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Livres - Page 35

  • Les apaches attaquent Paris...

    Les éditions Dutan, diffusées par Francephi, viennent de publier un roman de Robert Paturel intitulé Les apaches attaquent Paris. Ancien champion d'Europe de boxe française et ancien du RAID, Robert Paturel est connu pour ses ouvrages mémoriels sur les débuts de cette unité d’élite et sur la boxe de rue, technique qu’il a développé.

     

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    " Il fait très beau à Paris ce premier juin 1880, cette période sera plus tard appelée La Belle Époque… Les femmes sont jolies, élégantes et insouciantes.

    Eugène Colan vient de se lever, il ne le sais pas encore, mais la journée va être longue. Il a été engagé par la préfecture de Police de Paris et vient d’avoir 28 ans. Après six années passées dans les rangs de la Légion étrangère, il en est sorti avec le grade de Capitaine. Il a intégré la Police depuis 4 ans et est chargé de la surveillance des « apaches », nom générique donné aux voyous de toutes sortes un peu plus tard.

    Les 72 jours de la Commune en 1871 ont engendré des privations, des famines et ces manques ont gangrené les quartiers. Toutes sortes de crapules y survivent sans hésiter à jouer du couteau.

    Eugène fait ce que l’on appelle de la « pénétration de milieux », il a intégré une bande de Belleville et essaye d’obtenir des informations sur des « coups » à venir.

    Son collègue – ou plutôt son double – est Étienne Prévot dit « le Surineur» (surnom donné par les voyous pour sa dextérité redoutable au couteau), issu comme lui des quartiers pauvres. Tous deux font une équipe solide « à la vie à la mort », ce qui convient parfaitement à Eugène qui avait déjà son binôme à la Légion.

    Mais l’avenir s’assombrit peu à peu pour les deux hommes dans ces milieux sombres des bas-fonds de Paris où des adolescents disparaissent. Leur enquête va les mener dans les milieux troubles des adorateurs de Satan et autres dépravés.

    À travers son roman, l’auteur nous relate la vie à cette époque, notamment l’organisation de la Police et l’histoire des apaches de Paris. Il relate le climat politique de l’époque (après la Commune) et notamment évoque le grand professeur de boxe française Joseph Charlemont qui avait fuit Paris pour la Belgique avant d’y revenir huit ans plus tard. "

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  • Leni Riefenstahl...

    Les éditions Tallandier viennent de publier Leni Riefenstahl - La cinéaste d'Hitler, une bibliographie signée par Jérôme Bimbenet. Historien spécialiste du cinéma, Jérôme Bimbenet est l’auteur de Voyage à Berlin - Danielle Darrieux sous l’Occupation (Tallandier, 2023).

     

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    " Danseuse, actrice, cinéaste révolutionnaire, photographe remarquable, plongeuse hors pair, Leni Riefenstahl (1902-2003) est, aux yeux du monde, la cinéaste qui s’est fourvoyée en se mettant au service du nazisme.

    En 1932, sa rencontre avec Adolf Hitler change son destin. Dès son accession au pouvoir, elle accepte la direction artistique du film du Congrès du Parti nazi à Nuremberg, Le Triomphe de la volonté, archétype du film de propagande. Puis elle réalise en 1936 le film officiel des Jeux olympiques, Les Dieux du stade, qui devient un succès mondial. Après la guerre, Leni Riefenstahl est souvent détestée. Mais son héritage est immense et les plus grands cinéastes reconnaissent son influence. Seul l’art a compté pour elle, et c’est bien ce reproche qui obscurcit sa postérité.

    Jérôme Bimbenet perce le mystère de la « douce amie du Führer » qui n’a jamais connu la moindre once de remords et qui ne cessera de répéter : « Où est ma faute ? » "

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  • Maudit soit Andreas Werckmeister !...

    Les éditions Ovadia viennent de rééditer Maudit soit Andreas Werckmeister !, une méditation de Juan Asensio sur la mort de la littérature. Critique littéraire et essayiste, Juan Asensio est le créateur et l'animateur du remarquable et torrentiel blog Stalker. Il a également publié plusieurs ouvrages dont Le temps des livres est passé (Ovadia, 2019).

     

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    " Tout n’est pas perdu, s’il est vrai que c’est dans le danger que croît ce qui sauve. Il ne faudra dès lors pas craindre de fixer cette orbite vide qui effraya Jean Paul. Il faudra que nous soyons sans peur au moment d’escalader la montagne morte de la vie, qu’importe même si nous perdons nos forces en nous approchant de ses flancs. Il faudra encore que nous osions regarder ce qui se tient au fond du cratère, une fois que nous serons parvenus au sommet de la montagne, presque paralysés. Nous ne pourrons éviter de contempler, fascinés et horrifiés, ce qui se tient au fond du cratère. Nous ne pourrons nous empêcher de nous y jeter et d’y tomber sans fin. "

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  • Jeanpierre, un soldat de légende...

     « Soleil est mort »

    Les éditions Memorabilia viennent de rééditer Jeanpierre, un soldat de légende, la biographie que Raymond Muelle a consacrée à la figure exceptionnelle du lieutenant-colonel Jeanpierre, chef du 1er REP, mort au combat en Algérie en 1958.

    Ancien officier, Raymond Muelle a un parcours militaire exceptionnel : campagne de France et d'Allemagne avec le bataillon de choc, guerre d'Indochine avec le 2e BEP et guerre d'Algérie avec le 11e Choc et le service Action du SDECE. Exclu de l'armée en raison de sa proximité avec l'OAS, il a poursuivi une carrière d'écrivain et a écrit de nombreux ouvrages sur ces périodes dont l'excellent Sept ans de guerre en France (Presses de la Cité, 1994).

     

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    " Archétype de l’homme de guerre et du chef prestigieux, le lieutenant-colonel Jeanpierre, figure héroïque de la Légion étrangère, a sa place dans le panthéon glorieux constitué par ceux dont la vie et la mort exemplaires servent à bâtir des légendes. C’est à l’âge de 18 ans, en 1930, qu’il s’engage comme simple soldat dans un régiment d’infanterie, pour être nommé sous-lieutenant six ans plus tard. À sa sortie de l’école de Saint-Maixent, un classement brillant lui permet de choisir la Légion étrangère. Il lui restera fidèle. Après le rude apprentissage chez les « képis blancs », en Algérie et au Maroc, il est promu lieutenant. En 1941, il combat en Syrie où il est cité pour son sens du combat, son courage physique et ses capacités d’entraîneur d’hommes. De retour en métropole, il intègre aussitôt la Résistance.

    En 1944, il est arrêté puis déporté. Dès 1946, il retrouve la Légion où ses supérieurs le considèrent comme un sujet d’avenir. La création de la Légion parachutiste destinée aux opérations d’Indochine, pour laquelle il est aussitôt volontaire, lui fait entrevoir de nouveaux horizons. Il sera l’un des rares rescapés du sacrifice du 1er BEP sur la RC4. Dès 1955, il donnera toute sa mesure à la tête du 1er REP, dans la diversité féroce des combats d’Algérie. Il tombera le 29 mai 1958 dans la région de Guelma. Blessé deux fois, titulaire de neuf citations dont six à l’ordre de l’armée, il était grand officier de la Légion d’honneur. "

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  • La crise est dans l'homme...

    Les éditions de Flore viennent de rééditer La crise est dans l'homme, un essai de Thierry Maulnier, avec une préface de Nicolas Kessler. Il est précédé par un texte de l'auteur intitulé Grandeur de la monarchie.

    Normalien, proche de l'Action française et des non-conformistes de droite dans les années 30, Thierry Maulnier (1909-1988) a été critique littéraire, homme de théâtre, moraliste et journaliste. Polémiste redoutable, il s'est illustré après la guerre dans le combat intellectuel contre le communisme et contre Jean-Paul Sartre.

     

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    " Archétype de l’intellectuel de droite, futur académicien, Thierry Maulnier (1909- 1988) n’a que vingt-trois ans lorsqu’il publie, en 1932, La Crise est dans l’Homme ; à travers un exercice brillantissime de critique littéraire consacrée aux grands ouvrages publiés à l’époque, le jeune normalien livre les premiers éléments d’une philosophie marquée par la pensée maurrassienne, le goût de la liberté et la tradition classique. Il y affirme par exemple que « La théorie démocratique, en élevant à l’absolu l’individu supposé libre, ne lui a pas fait un beau sort. Elle l’a séparé de ses appuis éternels et de ses nourritures essentielles, elle a fait des hommes solidement unis et organisés de l’ancienne société une poussière de volontés solitaires et désemparées, une armée de fantômes prête pour toutes les oppressions. »

    Cet essai fondateur est précédé par Grandeur de la Monarchie, paru en 1936, où il décrit cette dernière comme le plus sûr moyen de concilier l’autorité et la liberté. "

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  • Propos réfractaires...

    Les éditions l'Harmattan ont récemment publié un recueil de réflexions de Luc-Olivier d'Algange intitulé Propos réfractaires.

    Écrivain, poète, essayiste, Luc-Olivier d'Algange est notamment l'auteur de L'Âme secrète de l'Europe (L'Harmattan, 2020), de Terre Lucide (L'Harmattan, 2022)– avec Philippe Barthelet –, du Déchiffrement du monde : la gnose poétique d'Ernst Jünger (L'Harmattan, 2017).

     

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    " Ces Propos réfractaires reprennent deux séries de formes brèves – dans la tradition des Moralistes du dix-septième siècle –, devenues introuvables, augmentées de cinq méditations sur l'uniformisation des êtres et des choses, la morale, la langue française et le fil de l'Âme. Dans ce livre, qui n'est pas enclin au système, qui tient la bride courte à la nostalgie, et ose quelques pas dans le pressentiment d'un « matin profond », d'un recommencement heureux, Luc-Olivier d'Algange écrit en poète, polissant les armes de l'infini contre l'indéfini, la confusion, et l'indistinction qui sont devenues les maîtresses du temps. « Réfractaires, explique l'auteur, nous eussions préféré ne l'être pas et recevoir le monde qui nous entoure […] avec moins de réticences, tant nous sommes par nature plus enclins à la ferveur, ou à la piété, qu'au « Non qui brûle en enfer », selon la formule de Maître Eckhart. Cependant, pour atteindre à quelque affirmation souveraine […], sans doute faut-il passer par la « négation de la négation » et ne pas méconnaître, car elle agît sur nous, cette grande machine de guerre qui est en mouvement contre tout ce que nous aimons. » "

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