Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Livres - Page 417

  • Carl Schmitt : concepts et usages...

    Les éditions du CNRS viennent de publier Carl Schmitt - Concepts et usages, un recueil dirigé par Serge Sur et préfacé par Olivier Beaud. Agrégé de droit public, Serge Sur et rédacteur en chef de la revue Questions internationales.

     

    Carl Schmitt - Serge Sur.jpg

    " Auteur controversé, Carl Schmitt est l’un des penseurs originaux du XXe siècle. Sa pensée se déploie durant une longue période sur différents registres. L’objet de ce livre est de le confronter, quelques décennies plus tard, à la réalité de son temps et à celle d’aujourd’hui, sous les angles géopolitique, juridique, politique. Grands espaces, tribulations des États, transformations de la guerre, droit international, justice internationale pénale, mondialisation et guerres civiles, il a pressenti nombre de développements contemporains, en maintenant une pensée tournée vers la guerre en un temps dominé par la recherche de la paix. Les questions qu’il soulève alimentent toujours la réflexion, même si les réponses qu’il leur apporte conduisent souvent à contester ses analyses. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Défier le récit des puissants !...

    « L'art peut servir de détonateur, être l'étincelle qui met le feu aux poudres.»

    Les éditions Indigène viennent de publier un court livre de Ken Loach intitulé Défier le récit des puissants et consacré à sa pratique du cinéma. Cinéaste engagé, Ken Loach est l'auteur , notamment, de films marquant comme Hidden Agenda (1990), Raining stones (1993), Land and Freedom (1995), Sweet sixteen (2002), Le vent se lève (2006), Looking for Eric (2009).

     

    Défier le récit des puissants.jpg

    " Nous voici au coeur de la résistance et de la création tout à la fois.
    Défier le récit des puissants, c’est défier ces films « parfaits » formatés par Hollywood, faisant de nous des citoyens passifs, dociles, sans esprit critique. Car il y a bel et bien une esthétique de la soumission. En revanche, y a-t-il une esthétique de la résistance ? Ken Loach répond « oui ».
    Mais soyons clairs. S’il est un des rares aujourd’hui à assurer que la lutte des classes est toujours aussi vivante, il ne cède jamais pour autant à la propagande. Il dit : « Je ne filme jamais un visage en gros plan ; car c’est une image ostile, elle réduit l’acteur, le personnage à un objet. » Or on peut faire ce qu’on veut d’un objet, l’exclure, l’expulser… Mais si la caméra est comme un œil humain, alors elle capte toutes les présences, les émotions, les lumières, les fragilités. Et nous devenons tous des « film makers ». "

    Lien permanent Catégories : Cinéma / Théatre, Livres 0 commentaire Pin it!
  • Le nuage radio-actif...

    « Le changement ne jaillit pas de la maladie, du tremblement de terre ou de l’ouragan. Le changement est une transformation à pas lent de l’habitat ou de l’écosystème qui affecte la nature elle-même et les rapports de l’homme avec lui-même. Il s’agit, à chaque fois et historiquement, plus d’un long goutte à goutte suivi d’un précipice soudain que d’un drame taillé pour les couvertures télé avec ses héros, ses embrasements et ses défaites. »

     

    Les éditions Ring publient cette semaine Le nuage radio-actif, le nouveau roman de Benjamin Berton. L'auteur a déjà a son actif six romans publiés chez Gallimard, dont Classe affaires (2001), Pirates (2004) et Foudres de guerre (2007). On peut découvrir la bande-annonce de ce roman et un court entretien avec l'auteur.

     

    Nuage radio-actif.jpg

    " Un père au passé trouble, passionné par la vie et l'oeuvre du compositeur Aaron Copland, et son fils de six ans qui se connaissent à peine embarquent pour un voyage de quelques jours sur les bords de Loire. Dans une France qui paraît à bout de souffle, assombrie, lézardée et défigurée par la crise, Denis est obsédé par la menace d'un incident nucléaire qui est peut-être déjà en train de se produire à l'insu de tous. Le monde se révolte et transforme peu à peu le décor enchanteur en un terrain surnaturel et pré-apocalyptique. Suivants un mystérieux nuage formé au pied de la centrale de Chinon, père et fils parcourent main dans la main un chemin intime sur la route prestigieuse des Châteaux de la Loire et croisent au fil de leur découverte réciproque qui deviendra une lutte pour la survie des personnages hauts en couleurs parmi lesquels un ancien syndicaliste, un bandit corse épuisé, le Duc d'Ussé et des jumelles écolos. De Chinon à Tours, d'un château assiégé par des chiens de compagnie abandonnés par leurs maîtres à un voyage en ballon, Le Nuage radioactif marie une odyssée familiale et picaresque pleine de tendresse et d'attention à une vision assez noire de notre avenir. Que se passerait-il si, à force de trop tirer sur la corde économique, climatique, sociale, le monde se rebellait ? Après Fukushima, que deviendrions-nous si la fée nucléaire nous prenait d'assaut dans notre propre jardin ? L'homme et sa civilisation sont en train de vivre non pas leurs dernières heures, mais un changement en douceur, imperceptible et irréversible, passant d'un état de nature à un autre. Et ce, quelle qu'en soit l'issue."


    [RENTRÉE LITTÉRAIRE] LE NUAGE RADIOACTIF... par Editions_Ring


    Benjamin Berton présente le Nuage Radioactif par Editions_Ring

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Gueule de bois...

    Les éditions Denoël publient cette semaine Gueule de bois, le nouveau roman d'Olivier Maulin. Païen, anar de droite, anti-moderne, Olivier Maulin est l'auteur de romans truculents et rigolards comme En attendant le roi du monde (L'esprit des péninsules, 2006), Les évangiles du lac (L'esprit des péninsules, 2008), Petit monarque et catacombes (L'esprit des péninsules, 2009), Les Lumières du ciel (Balland, 2011) et  Le Bocage à la nage (Balland, 2013), qu'il a su peupler de personnages farfelus et attachants, toujours en rupture de ban avec une société qui n'est pas la leur. On notera qu'il a également réalisé une incursion sur les terres du polar politique avec un roman bien ficelé et percutant intitulé Le dernier contrat (La Branche, 2012), qui se déroule (prémonition ?...) dans une France en pleine révolte populaire... Par ailleurs, Olivier Maulin anime à Paris, avec Romaric Sangars, un cabaret littéraire nommé le Cercle Cosaque...

     

    Gueule de bois.jpg

    " Tout commence par une gigantesque nuit d’ivresse. Pierre, journaliste pour le magazine Santé pour tous, boit un coup avec un collègue après s’être rendu à une conférence de presse. De plus en plus ivres, ils défilent de bar en bar et leur groupe s'agrandit. Entre Fanfan, grand dépressif, Ollier, alcoolique désabusé, Bassefosse, critique d’art sur le carreau, et Pierre, lui-même enclin à la folie douce, la bande va vivre des aventures absurdes et délirantes. Ces pérégrinations, qui oscillent entre farce rabelaisienne et parodie du milieu mondain et littéraire parisien, offrent aussi une réflexion existentielle et lucide, aux antipodes du politiquement correct, sur notre société trop policée. À l’instar d’un Michel Audiard ou d’un Frédéric Dard, Olivier Maulin n’a pas son pareil pour parler de son temps en dézinguant à tout va, avec la plus grande humanité. Un véritable rugissement littéraire. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Guerre totale ?...

    "Dès qu'un pays a décidé de faire la guerre, il met les forces armées, l'économie du pays et le peuple lui-même à la disposition du chef qui aura à conduire cette guerre. La politique doit servir le haut commandement ; le général en chef devient la seule force dirigeante." E. Ludendorff, La guerre totale

    Avec La guerre totale, livre publié en 1935, le général Erich Ludendorff, vainqueur de Tannenberg et quasi-dictateur militaire de l'Allemagne, aux côtés du Maréchal Hindenburg, entre 1916 et 1918, se fait le théoricien d'un certaine hybris militariste, où la guerre devient presque une fin en soi. Les éditions Perrin viennent de rééditer en format poche dans la collection Tempus ce classique de la stratégie avec une copieuse préface de Benoît Lemay, qui a publié chez le même éditeur des biographies de Rommel et von Manstein.

     

    Guerre totale.jpg

    "Inversant la thèse de Clausewitz dans son ouvrage De la guerre, le général Ludendorff, adjoint de Hindenburg pendant la Grande Guerre et vainqueur de la bataille de Tannenberg, affirme que la politique, en cas de conflit, doit être entièrement subordonnée au militaire. Tout en inscrivant la " guerre totale " dans le cadre d'une dictature, il la définit par la mobilisation de tous les moyens de production du pays et par une stratégie largement offensive, quitte à frapper les civils.
    Publié en 1935, cet essai rencontra d'emblée un succès important en Allemagne. Il apparaît aujourd'hui prophétique dans la mesure où Ludendorff émet des préconisations qui seront reprises par Hitler quelques années plus tard - à commencer par le concept de guerre totale qui devint, pour le malheur de l'humanité, la vulgate du régime nazi."

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • La bête sauvage...

    Les éditions Kontre Kulture viennent de rééditer La bête sauvage, un essai de Michel Clouscard. Philosophe fétiche d'Alain Soral, ce critique féroce du libéralisme libertaire, mort en 2009, est l'auteur de plusieurs essais comme Le capitalisme de la séduction (Delga, 2006).

     

    La bête sauvage.jpg

    " Michel Clouscard (1928-2009) est un sociologue et philosophe français, proche du parti communiste. Professeur de sociologie à l’université de Poitiers, marxiste, auteur de nombreux ouvrages, il a fait une critique radicale du libéralisme en prenant en compte les changements de processus de production d’abord, l’évolution de l’objet même de la production ensuite.

    Second volet d’un triptyque comprenant par ailleurs Le Capitalisme de la séduction et Critique du libéralisme libertaire, Michel Clouscard se propose ici d’« étudier par quelle stratégie le capitalisme a produit la société civile, ce que Hegel appelait  la Bête Sauvage  : une société qui n’est plus qu’un marché ».

    Sous de Gaulle, le capitalisme d’État permet à la France de développer son infrastructure, et une politique de distribution des profits donne aux ménages la possibilité de s’équiper, créant « l’environnement qui permet aux vertus ménagères de se déchaîner, à l’enfant de bien travailler dans son coin, au père de se reposer ». Ceci fait, le capitalisme a besoin d’un nouveau marché. Le temps libéré par la mécanisation et par l’équipement des ménages deviendra sa cible : ce sera le tournant de la société des loisirs servie par l’idéologie du désir. Mais il faut pour cela passer du sérieux incarné par de Gaulle, au frivole : ce sera le rôle de Mai 68 qui mettra au pouvoir Pompidou le libéral et les idées de Cohn-Bendit, le libertaire. Dès lors, l’appareil d’État n’est plus l’émanation de l’État – qui de répressif devient permissif – mais du grand capital. La liquidation des valeurs traditionnelles devient nécessaire ; le gauchisme sera « l’instrument privilégié de cette opération : toute morale sera dite réactionnaire, ce qui permet de ridiculiser la résistance populaire, du travailleur chef de famille. » À ce stade, « la société civile tient les deux bouts : le macrosocial et le microsocial, l’État et la famille, l’instance suprême de la morale sociale et la cellule de base de sa diffusion ». C’est l’avènement de la social-démocratie qui, bien plus qu’un courant de pensée ou un parti politique, est « un concept opératoire : la gestion de la nouvelle société voulue par le capitalisme moderne ». La Bête Sauvage triomphe. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!