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Livres - Page 403

  • Les défricheurs...

    Les éditions La Découverte ont publié au mois de septembre une enquête d'Eric Dupin intitulée Les défricheurs -Voyage dans la France qui innove vraiment et consacrée à ces Français qui rompent avec la course à la croissance et à la consommation. L'auteur est journaliste au Monde diplomatique.

    Comme le dit, à propos de ce livre, Eric Werner, sur son excellent site L'avant-blog - Chronique de la modernité tardive : "au nombre des raisons qui poussent aujourd'hui les gens à quitter les villes, la moindre, on le sait, n'est pas celle liée à l'immigration de masse. L'auteur n'en parle guère, mais c'est une des dimensions aussi du problème. "Voyage dans la France qui innove vraiment", dit le sous-titre du livre. La France qui "innove vraiment", si je puis me permettre, est aussi une France qui se regroupe." Un autre visage de la France périphérique décrite par Christophe Guilluy. Intéressant, donc...

     

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    " Bien plus de Français qu'on ne l'imagine vivent déjà selon une échelle des valeurs différente de celle qu'impose la société actuelle. Plus ou moins radicalement, ils se sont détachés du modèle productiviste et consumériste qui nous étouffe. Guidés par un idéal lesté de pragmatisme, ces défricheurs d'un monde nouveau expérimentent et innovent dans des domaines fort divers. Certains, souvent en rupture franche avec la société, vivent dans des yourtes ou dans des " habitats légers ". D'autres, à l'opposé, sont des " alterentrepreneurs " qui se fraient un chemin exigeant, socialement et écologiquement, dans l'économie de marché. Et le champ des expérimentations est vaste : agriculture paysanne et circuits de proximité, écovillages et habitats partagés, renouveau coopératif et solidarité inventive, éducation populaire et écoles alternatives. C'est cette richesse et cette diversité que révèle ce livre, fruit d'une vaste enquête conduite pendant près de deux ans dans une dizaine de régions. L'auteur a recueilli de très nombreux témoignages et réflexions des acteurs de ce mouvement social invisible, souvent surprenants, toujours passionnants. L'ouvrage s'interroge enfin sur le sens de ce fourmillement d'initiatives. De très nombreux défricheurs rencontrés rejettent la politique, mais l'utopie concrète qu'ils vivent a bel et bien un sens politique. Pour autant, le changement social peut-il naître de l'essaimage d'alternatives locales ? Et, au-delà de la convergence vers des valeurs écologiques et sociales qui caractérise cette mouvance, comment définir la postmodernité à laquelle de plus en plus de gens aspirent ? "

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  • Terre du Milieu : sur les traces d'un mythe...

    Les éditions Urban Comics viennent de publier Terre du Milieu : sur les traces d'un mythe, un recueil des illustrations que Donato Giancola a consacré à l’œuvre de Tolkien. Les dessins au crayon, qui sont particulièrement superbes, et les peintures des personnages sont accompagnés de commentaires qui ne manquent pas d'intérêt. Par exemple, le court texte consacré au personnage de Boromir est particulièrement bien vu... Un ouvrage plaisant !

     

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    " Parmi les nombreux illustrateurs de l’univers de l’écrivain, Donato Giancola se différencie d’Alan Lee, qui illustra les trois œuvres de Tolkien et participa aux films de Jackson, par une touche et des couleurs plus fluides qui apportent du réalisme à la traduction graphique de la Terre du Milieu. S’ils ont en commun d’avoir illustré les trois cycles" tolkieniens", leur approche est très différente.

    L’ouvrage expose l’œuvre de Donato Giancola dans l’ordre chronologique de publication des livres, bien après leur édition. Il met en page à la fois des esquisses préparatoires de ses œuvres définitives, au crayon, mine de plomb, aquarelle et fusain, qui sont d’ores et déjà de magnifiques aboutissements. Les illustrations, et détails, font l’objet de très respectueuses reproductions en pleine ou double-page qui traduisent toute la subtilité du peintre, qui éclate dans ses huiles. Les compositions, les accords chromatiques, les expressions, rendent compte de la dimension dramatique et épique des ouvrages originaux.

    Si l’image domine, les commentaires ne manquent pas. Pour faire l’éloge de Giancola, maître illustrateur, mais aussi dans les légendes qui font le lien entre le texte, le peintre et ses inspirations picturales, notamment par rapport aux Flamands, mais aussi pour combler ses non-dits. Amateurs ou amoureux de Tolkien, vous ne pouvez passer à côté de cet ouvrage complémentaire à l’œuvre de Tolkien et aux films de Peter Jackson. Superbe

    Jacky Bornet (Culturebox, 17 décembre 2014) "

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  • L'homme défiguré...

    Les éditions Apopsix viennent de publier un essai d'Ivan Blot intitulé L'Homme défiguré. Président de l'association "Démocratie directe", Ivan Blot a récemment publié L'oligarchie au pouvoir (Economica, 2011), La démocratie directe (Economica, 2012),  Les faux prophètes (Apopsix, 2013) et Nous les descendant d'Athéna (Apopsix, 2014).

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    " Le vingtième siècle, avec ses guerres mondiales, ses totalitarismes et ses génocides, a été l'un des plus barbares de notre histoire. Le culte d'une raison calculatrice et froide au service de mauvais instincts est la cause majeure. Notre monde moderne oublie l'existence douée de sens pour réduire la vie à sa seule dimension biologique et économique. Il détraque la personne humaine en combattant l'antique alliance du cœur et de la raison pour discipliner le chaos du dragon des instincts. Il méprise les institutions et traditions, ouvrant la porte à la violence révolutionnaire et à la montée du crime. Il méprise la spiritualité (qui se venge à travers l'islamisme extrémiste) en laissant la jeunesse dans un monde matérialiste et sans repères.

    Ivan Blot examine quatre thèmes (l'existence humaine, la personne humaine, l'importance des traditions et des institutions pour l'homme, la spiritualité incarnée et les limites de la raison) et esquisse des voies de sortie de cette impasse à l'aide d'Aristote, Heidegger, Nietzsche, Kierkegaard, Platon, Dostoïevski, Gehlen, Hayek, Dumézil, Jean Climaque ou encore Grégoire Palamas.

    Il constate que l'Occident s'enfonce dans un monde « im-monde » où l'Ego remplace Dieu, l'argent le sens de l'honneur, les masses la personnalité humaniste et le calcul économique et technique la famille et les racines qui donnent sens à notre vie. Par contraste, la nouvelle Russie retrouve l'humanisme de notre Civilisation, et c'est pourquoi elle est tant calomniée. "

     

     

     

     

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  • Qui était Pol Pot, le frère numéro un...

    « Pour construire l'économie [...] comme pour faire la guerre [...] la direction du Parti doit exercer son rôle directeur en employant une violence tranchante [...]. » (Pol Pot, juin 1976.)

    Les éditions Pardès viennent de publier, dans leur collection Qui suis-je ?, une biographie de Pol Pot signée par Nicolas Tandler. Ancien journaliste, l'auteur est un spécialiste des mouvements marxistes. Il a collaboré à la revue Est & Ouest et à l'Institut d'Histoire Sociale et est déjà l'auteur de deux ouvrages dans la même collection consacrés à Staline et à Trotsky.

     

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    " On ne dit pas "Djougachvili", mais Staline. De même, on ne parle pas de "Saloth Sâr", mais, à partir de 1970, de Pol Pot, son pseudonyme. D'une famille cambodgienne aisée, il profita de divers enseignements dans la capitale du pays, Phnom Penh. Parti compléter sa formation en France, il y découvre les Lumières avec Rousseau, la Révolution avec Robespierre, le marxisme avec Staline. Il néglige son école technique, et il doit retourner au pays sans diplôme. Il décide alors de devenir révolutionnaire professionnel. Stoïque, il fait ses classes grâce aux communistes vietnamiens, qu'il hait, dans son for intérieur, comme ennemis héréditaires des Khmers. Devenu l'organisateur du Parti communiste à Phnom Penh, la chance le sert : le chef du PC est tué, et il prend sa place.
    Le voici acteur d'une guerre tout à la fois civile et internationale. Avec des enfants-soldats vêtus de noir, ses troupes, les Khmers rouges, se multiplieront grâce aux erreurs de la puissante Amérique, aux divisions entre républicains et royalistes, au soutien de Hanoï. Le 17 avril 1975, Pol Pot atteint son but.
    Trois ans, huit mois, vingt jours, le peuple khmer subira une expérience démente, à vif, qu'aucun utopiste social n'avait osée avant lui. Elle lui coûtera 1700000 morts (estimation basse). Puis Pol Pot fut vaincu dans une guerre éclair par le Vietnam. Il survécut deux décennies à sa défaite, divisant le monde à son propos, avant de mourir, esseulé. "

     

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  • La voie virile ?...

    Les éditions Le Retour aux sources viennent de publier La voie virile, un essai de Jack Donovan, préfacé par Piero San Giorgio. Américain, Jack Donovan évolue dans la mouvance survivaliste et anarcho-nationaliste de son pays et collabore à la revue American Renaissance. Il nous livre une mixture idéologique assez étrange qui tient à la fois de Fight Club et de Délivrance... A consulter par curiosité...

     

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    " Qu’est-ce qu’un homme ?
    Comment fonctionne-t-il ?
    Quelles valeurs l’animent depuis toujours ?
    Pour Jack Donovan, ces valeurs éternelles sont : Force, Courage, Maîtrise et Honneur.
    Depuis un certain temps, la société occidentale a déclaré la guerre à la virilité : théorie du genre, féminisme, mondialisme, déracinement.
    Jack Donovan relève le défi.
    Il balaie l’échiquier d’un poing rageur.
    Son projet : détruire cette civilisation pour libérer les hommes afin qu’ils retrouvent leur vraie nature.
    Il nous invite à accomplir un vrai « retour aux sources »… "


    Qu’est-ce que la « masculinité » ? Introduction... par Scriptomaniak

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  • Le sourire d'Homère...

    Les éditions de Fallois ont publié en septembre un essai de Jean Soler intitulé Le sourire d'Homère. Agrégé de lettres classiques et ancien diplomate, Jean Soler s'est spécialisé dans l'histoire et la philosophie des monothéismes et a écrit plusieurs livres sur le sujet comme L'invention du monothéisme (de Fallois, 2002) ou La violence monothéiste (de Fallois, 2009). Son essai Qui est Dieu ? (de Fallois, 2012) a déclenché une violente polémique.

    La revue Eléments (n°146, janvier-mars 2013) a publié un entretien avec Jean Soler, et on peut également trouver un texte de cet auteur dans la revue Krisis (n°36, février 2012).

     

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    « Il y a deux mille neuf cents ans, à la charnière de l'Europe et de l'Asie, sur les bords de la Méditerranée, une poignée d'hommes qui parlaient grec ont imaginé puis mis par écrit deux épopées, l'Iliade et l'Odyssée, qui ont inauguré la littérature occidentale. Ces œuvres, quels qu'en soient les auteurs - donnons-leur, par convention, le nom d'Homère -, relèvent du divertissement. Un poète jouait de la cithare en psalmodiant des vers harmonieux et rythmés devant des auditeurs qui oubliaient pour un temps leurs préoccupations. Il leur racontait des histoires, vraisemblables ou non, qui les captivaient, les émouvaient ou les faisaient rire.Se demander ce que ces récits, comme on le fait généralement, peuvent avoir d'historique, me semble incertain et sans réel intérêt. Je traite l'Iliade et l'Odyssée comme des fictions littéraires qui nous parlent encore, après avoir passionné les Grecs pendant mille ans et s'être diffusées dans l'espace méditerranéen, jusqu'à ce que le dieu supposé unique évince tous ses concurrents. Même si ces épopées ne poursuivent aucun but didactique, elles transmettent la vision du monde et les valeurs du peuple qui les a conçues. C'est cette vision, ce sont ces valeurs que je me propose de restituer.J'ai tâché de faire, avec Homère, pour la civilisation grecque et, plus largement, méditerranéenne, le même travail de remontée aux sources que celui que j'ai effectué, avec la Bible, pour la civilisation hébraïque et les monothéismes qui en sont issus. Ce livre est un complément ou plutôt un préambule à la synthèse de la pensée grecque que j'ai rédigée dans La Violence monothéiste, sous l'intitulé « Le modèle grec », et que j'ai fait suivre d'un « Parallèle entre Athènes et Jérusalem ».Pour traduire Homère, j'ai privilégié l'exactitude du sens, sans essayer de rendre, par des moyens forcément artificiels, la métrique et la musicalité du vers homérique. Et je donne des citations très nombreuses, souvent étendues, pour que le lecteur puisse contrôler sur pièces ce que j'avance, et qu'il ait un contact direct, comme dans une anthologie, avec le texte même d'Homère, plutôt qu'au travers de thèses échafaudées à son sujet.Homère, rien qu'Homère ! Pour le plaisir. » Jean Soler

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