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Livres - Page 149

  • L'Homme, sa nature et sa position dans le monde...

    Les éditions Gallimard viennent de publier un essai d'Arnold Gehlen intitulé L'Homme - Sa nature et sa position dans le monde.

    Figure de proue de l'anthropologie philosophique, Arnold Gehlen, dont la réflexion porte sur l'homme en tant qu'"animal inachevé" (Nietzsche) mais "ouvert au monde", est considéré comme un des intellectuels conservateurs les plus importants  du XXème siècle. Son œuvre a été, jusqu'à présent, très peu traduite en français et donc largement ignorée de ce côté-ci du Rhin. Seuls deux recueils de textes intitulés Anthropologie et psychologie sociale (PUF, 1990) et Essais d'anthropologie philosophique (Maison des sciences de l'homme, 2010) ont été publiés au cours des trente dernières années. Il convient aussi de noter que la revue Krisis d'Alain de Benoist avait traduit un texte de Gehlen, Problèmes psychosociologiques de la société industrielle, dans son numéro consacré à la technique (n°24, novembre 2000).

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    " Arnold Gehlen (1904-1976) est l'un des protagonistes majeurs, à côté de Max Scheler et de Helmuth Plessner, de l'anthropologie philosophique, vaste courant encore méconnu qui a traversé le XXe siècle en dialoguant avec la plupart des écoles philosophiques et sociologiques allemandes, de la phénoménologie à l'école de Francfort. Son maître-ouvrage, L'Homme, paru en 1940, est considéré comme l'un des trois livres fondateurs de ce courant, à côté de La Situation de l'homme dans l'univers, de Scheler (1928) et des Degrés de l'organique et l'Homme, de Plessner (1928). Il interroge la place spécifique de l'homme comme organisme vivant dans la nature, selon une approche qui croise les sciences de son temps, la tradition philosophique de l'idéalisme allemand et le pragmatisme américain. Le concept de l'homme comme "être déficient" , biologiquement inadapté, met en relief sa constitution physique particulière, ouverte au monde, par contraste avec la morphologie de l'animal, corrélée à son milieu naturel. L'homme, cet orphelin de la nature, survit en compensant ses déficiences biologiques initiales par l'action, laquelle lui permet d'élaborer une "nature artificielle" . Cette anthropologie de l'action débouche sur une théorie des institutions que Gehlen allait développer par la suite et dont il propose une première esquisse dans ce livre. "

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  • Vrais artistes et fausses valeurs...

    Les éditions des Presses universitaires de France viennent de publier un essai de Benjamin Olivennes intitulé L'autre art contemporain - Vrais artistes et fausses valeurs.  Après des études de philosophie, Benjamin Olivennes enseigne à l’université Columbia. 

     

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    " Ecrit par un non-spécialiste passionné, ce petit livre vif et brillant s’adresse à tous, et entend fournir un manuel de résistance au discours sur l’art contemporain. Ce dernier fonde son emprise sur une vision mythifiée de l’histoire de l’art  : le XXe siècle aurait été avant tout le siècle des avant-gardes, chacune ayant été plus loin que la précédente dans la remise en cause de notions comme la figuration, la beauté, et même l’œuvre. Or non seulement ces notions anciennes ont continué d’exister dans les arts dits mineurs, mais surtout, il y a eu un autre XXe siècle artistique, une tradition de peinture qui s’est obstinée à représenter la réalité et qui réémerge aujourd’hui, de Bonnard à Balthus, de Morandi à Hopper, de Giacometti à Lucian Freud.
    Cet essai présente cette autre histoire de l’art, dont l’existence infirme le discours, le mythe … et le marché de l’art contemporain. Cette histoire s’est prolongée secrètement jusqu’à nous  : il y a eu en France, au cours du dernier demi-siècle, de très grands artistes, dont certains sont encore vivants, qui ont continué de représenter le monde et de chercher la beauté. Connus d’un petit milieu de collectionneurs, de critiques, de poètes, mais ignorés des institutions culturelles et du grand public, ces artistes sont les sacrifiés de l’art contemporain, les véritables artistes maudits de notre époque. Comme les artistes maudits de jadis, ce sont eux pourtant qui rendent notre modernité digne d’être aimée et sauvée. Ils sont la gloire de l’art français. "

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  • Mercenaires, anarchistes et bandits en révolution...

    Les éditions du CNRS viennent de publier un essai d'Eric Taladoire intitulé Mercenaires, anarchistes et bandits en révolution - Des étrangers sur la terre du Mexique 1910-1917. Normalien et historien, Eric Taladoire est un spécialiste de l'Amérique pré-colombienne. Sur le Mexique, il est déjà l'auteur d'une étude, Les Contre-Guérillas françaises dans les Terres Chaudes du Mexique (1862-1867) - Des forces spéciales au XIXe siècle (L'Harmattan, 2016).

     

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    " L'histoire de la Révolution mexicaine se résume pour beaucoup à ses emblèmes, Pancho Villa et Emiliano Zapata, figures mythiques, mélanges de folklore et d'aventure. Pourtant, le conflit qui a secoué le pays entre 1910 et 1917 fera un million de morts, et préfigure par certains aspects la Première Guerre mondiale tant par les techniques employées que par le jeu des grandes puissances. Une révolution populaire qui se déroule aux portes des États-Unis, un voisin agressif, qui n'hésitera pas à intervenir : Pershing, Eisenhower ou MacArthur y feront leurs premières armes.
    Phénomène national, alimenté par les profondes divisions sociales et les antagonismes régionaux, la Révolution mexicaine n'ignore pas l'étranger : dans ce pays divers, vivent des dizaines de milliers d'immigrés de toutes origines (Américains, Chinois, Japonais, Français). Beaucoup sont liés à l'Europe, et notamment à la France. Mercenaires, diplomates, hommes d'affaires ou employés, mais aussi militants, anarchistes et bandits y jouent un rôle important, souvent méconnu. Situer ces étrangers dans le conflit, c'est revoir la Révolution mexicaine sous un nouvel angle, résolument mondial. "

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  • Du côté de l'ultra-gauche...

    Les éditions du Cerf viennent de publier un nouvel essai de Christophe Bourseiller intitulé Nouvelle histoire de l'ultra-gauche. Depuis une trentaine d'années, Christophe Bourseiller a publié de nombreux essais consacrés aux mouvements extrémistes ou radicaux, qu'ils soient de droite, de gauche ou d'ailleurs, comme Les ennemis du système (1989), Extrême-droite (1991), Les maoïstes : la folle histoire des gardes rouges français (1996), Vie et mort de Guy Debord (1999), Histoire générale de l'ultra-gauche (2003), A gauche toute ! (2009) ou L'extrémisme (CNRS, 2012).

     

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    " Casseurs, Black-Blocs, Antifafs, Skinheads rouges : c'est en spécialiste reconnu des marges activistes que Christophe Bourseiller nous fait plonger dans l'univers militant et violent de l'ultra-gauche. À l'heure où la démocratie se fragilise, une indispensable enquête sur ceux qui la menacent.

    Ils ont pour nom de guerre les " Black Blocs ", les antifas, les autonomes, les zadistes. Ils se définissaient hier comme situationnistes, conseillistes, luxemburgistes, marxistes libertaires, anarcho-communistes.
    Ce sont eux les " infiltrés ", les " provocateurs ", les " casseurs " qui, au sein des manifestations, affrontent les policiers, vandalisent les commerces, dégradent les monuments. Eux qui occupent et radicalisent les fronts politiques, humanitaires ou écologiques, qui ferraillent au nom des Gilets jaunes, des sans-papiers, des néoruraux, des altermondialistes. Eux qui s'emparent de chaque foyer de contestation pour en faire un axe d'insurrection.
    Ils forment l'ultra-gauche, cette mouvance qui se veut à la gauche de l'extrême gauche.
    On la croyait finie. Elle est aujourd'hui plus active que jamais.
    Christophe Bourseiller nous fait découvrir l'histoire de cette nébuleuse dissidente et la géographie de cet univers militant. Il raconte la chronique secrète de cette avant-garde critique de l'idéologie mais aussi de la culture, de la pensée, des arts. Il dessine le culte de la violence révolutionnaire qui l'anime.
    Une plongée sans égale dans les marges.
    Un travail d'investigation éblouissant, éclairant, indispensable. "

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  • Ainsi parlent les dieux...

    Les éditions Les Belles Lettres viennent de publier un essai de Jean-Louis Poirier intitulé Ainsi parlent les dieux - Comment Grecs et Romains pensaient leurs mythes. Professeur en khâgne pendant plus de vingt ans, spécialiste de philosophie antique, Jean-Louis Poirier a notamment collaboré à l'édition et à la traduction des Présocratiques et des Épicuriens pour la Bibliothèque de la Pléiade.

     

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    " Trésor pour l’éternité, la mythologie des Grecs et des Romains nous appartient. Ces récits venus de la nuit des temps vivent dans nos songes, animent notre for intérieur. Les lectures ne cessent de s’ajouter aux lectures, les critiques aux explications, les déconstructions aux déconstructions. Nous ne cessons de recevoir et de nous approprier cette mythologie et toujours de nous demander quelle est sa signification profonde, elle qui nous touche, nous trouble et nous émeut intimement.
    Grecs et Romains se posaient la même question.
    Poètes, écrivains, artistes, historiens, philosophes, théologiens de l’Antiquité nous ont laissé des ouvrages — toujours puissants et lumineux — qui ne cessent de grossir une marée montante de savoirs, de réflexions, d’idées, d’interprétations aussi géniales que singulières, aussi étonnantes que convaincantes, fulgurantes et pourtant tant de fois méconnues.
    Ce livre leur donne la parole et fait partager le bonheur d’une découverte au fond infinie. Sans rien concéder au vertige de la distance ethnologique, il montre que les récits mythiques de l’Antiquité s’accommodent d’une proximité aujourd’hui oubliée, peut-être perdue, mais possible, et merveilleuse. "

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  • Une justice politique...

    Les éditions du Toucan viennent de publier dans leur collection L'Artilleur un essai de Régis de Castelnau intitulé Une justice politique - Des années Chirac aux années Macron, histoire d'un dévoiement. Avocat, fondateur du Syndicat des Avocats de France, Régis de Castelnau, qui a enseigné à l’université Paris II, collabore à plusieurs médias de la sphère souverainiste et anime le site Vu du droit.

     

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    " A l’heure où les questions judiciaires occupent un espace médiatique toujours plus important,  toutes  les études  démontrent pourtant que l’opinion publique se défie désormais de la Justice.
    Que s’est-il donc passé  ?
     
    Bien sûr,  la pénurie  des  moyens explique en partie cette image de service public à l’abandon. Mais, selon Régis de Castelnau, cette défiance prend d’abord racine dans  la perte flagrante  par la magistrature  de  sa neutralité au profit d’un exercice politique de sa mission.
     
    En analysant les trois dernières décennies, il montre comment la justice pénale, renonçant à son impartialité, a accepté de devenir un instrument intervenant directement  dans le champ politique.  Castelnau détricote, pièce par pièce, la plupart des grandes affaires politico-judiciaires récentes et révèle leurs mécaniques cachées. Enfin, il démontre comment les différents dispositifs mis en place par François Hollande ont permis à la haute fonction publique judiciaire, en disqualifiant François Fillon,  d’assurer  l’arrivée  à l’Élysée  d’Emmanuel Macron.  Et de devenir ensuite une des pièces essentielles de son exercice du pouvoir.
     
    Depuis 2017, Castelnau expose les éléments qui permettent d’affirmer que la Justice  ralliée au « bloc élitaire » assure la pérennité  d’un système où l’argent joue un rôle majeur. Un système où il s’agit d’abord de protéger les amis, de maintenir une pression constante sur les opposants et enfin de réprimer le Peuple quand il ose exprimer une révolte sociale ou une inquiétude sécuritaire.
    Le tableau final, lourdement documenté, est celui d’une magistrature qui a fait le choix de son idéologie plutôt que du bien commun. "

     

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