Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 8

  • Les trois menaces mortelles contre la civilisation européenne...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Guillaume Faye, cueilli sur son blog J'ai tout compris et consacré aux menaces mortelles qui pèsent sur l'Europe d'ici le milieu du siècle...

     

    submersion migratoire.jpg

    Les trois menaces mortelles contre la civilisation européenne

    La première menace est démographique et migratoire et elle a l’Afrique comme visage principal et notre dénatalité comme toile de fond. La seconde menace est l’islam, comme au VIIe siècle mais pis encore. La troisième menace, cause des deux premières,  provient de l’oligarchie polico-médiatique qui infecte l’esprit public et paralyse toute résistance. 

     

    La démographie est la seule science humaine exacte. La vigueur démographique d’un peuple conditionne ses capacités de prospérité et d’immigration hors de son territoire. La faiblesse démographique d’un peuple provoque une immigration de peuplement chez lui, ainsi que son déclin global de puissance, de rayonnement et de prospérité. Et à terme, sa disparition.

    Le risque majeur qui pèse sur l’Europe ne provient pas d’une soumission aux Etats-Unis, dont on peut toujours se libérer, mais de la conjonction de deux facteurs : une pression migratoire gigantesque en provenance majoritaire d’Afrique (Afrique du Nord et Afrique noire) corrélée à une dénatalité et à un vieillissement démographique considérables de l’Europe. Et, avec en prime, l’islamisation des sociétés européennes, conduite à marche forcée.

    La bombe démographique africaine

    L’Afrique dans son ensemble comptait  200 millions d’habitants en 1950 ; le milliard a été dépassé en 2010 et l’on va vers 2 milliards en 2050 et 4 milliards en 2100. Il y a quatre siècles, l’Afrique représentait 17% de la population mondiale et seulement 7% en 1900, à cause de l’expansion démographique de l’Europe et de l’Asie et de sa stagnation. Puis, à cause de la colonisation (de ”civilisation ” et non pas de peuplement) par les Européens, l’Afrique a connu une irrésistible poussée démographique, du fait de la baisse considérable de sa mortalité infantile et juvénile provoquée par l’hygiène, la médecine et l’amélioration alimentaire dues à la colonisation. Ce point est soigneusement caché par l’idéologie dominante repentante qui fustige le ”colonialisme”. C’est cet affreux colonialisme qui a donc permis à l’Afrique toute entière de décoller démographiquement – ce qui provoque la menace migratoire actuelle. Et, après les indépendances (années 60), l’Afrique a continué à bénéficier massivement d’assistances médicales et alimentaires de la part des pays occidentaux. Ce qui a permis la continuation de son boom démographique.

    En 2014, l’Afrique représentait 16% de la population mondiale (1,138 milliards d’habitants sur 7,243 milliards) en augmentation constante. L’indice de fécondité, le nombre moyen d’enfants nés par femme, y est de 4,7, le taux le plus fort au monde. La moyenne mondiale est de 2,5. En Europe, il est inférieur à 1,5, le seuil de simple renouvellement des générations étant de 2,1. Le continent africain contient non seulement la population la plus prolifique, mais la plus jeune de la planète : 41% ont  moins de 15 ans et l’âge médian est de 20 ans. Donc la natalité est exponentielle, en progression géométrique ; l’Ouganda et le Niger sont les pays les plus jeunes du monde : 49% de moins de 15 ans.

    Mais l’espérance de vie est aussi la plus faible au monde : 57 ans contre 69 ans de moyenne mondiale. Cela n’obère pas la reproduction et garantit l’absence de vieillards à charge. En 1960, deux villes d’Afrique seulement dépassaient le million d’habitants, 25 en 2004, 57 aujourd’hui ! C’est dire  l’ampleur choc démographique. L’Afrique est donc une bombe démographique, plus exactement un énorme réservoir percé qui commence à se déverser sur l’Europe. Sans que cette dernière ne fasse rien.

     

    Dépopulation,  vieillissement  et invasion migratoire de l’Europe

    En Europe, la situation est exactement l’inverse : dénatalité et vieillissement. En incluant la Russie mais pas la Turquie, l’Europe comptait 742 millions d’habitants en 2013, dont 505,7 millions dans l’Union européenne – immigrés extra-européens compris. La très faible croissance démographique de l’Europe n’est due qu’à l’immigration et à la natalité supérieure des immigrés, mais le nombre d’Européens de souche ne cesse de diminuer. L’Europe représente 10,3% de la population mondiale, contre 25% en 1900, date de l’apogée absolue de l’Europe dans tous les domaines sur le reste du monde. Cette suprématie fut cassée par les deux guerres mondiales. En 1960, l’Europe représentait encore 20% de la population mondiale, mais la chute de la natalité débuta dans les années 70, en même temps que le démarrage des flux migratoires en provenance d’Afrique et d’Orient. La table était mise.

    La moyenne d’âge est aujourd’hui de 38 ans en Europe et sera – si rien ne change– de 52, 3 ans en 2050 ( étude de la Brookings Institution). Le taux de fécondité s’est effondré en dessous du seuil de renouvellement des générations (2,1). En France, il est de 2, le plus fort d’Europe, mais uniquement grâce à la natalité immigrée, notre pays étant celui qui héberge et reçoit le plus d’allogènes. En Grande-Bretagne, le taux de fécondité est de 1,94, second au classement, tout simplement parce que ce pays ”bénéficie” de la natalité immigrée, juste derrière la France.

    En Allemagne, le taux de fécondité s’est affaissé à 1,38 enfants par femme ; les projections indiquent que l’Allemagne, pays le plus peuplé d’Europe (81,8 millions d’habitants), en vieillissement continu, ne comptera plus en 2050 que 75 millions d’habitants, dont une proportion croissante d’extra-Européens. L’Italie connaît une situation préoccupante : c’est là où l’infécondité et le vieillissement sont les plus forts.  C’est en Ligurie (Nord-Ouest) que le rapport population âgée/population jeune est le plus fort au monde, et Gênes est la ville qui se dépeuple le plus parmi les métropoles européennes : la mortalité – par vieillesse –y est de 13,7 pour 1000, contre une natalité de 7,7 pour 1000. 

    Parlons de la Russie. La Fédération a connu son pic de population à 148, 689 millions d’habitants en 1990 et a baissé à 143 millions en 2005, la Banque mondiale estimant  qu’en 2050, le pays ne compterait plus que 111 millions d’habitants (– 22%). Situation catastrophique. L’explication : un indice de fécondité très faible et une surmortalité chez les hommes de la population active. Mais, surprise : en 2012, la Russie a connu un accroissement net de sa population pour la première fois depuis 1992, et pas du tout à cause de l’immigration. Grâce à qui ? À M. Poutine et à sa politique nataliste.   

    Risque de déclassement et de paupérisation économiques

    Mais, s’il se poursuit, ce déclin démographique de l’Europe sera synonyme de déclassement économique, de paupérisation, de perte d’influence et de puissance. En 2005, la population active européenne représentait 11,9% de la population active mondiale. Si rien ne change démographiquement, elle ne sera  plus que de 6,4% en en 2050. C’est le recul et le déficit de dynamisme économiques assurés. Le rapport actifs/ retraités, qui approche les 1/1 aujourd’hui ne sera plus, selon le FMI, que de O,54/1 en 2050, soit deux retraités pour un actif. Équation insoluble.

    Selon l’OCDE, 39% seulement des Européens de 55-65 ans travaillent, encore moins en France. Le nombre et la proportion des Européens qui produisent ne cesse de baisser, par rapport au reste du monde. D’après le démographe et économiste William H. Frey, la production économique de l’Europe devrait radicalement diminuer dans les 40 ans à venir. En 2010, la tranche d’âge des  55–64 ans dépassait déjà celle des  15–24 ans. Selon un rapport du Comité de politique économique de l’Union européenne, la population active de l’UE diminuera de 48 millions de personnes (–16%) et la population âgée inactive et à charge augmentera de 58 millions (+77%) d’ici 2050. Explosif.      

    En 2030, la population active de l’UE sera de 14% inférieure au niveau de 2002. Il est trop tard pour corriger, même en cas de reprise démographique miraculeuse dans les prochaines années. Les économistes crétins disent que cela va au moins faire refluer le chômage : non, cela va augmenter le nombre de pauvres, du fait de la diminution de l’activité productrice (PIB). En effet, en 2030, la capacité de consommation des Européens (revenu disponible) sera de 7% inférieure à celle d’aujourd’hui, à cause du vieillissement. Pour répondre à ce défi économique, les institutions européennes et internationales, comme les milieux politiques européens, en appellent à l’immigration. Nous verrons plus bas que cette solution est un remède pire que le mal.

    Extension du domaine de l’islam

    En 2007, le Zentralinstitut Islam Archiv Deutschland estimait à 16 millions le nombre de musulmans dans l’UE (7% de la population) donc 5,5 millions en France, 3,5 millions en Allemagne, 1,5 en Grande Bretagne et un million en Italie comme aux Pays-Bas. Du fait des flux migratoires incontrôlés et en accélération depuis cette date, composés en grande majorité de musulmans qui, en outre, ont une natalité bien supérieure à celle des Européens, ces chiffres doivent être multipliés au moins par deux ; d’autant plus que le nombre de musulmans est systématiquement sous-estimé par les autorités qui truquent les statistiques pour ne pas donner raison aux partis ”populistes” honnis. Le nombre de musulmans dans l’Union européenne dépasse très probablement les 30 millions – environ 15% de la population– et l’islam est la seconde religion après le christianisme. Le premier progresse très rapidement, le second décline.

    De plus, les musulmans, en accroissement constant, ont une structure démographique nettement plus jeune et prolifique. Et il ne s’agit pas d’un islam tiède, ”sociologique”, mais de plus en plus radical, conquérant, offensif. Le risque d’attentats djihadistes, en hausse continue et qui vont évidemment se multiplier, sans que cela n’incite le moins du monde les gouvernements européens décérébrés à stopper les flux migratoires invasifs, n’est pas pourtant le plus grave. Le plus grave, c’est l’islamisation à grande vitesse des pays européens, la France en premier lieu, ce qui constitue une modification inouïe du soubassement ethno-culturel de l’Europe, surgie avec une rapidité prodigieuse en à peine deux générations et qui continue irrésistiblement dans l’indifférence des oligarchies.

    Ce bouleversement est beaucoup plus inquiétant que la foudroyante conquête arabo-musulmane des VIIe et VIIIe siècle, du Moyen-Orient, de l’Afrique du Nord et d’une partie de l’Europe méditerranéenne,  essentiellement militaire. Car, à l’époque, les Européens avaient de la vigueur et une capacité démographique, qui a permis de limiter puis de repousser l’invasion. Aujourd’hui, il s’agit de la pire des invasions : apparemment pacifique, par le bas, reposant sur le déversement démographique migratoire.

    Mais elle n’est pas si pacifique que cela. Bien que les masses de migrants clandestins, jamais contrés ni expulsés, aient d’abord des motivations économiques ou le désir de fuir l’enfer de leur propre pays (pour l’importer chez nous), ils sont instrumentalisés par des djihadistes qui n’ont qu’un seul objectif : la conquête de l’Europe et sa colonisation par l’islam, réponse cinglante au colonialisme européen  des XIXe et XXe siècle.

    Les plus lucides sont, comme bien souvent, les Arabes eux-mêmes. Mashala S. Agoub Saïd, ministre du Pétrole du gouvernement non reconnu de Tripoli (Libye) déclarait au Figaro (02/06/2015), à propos des foules de migrants clandestins  qui traversent la Méditerranée : «  le trafic est entretenu par les islamistes qui font venir les migrants de toute l’Afrique et du Moyen Orient.[…] Daech enrôle les jeunes, leur enseigne le maniement des armes, en échange de quoi l’État islamique promet à leur famille de faciliter leur passage de la Méditerranée pour entrer en Europe. » Il y a donc bel et bien une volonté d’invasion de l’Europe, parfaitement corrélée au djihad mené en Syrie et en Irak, et au recrutement de musulmans d’Europe. Le but est de porter la guerre ici même. En s’appuyant sur des masses de manœuvre toujours plus nombreuses installées en UE.

    La possibilité du djihad en Europe

    Il faut s’attendre, si rien ne change, à ce que, au cours de ce siècle, une partie de l’Europe occidentale ressemble à ce qu’est le Moyen Orient aujourd’hui : le chaos, une mosaïque ethnique instable et ingérable, le ”domaine de la guerre” (Dar-al-Suhr) voulu par l’islam, sur fond de disparition (de fonte, comme un glacier) de la civilisation européenne ; et bien entendu, de paupérisation économique généralisée.

    Un signe avant-coureur de la future et possible soumission des Européens à l’islam et de leur déculturation (infiniment plus grave que l’”américanisation culturelle”) est le nombre croissants de convertis. Exactement comme dans les Balkans du temps de la domination des Ottomans : la conversion à l’islam relève du ”syndrome de Stockholm”, d’un désir de soumission et de protection. Selon l’Ined et l’Insee (chiffres, comme toujours, sous-estimés) il y aurait déjà en France entre 110.000 et 150.000 converti(e)s au rythme de 4.000 par an. 

    Le converti fait allégeance à ses nouveaux maîtres et, pour prouver son ardeur de néophyte, se montre le plus fanatique. Presque 20% des recrutés pour l’équipée barbare de l’État islamique (Daech) sont, en Europe, des convertis. Ils sont issus des classes moyennes d’ancienne culture chrétienne– jamais juive. On remarque exactement le même symptôme – de nature schizophrène et masochiste– que dans les années 60 et 70 où les gauchistes trotskystes ou staliniens provenaient de la petite bourgeoisie. Il faut ajouter que les jeunes filles autochtones qui se convertissent à l’islam, dans les banlieues, le font par peur, pour ne plus être harcelées. Summum de l’aliénation.

    Un sondage de l’institut britannique ICM Research de juillet 2014 fait froid dans le dos. Il révèle que l’État islamique (Daech), dont la barbarie atteint des sommets, serait soutenu par 15% des Français (habitants de la France, pour être plus précis) et 27% chez les 18-24 ans ! Qu’enseignent ces chiffres ? D’abord qu’une majorité des musulmans présents en France ne sont pas du tout des ”modérés” mais approuvent le djihad violent. Ensuite que 27% des ”jeunes” approuvent Daech ; ce qui donne une idée de l’énorme proportion démographique des jeunes immigrés musulmans en France dans les classes d’âge récentes, peut-être supérieure déjà à 30%. Enfin, comme le note Ivan Rioufol (Le Figaro, 05/06/2015) à propos de ce « stupéfiant sondage », il est possible que l’ « islamo-gauchisme » de jeunes Européens de souche, convertis ou pas, expliquent ces proportions, mais, à mon avis, pas entièrement.

    Bien entendu, pour casser le thermomètre, l’oligarchie politico-médiatique a enterré ce sondage, photographie très ennuyeuse de la réalité, ou répète qu’il est bidon. On se rassure et l’on ment – et l’on se ment – comme on peut. Nous sommes assis sur un tonneau de poudre. L’”assimilation” et l’”intégration” ne sont plus que des contes de fées. L’incendie est aux portes.

    Seule solution : la forteresse Europe. 

    La troisième menace qui plombe les Européens vient d’eux mêmes, de leur anémie, plus exactement celle de leurs dirigeants et intellocrates qui, fait inouï dans l’histoire, organisent ou laissent faire depuis des décennies, l’arrivée massive de populations étrangères (n’ayant plus rien à voir avec de la ”main d’œuvre”) souvent mieux traitées par l’État que les natifs.  L’idéologie de l’amour inconditionnel de l’ ”Autre”, préféré au ”proche”, cette xénophilie, gouverne ce comportement suicidaire et provient d’une version dévoyée de la charité chrétienne.

    La mauvaise conscience, la repentance, la haine de soi (ethnomasochisme) se conjuguent avec des sophismes idéologiques dont les concepts matraqués sont, en novlangue : ouverture, diversité, chance-pour-la-France.  vivre–ensemble, etc. Bien que le peuple de souche n’y croie pas, l’artillerie lourde de l’idéologie dominante paralyse tout le monde. D’autant plus que, comme le démontre un dossier de Valeurs Actuelles (04–10/06/2015), la liberté d’expression sur les sujets de l’immigration et de l’islam est de plus en plus réprimée. Exprimer son opinion devient risqué, donc on se tait, le courage n’étant pas une vertu très partagée. Partout, les musulmans et autres minorités – qui demain n’en seront plus – obtiennent des privilèges et des exemptions illégales ; partout ils intimident ou menacent et l’État recule.

    Donc, pour l’instant, la solution de l’arrêt définitif des flux migratoire, celle du reflux migratoire, de l’expulsion des clandestins, de la contention et de la restriction de l’islamisation n’est pas envisagée par les dirigeants, bien que souhaitée par les populations autochtones. Ce qui en dit long sur notre ”démocratie”. Mais l’histoire est parfois imprévisible…

    Compenser le déclin des populations actives européennes par une immigration accrue (solution de l’ONU et de l’UE) est une aberration économique. Le Japon et la Chine l’ont compris. La raison majeure est que les populations immigrées ont un niveau professionnel très bas. La majorité vient pour être assistée, pour profiter, pour vivre au crochet des Européens, pour s’insérer dans une économie parallèle, bas de gamme voire délinquante. Il n’y a aucun gisement économique de valeur chez les migrants, qui coûtent plus qu’ils ne produisent et rapportent, sans parler du poids énorme de la criminalité, à la fois financier et sociologique. Les exceptions confirment la règle. 

    Le choix de l’aide massive au développement pour l’Afrique, qui stopperait l’immigration (thèse de J-L. Borloo), est absurde et s’apparente à un néo-colonialisme qui n’a jamais fonctionné. Pour une raison très simple : on aura beau investir des milliards en Afrique et au Moyen-Orient, ça n’empêchera jamais les guerres endémiques, l’incurie globale de ces populations à se gouverner, leurs ploutocraties de voleurs et de tyrans à prospérer et leurs populations à rêver d’Europe et à fuir. C’est atavique. Et les rêves idiots, américains et européens, de conversion à la ”démocratie” de ces peuples s’écrasent contre le mur du réel.

    La seule solution est donc la loi du chacun chez soi, ce qui supposerait un abandon (révolutionnaire) de l’idéologie des Droits de l’homme qui est devenue folle. Cela nécessiterait l’arrêt de la pompe aspirante des assistances et aides multiples. Tout migrant qui entre en Europe (soit en mode ”boat people”, soit par avion avec un visa) ne devrait bénéficier d’aucun droit, d’aucune aide, aucune subvention ; il serait immédiatement expulsé, s’il est illégal, comme cela se pratique dans 90% des pays du monde membres de l’ONU. Ces mesures sont beaucoup plus efficaces que la protection physique des frontières. Sans cette pompe aspirante de l’Eldorado européen, il n’y aurait aucun boat people en Méditerranée ni de faux touristes qui restent après expiration de leur visas ou de pseudo réfugiés qui demeurent après le rejet de leur demande d’asile.

    Argument idiot de la vulgate du politiquement correct : mais l’Europe va s’enfermer dans les bunkers de frontières ! Oui. Mieux valent les frontières fermées que le chaos des frontières ouvertes. La prospérité, la puissance, l’identité, le rayonnement n’ont jamais dans l’histoire été produits par des nations et des peuples ouverts à tous les vents. De plus, politiciens et intellectuels assurent que la cohabitation ethnique se passe parfaitement bien, ce qui est vrai dans les beaux quartiers où ils résident (et encore…) et où les allogènes sont très peu nombreux, mais totalement faux dans le reste du pays. Le mensonge, le travestissement de la réalité ont toujours été la marque des majordomes des systèmes totalitaire : ”tout va bien, Madame la Marquise”.   

    Le Tribunal de l’Histoire ne fait pas de cadeau aux peuples qui démissionnent et surtout pas à ceux qui laissent une oligarchie suivre une politique radicalement contraire à leurs souhaits, méprisant la vraie démocratie. Le principe de responsabilité vaut pour les nations autant que pour les individus. On ne subit que ce à quoi l’on a consenti. Face à ces menaces, pour de simples raisons mathématiques et démographiques, il faut prendre conscience qu’il est encore temps mais pour peu de temps encore. Il faut se réveiller, se lever, se défendre. Après, ce sera plié. Le rideau tombera.

    Guillaume Faye (J'ai tout compris, 8 juin 2015)

    Lien permanent Catégories : En Europe, Points de vue 1 commentaire Pin it!
  • Un cahier de l'Herne pour Cioran...

    Les éditions Flammarion viennent de rééditer dans leur collection de poche Champs le Cahier de l'Herne Cioran, paru initialement en 2009 et dirigé par Laurence Tacou et Vincent Piednoir. On trouvera dans le volume, outre de nombreux textes de Cioran, des contributions de Bruno de Cessole, Peter Sloterdijk, Michel Onfray, Clément Rosset ou Jean-François Gautier, notamment...

     

    Cioran_Herne.jpg

     

    " Un ensemble de textes d'auteurs majeurs sur Cioran : le jeune essayiste roumain assoiffé d'absolu et impliqué dans les débats relatifs au devenir de son pays, ou l'écrivain français cultivant le retrait.

    À travers des textes inédits en France, et d'autres rarement publiés, nous avons cherché à aborder les divers Cioran, sans autre parti-pris que celui d'offrir à la lecture des éléments de réflexion. Du reste, les différents essais sur Cioran que nous publions ici - d'origine, de forme et d'époque variées - nourrissent d'autant plus l'approche que nous proposons qu'ils mêlent à des analyses de fond des anecdotes et des souvenirs qui sont riches d'enseignements. À cela, un choix de correspondances qui éclairent l'écart existant entre le "penseur" et l'"homme" Cioran, ces deux facettes d'un même être singulièrement divisé, pour ne pas dire: écartelé, et uns série de documents d'archives totalement méconnus provenant des Archives du Ministère de l'Intérieur de Bucarest. Le cahier iconographique apporte un riche complément à la biographie de Cioran.

    Traversé par de multiples contradictions, le parcours humain et intellectuel d’Emil Cioran est, aujourd’hui l’objet de débats passionnés qui témoignent de l’importance des questions qu’il soulève. D’abord auteur d’une oeuvre rédigée en roumain Cioran décide, en 1947, de ne plus s’exprimer qu’en français. Néanmoins, cette volonté de rompre avec le roumain (et avec le pays natal), ce changement d’idiome qui offrit aux lettres françaises l’un de ses plus brillants stylistes, fut pour Cioran, l’occasion d’une crise d’identité profonde. C’est que Cioran est l’homme des décalages, sinon des paradoxes : on le dit pessimiste, sceptique, misanthrope, et pourtant, ses essais, ses aphorismes ont quelque chose de revigorant... Sans parler de l’humour qui initie le lecteur à une immense relativisation, et donne d’ailleurs le ton de cet exercice permanent d’autoreniement qui caractérise si bien son écriture et sa pensée. "

     

     

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Les communistes 2.0 de Podemos : une nouvelle forme d’individualisme libertarien ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Javier Portella , cueilli sur le site de la fondation Polémia et consacré aux récents succès électoraux du mouvement Podemos en Espagne. Philosophe et journaliste espagnol, Javier Portella est l'auteur de l'essai intitulé Les esclaves heureux de la liberté (David Reinharc, 2012).

    Podemos_Pablo Iglesias.jpg

    Les communistes 2.0 de Podemos : une nouvelle forme d’individualisme libertarien ?

    Avant les élections européennes d'il y a un an, Podemos n’était presque rien : rien qu’un ensemble d’intellectuels – c’est toujours à partir des intellectuels que les choses se mettent à bouger dans le monde – qui avaient constitué un groupuscule d’extrême gauche. Un de plus, mais pourvu de la plus grande intelligence politique. Presque personne ne les connaissait, toute leur présence publique se limitait à deux choses… qui allaient devenir décisives : d’une part, les débats dans les grandes chaînes de télévision où participait Pablo Iglesias (leur chef charismatique, brillant orateur et grand meneur de foules) ; d’autre part, l’action entreprise avec le mouvement des Indignés qui en 2011 avait accompli d’importantes occupations de rue. C’est tout (1).

     

    Et voilà que soudain la surprise éclate : ces gens presque inconnus se présentent aux élections européennes de l’année dernière, y obtiennent un succès éclatant, ne cessent depuis lors de monter dans les sondages et viennent, le dimanche 24 mai 2015, de remporter, si l’appui du Parti socialiste se confirme, les mairies de Madrid, Barcelone, Cadix… en même temps que leurs voix seront décisives dans d’autres importantes villes et régions.

     

    Comment ne pas rêver devant un tel parcours ? Comment ne pas comprendre que certains se fassent même des illusions ? Voyons un peu, se disent-ils, mais du bout des lèvres : un parti décidément anticapitaliste, ouvertement antisystème (le seul d’ailleurs à combattre le TTIP, le Traité par lequel l’Europe plie les genoux devant les multinationales étatsuniennes ; le seul aussi capable de proposer, comme l’a fait Ada Colau, la prochaine maire de Barcelone, de réduire rien de moins que le grand fléau qu’est le tourisme), un parti enfin qui, profitant des rouages de la démocratie libérale, peut se hisser un jour, grâce aussi à un grand meneur de foules, jusqu’au sommet même du pouvoir… Ça ne vous rappelle rien ? Mais si, voyons ! Ça rappelle ce qui, jusqu’à présent, n’est arrivé qu’une seule fois dans l’histoire : dans les années 1930… même si la couleur de ceux qui assaillaient alors le pouvoir était bien différente du rouge qui fait rage aujourd’hui.

     

    L’extrême gauche est soumise au primat de l’économie comme le Système qu’elle combat…

     

    Penser de la sorte, s’imaginer qu’une brèche est ouverte à travers laquelle le Système pourrait finir par être renversé, ce serait là commettre une très grave erreur. Tout d’abord, et pour en finir avec la comparaison précédente, ce serait oublier la dérive effroyable où s’est engouffrée l’expérience historique à laquelle je faisais allusion. Mais ce serait surtout oublier que tout l’esprit antisystème des gens de Podemos – davantage : tout l’esprit antisystème de la gauche révolutionnaire, exception faite des proudhoniens, soreliens et compagnie – est paradoxalement porté par l’esprit de cela-même qu’ils prétendent combattre : l’esprit bourgeois, l’esprit pour lequel l’argent – l’économie, si on préfère un mot moins abrupt – constitue le seul socle, le seul centre du monde.

     

    Certes, cet argent, ce pouvoir économique, ils prétendent le distribuer tout à fait autrement, d’une façon juste, équitable, au profit « du Peuple », réalisant enfin cette « justice sociale »… qui n’a jamais été réalisée, qui est même devenue la plus écrasante des injustices et la plus accablante des misères chaque fois que les fous de l’égalité ont prétendu la réaliser. Toujours, partout : en Europe, en Asie, en Amérique, dans le Cuba de Castro et du Che comme dans le Venezuela de ces Chavez et Maduro qui ont prodigué toutes sortes de largesses aux gens de Podemos… Mais passons. Oublions leurs sympathies pour les tyrans du passé et du présent. Ne pratiquons pas la reductio ad Leninum, cette arme que libéraux et capitalistes pratiquent avec un peu moins d’entrain, certes, mais avec presque autant de succès que l’autre reductio.

     

    Reconnaissons, autrement dit, que la visée d’en finir avec la mainmise économique de nos oligarchies est, en elle-même, on ne peut plus légitime. Elle le serait, plus exactement, si tout, dans la contestation de Podemos, ne s’arrêtait pas là, si l’argent et ce qui le sous-tend – le matérialisme et l’individualisme – ne constituaient pas, pour Podemos comme pour l’ensemble de la gauche radicale, la même chose, faisais-je remarquer, que pour les bourgeois : le centre, le cœur du monde. Tout le reste les indiffère. Ils n’ont pas un seul mot pour le non-sens d’un monde dépourvu de grandeur et de beauté, plongé dans la laideur. Pas un seul mot non plus pour le sort de nos peuples dépourvus de destin, privés d’enracinement, démunis d’identité.

     

    Pas un mot ?… Oh, non, ils en ont plein ! Mais ce sont des mots qui célèbrent, qui voudraient même accélérer notre perte de destin, d’identité. La perte – le déracinement – est d’ailleurs double. C’est, d’une part, la perte d’identité que subit l’Europe soumise à une immigration de peuplement qui la rendra, à terme, méconnaissable ; mais c’est la perte aussi qui frappe les restes déracinés des peuples qui finiront par devenir, si rien n’arrête un tel mouvement, une composante essentielle, voire première, du socle ethno-culturel de ce qui fut – mais ne sera plus – l’Europe et sa civilisation.

     

    La recherche du déracinement, le rejet de l’identité collective

     

    Une telle recherche du déracinement, un tel rejet de la notion même d’identité collective : voilà un trait marquant de la gauche radicale d’aujourd’hui qui la rend profondément différente de celle d’hier. C’est un trait qui la rapproche, encore une fois, du Système qu’elle prétend combattre. Quelle différence y a-t-il, finalement, entre un bobo individualiste et libertarien (qu’il soit de « droite » ou de « gauche ») et un gauchiste radical, individualiste et libertarien de Podemos ? Sauf en ce qui concerne la façon d’aménager le prétendu centre économique du monde, il n’y a aucune différence. Des deux côtés règnent, exacerbées même dans le cas de la gauche radicale, la même idéologie du genre, la même indifférenciation des sexes, la même dissolution des peuples, la même perte de repères et d’identités, le même individualisme forcené, le même hédonisme plat, immédiat, vulgaire ; le même angélisme aussi (cet angélisme qui fait, par exemple, qu’une Manuela Carmona, la prochaine maire de Madrid – « mairesse », corrigerait-elle –, ait proclamé sans sourciller qu’il faudrait faire sortir de prison environ 95 % des détenus…)

     

    Et pourtant…

     

    Il y a pourtant quelque chose qui m’oblige à introduire des nuances. Sont-elles susceptibles d’infléchir le bilan qui vient d’être dressé ? Examinons d’abord ce dont il s’agit.

     

    Voilà, en effet, que la lutte des classes, ce pilier central de la gauche révolutionnaire, a disparu, du moins dans ses manifestations les plus haineuses, du discours de Podemos. Le prolétariat – réjouissons-nous-en ! – n’y est plus le phare étincelant censé guider l’histoire et la révolution… une « révolution » qui est, elle aussi, tombée dans les oubliettes, où elle a rejoint ces concepts-phares qu’étaient jadis « la bourgeoisie » et « le prolétariat ». Ce dernier s’est vu remplacer par quelque chose d’aussi mou que l’époque la plus molle de l’histoire : « les gens ». Pour ce qui est de la bourgeoisie, elle n’est plus l’ennemi à abattre. Le véritable ennemi – là aussi il faut s’en réjouir – c’est « la caste politique », et les banques, et les multinationales : l’ensemble, en un mot, du grand pouvoir financier et économique. L’ennemi c’est la ploutocratie, « l’usure », pourraient-ils dire en citant Ezra Pound… si leur sectarisme antifa ne leur interdisait pas un tel geste.

     

    Ils doivent se retourner dans leur tombe, les ancêtres de Podemos, les « rouges » de la guerre civile espagnole, eux qui spoliaient, torturaient et tuaient quiconque avait le malheur de posséder un simple lopin de terre, une usine, un atelier, un magasin… aussi petits fussent-ils. Elles ne faisaient pas dans le détail, ces brutes-là. Leurs descendants, par contre, ont appris à faire, heureusement, la différence. Toute propriété, quelles qu’en soient les dimensions, est un vol, pensaient les ancêtres. La propriété n’est un vol, semblent penser leurs descendants, que dans le cas de la grande, voire de la très grande propriété. Sinon, si la propriété n’est que petite ou moyenne, il faut la préserver, la défendre, l’encourager même… comme elle est encouragée en toutes lettres, noir sur blanc, dans le programme de Podemos (2).

     

    Seraient-ce là des propos dans l’air, de la propagande mensongère ? Non, je ne crois pas. Mais même si je me trompais, même si tel était le cas, le simple fait que de tels propos puissent être tenus impliquerait déjà un changement dont la signification serait considérable, énorme même. Car, en un sens, tout est là, tout se joue là. Combattre de la façon la plus radicale le pouvoir du grand capital, tout en sauvegardant dans ce qu’elles ont de plus valable des choses telles que la propriété, le marché, l’argent… ces choses qui entraînent immanquablement des inégalités qu’il faudra certes réduire un jour mais que personne n’envisagerait plus d’extirper des forceps à la main : voilà qui n’a jamais été nulle part envisagé, pensé, entrevu ; encore moins essayé, entrepris. Et ne l’ayant jamais été, c’est bien là la raison – pour nous limiter au domaine économique – qui a entraîné toute la misère et toutes les horreurs dont le rêve égalitaire et fou du communisme a accouché.

     

    Leur mythème fondateur ? L’individualisme libertarien

     

    Ce rêve et sa folie semblent avoir été écartés par les gens de Podemos. Ceux-ci seraient-ils donc les premiers à envisager – à réaliser peut-être un jour – ce qui n’a jamais été nulle part envisagé ? Plaise aux dieux ! Mais doutons-en. Pour une simple raison : comment pourraient-ils abattre un Système dans l’imaginaire duquel ils sont tout à fait plongés ? Cet imaginaire, ce mythème fondateur, comme dirait Giorgio Locchi, a aujourd’hui un nom : l’individualisme libertarien. Il n’est rien d’autre que la réalisation la plus accomplie des visées et de la vision que le capitalisme du XXIe siècle – le capitalisme mondialisé, porté par le vent où les flux du néant spéculatif tourbillonnent – a du monde et de l’homme. Ou de ce qu’il en reste.

     

    De même que les révolutionnaires de mai 68 ont fini aux commandes du Système qu’ils prétendaient abattre ; de même que, « sous les pavés », ils ont découvert « la plage » où patauge l’Homo festivus qui, comme dirait Philippe Muray, a remplacé l’ancien Homo sapiens; de même il est possible qu’un sort pareil attende les communistes bon teint, les communistes 2.0, de Podemos.

     

    Javier Portella (Polémia, 3 juin 2015)

     

     

    Notes :

    1- Pourquoi des chaînes de télévision du plus haut niveau ont tenu grandes ouvertes les portes pour que Podemos les franchisse? Certains y ont même vu une manœuvre « machiavélique » du Partido Popular, désireux de pouvoir brandir un épouvantail (la peur à l’extrême gauche) lui permettant de remporter les élections, ce qui, vu les résultats de celles-ci… Reste qu’une manœuvre aussi tordue aurait supposé un degré d’intelligence dépassant de loin les capacités intellectuelles de la droite la plus bête du monde ! Le plus probable est que le simple appât du gain – Pablo Iglesias faisait monter très fort l’audience – ait suffit à des chaînes de télévision truffées d’ailleurs de journalistes bien connus par leur gauchisme.

    2- A partir de là, une fois établie l’opposition entre grande et petite propriété, mille autres questions se posent. Mille questions, plutôt, devraient être posées… que personne pourtant ne pose jamais (et ce n’est pas aux gauchistes que je pense maintenant). Il se pose surtout la question suivante : une fois démantelé le pouvoir du grand capital, une fois préservé le rôle des petites et moyennes entreprises, comment faire pour que la dynamique même de celles-ci ne les entraîne pas à accumuler de plus en plus d’argent et de pouvoir : cette aspiration qui semble être gravée à feu dans le cœur des hommes – des hommes modernes, en tout cas ?

    Lien permanent Catégories : Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • De la dévastation certaine d'un monde au possible surgissement du neuf...

    Les éditions La Barque d'Or viennent du publier le nouvel essai de Pierre Le Vigan intitulé Soudain la postmodernité - De la dévastation certaine d'un monde au possible surgissement du neuf, avec une préface de Christian Brosio. Urbaniste, collaborateur des revues Eléments, Krisis et Perspectives libres, Pierre Le Vigan a notamment publié Inventaire de la modernité avant liquidation (Avatar, 2007), Le Front du Cachalot (Dualpha, 2009) La banlieue contre la ville (La Barque d'Or, 2011), Écrire contre la modernité (La Barque d'Or, 2012), Chronique des temps modernes (La Barque d'Or, 2014) et L'effacement du politique (La Barque d'Or, 2014).

    Le livre peut être commandé à l'adresse suivante, pour la somme de 24 euros, port compris :

    Editions La Barque d'Or

    12 rue Léon Blum

    94600 Choisy le Roi

     

    Soudain la postmodernité.jpg

    " « Notre temps est marqué par l'intensification de la modernité, c'est-à-dire du culte du progrès, par la négation des limites et des genres, que sont notamment les sexes, les peuples, les cultures, les civilisations, par la liquéfaction de tout, et donc la destruction de tous les repères. Nous nous voulons un temps sans frontières, et un temps où tout est possible, et pour chacun. tout pour tous. C'est le triomphe du tout à l'ego. » 

    Qu'est-ce que la postmodernité ? - les différences entre postmodernité et hypermodernité - c'était mieux avant ? - et surtout, pourquoi ? - que pouvons-nous espérer ? - Une enquête sur les idées qui mènent le monde - des pistes pour nous désalièner - des idées pour décoloniser nos imaginaires - philosophie et politique - arts et lutte des idées "

     

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Dix années de déni...

    Vous pouvez lire ci-dessous un point de vue de Bertrand Renouvin, cueilli sur son blog et consacré au dixième anniversaire du référendum sur le traité constitutionnel européen, qui avait vu le 29 mai 2005 le non largement l'emporter...

     

    Référendum 2005.jpg

     

    Dix années de déni… après le référendum du 29 mai 2005 - See more at: http://www.bertrand-renouvin.fr/dix-annees-de-deni-apres-le-referendum-du-29-mai-2005/#sthash.n6p6A4DR.dpuf
    Dix années de déni… après le référendum du 29 mai 2005 - See more at: http://www.bertrand-renouvin.fr/dix-annees-de-deni-apres-le-referendum-du-29-mai-2005/#sthash.n6p6A4DR.dpuf

    Dix années de déni… après le référendum du 29 mai 2005

    Le 29 mai 2005, le peuple français rejetait le prétendu « Traité constitutionnel ». Dès le 17 juin de la même année, le Conseil européen amorçait la procédure du déni qui allait aboutir au traité de Lisbonne signé en 2007 puis ratifié sans consultation populaire.

    Le déni de 2005 est central dans la transformation de notre République – organisée selon les principes d’une monarchie élective, démocratique et parlementaire -  en une gouvernance oligarchique.

    Ce déni vient après l’adoption en septembre 2000 d’un quinquennat qui assure la rotation rapide des équipes  ministérielles sous la direction d’un « président de la République » agissant comme chef de gouvernement.

    Ce déni vient après le passage à l’euro qui abandonne la politique monétaire à des organes extérieurs, hors de tout contrôle démocratique.

    Ce déni précède et annonce les textes par lesquels la gouvernance oligarchique se soumet à des obligations économiques et financières qui constituent des abandons de souveraineté :

    six pack, two pack, « semestre européen », traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance (TSCG) de 2012.

    Ces textes opaques ont été explicités et dénoncés à de multiples reprises mais rien ne vaut l’examen des procédés mis en oeuvre. La Grèce fut le laboratoire dans lequel on expérimenta les thérapies extrêmes concoctées à Berlin, Francfort, Bruxelles et Washington et les ravages économiques et sociaux qu’elles provoquèrent s’observent, à des degrés divers, dans toute l’Europe du Sud. Les effets de ces traitements de choc s’ajoutent aux conséquences, toujours négatives, de la globalisation financière et du libre-échange. Un état de violence généralisée s’est créé.

    A chaque étape du processus entamé en 2000, les chefs de la droite et de la gauche ont fait cause commune. Jacques Chirac et Lionel Jospin pour le quinquennat et l’euro. Nicolas Sarkozy, Jacques Chirac et François Hollande pour le «Traité constitutionnel ». Les dirigeants de l’UMP et du Parti socialiste lors de la ratification du traité de Lisbonne et du TSCG de 2012, sous les applaudissements du Patronat et des banques. Telle est bien la définition de l’oligarchie : peu d’hommes exercent le pouvoir à leur profit et pour le service d’intérêts privés.

    La négation du référendum de 2005 est cruciale car l’adoption ultérieure du Traité de Lisbonne et du TSCG signifie que l’exercice de la réalité du pouvoir se fait dans l’abandon de la souveraineté. Le passage de la République à l’oligarchie – du gouvernement en vue du bien commun à la gestion des intérêts privés – coïncide avec l’abandon de la monnaie qui est par définition un acte du pouvoir souverain, avec l’abandon de notre souveraineté nationale dans les domaines essentiels, avec la négation de la souveraineté populaire qui est au principe de la démocratie. Or la volonté des Français et des Néerlandais exprimée au suffrage universel en 2005 n’a pas été respectée et nous constatons aujourd’hui que le gouvernement allemand, la Banque centrale européenne et la Commission européenne essaient de contraindre le gouvernement grec, légitime et légal, à renoncer à l’ensemble de son programme. Ceci au nom de structures « européennes » qui sont étrangères à la République, faute d’Etat susceptible de mettre en œuvre son principe, et qui sont contraires à la démocratie puisque le principe de séparation des pouvoirs est violé en tous points du dispositif établi par les traités.

    La réflexion selon les concepts de la philosophie politique, l’analyse juridique et la simple observation des événements politiques conduisent à la même conclusion : il existe un lien essentiel entre la République, la souveraineté de la nation définie comme collectivité historique et juridique, et la souveraineté populaire. Si ce lien se défait, la sécurité nationale, la justice sociale et les libertés publiques, la prospérité collective et le bien être individuel sont menacés. La question du régime politique – monarchie élective ou royale, régime d’Assemblée… – perd tout sens quand la souveraineté est anéantie.

    Tel n’est pas le cas. En France, la souveraineté est délaissée, abandonnée, mais elle peut être ressaisie dans toutes ses exigences selon la Déclaration de 1789, le Préambule de 1958 et la Constitution de 1958. Ce sont les conditions politiques de ce ressaisissement qui ne sont pas réunies.

    Bertrand Renouvin (Le Blog de Bertrand Renouvin, 2 juin 2015)

     

    Lien permanent Catégories : Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • Tour d'horizon... (91)

    Guet aérien.jpg

    Au sommaire cette semaine :

    - sur Figarovox, Camel Bechikh, président de l'association Fils de France livre sa conception de la religion musulmane en France...

    Ni islam en France, ni islam de France, islam français

    Fils de France.jpg

     

    - sur Frenchweb, Olivier Ezratty montre comment le concept de singularité développée à l'origine dans le milieu des auteurs de science-fiction, puis reprise par la mouvance transhumaniste, est devenue la base d'une stratégie non écrite de domination américaine des technologies à venir...

    Les stratégies industrielles de la singularité

    Singularité.jpg

     

     

    Lien permanent Catégories : Tour d'horizon 0 commentaire Pin it!