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Livres - Page 407

  • Le Comité invisible écrit à ses amis...

    "« Qu'est-ce que le bonheur ? Le sentiment que la puissance grandit - qu'un obstacle est en voie d'être surmonté» écrivait un ami.

    Devenir révolutionnaire, c'est s'assigner un bonheur difficile mais immédiat."

     

    Sept ans après L'insurrection qui vient (La Fabrique, 2007), les éditions de La Fabrique viennent de publier un nouveau texte du Comité invisible intitulé A nos amis. Le groupe poursuit les réflexions entamées à l'orée des années 2000 dans la revue Tiqqun et tire les leçons des soubresauts et de la vague de soulèvements que la crise de 2008 a provoqué à travers le monde, et notamment en Europe.

    Le constat est sobre : "Les insurrections sont venues, pas la révolution."

    Face à la gouvernance globale, le texte a pour ambition de donner au parti de la révolution, l'intelligence stratégique du présent, qui lui manque cruellement. Le vitalisme révolutionnaire que prône le Comité invisible doit éviter les écueils du pacifisme, comme du radicalisme, de la technophobie comme de la technophilie, de l'abstraction du global comme de l'attraction du local. Et c'est la commune, comme "pacte de se confronter ensemble au monde", à partir d'un lieu chargé d'histoire, d'impressions, d'émotions, en comptant "sur ses propres forces comme source de liberté", qui constitue son idéal d'expression et la recherche de la puissance sa discipline. On notera, d'ailleurs, que le Comité, faisant directement référence à la trifonctionnalité indo-européenne mise au jour par Dumézil, voit dans la puissance un équilibre entre ses trois dimensions que sont l'esprit, la force et la richesse...

    Au total, le Comité invisible nous livre un texte stimulant, servi par un style incisif et souvent brillant, dont on ne peut à aucun moment mettre en doute la sincérité et que tout adversaire du système se doit de lire. Et les analyses qu'il produit sur la technique, la guerre, le pouvoir, le libertarisme ou la figure de l'ingénieur auraient toute leur place dans un numéro d'Eléments...
    Le signe indubitable que les lignes bougent !

     

    PS

    Le lecteur attentif découvrira ce passage au détour du chapitre intitulé "Omnia sunt communia" :

    "S'il y a au cours des derniers soulèvements ne serait-ce qu'un enseignement de la rue, outre la diffusion des techniques d'émeutes et le recours désormais universel au masque à gaz - ce symbole d'une époque devenue définitivement irrespirable -, c'est une initiation à la joie qui vaut toute éducation politique. Il n'y a pas jusqu'aux peigne-culs à la nuque rasée de Versaillles qui n'aient pris goût, dans les dernières années, à la manif sauvage et à la baston avec les flics." On pardonnera l'utilisation d'un stéréotype un peu facile... Pour le reste, ce n'est pas faux.

     

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    " À ceux pour qui la fin d’une civilisation n’est pas la fin du monde ;
    À ceux qui voient l’insurrection comme une brèche, d’abord, dans le règne organisé de la bêtise, du mensonge et de la confusion ;
    À ceux qui devinent, derrière l’épais brouillard de « la crise », un théâtre d’opérations, des manœuvres, des stratégies – et donc la possibilité d’une contre-attaque ;
    À ceux qui portent des coups ;
    À ceux qui guettent le moment propice ;
    À ceux qui cherchent des complices ;
    À ceux qui désertent ;
    À ceux qui tiennent bon ;
    À ceux qui s’organisent ;
    À ceux qui veulent construire une force révolutionnaire, révolutionnaire parce que sensible ;
    Cette modeste contribution à l’intelligence de ce temps. "

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  • Dionysos au drapeau noir ?...

    Les éditions Atelier de création libertaire on publié en début d'année un essai de Max Leroy intitulé Dionysos au drapeau noir - Nietzsche et les anarchistes. Un livre qui vient encore une fois prouver que l'influence de l’œuvre de Nietzsche traverse le traditionnel clivage droite/gauche...

    Essayiste, Max Leroy a notamment publié un très beau texte sur Albert Camus que vous pouvez découvrir ci-dessous :

    Albert Camus : portrait d'un penseur libertaire et nietzschéen

     

     

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    " On les croise sur le front espagnol ou déportés dans l’Oural, les armes à la main durant la Révolution allemande ou bien au fond des geôles sud-américaines ; on les aperçoit, déserteurs ou clandestins, dans les forêts de l’Italie mussolinienne ou résistant contre l’occupant allemand ; on ne sait pourtant comment les nommer : anarchistes, libertaires, nietzschéens ? Tout cela à la fois. Quelque part entre un drapeau noir et ­Ainsi parlait Zarathoustra. Leurs noms ? Emma Goldman, Gustav Landauer, Biófilo Panclasta, Renzo Novatore, Victor Serge ou encore, parmi tant d’autres, Albert Camus… Ces héritiers ont l’hommage cavalier : leur fidélité est au prix du pas de côté. Militants, poètes ou penseurs engagés, d’une manière ou d’une autre, dans les milieux libertaires et révolutionnaires, ils n’hésitèrent pas à s’inspirer de l’œuvre laissée par le philosophe prussien pour bâtir leurs projets d’émancipation – et l’on sait le mépris que Nietzsche vouait aux socialistes en général et aux anarchistes en particulier… Cet essai interroge ce compagnonnage méconnu. "

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  • La mort d'Albéric Magnard...

    Les éditions Le Polémarque viennent de publier La mort d'Albéric Magnard, une longue nouvelle de Jean-Jacques Langendorf. Auteur de nombreux livres consacrés à l'histoire militaire ou à la stratégie comme Faire la guerre - Antoine Henri Jomini (Georg, 2002 et 2004), Histoire de la neutralité (Infolio, 2007) ou La pensée militaire prussienne (Economica, 2012), Jean-Jacques Langendorf a aussi écrit des romans, dont Un débat au Kurdistan (L'Age d'Homme, 1990),  La nuit tombe, Dieu regarde (Zoé, 2001) ou Zanzibar 14 (Infolio, 2008).

     

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    "« Magnard (Albéric), compositeur français (Paris 1865 – Baron, Oise, 1914). On lui doit de nombreuses œuvres symphoniques ainsi que des œuvres dramatiques. Son langage musical est âpre et grave, souvent émouvant. A. Magnard fut tué par les Allemands dans sa maison de campagne. » (Grand Larousse encyclopédique)

    « Magnard recula de quelques pas, sans lâcher son revolver, et s’assit sur le tabouret du piano. Il resta là, immobile, dans une odeur de poudre, à regarder la fumée que striaient les rais du soleil filtrés par les interstices des persiennes. Sa tête était vide, mais il sentait qu’il avait fait la seule chose qui convînt. Une petite idée qui l’amusa lui traversa la tête : “Ma musique sera oubliée depuis belle lurette qu’on se souviendra encore de mon geste.” »

    Historien militaire, romancier, essayiste, biographe traduit dans six langues, auteur de plusieurs dizaines d’articles parus dans la presse spécialisée, Jean-Jacques Langendorf est maître de recherches à l’ISC-CFHM. Dans son œuvre, Jean-Jacques Langendorf rend hommage à un type d’homme, érudit et aventureux, disparu en 1945 avec l’alignement des armées européennes sur le modèle américain. Réels ou fictifs, les héros de ses histoires dépeignent des mondes en sursis, l’ennemi campant aux portes du royaume."

     

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  • Samouraïs !...

    Les éditions Picquier viennent de rééditer Samouraïs, un ouvrage abondamment illustré de Mitsuo Kure. L'auteur est un des meilleurs spécialiste japonais des samouraïs et de leurs techniques martiales...

     

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    " Depuis le XIIe siècle et durant sept cents ans, l'histoire du Japon fut d'abord celle des samouraïs A l'origine, une classe de modestes soldats aux ordres de la cour de Kyôto ; mais le pouvoir grandissant des clans provinciaux leur permit de s'affranchir rapidement de la cour impériale et de créer parallèlement leur propre gouvernement militaire qui s'imposa dans tout le japon. Des siècles de guerres, de rébellions, de traîtrises et de renversements d'alliances virent des familles de samouraïs se livrer à une lutte acharnée pour le contrôle de territoires. Et des clans fondés par des aventuriers impitoyables dominèrent les provinces avant d'être balayés par d'autres plus puissants. Enfin surgirent trois grands chefs qui imposèrent l'unification du pays sous le commandement d'un seul seigneur : Oda Nobunaga, puis son lieutenant qui lui succéda, Toyotomi Hideyoshi et enfin Tokugawa leyasu qui, à force de batailles, de complots et de massacres régna sur tout le Japon. Ce livre, abondamment Illustré d'estampes, de dessins et de peintures, raconte l'histoire de ces samouraïs, leurs armes et leurs châteaux. Il restitue avec rigueur une réalité historique souvent mal connue en Occident. "

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  • Ils ont échappé à la mort...

    Les éditions Tallandier viennent de publier un livre de Luc Mary intitulé Ils ont échappé à la mort - Les tentatives d'assassinat qui ont changé l'histoire de France. Une réflexion qui vient compléter celle sur les assassinats politiques qui ont réussi comme dans L'imprévu dans l'histoire : treize meurtres exemplaires (Pierre-Guillaume de Roux, 2012) de Dominique Venner... Historien de formation, Luc Mary est l'auteur de nombreux livres et  s'est également intéressé à l'uchronie...

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    " Exercer le pouvoir est un jeu très dangereux. Louis XV, Laval, Clemenceau, Bonaparte, Louis-Philippe Ier, Napoléon III et Charles de Gaulle : tous ont échappé de justesse aux poignards, aux pistolets et autres « machines infernales » de leurs agresseurs.

    Les attentats qui ont émaillé l’histoire de France sont innombrables. Luc Mary choisit d’en raconter dix d’entre eux avec moult détails et, ce qui est passionnant, leurs conséquences. Fruits de complots longuement mûris ou actes isolés de déséquilibrés, les tentatives d’assassinat ont toujours soulevé une grande émotion quand elles n’ont pas modifié sensiblement le cours de l’histoire. Ainsi, l’attentat contre l’amiral de Coligny déclencha le massacre de la Saint-Barthélemy, celui de la rue Saint-Nicaise conforta le pouvoir de Bonaparte, celui du Petit-Clamart amena le général de Gaulle à proposer l’élection du président de la République au suffrage universel.

    Muni d’une documentation solide, Luc Mary s’interroge aussi sur les motivations de ceux qui ont échoué dans leurs tentatives : les Châtel, Damiens, Cadoudal, Fieschi ou Bastien-Thiry, écartelés, décapités ou fusillés. Et si les seuls bénéficiaires de ces « ratés de l’histoire » n’étaient pas les victimes elles-mêmes ? "

     

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  • Houellebecq économiste ?...

    Les éditions Flammarion viennent de publier un essai de Bernard Maris intitulé Houellebecq économiste. Economiste et journaliste (Oncle Bernard à Charlie Hebdo...), Bernard Maris est l'auteur d'un Antimanuel d'économie (Bréal, 2003 et 2006) et a également publié récemment L'homme dans la guerre - Maurice Genevoix face à Ernst Jünger (Grasset, 2013).

    On notera qu'Emmanuel Dion avait lui aussi abordé l'oeuvre de Michel Houellebecq sous l'angle de l'économie dans un essai intitulé La comédie économique - Le monde marchand selon Houellebecq (Le Retour aux sources, 2011).

     

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    " Servitude, frustration, angoisse sous l’impitoyable « loi de l’offre et de la demande » ou celle de la « destruction créatrice » ; souffrance dans les eaux glacées du calcul égoïste et l’extension du domaine de la lutte qui conduira à la disparition de l’espèce… Tel est l’univers des héros houellebecquiens. Comme Balzac fut celui de la bourgeoisie conquérante et du capitalisme triomphant, Michel Houellebecq est le grand romancier de la main de fer du marché et du capitalisme à l’agonie. Dans ce surprenant essai littéraire, l’économiste Bernard Maris nous invite à lire Houellebecq à travers le prisme des grands auteurs (Malthus, Schumpeter, Keynes, Marx). Vous aimiez l’écrivain ? Il vous paraîtra encore plus grand sous ses habits d’économiste. Vous le détestiez ? Son respect du travail, des femmes, du lien amoureux, et son mépris pour le libéralisme et l’économie vous le feront aimer. "

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