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  • Hervé juvin prend un verre au Bistrot Libertés !...

    Le 5 mars 2016, Hervé Juvin (économiste et essayiste) était l'invité, aux côtés de Charlotte d'Ornellas (journaliste), de Pierre Gentillet (militant associatif), de Maître Nicolas Gardères (avocat), de Nicolas Gauthier (journaliste), de Stéphanie Vignon (agricultrice) de  et de Philippe Randa (écrivain et éditeur), du Bistrot Libertés, l'excellente émission de débats diffusée par TV Libertés et animée par Martial Bild.

    Au sommaire des échanges :

    - le Brexit, ça m’inquiète ou ça m’excite ?

    - les migrants et Valls à Munich ;

    - la crise agricole s'invite au salon ;

    - César et Oscar : derrière les cérémonies, l’idéologie...

     

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  • la part inconstructible de la Terre...

    Les éditions du seuil viennent de publier, dans leur collection Anthropocène, un essai de Frédéric Neyrat intitulé La part inconstructible de la Terre - Critique du géo-constructivisme. Philosophe, Frédéric Neyrat est notamment l'auteur de Biopolitique des catastrophes (MF, 2008), de L'indemne - Heidegger et la destruction du monde (Sens&Tonka, 2008) et de Terrorisme, un concept piégé (èRe, 2011). Il a également collaboré à la revue Entropia de Serge Latouche.

     

     

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    " La conquête de l'espace est terminée ? Non, une nouvelle planète est apparue : la Terre. Une Terre post-naturelle qu'on pourrait refaire et piloter grâce aux prouesses d'une ingénierie absolue. Cet imaginaire accompagne la naissance d'un géopouvoir prenant la planète entière comme objet de gouvernement. Ce nouveau Grand récit est secondé par une pensée constructiviste aujourd'hui hégémonique. Celle-ci a remis en cause la coupure nature-culture ; mais sur les ruines de cette critique a été construite une nature 2-0, hybride, homogène au réquisit d'un géocapitalisme prospère. Déniant toute altérité à la nature, cette pensée anaturaliste est incapable de s'opposer au projet géoconstructiviste de terraformation de la planète. Au mythe fusionnel de toute-puissance technologique, mais sans revenir à la coupure nature-culture, l'auteur oppose une écologie de la séparation qui insiste sur la capacité inconstructible de la nature. Ni objet constructible, ni effroyable Gaïa, la Terre est un devenir insubstituable, qui, traversant les milliards d'années, se retirant dans le passé le plus lointain et le futur le plus inaccessible, échappe à toute saisie. "

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  • Le cinéma d'Hollywood, vecteur d'influence des Etats-Unis...

    Nous reproduisons ci-dessous entretien avec Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré au cinéma américain et à son rôle de vecteur d'influence...

     

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    Alain de Benoist : Quand les films de propagande de Daech empruntent les codes hollywoodiens

    Dès 1917, l’industrie hollywoodienne avait été conviée à la Maison-Blanche, histoire de conclure l’alliance entre le “soft power”, le cinéma et le “hard power”, l’invincible armada, afin de promouvoir l’“American way of life” sur l’ensemble de la planète. En 1947, en parallèle au plan Marshall, il était prévu que les écrans français soient grands ouverts au cinéma américain. On se trompe ?

    Vous faites allusion aux accords Blum-Byrnes signés, le 28 mai 1946, par Léon Blum et Jean Monnet du côté français, et par le secrétaire d’État américain James F. Byrnes. En échange de l’effacement d’une partie de la dette française envers les États-Unis, ces accords mettaient fin au régime d’interdiction des films américains décrété en 1939 et resté en place après la Libération. Supprimant toute préférence nationale, ils prévoyaient que les salles de cinéma ne pourraient plus programmer exclusivement des films français que quatre semaines par trimestre, les États-Unis – qui disposaient alors de plus de 2.000 films qu’ils voulaient écouler sur le marché européen – pouvant envahir les salles tout le reste du temps. « Le résultat auquel nous venons d’aboutir, déclara Léon Blum, accroîtra encore la reconnaissance que le peuple français doit et porte au peuple américain. » Les résultats se firent immédiatement sentir : en 1948, les films américains représentaient déjà 43,6 % de l’audience des films projetés sur les écrans.

    Les accords en question furent très vite perçus comme un moyen, pour les Américains, de diffuser les valeurs qui leur sont propres. De grands réalisateurs comme Marcel Carné ou Jacques Becker n’hésitèrent pas à parler de « bradage du cinéma français », et un Comité de défense du cinéma français (CDCF) fut fondé par Claude Autant-Lara. C’est d’ailleurs à la même époque, le 25 octobre 1946, que fut créé le Centre national de la cinématographie (CNC), dont la mission explicite était de protéger la création française en la finançant de manière autonome à partir d’une taxe sur les billets. En 1948, suite à la mobilisation des professionnels (le 4 janvier, une manifestation avait réuni plus de dix mille cinéastes, acteurs et techniciens), il fut finalement convenu de fixer à 121 le contingent annuel de films américains. Mais ceux-ci absorberont à eux seuls la quasi-totalité du temps normalement réservé à tous les films étrangers. Depuis, Hollywood déverse régulièrement sa production sur nos écrans, pour le pire comme pour le meilleur. Et désormais, bien souvent, les titres des films américains ne sont même plus traduits en français.

    Hubert Védrine assurait, récemment, que si les États-Unis avaient gagné la guerre froide contre l’URSS, c’était surtout grâce à Mickey et à Elvis Presley. Le glamour californien plus fort que la rugosité du KGB ?

    N’exagérons rien. Les chefs-d’œuvre de Vsevolod Poudovkine, Sergueï Eisenstein ou Alexandre Dovjenko ne le cèdent en rien à ceux d’un D.W. Griffith, d’un John Ford ou d’un Raoul Walsh ! Disons plutôt que les Américains, pour qui le cinématographe ne relève pas tant de la culture que du seul divertissement, ont très tôt compris que leurs films constituaient un vecteur d’influence essentiel, surtout quand ils sont tournés de telle manière qu’ils indiquent au spectateur comment interpréter les images. La manipulation s’appuie sur l’identification aux protagonistes, le comportement des personnages secondaires, le rapport aux objets, la façon de se tenir et de se parler. Elle s’exerce, bien sûr, sur le marché intérieur (95 % des spectateurs américains n’ont jamais vu de leur vie un film non américain), mais plus encore à l’extérieur, où le mode de vie américain, du fait de son omniprésence sur les écrans, est implicitement présenté comme le meilleur et le plus normal qui soit.

    Aujourd’hui, plus personne à Hollywood ne croit qu’un film doit être de qualité pour rapporter de l’argent. Les blockbusters rapportent d’ailleurs beaucoup plus par leurs produits dérivés que par le nombre d’entrées en salles qu’ils peuvent engranger. Dans un essai récent, Thibault Isabel a très finement analysé la façon dont les films américains à base d’images de synthèse, de décors numériques et d’effets spéciaux titanesques équivalent à un harcèlement visuel, du fait d’une nervosité narrative et d’un montage saccadé où les plans se succèdent plus qu’ils ne s’enchaînent et où la vitesse « ne laisse rien subsister hormis la sensation de l’instant », produisant dans l’esprit du spectateur un ahurissement de type hystérique. Cette frénésie visuelle a pour avantage d’inhiber toute défense immunitaire, en l’occurrence toute forme d’esprit critique, en sorte que le message idéologique est distillé de façon sous-jacente, ce qui facilite son intériorisation. Qui est encore capable, par exemple, d’analyser le contenu idéologique du Réveil de la force, dernier épisode de Star Wars (un milliard de dollars de recettes en douze jours d’exploitation, record historique !) ?

    Aujourd’hui, seule la France résiste en Europe, grâce (ou à cause) du système d’avance sur recettes, tandis qu’en Italie et en Angleterre (pour ne citer que ces deux pays), c’est le trou noir. On s’égare ?

    C’est vrai que, grâce au CNC et à son système d’avances sur recettes, le cinéma français tire plutôt mieux son épingle du jeu que celui des autres pays européens – ce qui lui permet de sortir à la fois de bons films et nombre de navets. Mais le cinéma français s’américanise lui aussi peu à peu. Et il n’est pas le seul. Pour ne prendre qu’un exemple auquel on pense rarement, voyez les films de propagande de l’État islamique. On y retrouve le même style frénétique, le même manichéisme, le même mélange de virtuosité technique, d’esthétisme kitsch et de violence pure que dans la plupart des films vidéo ou des films d’action hollywoodiens (tel le ridicule 300 de Zack Snyder, grotesque caricature de la bataille des Thermopyles). Du Luc Besson ou du Quentin Tarantino en version djihadiste ! Spectacle édifiant.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 6 mars 2016)

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  • Monnaie et pouvoir...

    Les éditions Apopsix ont publié récemment un essai de Ludovic Greiling intitulé Monnaie et pouvoir. Journaliste, ancien collaborateur du Revenu Français, spécialisé dans l'économie et les grandes entreprises, Ludovic Greiling travaille aujourd'hui pour différents journaux français et internationaux.

     

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    " D'où vient l'argent que nous utilisons tous les jours ? Qui sert-il en premier ? C'est le sujet central de ce livre. La monnaie ne tombe pas du ciel. Elle est émise par des personnes ou des institutions. Elle est donc gérée de manière partiale et souvent régentée dans l'intérêt de ses émetteurs.

    Nous utilisons de la monnaie quotidiennement sans nous soucier de sa valeur ni de sa provenance. Comprendre son origine, comment fonctionne le système bancaire et qui en tire profit, c'est dévoiler les batailles de pouvoir et éclairer les enjeux passés et présents.

    L'argent est à la base de tout. Il permet d'acheter des biens et des entreprises, acquérir des terres, faire la guerre, rémunérer une police, distribuer ou non des allocations... Son contrôle est source d'une concentration fabuleuse de richesses. L'histoire monétaire et celle du pouvoir sont liées de manière indissociable.

    La monnaie et la dette sont également inséparables. Les crises financières s'enchaînent : les dettes privée et publique gonflent, inéluctablement. Comment cela est-il possible ?

    Ce livre dévoile l'origine de la monnaie et les guerres souterraines pour son contrôle. "

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  • Le gouvernement des juges contre le peuple...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une chronique d'Éric Zemmour sur RTL, datée du 8 mars 2016 et consacrée à la mise en place progressive, sous couvert du renforcement de l'état de droit, d'un gouvernement des juges...

     


    "Le Conseil constitutionnel, c'est le coup d... par rtl-fr

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  • L'Amérique ?...

    Le numéro 43 de la revue Krisis, dirigée par Alain de Benoist, vient de paraître. Cette nouvelle livraison est consacrée à l'Amérique, avec un sommaire particulièrement intéressant.

    Il convient de saluer le travail remarquable du nouveau rédacteur en chef, Thibault Isabel, qui a réussi à publier quatre numéro très riches en une année, tout en offrant une nouvelle visibilité à la revue grâce à la création d'un site propre et à une présence dynamique sur les réseaux sociaux... Bravo et merci à lui !

    Vous pouvez commander ce nouveau numéro sur le site de la revue Krisis ou sur le site de la revue Eléments.

    Bonne lecture !

     

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    Il y a une vieille rivalité entre la France et les États-Unis. Nous vilipendons leur mentalité de cow-boys, leur matérialisme outrancier, leur inculture crasse et leur puritanisme, tandis qu’eux ironisent sur notre arrogance nationale, nos airs d’aristocrates et notre jacobinisme centralisateur. Les beaux esprits voudraient étouffer nos désaccords au nom d’une grande concorde occidentalo-mondialiste. Mais ce serait faire bien peu de cas de la géopolitique. Nul ne peut nier le rôle joué par l’Amérique dans les tensions mondiales actuelles. La notion d’anti-américanisme est surtout utilisée par les défenseurs du système en place, qui sont nombreux dans les médias. Le capitalisme étant dominé depuis un siècle par les États-Unis, il n’est pas étonnant que les représentants les plus éminents du monde libéral se sentent solidaires de l’Amérique, d’une façon presque corporatiste, ou pour mieux dire classiste. Ils sont solidaires de la Nouvelle Classe des élites globalisées, qui n’est pas exclusivement américaine, tant s’en faut, et qui l’est même de moins en moins, mais dont les États-Unis constituent depuis longtemps la figure tutélaire.
     

    Au sommaire de ce numéro:

    Entretien avec Jean-Philippe Immarigeon / La chute de la maison Amérique.

    Jean-Claude Paye / États-Unis : l’instauration d’un pouvoir sans limite.

    Michel Lhomme / La démocratie carcérale américaine.

    Luc Pauwels / Les Américains et le droit d’autodétermination des peuples.

    Jean-Claude Paye et Tülay Umay / France, États-Unis, Syrie. Guerre et «double pensée».

    Knut Hamsun / Document : Le patriotisme américain (1889).

    Entretien avec Alain de Benoist / L’anti-américanisme de droite, de gauche et d’ailleurs.

    Olivier Dard / Le cancer américain : un essai emblématique de l’anti-américanisme français des années 1930.

    Alexandre Soljenitsyne / Document : Le déclin spirituel de l’Occident (1978).

    Entretien avec Édouard Chanot / Les Pères Fondateurs de l’Amérique.

    Thibault Isabel / Le «style paranoïde» de l’industrie culturelle américaine.

    Entretien avec David Da Silva / La tradition populiste dans la culture des États-Unis.

    Thierry Marignac / Témoignage : Marquis de la Dèche dans la ville noire. Bas-fonds d’Amérique vus par un petit parigot.

    Alexis de Tocqueville / Le texte : La vitalité démocratique américaine (1840).

     

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