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La quatrième guerre mondiale...

Les éditions Astrée viennent de publier un essai de Costanzo Preve, intitulé La quatrième guerre mondiale. Philosophe non-conformiste de nationalité italienne, marxiste hétérodoxe, Costanzo Preve est l'auteur de nombreux ouvrages, dont deux, Histoire critique du marxisme (Armand Colin, 2011) et Éloge du communautarisme - Aristote - Hegel - Marx (Krisis, 2012) ont déjà été traduits en français.

Le livre peut être commandé sur le site des éditions Astrée.

 

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" La période historique qui s’est ouverte par la dissolution sociale et géopolitique des états socialistes inspirés par l’idéologie du communisme historique réel du XXe siècle (1917-1991) — à ne pas confondre avec le communisme idéal utopico-scientifique de Marx — peut être caractérisée par le phénomène de la globalisation économique néo-libérale, autrement dit, par le projet politique et géopolitique des États-Unis de constituer un empire mondial. Mais ce projet ne peut-être mené à terme sans une quatrième guerre mondiale, fût-elle «informelle».

La Première Guerre mondiale (1914-1918) fut gagnée par les pires, qui désagrégèrent l’unité géopolitique multinationale des empires austro-hongrois et ottoman, et firent de l’Europe centrale et du Proche Orient un enfer. La Deuxième Guerre mondiale (1939-1945) n’a jamais été une guerre unitaire ; elle fut en réalité l’addition de trois guerres bien distinctes : une guerre traditionnelle de l’Allemagne et de l’Italie contre la France et l’Angleterre (1939-1941) ; une guerre idéologique entre fascisme et communisme (1941-1945) ; et une guerre impérialiste des États-Unis visant l’occupation économique et géopolitique de l’Europe et de l’Asie Orientale (1941-1945).

Ces trois guerres se sont assurément entremêlées, mais leur unification symbolique a été le fruit d’une opération idéologique postérieure.

La Troisième Guerre mondiale (1945-1991), qu’on a appelée improprement «guerre froide», a vu la victoire du modèle du capitalisme globalisé, largement post-bourgeois et post-prolétarien (et dont la projection culturelle a été qualifiée de « post-modernité ») sur le modèle du Parti-état du communisme historique du XXe siècle.

Ce communisme a été dissout de l’intérieur par une contre-révolution socioculturelle des nouvelles couches moyennes soviétiques révoltées contre la prolétarisation forcée imposée par un despotisme social égalitaire. Et nous nous trouvons aujourd’hui à une époque du monde où se découvre un nouvel horizon : celui de la Quatrième Guerre mondiale. On peut s’abstenir de prendre position, ou bien choisir l’un ou l’autre camp. L’auteur de ce livre a choisi le sien, contre le nouvel empire des États-Unis, fondé sur un odieux messianisme interventionniste. "

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Commentaires

  • Je vous salue
    Voici ( pièce jointe) mon hommage à la mémoire de Costanzo Preve. J'avoue que la douleur de sa disparition si soudaine m'a accablé un moment, d'où ma lenteur. Je vous serais très reconnaissant d'insérer dans votre site cet hommage, par lequel je m'associe entièrement à celui d'Orso, et à l'oraison funèbre de Giuseppe Bailone,
    Bien cordialement
    Yves Branca
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    HOMMAGE A COSTANZO PREVE

    Les funérailles de Costanzo Preve ont été célébrées le jeudi 28 novembre, à 10 heures, dans l’église paroissiale de la Bienheureuse Vierge des Grâces de Turin, Corso Einaudi, selon le rite orthodoxe grec, comme il l’avait demandé.

    Le 30 novembre, Eugenio Orso m’a écrit :

    « C’est une perte irrémédiable pour le monde de l’anticapitalisme, de l’éthique communautaire, et pour le monde de la philosophie, en non seulement de la philosophie sociale.
    J’ai une dette inépuisable à son égard, et dont je ne pourrai jamais m’acquitter, pour tout ce que Costanzo m’a enseigné dans les années où je l’ai connu.
    A lui s’applique ce qu’a dit Bernard de Chartres, au XIIe siècle :
    « ….nos esse quasi nanos, gigantium humeris insidentes, ut possimus plura eis et remotiora videre, non utique proprii visus acumine, aut eminentia corporis, sed quia in altum subvenimur et extollimur magnitudine gigantea. » (…que nous sommes comme des nains juchés sur les épaules de géants |[les Anciens], de telle sorte que nous puissions voir plus de choses et de plus éloignées que n’en voyaient ces derniers. Et cela, non point parce que notre vue serait puissante ou notre taille avantageuse, mais parce que nous sommes portés et exhaussés par la haute stature de ces géants.)
    Les quelques-uns qui comme nous, en Italie, ont eu le privilège d’avoir un tel Maître, d’avoir joui du trésor inestimable de ses enseignements, savent bien comme, juché sur les épaules des géants, on peut regarder plus avant, et apercevoir dans les lointains des temps nouveaux, et une nouvelle société humaine. ….. »
    Pendant une trop courte semaine d’avril 2010, j’ai eu l’honneur d’être en quelque sorte la canne de Costanzo Preve à Paris, lors de son dernier voyage en ce monde. Je dis « sa canne », tout simplement parce qu’il ne pouvait déjà presque plus marcher sans aide.
    Nous avions déjà correspondu par lettres, et je l’avais déjà traduit ; j’ai continué, mais après cette semaine de 2010, et jusqu’à la fin, nous nous appelions au téléphone, en moyenne, deux ou trois fois par mois.
    Je peux donc m’associer entièrement et fraternellement à ce que m’a écrit Eugenio Orso. Ses paroles, je me permets de les faire miennes.
    Adieu, cher Costanzo .
    YVES BRANCA

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