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  • Le capitalisme cannibale...

    Les éditions de L'échappée viennent de publier une enquête de Fabrice Colomb intitulée Le capitalisme cannibale - La mise en pièces du corps. Sociologue, Fabrice Colomb est enseignant-chercheur à l’université d’Évry-Paris Saclay.

     

     

    " Plasma, cornées, tumeurs de foies, ovules, lait maternel, cellules souches, sperme… sont devenus en toute légalité des marchandises. Ces échantillons biologiques s’échangent sur des marchés, à l’échelle mondiale ; les uns pour lutter contre le vieillissement ou des maladies chroniques, les autres pour combattre l’infertilité ou augmenter la masse musculaire.
    Ce livre retrace le passage d’un « corps-cosmos » à un « corps stock » qui aboutit à la création d’un grand bazar de pièces détachées disponibles pour la bioéconomie. À grands coups de biotechnologies, les éléments du corps sont transformés en ressource génératrice de croissance. Pour le montrer, l’auteur s’appuie notamment sur les enquêtes qu’il a menées sur les biobanques et sur la transformation du plasma en médicaments.
    Elles permettent de comprendre pourquoi cette marchandisation passe inaperçue grâce, notamment, au coup de bluff d’une bioéthique orchestrée par l’État. La bioéthique crée l’illusion qu’institutions et experts constituent un rempart au développement effréné de la technoscience et du capitalisme. Alors qu’elle accompagne ce processus de mise en pièces du corps par un capitalisme proprement cannibale. "

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  • Palestine : Du chaos à la réorganisation mondiale ?...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous Le samedi politique de TV Libertés, diffusé le 21 octobre 2023 et présenté par Élise Blaise, qui recevait Alain Juillet pour évoquer la résurgence du conflit israélo-palestinien et ses conséquences pour les équilibres mondiaux...

    Alain Juillet a été Haut responsable chargé de l’intelligence économique auprès des premiers ministres de 2003 à 2009 (Jean-Pierre Raffarin, Dominique de Villepin et François Fillon), après avoir été, notamment, officier au service Action du SDECE, cadre dirigeant dans plusieurs entreprises du secteur privé et directeur du renseignement à la DGSE.

     

                                              

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  • La Russie et la guerre...

    Les éditions du Cerf viennent de publier un essai d'Olivier Entraygues intitulé La Russie et la guerre - D'Ivan le Terrible à Vladimir Poutine.

    Lieutenant-colonel de l'infanterie, Olivier Entraygues est un spécialiste de l’œuvre de J.F.C Fuller, penseur britannique, non-conformiste, de la guerre , oublié en France au profit de son cadet Liddell Hart. Il lui a consacré plusieurs études, dont Le stratège oublié (Brèches, 2012) ou La Troisième Voie - La pensée politique de de J.F.C. Fuller (Le Polémarque, 2015) et a traduit nombre de ses textes comme Les fondations de la science de la guerre (Economica, 2014). Il a également publié un deux essais intitulé Formes de guerre, stratégies et déclin de l'Occident (Economica, 2015) et Regards sur la guerre - L'école de la défaite (Astrée, 2020).

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    " 24 février 2022. Les chars de Poutine entrent en Ukraine. Et la guerre fait son retour en Europe. Éternelle répétition ? Comment comprendre l'événement au prisme de l'histoire longue ? D'Ivan le Terrible à l'Opération Z, quelles sont les permanences de la culture stratégique russe ? Comment le poids des siècles éclaire-t-il le conflit actuel ?

    Comment la Russie est-elle devenue une puissance militaire ? Comment a-t-elle formé son armée ? Comment sa géographie démesurée sert-elle et dessert-elle son ambition impériale ? Comment a-t-elle surmonté ses échecs stratégiques ou tactiques au prix de constants sacrifices politiques et économiques ?
    Ce sont dix siècles d'histoire sanglante que raconte, analyse et éclaire ce livre. Un millénaire de guerres courant d'Ivan le Terrible à Poutine en passant par Pierre le Grand et Staline. Et dont est ici, révélée, la face cachée.
    Pourquoi le Kremlin a-t-il combattu tour à tour les Mongols, les Polonais, les Baltes, les Suédois, les Ottomans, les Français, les Britanniques, les Japonais, les Afghans et, aujourd'hui, les Ukrainiens ? Pourquoi ce pays-continent se sent-il assiégé ? Pourquoi a-t-il réussi à enrayer Napoléon et Hitler ? Pourquoi tant de soldats immolés, d'officiers désavoués, d'états-majors décapités et de combats perdus transformés en victoires mythologisées ?
    Des plans de conquête aux champs de bataille, du Caucase aux Balkans, de l'Arctique à l'Asie, de la Baltique au Pacifique, de l'Oural au Donbass, de Prague à Kaboul, de Berlin à Kiev, de Souvorov et Koutouzov à Toukhatchevski et Joukov, Moscou n'aura cessé de rééditer son cauchemardesque rêve de suprématie. Alors que Poutine frappe désormais au coeur de l'Europe, voici la fresque et la somme, cartes à l'appui, qui manquait pour comprendre comment, pourquoi ce bellicisme. Et jusqu'où peut aller la Russie en guerre. "

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  • Mensonge, sondage, statistique : quand l'information déforme la réalité...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par Sami Biasoni à Ligne droite, la matinale de Radio Courtoisie. Docteur en philosophie et professeur à l'ESSEC, Sami Biasoni vient de publier un essai intitulé Le statistiquement correct (Cerf, 2023).

     

                                              

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  • L'Edda poétique...

    Les éditions Fayard viennent de rééditer dans leur collection de poche Pluriel la traduction par Régis Boyer de L'Edda poétique, texte essentiel de la mythologie germanique et scandinave.

    Spécialiste des Vikings et de l'Islande, professeur à la Sorbonne, Régis Boyer a écrit de nombreux ouvrages sur le monde nordique et a également traduit un grand nombre de sagas islandaises, danoises ou norvégiennes.

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    " Nés d’une lointaine tradition orale, les textes de L’Edda poétique, traduits ici dans leur intégralité, constituent, avec les autres textes scandinaves réunis dans cet ouvrage, un pan capital de notre patrimoine indo-européen. À plus d’un millénaire de distance, ils nous permettent de découvrir la richesse de l’âme germanique ancienne.
    Loin d’être des Barbares, ceux qui passèrent à la postérité sous le nom de Vikings formaient une communauté d’humains qui idéalisèrent leur condition sous forme de mythes et de légendes poétiques. Les dieux et les grands héros du Nord ont ainsi inspiré des « dits », des lais et des élégies, dont la qualité littéraire rappelle celle des grandes sagas.
    Grâce à des images inoubliables, ces textes nous dévoilent une vision fondamentale de la vie et du monde, un monde imprégné par la toute-puissance du Destin auquel nul n’échappe, qu’il soit dieu, alfe ou homme. "

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  • A quoi sert la France ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jean-Philippe Duranthon, cueilli sur Geopragma et consacré aux causes de l'impuissance diplomatique de notre pays. Jean-Philippe Duranthon est haut-fonctionnaire et membre fondateur de Geopragma.

     

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    A quoi sert la France ?

    Il fut un temps où la voix de la France portait haut et fort dans la vie internationale, où ses dirigeants n’hésitaient pas à adopter des positions dérangeantes, où, loin de ne penser qu’au court terme, ils montraient les évolutions auxquelles il fallait se préparer, où ils acceptaient que les pays soient régis par des cultures différentes. Pensons à l’œuvre de décolonisation du Général de Gaulle, à sa volonté de voir la Russie derrière l’Union Soviétique, à son discours de Phnom Penh sur la guerre du Viêt-Nam, à sa reconnaissance de la Chine de Mao ; pensons à la réconciliation franco-allemande et au choix d’une Europe respectueuse des nations et organisée autour de pays dont les cultures et les structures économiques sont proches. Pensons aux déclarations de François Mitterrand lors de la « crise des missiles », à son affirmation selon laquelle les Palestiniens doivent disposer d’un Etat. Pensons au refus de Jacques Chirac de participer à la guerre d’Irak et au discours de Dominique de Villepin devant le conseil de sécurité de l’ONU. Pensons à la politique équilibrée menée avec constance au Moyen Orient pour préserver un dialogue entre les forces en présence.

    Le bilan est impressionnant.

    Mais, depuis trop longtemps déjà, les initiatives de la France sont moins glorieuses. Son intervention en Libye n’aura servi qu’à renforcer la présence des terroristes dans le Sahel et à faciliter l’action des passeurs s’enrichissant sur le dos des migrants. L’Accord de Paris sur le changement climatique obtenu lors de la COP 21 est désormais une référence incontournable dans les discours mais n’a guère ému les plus gros pollueurs de la planète.

    Cette fois, le bilan est bien maigre.

    Le résultat de cette évolution est qu’à présent la France ne joue plus qu’un rôle mineur dans le débat international. Elle est impuissante devant les conflits en cours : elle n’a plus aucune influence sur la guerre en Ukraine, elle n’a pu qu’assister en observatrice à la prise de contrôle du Haut-Karabagh par l’Azerbaïdjan, elle n’a plus le poids nécessaire pour œuvrer en faveur d’un dialogue entre les parties-prenantes au conflit du Moyen Orient. Les Etats-Unis et la Chine ne lui accordent pas plus d’importance qu’à n’importe quel autre pays. Son éviction du Sahel montre qu’elle n’impressionne même plus les Etats africains avec lesquels elle a des liens anciens et pour qui elle a combattu. En Europe, la Commission semble davantage sensible aux intérêts allemands qu’aux siens.

    La France a longtemps précédé l’Histoire, aujourd’hui elle ne sait plus, au mieux, que l’accompagner, sans pouvoir influer sur le chemin qu’elle prend.

    Sur le plan diplomatique, la France ne sert donc plus à grand-chose.

    Les causes de cet effacement diplomatique sont nombreuses mais trois semblent avoir joué un rôle majeur :

    – L’incapacité à sortir du consensus diplomatique. La France recherche l’approbation de tous, n’ose plus avoir une voix discordante, considère qu’il faut adhérer aux idées en vigueur, veut être le bon élève de l’« Axe du Bien ». Elle considère que parvenir à un accord est un objectif en soi, quoi que cet accord contienne. Pourquoi, alors, les autres pays s’adresseraient-ils à elle plutôt qu’à d’autres ?

    – L’affaiblissement interne de la France. Celui qui, à l’étranger, entend parler de la France pense grèves, émeutes récurrentes, taux d’endettement excessif, taux de prélèvements obligatoires record, insécurité, saleté de Paris. Dès lors, quel pouvoir d’attraction la France peut-elle avoir, quelle légitimité a-t-elle pour conseiller les autres pays ?

    – L’élargissement continu de l’Union européenne et la volonté de doter la Commission de pouvoirs sans cesse accrus. La nature de la construction européenne a changé ; jusqu’alors il s’agissait de conjuguer les capacités de pays ayant des intérêts communs mais des personnalités et des atouts différents, dans le but d’élargir leur pouvoir d’influence ; désormais, il s’agit de chercher une position commune acceptable par des pays, de plus en plus nombreux, qui ont des cultures et des intérêts disparates : la seule solution dans ce cas est de rechercher le plus petit commun dénominateur, qui n’est généralement pas grand-chose. Pourtant, un message fort, porté par deux ou trois pays (voire un seul) déterminés et engagés n’aurait-il pas davantage d’influence qu’un message faible, porté par une myriade de pays plus ou moins concernés, plus ou moins convaincus ?

    L’énoncé de ces causes montre ce qu’il faudrait faire pour redresser la barre et retrouver davantage d’influence :

    – Ne pas être prisonnier de la bien-pensance, oser émettre des opinions dissonantes.

    – Redresser le pays, remettre de l’ordre dans ses finances et restaurer l’autorité.

    – Ne pas accepter le dévoiement de la construction européenne, refuser que la Commission s’arroge des attributions que les textes ne lui reconnaissent pas (voir l’Ukraine ou le Moyen Orient), mieux défendre les intérêts du pays quand ils sont en jeu (voir les aberrations de la politique énergétique).

    On peut toujours rêver.

    Jean-Philippe Duranthon (Geopragma, 22 octobre 2023)

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