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Livres - Page 407

  • Le capitaine Danrit et le lieutenant-colonel Driant...

    Les éditions du Polémarque viennent de publier un court essai de Jean Mabire, intitulé Driant - Danrit et consacré à l’œuvre d’Émile Driant. Officier et homme politique, mort au combat à Verdun, Émile Driant fut également, sous le pseudonyme de capitaine Danrit, un auteur à succès de roman d'anticipation et de géopolitique-fiction. Son oeuvre foisonnante ne pouvait pas avoir échappé au lecteur sagace et insatiable que fut Jean Mabire...

     

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    " Parmi les figures admirées de longue date auxquelles Jean Mabire redonna vie le temps d’un livre, avec tout l’enthousiasme communicatif qui le caractérisait, il manquait un nom. Un nom, ou plutôt deux : Émile Driant, aussi connu sous le pseudonyme anagramme de Capitaine Danrit. Officier – il fut tué au combat aux premières heures de la bataille de Verdun, le 22 février 1916 – et romancier visionnaire, surnommé « le Jules Verne militaire » de son vivant (avec l’assentiment de ce dernier, s’il vous plaît !), Driant était un homme taillé sur mesure pour la machine à écrire de Jean Mabire.

    Considérable à tous les points de vue, l’œuvre de Driant jalonne la longue carrière d’écrivain de Jean Mabire. Driant/Danrit avait, sinon tout prévu (La Guerre fatale entre la France et l’Angleterre n’eut jamais lieu), tout imaginé, des guerres modernes du XXe siècle (les trois tomes de La Guerre de demain : La Guerre de forteresse, La Guerre en rase campagne, La Guerre en ballons) aux luttes des races et des religions (L’Invasion noire, L’Invasion jaune). Ni la montée en puissance des États-Unis, ni la modernisation à marche forcée du Japon n’échappèrent à sa sagacité.

    Driant termina d’écrire son dernier roman, La Guerre souterraine, dans les tranchées du bois des Caures en 1915. Jean Mabire nous laisse un tapuscrit complet, qui démêle l’écheveau d’une bibliographie prolifique, rendue confuse par la propension de Driant à écrire des romans fleuve, comprenant plusieurs tomes, eux-mêmes scindés en autant de volumes que de sous-parties. Une clarification bienvenue pour les collectionneurs. Le titre du livre, Driant Danrit, frappant, concis, est aussi de lui. "

     

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  • Légendes et mystères des régions de France...

    Les éditions Robert Laffont viennent de publier dans leur collection Bouquins un ouvrage d'Eloïse Mozzani intitulé Légendes et mystères des régions de France. Historienne, Eloïse Mozzani est spécialiste des traditions populaires.

     

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    " Éloïse Mozzani nous offre une plongée inédite au cœur de nos régions françaises, à la découverte des légendes et mystères qui ont modelé leur identité.
    Le mot « légende » vient de « ce qui doit être lu », en référence à la vie et aux faits des saints que l'on lisait jadis lors des offices religieux. Les premières légendes remontent à l'époque de l'évangélisation de la Gaule, lorsque les hommes d'Église tentent de détourner le peuple du paganisme et de le convertir à la nouvelle foi. Ils multiplient les récits de saints qui accomplissent des miracles pour prouver la vérité de leur religion. Au cours des siècles, leurs prodiges – traces laissées sur un rocher, fontaines devenues sacrées par leur jaillissement magique, pierres levées, ruines ou encore ponts édifiés en une nuit – marquent durablement le territoire français. Ces légendes sont peuplées de fées, dames blanches, lutins, lavandières nocturnes, géants (dont le fameux Gargantua popularisé par Rabelais) ou animaux surnaturels qui hantent grottes, cavernes, sources, bois ou mégalithes.
    Cet ouvrage, qui explore notre mémoire collective la plus ancienne, poursuit l’œuvre des folkloristes du XIXe siècle qui ont collecté et mis par écrit les légendes longtemps transmises oralement. Il met en lumière des lieux mythiques et parfois oubliés dont le seul nom, enchanteur et poétique – la Pierre qui Vire, la Grotte aux Fées, le Bois des Dames, le Pas de Saint-Martin... –, continue de nous faire rêver. "

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  • Le Corbusier, un fascisme français ?...

    Les éditions Albin Michel publient cette semaine un essai de Xavier de Jarcy intitulé Le Corbusier, un fascisme français. Journaliste, Xavier de Jarcy écrit sur le design, le graphisme et l'architecture.

     

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    Le Corbusier, ce prodige du béton, ce poète de l'angle droit, si admiré encore aujourd'hui, mérite-t-il le qualificatif infamant de fasciste ?
    Pour le savoir, il faut remonter quelques décennies en arrière, en restant au plus près de ses nombreux écrits. Essayer de comprendre quelles idées l'animaient. Tenter de reconstituer ses réseaux de relations : le trouble docteur Winter, son ami et voisin ; l'étrange ingénieur François de Pierrefeu ; le sinistre chirurgien Alexis Carrel, qu'il admirait tant. Et il faut suivre enfin son parcours, qui le mène tout droit des rassemblements fascistes des années 1920 aux hôtels de Vichy, où il passe dix-huit mois entre 1940 et 1942.

    Il ne s'agit pas de juger, mais de connaître la part d'ombre d'un artiste visionnaire, qui n'exclut pas sa dimension solaire (car le fascisme n'empêche pas le talent, Marinetti ou Céline l'ont prouvé). Et de comprendre d'où vient un peu, ou peut-être beaucoup, de notre modernité.

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  • Les dirigeants nazis vus par le "meilleur" d'entre eux....

    Les éditions Perrin viennent de publier Portraits de nazis, un ouvrage de Werner Best, préfacé par Eric Kerjean, auteur d'une biographie de l'amiral Canaris.

    Énième ouvrage sur le nazisme ?... Non, au contraire, un témoignage passionnant par un acteur important du deuxième cercle du régime qui mérite d'être lu.

    Brillant juriste, Werner Best rejoint le NSDAP en 1930, après voir, au cours des années 20, participé à la résistance contre l'occupation française et fréquenté les cercles néo-nationalistes. Membre de la SS, il intègre, dès l'arrivée d'Hitler au pouvoir en 1933, les services de sécurité. Il est en 1939 numéro 2 du tentaculaire Office central de sécurité du Reich (RSHA), dirigé par Heydrich. La rivalité qui l'oppose à son chef l'amène à quitter les organes de sécurité. Après un passage en France, il termine la guerre comme plénipotentiaire du Reich au Danemark. C'est donc un hiérarque nazi qui nous livre ces portraits de Ribbentrop, Hitler, Göring, Canaris, Himmler et Heydrich, dont l'originalité tient au fait que leur auteur ne renie pas ses convictions national-socialistes et qu'il se livre à une critique des dirigeants du régime d'un point de vue interne à celui-ci...

    On notera au passage que Werner Best, comme juriste de la SS, a été un farouche détracteur de Carl Schmitt et de ses théorie en matière de "Grand espace" et de "droit des gens" et qu'il est à l'origine de son éviction des cercles du pouvoir nazi.

    La biographie que l'historien allemand Ulrich Herbert a consacré à Werner Best est disponible aux éditions Tallandier, sous le titre Werner Best - Un nazi de l'ombre.

     

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    " Haut dignitaire du IIIe Reich, Werner Best a occupé des postes clés au sein de l'appareil nazi : juriste et éminence grise de la SS, il fut chef adjoint de la police secrète, administrateur de la France occupée, puis plénipotentiaire du Reich au Danemark. Emprisonné à Copenhague à la fin de la guerre, Best entreprit de croquer six hiérarques du nazisme qu'il a, par ses fonctions, côtoyés à de nombreuses reprises : Hitler, Göring, Ribbentrop, Himmler, Heydrich et Canaris. Ces portraits de nazis par l'un d'entre eux mêlent souvenirs personnels, analyses psychologiques et réflexions historiques. Best montre par exemple un Hitler fort chaleureux à ses débuts en politique, puis sombrant dans la folie. Se découvrent également un Göring à la fois boute-en-train, amateur d'art et de secrets, ou un Ribbentrop nerveux et souffreteux, totalement soumis au Führer. Publiés en France pour la première fois, ces six portraits sont présentés et annotés afin de donner au lecteur les clés de compréhension de ce texte au goût de soufre. Car Werner Best reste un idéologue et vise trois objectifs : justifier ses actes, expliquer l'échec du IIIe Reich et repenser le nazisme. "

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  • Dans la nuée...

    « Tout cela indique un penseur à prendre en considération. Mais ce n’est pas une raison pour lui accorder toute confiance. En effet, ayant eu le malheur d’entrer en philosophie par le biais de Heidegger, Byung-Chul Han n’a pas eu la chance de sortir de ce piège. Du coup, peu soucieux, comme son maître, des ­argu­mentations et déductions ­ration­nelles, bien souvent il affirme plus qu’il ne démontre. Peu enclin, comme le mage de Fribourg, à saisir le monde dans ses contrastes et ses dimensions opposées, il verse trop simplement dans la déploration monochrome et le catastrophisme obsessionnel. Mais ce n’est encore rien, à côté de sa ­reprise, sans critique, de thèmes détestables empruntés à Heidegger et à Carl Schmitt : haine de la pensée calculante, glorification de la « terre », de l’ancrage dans le sol, etc. A lire, donc, mais à distance. » Roger-Pol Droit (Le Monde, 19 mars 2015)

     

    Les éditions Actes sud viennent de publier Dans la nuée - Réflexions sur le numérique, un essai philosophique de Byung-Chul Han. Originaire de Corée, admirateur de l’œuvre de Heidegger, Byung-Chul Han enseigne la philosophie à Berlin. Deux autres de ses essais ont déjà été traduits en français.

     

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    " « Nous sommes dépassés par le numérique qui, en deçà de toute décision consciente, modifie de façon déterminante notre comportement, notre perception, notre sensation, notre pensée et notre vie sociale. Nous nous grisons du numérique sans pouvoir évaluer toutes les conséquences d’une telle ivresse. Cette cécité ainsi que la torpeur qui l’accompagne sont les symptômes fondamentaux de la crise actuelle. »

    De cette crise sociétale, Byung-Chul Han analyse les aspects, indissolublement liés au numérique : délitement du respect et de la communauté, étouffement des différences et de l’altérité, exigence maladive de transparence, déferlements de haine à la moindre occasion. Voilà qui n’est pas sans conséquences politiques. L’exercice voire l’existence même de la démocratie sont bouleversés à l’heure où la société est réduite à l’état de nuée volatile d’individus “connectés”.
    Une réflexion précieuse sur le monde d’aujourd’hui, vu à travers le prisme de ses changements les plus récents. "

     

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  • Indispensables frontières...

    Les éditions du Toucan viennent de publier un essai de Thierry Baudet intitulé Indispensables frontières - Pourquoi le supranationalisme et le multiculturalisme détruisent la démocratie. Néerlandais, Thierry Baudet enseigne le droit public à l Université de Leyde. Paru en 2012, son essai a eu un certain retentissement dans les pays anglo-saxons.

     

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    " Une frontière, ce n’est pas seulement une ligne sur la carte. C’est un combat qu’on enterre, un ancien ennemi qui devient un voisin. C’est la fin d’une juridiction et d’un mode de vie et le début d’une autre réglementation et d’une autre culture. C’est toujours une trace de l’histoire, une blessure qu’on a soignée mais qui peut se rouvrir. C’est l’attribut d’un monde où l’on peut distinguer entre « nous » et « eux », et où ainsi les hommes qui s’identifient peuvent se faire représenter dans le cadre démocratique.

    Or, depuis près de trois quarts de siècles en Europe, les Etats-nations sont progressivement démantelés : par le supranationalisme qui leur demande de céder des pans entiers de leurs prérogatives à des organisations et tribunaux internationaux, et par le multiculturalisme qui tient pour nécessaire l’accueil massif de populations de cultures diverses. En démontrant, sur la base de l’Histoire et du Droit, que ces changements asphyxient les principes démocratiques, Thierry Baudet nous alerte vigoureusement sur la catastrophe qui approche. "

     

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