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  • Une histoire alternative de la philosophie...

    Les éditions Perspectives libres viennent de publier la traduction par Yves Branca de la Nouvelle histoire de la philosophie de Costanzo Preve.

    Philosophe non-conformiste de nationalité italienne, marxiste hétérodoxe, Costanzo Preve, mort en 2013, est l'auteur de nombreux ouvrages, dont trois, Histoire critique du marxisme (Armand Colin, 2011), Éloge du communautarisme - Aristote - Hegel - Marx (Krisis, 2012) et La quatrième guerre mondiale (Astrée, 2013) ont déjà été traduits en français. Au cours des années 2000, il avait noué un dialogue fécond avec Alain de Benoist, qui a contribué à faire connaître son œuvre en France au travers de sa revue Krisis.

     

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    " Fruit de plus de trente ans de recherches, la Nouvelle histoire alternative de la philosophie constitue le testament philosophique de Costanzo Preve. Sa réflexion sur l’effondrement du communisme dans les années 1980 s’est élargie après 1991 à l’histoire de la théorie marxiste, dont il a tâché d’élucider le rapport à la tradition philosophique européenne, puis s’est étendue à l’ensemble de cette tradition. Par un rapprochement de l’homme comme être générique selon Hegel et Marx avec l’homme zoon logon echon (doté de langage et de raison) selon Aristote, il est parvenu à dépasser l’explication matérialiste historique selon Marx et l’ontologie de l’être social selon Lukacs, et à les élever au rang d’une théorie de la vérité philosophique comme totalité conceptuelle de l’expérience humaine, examinée tant sous l’aspect de sa genèse historique que sous l’aspect de sa validité transhistorique. Tel est selon Preve le caractère véritatif de la philosophie, née de l’exigence de la survie communautaire, et qu’il oppose, par une critique récurrente, aux bavardages du relativisme et de la pensée faible postmodernes. Lire cette histoire du chemin ontologico-social de la philosophie, c’est donc s’embarquer dans le roman de toute la culture occidentale, en des temps où se pose la question de sa survie même, menacée par ses propres démons. Costanzo Preve (Turin, 1943-2013) a étudié librement, de 1963 à 1967, la philosophie, l’allemand et le grec classique et moderne, successivement à Paris, à Berlin et à Athènes. Rentré à Turin, il y passe le concours national d’habilitation au professorat du second degré, et enseigne la philosophie et l’histoire, de 1968 à 2002, au lycée Volta. Depuis le début des années 1980, il a publié une centaine d’essais. Yves Branca, né en 1947, a été professeur de lettres en France et de français à Pékin, où il a résidé trois ans (1974-76). Dans les années 1970, il a traduit et présenté plusieurs documents relatifs au communisme chinois et à la « révolte des Taiping (1851-1863) » et collaboré jusqu’en 1978 aux Éditions en Langues étrangères de Pékin. Depuis 1990, il a traduit des romanciers et poètes italiens du Risorgimento comme Alessandro Manzoni, Ippolito Nievo, Giacomo Leopardi. "

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  • Bitcoin : au risque du secret...

    Nous reproduisons ci-dessous une analyse éclairante de François-Bernard Huyghe consacrée au Bitcoin, cette monnaie virtuelle et autonome, dont le cours connait des évolutions spectaculaires... Spécialiste des questions de médiologie et directeur de recherches à l'IRIS, François Bernard Huyghe a publié notamment Les maîtres du faire-croire (Vuibert, 2008), Think tanks - Quand les idées changent vraiment le monde (Vuibert, 2013) ou La désinformation - Les armes du faux (Armand Colin, 2015).

     

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    Bitcoin : au risque du secret
     
    Crashera, crashera pas ? L’auteur de ces lignes est incapable de juger de l’avenir du bitcoin : comme pour les tulipes d’Amsterdam dont les promesses de vente se valorisaient chaque jusqu’à effondrement de la bulle spéculative en 1637, on peut penser que tout ce qui monte sur la foi d’un espérance (valoir plus demain) peut tomber... ou pas, ou plus tard. Une monnaie qui s’apprécie de mille pour cent en quelques mois, ne repose sur rien dans l’économie réelle, et est sensée échapper à tout pouvoir politique de régulation, pose, pour le moins, quelques problèmes.

    N’étant émis par aucun État et n’ayant valeur imposée sur aucun territoire, le bitcoin vaut ce que vaut la confiance que lui accordent ses utilisateurs ; ce sont les gens qui acceptent - peut-être par commodité, souvent par anticipation de profits futurs, voire par souci de branchitude - d’évaluer des biens en bitcoins, d’en échanger et d’en conserver. Les trois fonctions de la monnaie sont théoriquement remplies. Tout repose sur une convention - par cette opération informatique je transfère ou garde la possibilité de transférer demain tel montant - mais convention suppose mode de preuve.
    Le billet de banque prouve qu’il vaut tant parce qu’il est réputé authentique et produit en quantité limitée par un autorité qui décrète qu’il a le pouvoir de payer ; surtout, après avoir changé de poche, il ne peut plus être à deux endroits ; l’opération irréversible ne peut plus être contestée. Le chèque ou le payement par carte reposent sur un enregistrement matériel ou numérique différé et à distance : quelque part, une banque ou une organisation de crédit a bien noté que A promettait de donner tant à B et est d’accord. Ce sera effectif demain ou dans quelques secondes.

    Tout cela suppose un secret et une autorité. Secret de la fabrication du billet et autorité émettrice (banque nationale, par exemple). Secret d’une signature physique, d’un code ou d’un identifiant électronique qui rendent la transaction unique identifiable ; mais aussi l’autorité des institutions qui garantissent que l’argent sera transféré de tel compte à tel autre, ou que tel crédit croîtra ou diminuera.
    Dans le cas du bitcoins et des cryptomonnaies, la logique est totalement différente. Certes, en amont, on n’échappe pas à la règle secret plus autorité : pour participer, il faut acquérir un porte-monnaie électronique et se doter d’un code pour entériner ses transactions. Ou plus exactement, il faut une adresse conventionnelle (une suite de chiffres) à laquelle les autres participants pourront faire des envois.

    Si des précautions ont été prises (l’identité physique du propriétaire du compte n’est pas connue, il est seul à connaître son code de donneur d’ordre et la cryptographie asymétrique lui permet de recevoir de n’importe qui des messages/payements que lui seul est capable de décrypter/toucher ), il réalise toutes sortes d’opérations anonymement, y compris pour des activités criminelles. Quant au code valant signature, tout va s’il ne se fait pas voler par quelqu’un qui se substituerait au légitime propriétaire du porte-monnaie virtuel. L’opérateur peut se rendre intraçable, mais l’opération, elle, est ultra-visible, mémorisée et même surabondamment enregistrées par la « foule » : la sécurité est ainsi assurée par les blockchains qui assurent que le passé est bien enregistré.
    En clair : énormément d’ordinateurs enregistrent les opérations, de telle sorte que l’archive est conservée et que toute opération est attestée une fois pour toutes. Donc, en principe impossible de réécrire le passé (comme dans le cas d’une escroquerie où l’on fait croire que A a signé ce chèque ou ordonné cette transaction) puisque les traces sont à la disposition de tous, comme l’est le logiciel ouvert, l’algorithme, seul détenteur ici de ce que l’on pourrait nommer autorité. Le bitcoin a, en quelque sorte, résolu par de la complexité organisée et partagée, ses problèmes de limitation et sécurité: il n’y a plus quelque part des choses à voler ou à contrefaire, ni un disque dur unique dans lequel pénétrer pour le pirater et fausser l’information -A a tant, B donne tant-.

    Mais toute monnaie combine un acte matériel et un acte déclaratif. Moi l’État émets ce billet et dis qu’il vaut tant. Moi, la banque, enregistre que telle carte a touché tel terminal et permets que ces électrons valent crédit pour l’un, débit pour l’autre.
    C’est ici que le principe de complexité /publicité propre au bitcoin se révèle plus paradoxal encore. Comment faire des bitcoins sans institution politique ou financière centralisée pour énoncer le performatif « Je déclare que ceci est un bitcoin » ? Réponse : du travail, beaucoup de travail, compliqué et ne servant rigoureusement qu’à cela. Si vous possédez un ordinateur suffisamment puissant, ou faites partie d’une chaîne (un pool) vous pouvez commencer à travailler comme « mineur » à « extraire » des bitcoins avec un programme ad hoc. Et vous travaillez en résolvant des opérations complexes, des énigmes cryptographiques dont le seul but est d’être difficiles à résoudre : on crée ainsi une friction artificielle pour que vous puissiez être « salarié ». Vous recevrez une compensation en nouveaux bitcoins pour l’investissement et l’effort que vous avez fait en participant à cette sorte de comptabilité démente.
    Le but - pour raréfier et contrôler la production de monnaie- est que votre travail soit aussi long et difficile que possible, qu’il pousse votre programme dans ses derniers retranchements. D’où l’idée que, pour être modérée et ne pas reproduire un effet « planche à billets » dans le virtuel, la production de bitcoins doit coûter beaucoup, en machines sophistiquées, en temps de production, et, accessoirement en électricité et chaleur dégagées par cette pénibilité délibérée. Il faut littéralement transpirer -les machines chauffent beaucoup - pour miner. Entre l’enregistrement en commun du gigantesque livre de comptes qui retrace toutes les opérations - sécurisé par le nombre de « témoins » plus une bonne cryptologie - et le ralentissement délibéré de la production, le système se révèle paradoxal. Il doit compenser la fluidité du système - je t’envoie un message et, hop, tu es crédité sans qu’aucune bureaucrate ait à en connaître - par la production de détours et d’artifices. Trois risques potentiels, donc, contre la cryptomonnaie : la panique spéculative, l’intervention de l’État trouvant le moyen de contrôler le système qui, pour moment, lui échappe, et la logique même de complexité qu’engendre la bitcoin. Crashera, crashera pas ?
     
    François-Bernard Huyghe (Huyghe.fr, 31 décembre 2017)
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  • Déchirer les ombres...

    Les éditions Calmann-Lévy viennent de publier un court roman d'Erik L'Homme intitulé Déchirer les ombres. Auteur de plusieurs séries de qualité dans les collections de littérature de jeunesse, Erik L'Homme est également un voyageur méditatif et un grand marcheur.

     

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    " Officier français de retour d’Afghanistan, grande gueule désespérée par ce qu’est devenue la France, personnage hors norme, Lucius Scrofa surgit avec sa Harley Davidson chez son ancien lieutenant. Anastasie, la nièce de ce dernier, est là, jeune, lumineuse. Elle est fascinée par cette force de la nature qu’est Scrofa, il est séduit par sa fraîcheur. Après une nuit d’amour, ils partent tous les deux en Harley pour ce qu’Anastasie découvrira être la dernière virée de Scrofa, une cavale furieuse et mystique à travers le pays, une course vers l’ultime sacrifice.
      Réflexion sur le sel de la vie et l’évolution de notre monde, plaisir de la route, montage de fusils à pompe, scènes de passion truculentes… Une histoire d’amour et de mort tout en dialogues. Un véritable bijou littéraire. "
     

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  • De Vienne à Vienne, naissance et mort de la société ouverte ?...

    Nous reproduisons ci-dessous entretien avec Alain de Benoist, cueilli sur le site de réinformation européenne EuroLibertés, dans lequel il évoque l'émergence d'un illibéralisme d'état en Europe centrale... Philosophe et essayiste, directeur de la revue Krisis et éditorialiste de la revue Éléments, Alain de Benoist vient de publier Le moment populiste (Pierre-Guillaume de Roux, 2017) et Ce que penser veut dire (Rocher, 2017).

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    De Vienne à Vienne, naissance et mort de la société ouverte ?

    Assistons-nous au triomphe des idées libérales de Karl Popper ? La société ouverte et ses ennemis paru en 1945 est-il à notre époque ce que Le capital de Karl Marx a été au XXe siècle, l’ouvrage clé par rapport auquel chacun est tenu de se positionner ?

    Vous faites trop d’honneur à Karl Popper ! Non seulement je ne vois pas grand monde se positionner aujourd’hui par rapport à sa Société ouverte, mais je n’ai pas l’impression que ce livre ait encore beaucoup de lecteurs. Traduit en France en 1979, il n’a d’ailleurs pas été réédité depuis le début des années 1990. Ce qui est vrai, c’est que le milliardaire américain George Soros, dont on connaît l’influence délétère qu’il exerce dans les pays de l’Est, a repris cette expression quand il a créé en 1993 sa Fondation pour une société ouverte (OSF) afin de promouvoir un peu partout dans le monde l’idéologie des droits de l’homme et l’économie de marché. Il s’est ainsi placé sous le patronage de Popper, mais je ne suis pas sûr que celui-ci se serait reconnu dans tous les agissements de l’OSF. La « société ouverte » est d’ailleurs une notion qui a d’abord été développée par Bergson.

    Ouvrage rédigé à la fin de la IIe Guerre mondiale, La société ouverte et ses ennemis est en grande partie un livre de circonstance, mais c’est aussi une œuvre de philosophie. Popper, philosophe des sciences, y oppose les sociétés libérales aux sociétés « magiques » (qui ignorent la distinction entre loi naturelle et loi humaine) et collectivistes. L’une des idées qu’il développe est que le grand ancêtre des totalitarismes modernes est Platon, ce en quoi il se trompe lourdement : comme l’a écrit le philosophe Dominique Janicaud, il n’y a guère de sens à « appliquer à la République platonicienne le concept de “totalitarisme”, qui est un produit spécifique du XXe siècle ».

    En outre, il ne faut pas se laisser piéger par les mots. Quand Popper parle de « société ouverte », il a en tête une société ordonnée à la conception libérale de la liberté, pas nécessairement une société ouverte à tous les migrants désireux de s’y installer. La notion de « société ouverte » est à mon avis éminemment critiquable, mais on n’a pas besoin pour la critiquer de se référer à une actualité qui n’existait pas à la parution du livre.

    En Hongrie, le Premier ministre démocrate-chrétien Viktor Orbán (Fidesz) désire réaliser, selon ses dires, une « société illibérale », en opposition à la société libérale prônée par le milliardaire américain originaire de Hongrie George Soros. En quoi consiste cet « illibéralisme » ? Quelles sont les familles politiques françaises qui se rattachent à l’illibéralisme et quels sont les théoriciens en France et dans les autres pays de ce courant d’idées ?

    Apparue il y a peu de temps (elle n’est pas antérieure à la fin des années 1990), la notion d’« illibéralisme » est extrêmement intéressante. Viktor Orbán s’y est référé en 2014 pour défendre l’idée que l’idéologie ne doit pas être l’élément central des jugements que l’on porte sur l’organisation de l’État. Les médias en ont conclu que le Premier ministre hongrois voulait justifier la « dérive autoritaire » de son régime, mais les choses sont beaucoup plus complexes que cela. Pierre Rosanvallon a écrit que le bonapartisme est la « quintessence » de l’illibéralisme. Je pense pour ma part qu’on devrait plutôt se référer au populisme : une démocratie illibérale est une démocratie qui prend la souveraineté du peuple au sérieux.

    Depuis des décennies, on cherche à nous faire croire que libéralisme et démocratie sont une seule et même chose. La démocratie libérale serait donc la seule forme possible de démocratie. Mais en réalité, c’est exactement le contraire. « Une démocratie est d’autant plus démocratique qu’elle est moins libérale », disait Carl Schmitt. Le sujet du libéralisme, c’est l’individu ; celui de la démocratie, c’est le citoyen. Le principe de base de la théorie libérale est la liberté de l’individu, une liberté conçue comme un droit subjectif émancipé de tout ancrage particulier. Le principe de la démocratie, c’est l’égalité des citoyens. Les démocraties libérales sont des démocraties parlementaires et représentatives, qui refusent d’admettre que l’on puisse décider démocratiquement contre le libéralisme. Lorsque le peuple comprend que ceux qui prétendent les représenter ne représentent plus rien, et que la représentation équivaut à une captation de la souveraineté populaire par la souveraineté parlementaire, il cherche à décider par lui-même de ce qui le concerne. Sonne alors l’heure de la démocratie illibérale.

    L’avènement en Autriche d’un gouvernement regroupant les sociaux-chrétiens de l’ÖVP, ayant adopté une nouvelle ligne politique, et le parti patriotique FPÖ marque-t-il l’entrée dans les instances dirigeantes d’un pays d’Europe occidentale des idées illibérales déjà actives au sein des gouvernements de certains pays d’Europe de l’est ? Cette entrée en fonction d’un nouveau gouvernement à Vienne symbolise-t-elle le début de la fin de la société ouverte en Europe occidentale, dont l’idée a été théorisée par le philosophe Karl Popper né à Vienne en 1902 au sein de l’Autriche-Hongrie ?

    Ce qui se passe actuellement en Autriche va bien sûr dans le sens de l’« illibéralisme » au sens que j’ai indiqué, et je pense qu’il y a tout lieu de s’en réjouir. Au-delà de la mise en place de ce nouveau gouvernement, la grande question qui se pose est de savoir si l’Autriche va s’intégrer au groupe de Visegrád, qui associe déjà la Hongrie, la Pologne, la République tchèque et la Slovaquie. On verrait alors resurgir quelque chose qui ressemblerait à une nouvelle mouture de l’empire austro-hongrois et qui, surtout, pourrait constituer à terme l’embryon d’une Europe « illibérale », en tous points opposée par ses valeurs et ses principes à l’actuelle Europe de Bruxelles. Le conflit entre les deux entités est déjà perceptible. Une autre question fondamentale, maintenant que l’après-Merkel a commencé, étant de savoir si l’évolution présente de l’Autriche n’annonce pas d’une certaine manière ce qui pourrait se passer dans l’avenir en Allemagne.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Lionel Baland (EuroLibertés, 30 décembre 2017)

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  • États-Unis / Chine : qui sera le premier ?...

    Le nouveau numéro de la revue Conflits (n°16, janvier-février-mars 2018), dirigée par Pascal Gauchon, vient de sortir en kiosque. Le dossier central est consacré à la rivalité entre les États-Unis et la Chine.

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    Au sommaire de ce numéro :

    ÉCHOS

    ÉDITORIAL

    Le retour de la "Grande idée", par Pascal Gauchon

    ACTUALITÉ

    ENTRETIEN

    François Godement. Chine/USA : être le premier

    ENJEUX

    Un an après au pays de Trump, plus divisé que jamais, par Jean-Eric Branaa

    ENJEUX

    L'Allemagne change-t-elle ?, par Thierry Buron

    ENJEUX

    L'Arctique canadien, par Jonathan Lafontaine

    ENJEUX

    L'Uktraine. Quatre ans après Maïdan, par Fabien Herbert

    ENJEUX

    Etat profond. Le pouvoir derrière le pouvoir, par Tancrède Josseran

    IDÉES REÇUES

    L'ascension de l'économie chinoise est irrésistible, par Jean-Marc Huissoud

    IDÉES

    Une géopolitique de l'épopée, par Andrej Fajgelj

    IDÉES

    La puissance chinoise vue de Washington, par Florian Louis

    GRANDE STRATÉGIE

    Les Provinces unies : l'opulence pour stratégie, par Pierre Royer

    GRANDE BATAILLE

    Afghanistan, le "tombeau des empires", par Pierre Royer

    GÉOPOLITIQUE ET ENTREPRISE

    Tout sauf la Chine et les États-Unis, par David Simmonet

    GÉOPOLITIQUE ET ENTREPRISE

    Entretien avec Pierre Fayard. Sun Tzu vs Donald Trump

    GÉOPOLITIQUE ET ENTREPRISE

    Entretien avec Eric Branca. Au-delà de l'affaire Alstom : une volonté de puissance sans limite

    L'HISTOIRE MOT À MOT

    "Nous avons fait l'Italie, maintenant, nous devons faire les Italiens", par Pierre Royer

    LA LANGUE DES MÉDIAS

    Des médias variablement pro-indépendantistes, par Ingrid Riocreux

    BOULE DE CRISTAL DE MARC DE CAFÉ

    Catalogne. Quand le rêve européen tourne au cauchemar nationaliste, par Jean-Baptiste Noé

    BIBLIOTHÈQUE GÉOPOLITIQUE

    D'un aveuglement, l'autre, par Gérard Chaliand

    RECENSION

    Chine, Etats-Unis, le piège de Thucydide, par Michel Jan

    CHRONIQUES

    LIVRES/REVUES/INTERNET /CINÉMA

    GÉOPO-TOURISME

    Barcelone, la schizophrène, par Thierry Buron

     

    DOSSIER : États-Unis / Chine : qui sera le premier ?

    La relation dont dépend le monde, par Pascal Gauchon

    De la Chine impériale à la Chine impérialiste, par Claude Chancel

    Face au défi économique chinois, par John Mackenzie

    Le rapport de force militaire, par Mathieu Duchâtel

    L'affrontement des soft powers, par Frédéric Munier

    Un face à face mondial, par Michel Nazet

    La double impuissance de Pékin et Washington, par Dorian Malovic

    Le Japon et la Corée du Sud à l'épreuve de Trump, par Jean-Marie Bouissou

    Le Pakistan, américain ou chinois, par Sébastien Sénépart

    L'Inde, joker américain, par Michel Nazet

    Démographie. la taille compte-t-elle vraiment ?, par Julien Damon

     

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  • Rencontre avec Jean-Claude Michéa...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une intervention de Jean-Claude Michéa à l'occasion de la Comédie du livre qui s'est tenue à Montpellier le 19 mai 2017. Critique et analyste du système, Jean-Claude Michéa est l'auteur d'essais dont la lecture est indispensable comme Impasse Adam Smith (Flammarion, 2006), Le complexe d'Orphée (Flammarion, 2011), Les mystères de la gauche (Flammarion, 2013) ou dernièrement Notre ennemi le capital (Flammarion, 2017).

     

                                        

     

    « Il est aujourd’hui plus facile d’imaginer la fin du monde que celle du capitalisme. » Avec "Notre ennemi, le capital" (Climats), le philosophe Jean-Claude Michéa poursuit son travail de clarification et de démolition entrepris avec des livres aussi importants que "Orwell, anarchiste Tory", "L’Empire du moindre mal" ou "La Double Pensée". Mais est-il encore possible de « rassembler la grande majorité des classes populaires autour d’un programme de déconstruction graduelle du système capitaliste » ?

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