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  • Polémos notre père...

    Les éditions de la Nouvelle Librairie, en collaboration avec l'Institut Iliade, viennent de publier un court essai d'Aristide Leucate intitulé Polemos notre père - Connaître la guerre, d’Héraclite à Julien Freund.

    Docteur en droit, journaliste et essayiste, Aristide Leucate est déjà l'auteur de Détournement d'héritages - La dérive kleptocratique du monde contemporain (L'Æncre, 2013), d'un Carl Schmitt (Pardès, 2017), d'un Dictionnaire du Grand Épuisement français et européen (Dualpha, 2018), de Carl Schmitt et la gauche radicale - Une autre figure de l'ennemi (La Nouvelle Librairie, 2021), d'un Dumézil (Pardès, 2021) et de Aux temps de la justice - En quête des sources pures du droit (La Nouvelle Librairie/Institut Iliade, 2023).

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    " Vouloir éradiquer la guerre relève du vœu pieux. Aussi doit-on étudier la guerre comme n’importe quel phénomène humain et comprendre ses fondements anthropologiques. Telle est la tâche que s’est assignée Aristide Leucate dans cet essai. S’appuyant sur des penseurs aussi divers que Saint Thomas, Clausewitz, Jünger ou Julien Freund, par exemple, il nous permet d’approcher et de saisir la nature de la guerre, au-delà de toute considération moralisante. "

     

    Vouloir éradiquer la guerre relève du vœu pieux. Aussi doit-on étudier la guerre comme n’importe quel phénomène humain et comprendre ses fondements anthropologiques. Telle est la tâche à laquelle s’est assignée Aristide Leucate dans cet essai. S’appuyant sur des penseurs aussi divers que Saint Thomas, Clausewitz, Jünger ou Julien Freund, par exemple, il nous permet d’approcher et de saisir la nature de la guerre, au-delà de toute considération moralisante.
    Vouloir éradiquer la guerre relève du vœu pieux. Aussi doit-on étudier la guerre comme n’importe quel phénomène humain et comprendre ses fondements anthropologiques. Telle est la tâche à laquelle s’est assignée Aristide Leucate dans cet essai. S’appuyant sur des penseurs aussi divers que Saint Thomas, Clausewitz, Jünger ou Julien Freund, par exemple, il nous permet d’approcher et de saisir la nature de la guerre, au-delà de toute considération moralisante.
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  • L'architecture face au tabou de l'ornementation...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de l'architecte Florent Auclair cueilli sur Figaro Vox et consacré au tabou de l'ornementation dans l'architecture contemporaine...

     

    Blade Runner.jpeg

    Le Los Angeles du film Blade runner

     

    Architecture : après avoir levé la tête de notre smartphone, a-t-on envie de contempler des écrans sur nos façades ?

    Depuis sa remise en question par l’architecte Adolf Loos en 1910 et son rejet par les Ciam (congrès international d’architecture moderne) quelques années plus tard, l’ornementation est devenue taboue en architecture. Les Trente Glorieuses ont définitivement acté la superficialité et la fin d’un langage pourtant intrinsèquement lié à l’architecture, qui fixe et raconte une époque. Voilà une dizaine d’années que, dans les nouveaux projets architecturaux, les mêmes ingrédients reviennent inlassablement : du bois, des arbres, des jardins d’hiver. C’est donc cela, l’empreinte de notre époque, celle de la révolution numérique, sur notre paysage bâti ?

    Il faut dire qu’après des années de frugalité ornementale, de normes énergétiques strictes et de contraintes budgétaires, les acteurs de la fabrique de la ville en auraient presque oublié ce qui fait, et fera, parler l’architecture : l’ornementation. Après une brève résurgence, frôlant le burlesque, durant le postmodernisme, une tentative de réhabilitation de l’ornement architectural eut lieu dans les années 1990-2000, avec l’essor du numérique dans les agences d’architecture. Un retour limité à la façade, basé principalement 
    sur des motifs géométriques, générés par ordinateur.

    Aujourd’hui, il suffit d’ouvrir un magazine d’architecture : la plupart des nouvelles façades sont blanches, dépourvues de toute trace d’ornement, hormis donc quelques jardins d’hiver ou plantations en toiture. La production architecturale commune s’appauvrit et raconte toujours 
    moins. Chacun y trouvera une justification : modestie, réduction des coûts, style mondialisé ou politesse envers un contexte urbain de plus en plus complexe. Or nous vivons une époque de bouleversements profonds pour la société, affectant l’architecture. La dématérialisation du monde et la numérisation exponentielle des relations humaines, des récits, des images, placent l’architecture – matérialisation ultime du monde – face à une concurrence féroce.

    L’ornementation ne se limite pas à une dimension esthétique, elle témoigne et raconte une époque, pour les contemporains et les générations futures.

    Désormais, la façade évolue à l’heure du tout-écran. Certains architectes, de Las Vegas à Paris, expérimentent la fusion entre bâtiment et écran. Là où, hier, on apprenait à lire une façade, aujourd’hui, elle devient écran géant, déversant ses images. Mais a-t-on réellement envie de s’immerger dans une « ville-écrans » après avoir réussi à lever la tête de son smartphone ? 
    Ces tentatives, un peu trop littérales, ne renouvellent pas la richesse des interactions possibles entre la ville et ses habitants, par le vecteur de l’ornement.

    Les promoteurs de la modernité fonctionnelle du début du XXe siècle – à la suite d’Adolf Loos, qui condamnait l’ornementation comme « moralement dégénérée » et contraire au «progrès» – ont pensé l’architecture moderne en réaction à l’ornement, support coûteux d’un langage et de significations. D’autres, plus habiles, ont su tirer parti des avancées technologiques de leur époque pour renouveler la place de l’ornementation dans l’architecture. C’est notamment le cas de Louis Sullivan, l’inventeur des gratte-ciel, qui a su concilier nouvelles techniques constructives et ornementation. Montrant ainsi qu’une architecture novatrice pouvait rester expressive.

    Aujourd’hui, nous vivons les révolutions de l’intelligence artificielle et de la réalité augmentée. Elles bouleverseront profondément notre rapport au monde, donc à la ville et à l’architecture. Nous allons peut-être voir, au cours des prochaines années, fleurir des façades évolutives générées par ChatGPT. Observer l’émergence d’espaces intérieurs réellement vides, mais pourtant bien aménagés dans votre Apple Vision . Il est même possible que nous vivions bientôt dans des logements construits par des imprimantes 3D béton, dont les plans seront dessinés par l’IA.

    Nous voyons combien il est crucial de se réapproprier l’ornement architectural, ce langage de la matière, cet acte de civilisation. D’autant plus si nous l’abordons avec une sensibilité contemporaine. Ainsi, l’architecture s’affirmera à nouveau comme un levier d’amélioration du cadre de vie, confortant son rôle d’« intérêt public », tel que défini par nos textes de loi. L’ornementation ne se limite pas à une dimension esthétique, elle témoigne et raconte une époque, pour les contemporains et les générations futures. Entre le style «urbanovernaculaire» – devenu tacitement obligatoire pour remporter un concours – et l’abandon du langage architectural à l’intelligence artificielle, nous devons collectivement recentrer, réinvestir et actualiser le récit que porte l’architecture, par l’ornementation.

    Florent Auclair (Figaro Vox, 3 avril 2025)

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  • Le vrai savoir des druides...

    Les éditions Véga viennent de publier un essai de Bernard Rio intitulé Le vrai savoir des druides.

    Écrivain et journaliste, Bernard Rio est l'auteur de plusieurs ouvrages historiques et ethnologiques comme Mystères de Bretagne (Coop Breizh, 2018), 1200 lieux de légende en Bretagne (Coop Breizh, 2020) ou La forêt sacrée des Celtes - Du paganisme au christianisme (Yoran, 2023) ainsi que d'un roman, Un dieu sauvage (Coop Breizh, 2020). Il a tenu pendant de nombreuses années la chronique "Un païen dans l'église" dans la revue Éléments...

    Rio_Le vrai savoir des druides.jpg

    " Les druides étaient ces philosophes qui professaient l'immortalité de l'âme. Leur enseignement, jugé hermétique et considéré comme secret, s'adressait à des étudiants férus d'astronomie, de cosmogonie, de physiologie, et de théologie. La connaissance des druides anticipait, sur bien des sujets, la science moderne.

    Que sait-on des druides et de leur enseignement ? Les historiens grecs et latins les surnommaient " les très savants ". Ils prétendaient également que le philosophe et mathématicien Pythagore avait été leur élève. Il a été souvent dit que les druides ne transmettaient leur science que par voie orale. En réalité, leur parole primait l'écrit, mais cela n'a pas empêché ces sages de nous léguer une abondante littérature. Le savoir des druides a ainsi perduré dans des mythes, des poèmes et des chants que la tradition a conservés dans les îles britanniques et en Bretagne continentale.

    Bernard Rio a recensé les mentions des druides dans les textes classiques de l'antiquité et du moyen âge. Il dévoile, dans cet ouvrage original et fondamental, les bases d'un enseignement millénaire. Cette remontée dans le temps, qui puise ses références aux sources mythologiques et légendaires, passionnera tous ceux qui s'intéressent à la civilisation celtique.
    Avec érudition, Bernard Rio nous ouvre les portes de cette université qui émerveilla les voyageurs de l'antiquité. En une quinzaine de leçons magistrales, il divulgue la sagesse des anciens. Le lecteur apprendra que les druides croyaient à un monde infini et à un temps cyclique, que le dieu suprême des druides était un pontife qui liait, reliait, et déliait les âmes de leurs conditions humaines. "

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  • Christianisme et ressentiment, une réponse chrétienne à Nietzsche...

    Dans cette nouvelle vidéo, Ego Non nous fait découvrir le philosophe allemand Max Scheler et son essai, L'homme du ressentiment récemment réédité.

     

                                           

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  • Le racisme anti-blanc...

    Les éditions de La Nouvelle Librairie viennent de publier un essai/enquête de François Bousquet intitulé Le racisme antiblanc - L'enquête interdite.

    Journaliste, rédacteur en chef de la revue Éléments, François Bousquet a aussi publié Putain de saint Foucauld - Archéologie d'un fétiche (Pierre-Guillaume de Roux, 2015), La droite buissonnière (Rocher, 2017), Courage ! - Manuel de guérilla culturelle (La Nouvelle Librairie, 2020), Biopolitique du coronavirus (La Nouvelle Librairie, 2020) et Alain de Benoist à l'endroit - Un demi-siècle de Nouvelle Droite (La Nouvelle Librairie, 2023).

     

    Bousquet_Le racisme anti-blanc.jpg

    " Ce livre est une enquête, première du genre. Il se déploie en deux mouvements. Le premier, « Le chic gauchiste », concis mais incisif, démonte l’imposture du racisme systémique, qui fonctionne comme un verrou mental empêchant de penser le racisme antiblanc – ce « non-objet » sociologique. Le second, « Le choc raciste », en constitue la pierre angulaire. Il donne la parole aux victimes, celles que l’on réduit au silence, car reconnaître leur souffrance reviendrait à dynamiter le récit dominant. Or, tous les témoignages rassemblés ici convergent vers une même réalité : loin d’être un fantasme, le racisme antiblanc est un discours de haine explicite et un phénomène aussi massif qu’occulté. C’est cette vérité interdite que vous allez découvrir. "

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  • Les épées de Damoclès...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Dominique Jamet cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré à la décision prise par la Justice visant à évincer Marine le Pen de l'élection présidentielle.

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    Les épées de Damoclès

    « Une décision de justice n’est jamais politique… » Ainsi s’est exprimé, ces jours derniers, non pas Zarathoustra mais, nettement moins célèbre jusqu’il y a peu, M. Aurélien Martini, secrétaire général adjoint de l’Union syndicale des magistrats (USM), organisation majoritaire au sein de l’honorable corporation des juges. M. Martini entendait-il concourir aux prochains Molière de la profession, dans la catégorie « Tartufferies » ? Les magistrats qui, après avoir tous (à deux exceptions près) prêté serment de fidélité au maréchal Pétain, siégèrent et statuèrent dans les trop fameuses sections spéciales de Vichy, ceux (parfois les mêmes) qui jugèrent et condamnèrent, à la Libération, à la Haute Cour de justice ou dans les chambres civiques de l’épuration, ceux qui siégèrent, de 1954 à 1962, dans les tribunaux devant lesquels comparurent les militants du FLN, puis les chefs et les soldats de l’OAS, auraient été plus que surpris par le plaider non coupable de M. Martini.

    Disons-le simplement : les trois juges qui viennent de confirmer les réquisitions déjà exceptionnellement sévères du parquet dans l’affaire des assistants parlementaires du FN ne prétendaient nullement diriger le procès et rendre leur sentence depuis la lointaine, étincelante et impartiale étoile Sirius, mais bien au contraire accomplir un devoir civique dont elles étaient les premières à proclamer les motifs, à revendiquer la légitimité, à prévoir et à assumer les conséquences sur l’élection présidentielle à venir, c’est-à-dire sur l’orientation de la vie politique de notre pays, en fonction de la personne, des idées et du programme de celui – en l’occurrence de celle - à qui le peuple français pourrait librement et souverainement confier, au plus tard en 2027, les rênes du pouvoir.

    Des sanctions lourdes

    L’arrêt rendu par Mme Bénédicte de Perthuis et ses deux « assesseuses » comporte deux volets bien distincts dans leur nature et dans leurs suites. D’une part, des peines de prison, des amendes lourdes, des restrictions aux droits civiques, sanctions lourdes et globalement conformes aux réquisitions des procureurs, mais dont on ne saurait contester qu’elles sont prévues par les dispositions de la loi que les accusés s’étaient bien légèrement dispensés de respecter. Même si la loi Sapin II ignore superbement la nature de la vie politique, la réalité des rapports entre les élus assistés et les militants qui les assistent, à telle enseigne qu’elle a été violée, à peine entrée en vigueur, par des partis et des dirigeants aussi divers que Bayrou et son MoDem, Mélenchon et son Parti de gauche, Jean-Marie puis Marine Le Pen et le FN de l’époque. Même si le séisme déclenché par l’arrêt des trois Parques a fait ressortir la nécessité, voire l’urgence, de revenir sur le contenu d’un texte conçu et voté en urgence dans la foulée de l’affaire Cahuzac, on ne peut dire, si sévères qu’aient été les juges, qu’ils aient outrepassé les pouvoirs que leur conférait la loi.

    Il n’en est évidemment pas de même du point désormais central, du point désormais litigieux qui est au centre du verdict rendu, lundi dernier, par la 11e chambre correctionnelle, à savoir l’exécution provisoire (provisoire, en l’espèce, ressemble fort à un synonyme de définitif) de la peine d’inéligibilité effectivement prévue, mais sans obligation, par la loi.

    On ne fera pas l’injure à trois magistrates expérimentées et parfaitement conscientes des enjeux en cours de leur accorder la moindre circonstance atténuante, ignorance du dossier ou de leur responsabilité. L’inéligibilité de Marine Le Pen était certes automatiquement liée à sa condamnation, sauf à l’en dispenser en fonction de critères spécifiques. Or, ces critères étaient patents, et connus de tous. Comme la majorité des Français, comme la totalité de la classe politique, comme tous ceux - juges, avocats, journalistes, simples militants, grand public - qui avaient suivi le procès dont elles maîtrisaient pleinement le dossier, les trois juges savaient pertinemment que la présidente du RN, désormais le premier parti de France, trois fois candidate à la présidence de la République, deux fois finaliste et battue seulement au second tour, était lors de la prochaine échéance assurée d’arriver en tête au premier et susceptible de l’emporter au second. Le tribunal a décidé de passer outre la réalité, quitte à sortir de la neutralité inhérente à sa mission et, donc, d’y perdre sa légitimité. Son verdict constitue une immixtion délibérée, brutale, grossière et insupportable du judiciaire dans le politique, au mépris du principe fondamental de la séparation des pouvoirs.

    Trouble à l’ordre public ?

    En tant que citoyennes, les trois magistrates ont bien entendu (et gardent) le droit d’avoir leurs choix personnels, leurs sympathies, leurs préférences et leurs détestations. En tant que juges, elles avaient le devoir de les oublier. Ce qu’elles n’ont pas fait, comme en attestent des attendus qui, relevant visiblement de leurs opinions, interfèrent dans une sphère dont la justice, dans une démocratie, devrait s’interdire l’accès. Si Marine Le Pen est seule, pour l’instant, à être durement frappée, ce sont au minimum entre onze et quinze millions d’électeurs, voire davantage, et peut-être même la majorité, dont trois personnes, chargées de rendre la justice, se sont permis de restreindre avec leur liberté de choix les droits civiques. Cet attentat, pour n’être pas physiquement violent, n’en constitue pas moins une atteinte, aussi grave et aussi lourde de conséquences que le geste meurtrier d’un terroriste à la régularité, à la crédibilité et donc à la légitimité du processus déjà engagé dans la perspective de l’élection qui est et demeure la clef de voûte de nos institutions.

    Au premier rang des attendus qui prétendent justifier l’intrusion éhontée et calamiteuse de la 11e chambre correctionnelle dans un paysage politique déjà tourmenté figure la crainte du supposé « trouble à l’ordre public » que constituerait la quatrième tentative de Marine Le Pen de solliciter pacifiquement l’onction du suffrage universel. Le trouble à l’ordre public ? Nous y sommes du fait de trois apprenties sorcières. L’éventuelle conjonction des deux oppositions de droite et de gauche faisait déjà planer une menace permanente sur le gouvernement titubant de François Bayrou. L’éventuelle éviction de Marine Le Pen ne fait qu’ajouter de la fragilité à la fragilité. Deux épées de Damoclès, c’est beaucoup, pour une seule République. C’est trop.

    Dominique Jamet (Boulevard Voltaire, 4 avril 2025)

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