans un Paris à peine futuriste où règne un strict apartheid spatial, le quartier de la Défense, qui symbolise l’enfer sur terre (Le Corbusier et consorts étant considérés par l’auteur comme des criminels de béton) est devenu une sorte de ghetto – le lazaret – réservé non aux lépreux mais aux héroïnomanes, parqués manu militari et livrés au pouvoir de kapos sans scrupules. Trois castes y coexistent ( ?) : les maîtres, qui contrôlent la poudre obligeamment fournie par le Ministère de la Santé ; les esclaves, qui travaillent et les larves, qui meurent. Le lecteur y suit à la trace trois nouveaux-venus, raflés par la police et transportés dans cette jungle urbaine où règne la force brute.

    C’est peu dire que Paucard jubile quand il décrit, dans une langue ferme et emplie d’un tranquille cynisme, les atroces jeux de pouvoir qui se déroulent dans ce lazaret. Pourtant, le destin veille et l’horrible pyramide vacille. Unhappy end garantie. Sacré Paucard !

    Christopher Gérard (Causeur, 26 avril 2014)

     

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