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  • Réforme pénale : le triomphe du laxisme !...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une chronique percutante d'Éric Zemmour sur RTL, datée du 3 septembre 2013 et consacrée à la réforme pénale de Christiane Taubira, qui voit le triomphe de l'idéologie laxiste du Syndicat de la magistrature ...

     


    Réforme pénale : Valls vs Taubira par rtl-fr

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  • Droites...

    Les éditions Perrin viennent de publier dans leur collection de poche Tempus Histoire intellectuelle des droites, un essai de François Huguenin. Historien des idées, François Huguenin était rédacteur-en-chef au début des années 90 de l'excellente revue Réaction. Il est l'auteur de plusieurs essais comme L'Action française, Une histoire intellectuelle (Perrin, 2011), Résister au libéralisme - Les Penseurs de la communauté (Éditions du CNRS, 2009) ou Le Conservatisme impossible : libéralisme et réaction en France depuis 1789 (La Table Ronde, 2006).

     

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    " Pourquoi depuis 1789 la droite semble-t-elle impuissante à tenir tête à la gauche sur le plan des idées ? Pourquoi a-t-elle été incapable de lui opposer une véritable alternative de type conservatrice ? Ce livre retrace l'histoire de ses deux grandes mouvances intellectuelles : une école réactionnaire refusant radicalement la Révolution française et une pensée libérale dont le positionnement s'est avéré plus ambigu. D'un côté, Joseph de Maistre, Bonald ou Maurras ; de l'autre, Benjamin Constant, Tocqueville et Aron. François Huguenin raconte l'opposition irréductible de ces droites et l'échec de chacune d'entre elles. Entre une réaction bien plus moderne qu'elle ne le croit, mais inapte à penser la liberté, et un libéralisme qui a oublié l'impératif du bien commun, il trace les lignes de force d'un possible renouveau. "

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  • Naturalisations : l'explosion !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Claude Lorne, cueilli sur Polémia et consacré l'explosion des naturalisations, dont s'est vanté le gouvernement...

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    L'explosion des naturalisations, « un beau combat pour la France » ou un crime ?

    Qu’en dit le bon peuple de droite toujours sensible aux coups de menton martiaux ? Après avoir usé d’accents mussoliniens – ou plutôt castristes – à la grand’messe socialiste de La Rochelle pour clamer ses convictions de gauche, à l’unisson de « son amie » Christiane Taubira, Manuel Valls a jugé plus que globalement positif son bilan en matière de naturalisations : +14% en un an. Un « beau combat » non pour la France mais pour le PS et que notre pays va payer très cher.

    Jeudi dernier, Le Nouvel Observateur consacrait sa couverture et un copieux dossier au ministre de l’Intérieur, « l’homme qui dérange » jusqu’à l’Elysée par son «  ambition inextinguible » et son « insolente popularité », « plus de six Français sur dix » lui apportant  leur soutien… du moins selon les instituts de sondages qu’on n’est pas obligé de croire sur parole, surtout après l’enquête CSA/Atlantico selon laquelle 45% des Français seraient favorables à une intervention militaire en Syrie, 40% y étant opposés, alors que les sondages réalisés par divers quotidiens auprès de leurs lecteurs donnent des résultats tout différents : 74% de contre dans Metronews, 83% dans Nice Matin, etc.

    Un vallseur, roi du contre-pied

    Mais si le chiffre donné par Le Nouvel Obs’ est vrai, jusqu’à quand nos compatriotes se laisseront-ils abuser par le vallseur de la Place Beauvau, virtuose des contrepieds ?

    Car si, lors de l’inutile « séminaire gouvernemental sur la France en 2025 », Manuel Valls avait déclaré le 19 août : « L’ensemble de nos politiques migratoires devront être questionnées. Parmi elles, la question du regroupement familial pourra être posée » (on notera l’utilisation répétée du futur, qui n’engage personne), il recourait en revanche au présent pour se féliciter le 28 août de l’explosion, grâce à lui, des naturalisations en 2012. « Un beau combat pour la France », a-t-il osé dire en Conseil des ministres en soulignant que ce magnifique résultat, 14% d’augmentation (comme on souhaiterait que la croissance, le volume de nos exportations et la lutte contre le chômage connaissent une telle courbe ascendante !), était le résultat de sa réforme de l’accès à la nationalité entamée en octobre 2012 avec notamment sa circulaire « assouplissant les critères pour les précaires, les jeunes et les talents (sic) », « conclusion logique d’un parcours d’intégration réussi ».

    Ce n'est qu'un début, continuons le beau combat

    « Ses consignes ont eu leur effet, commentait le quotidien Metronews : sur l’ensemble des demandes, 40% obtenaient un avis favorable des préfets en 2011 ; ce taux est remonté à 61% aujourd’hui, selon les premiers chiffres officiels rendus publics mercredi […] Mais Manuel Vallsn’entend pas en rester là. Pour aller plus loin, le ministre a présenté à ses collègues un décret visant à harmoniser les pratiques des préfectures, un rapport de l’inspection générale de l’administration ayant fait état de taux de refus pouvant s’écarter de 10 points de la moyenne à certains endroits. En vue de créer des “pôles de compétence”, le décret prévoit d’expérimenter trois “plateformes régionales” pour l’instruction des dossiers : à Nancy pour la Lorraine, Besançon pour la Franche-Comté (dès le 1er septembre) et Beauvais pour la Picardie (au 1er janvier). »

    Et pour rendre l’ «assouplissement » recherché encore plus effectif, un autre décret publié deux jours plus tard au Journal officiel entérine l’abandon du questionnaire de culture générale prévu dans une loi du 1er janvier 2012, dispense les personnes âgées de plus de 60 ans et les diplômés d’établissements francophones de tests de langues et prévoit, pour les autres, que ces tests ne soient plus éliminatoires.

    Rendant visite le 8 août 1819 aux élèves de l’école militaire de Saint-Cyr, Louis XVIII leur avait dit que chacun avait « dans sa giberne le bâton de maréchal ». On l’a compris : désormais, grâce à la troïka Valls-Ayrault-Hollande, tout immigré (clandestin inclus) a dans son sac à dos siglé Adidas sa carte Vitale et sa carte d’identité.

    La tactique du voleur chinois

    Dans un acte fondateur, la toute nouvelle majorité de gauche arrivée quelques jours plus tôt au Sénat votait le 8 décembre 2011 un projet de droit de vote des immigrés, auquel, selon un sondage BVA, 61% des Français étaient, paraît-il, favorables.

    Mais un tel projet exige une révision constitutionnelle qui ne peut être obtenue que par un vote massif des Assemblées réunies en congrès, ou par un référendum dont on sait, depuis le rejet du traité européen de 2005 – pourtant unanimement approuvé par les partis de l’Establishment –, qu’il peut réserver de très mauvaises surprises. Il est donc à la fois plus prudent et plus expédient d’adopter la tactique du voleur chinois progressant par petits pas (en l‘occurrence, des décrets successifs) vers son butin.

    Au surplus, faire voter les immigrés à des élections locales ne suffit pas à la gauche. Pour gagner les législatives et surtout la présidentielle, « la reine des élections », l’appui des allogènes est indispensable comme nous le rappelions dans notre article de décembre 2011 sur la démonstration de force des sénateurs PS et assimilés, Le droit de vote des immigrés, l’arbre qui cache la forêt des naturalisations.

     

    Nicolas Sarkozy, champion d'Europe du bradage

    Mais l’UMP, qui a protesté, à juste titre, oublie que l’ « explosion » ne date pas de l’automne 2012, le précédent quinquennat y ayant déjà très largement contribué sans qu’elle élève la moindre protestation. Nicolas Sarkozy avait bien pu affirmer solennellement le 23 novembre 2011 devant le congrès des maires de France que « le droit de voter et le droit d’être élu dans nos territoires doit demeurer un droit attaché à la nationalité française », cela ne l’avait nullement empêché de brader cette nationalité, tout comme Jacques Chirac avant lui. Plus de deux millions de néo-Français ont ainsi été créés entre 1995 et 2009, le chiffre ayant bondi sous les deux dernières présidences de 95.410 naturalisés en 1995 à 133.479 en 2009 avec un pic de 165.140 en 2004, M. Sarkozy occupant alors au ministère de l’Intérieur le fauteuil où prospère aujourd’hui Valls.

    Or qui sont ces néo-Français parents de millions d’enfants bientôt inscrits automatiquement sur les listes électorales ? Effet du désastreux regroupement familial, 62,7% d’entre eux sont originaires d’Afrique, dont 41,2% de Maghrébins, à l’instar du député socialiste Razzy Hammadi ou de la vice-présidente du Sénat, l’Algérienne Bariza Khiari, qui, depuis son arrivée au Palais du Luxembourg en 2004, a multiplié les propositions de loi favorables à ses congénères.

    Comme on comprend dès lors le torrent d’éloges déversés en 2009 sur Nicolas Sarkozy par le site marocain yabiladi.com, que nous citions dans l’article de 2011 ! Alors, écrivait-il, que « le Royaume-Uni et l’Allemagne ont diminué l’octroi de nationalités à hauteur de -21% et -16% respectivement (…) la France est le pays européen où le plus d’étrangers ont été naturalisés en 2008 : 137.000, contre 129.000 au Royaume-Uni et 94.000 en Allemagne », le Maroc arrivant « en tête des pays d’origine des nouveaux nationaux ». D’où le satisfecit accordé par le site chérifien : « En termes absolus, la France est bien le pays le plus ouvert sur le plan des naturalisations », avec « 2,1 naturalisations sur 1000 citoyens ».

    C’est ce que confirmait le quotidien Aujourd’hui en France le 3 mai 2010 sous le titre « Les naturalisations explosent [déjà !] à Paris », où, grâce à « la récente simplification [déjà !] des démarches », le nombre des étrangers naturalisés français, 4000 au cours du seul premier trimestre 2010, « a doublé dans la capitale par rapport au premier trimestre 2009 ». Résultat, selon la préfecture de police de Paris, dans la seule capitale, « environ 16.000 ressortissants étrangers pourraient acquérir la nationalité française d’ici à la fin de l’année, soit une augmentation de 52% par rapport à l’année dernière ».

    Vers la désintégration

    Ainsi, de « simplification » sarkozyenne en « assouplissement » vallsique, toute la donne raciale, sociologique et politique est changée dans notre pays, la substitution d’électorat accompagnant la substitution de population. Nicolas Sarkozy semble l’avoir compris à la longue puisque, de crainte sans doute d’une sanction dans les urnes (qu’il ne parvint pas à éviter), le rythme des naturalisations se ralentit nettement en fin de mandat : 95.000 en 2010 puis, foi de Claude Guéant, 66.000 seulement en 2011. Mais il était trop tard. Le mal, irréversible, était fait. Et le nouvel Elyséen l’aggrave encore, en douce, tandis qu’il amuse la galerie avec ses bruyantes menaces de « punition » contre la Syrie. Comme si l’asphyxie et la désintégration de son propre peuple par un dirigeant politique ne constituaient pas, aussi, un crime contre l’humanité.

    Claude Lorne (Polémia, 29 août 2013)

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  • Dominique Venner, présent !...

    Nous vous signalons la parution aux éditions Les Bouquins de Synthèse nationale de Dominique Venner présent !, un recueil d'hommage à l'auteur du Coeur rebelle, réalisé sous la direction de Lionel Muresan. On y trouve des contributions de Gabriele Adinolfi, Alain de Benoist, Francis Bergeron, Renaud Camus, Guillaume Faye, Georges Feltin-Tracol, Bruno Gollnisch, François Sidos, Gilbert Sincyr, Pierre Vial et bien d'autres…

    Ce livre peut être commandé ici.

     

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    " Il ne nous appartient pas de commenter le geste ultime de Dominique Venner.

    Nous rappellerons seulement la place essentielle qui fut la sienne dans le combat nationaliste au cours des années 60. Après la fin de l'Algérie française, il fut l'un des instigateurs de deux mouvements, la Fédération des étudiants nationalistes et Europe Action, qui allaient être à l'origine d'un grand bouleversement idéologique au sein de notre famille politique, à savoir l'introduction de la dimension civilisationnelle européenne dans la doctrine nationaliste. Ses écrits, en particulier son fameux texte intitulé "Pour une critique positive", ont marqué durablement les générations militantes qui se sont succédées depuis cette époque tumultueuse. Enfin, en lançant, il y a une dizaine d'années, la Nouvelle Revue d'Histoire, Venner a probablement aussi été à l'origine de l'une des initiatives les plus intelligentes depuis bien longtemps.

    Dominique Venner a voulu donner à son acte une signification politique. Nul ne peut encore préjuger de l'impact que celui-ci aura réellement sur notre peuple. Quoi qu'il en soit, le devoir de chaque militant nationaliste est de continuer et d'amplifier le combat contre l'oligarchie mondialiste et sa politique destructrice de nos identités et de nos libertés, le combat pour que revive une France française dans une Europe européenne. C'est sans doute là le plus bel hommage que l'on puisse rendre à la mémoire de Dominique Venner.

    Voilà pourquoi nous avons décidé de publier ces quelques témoignages, à la fois sur l’homme et sur son engagements, afin de faire, à notre modeste niveau, en sorte que l’acte fatal de Dominique Venner et le message qu’il nous a laissé ne tombent pas dans l’oubli. "

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  • Sur la liberté d'expression...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Alain de Benoist à Nicolas Gauthier et publié sur Boulevard Voltaire. A cette occasion, Alain de Benoist revient sur la question de la liberté d'expression...

     

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    Liberté d’expression : elle ne vaut que par ce qui la délimite

    Il ne vous aura pas échappé que sur Boulevard Voltaire, la liberté d’expression est reine. Pourtant, certains commentateurs s’indignent parfois d’y lire des articles sur lesquels ils ne sont pas d’accord ! Surpris de voir les mêmes hurler à la censure médiatique et prêts à l’exercer à leur tour ?

    Pas surpris du tout. Quand on a, comme moi,
    été toute sa vie confronté à la bêtise de droite et à la malhonnêteté de gauche, on est vacciné. Mais je plains Robert Ménard d’avoir à subir les reproches de ce genre d’olibrius. Ils appartiennent malheureusement à une espèce assez répandue. « Nous n’avons pas de curiosité après l’Évangile », disait Tertullien. Eux, ils n’ont pas de curiosité après leur petit catéchisme. Dans leur vie personnelle, ce sont souvent des gens qui ne supportent pas la contradiction. Prendre en compte des points de vue différents leur est insupportable. Ils ne veulent lire que ce avec quoi ils sont « d’accord ». Ils ne veulent apprendre que ce qu’ils savent déjà (ou qui va « dans leur sens »). Ce sont, au fond, des gens qui ont peur : ils ne veulent rien connaître des arguments adverses, parce qu’ils sont incapables de les réfuter. Ils se plaignent de la censure, mais s’ils en avaient le pouvoir, ils en instaureraient immédiatement une autre. S’ils critiquent la pensée unique, ce n’est pas en tant qu’elle est unique, mais parce que ce n’est pas la leur. J’ai beaucoup de mal à prendre ces gens-là au sérieux. Le simple fait qu’ils ne soient jamais effleurés par le doute montre à la fois qu’ils ne sont pas intelligents et que ce ne sont pas des esprits libres.

    Pour moi, qui ai passé la plus grande partie de mon existence à lire des revues et des livres avec lesquels je n’étais « pas d’accord », et qui m’en félicite, ce que j’apprécie dans cet espace de liberté qu’est Boulevard Voltaire, c’est précisément de ne pas avoir à tout y approuver, à commencer avec l’islamophobie rabique (bien distincte de la nécessaire critique de l’islamisme radical ou des délires salafistes) qui règne dans tant d’articles, et surtout de commentaires. Je déplore aussi l’attention portée à la moindre anecdote de la politique française, que je trouve si ennuyeuse (la seule politique qui compte, c’est la politique internationale). Mais quelle importance ? Même dans les âneries, on trouve à s’informer ! Boulevard Voltaire, en tout cas, cesserait de me compter parmi ses lecteurs si l’on n’y entendait plus qu’une seule voix.

    Dans les trois revues que vous avez fondées, « Nouvelle École », Éléments et Krisis, vous arrive-t-il de publier des papiers sur lesquels vous êtes en franc désaccord ?

    Bien entendu, et tout particulièrement dans Krisis, qui se définit depuis sa création comme une « revue d’idées et de débats ». J’y publie très souvent, non seulement des textes sur lesquels je suis en complet désaccord, mais aussi des tribunes libres dont les auteurs soutiennent des points de vue parfaitement opposés. Il n’y a que comme cela que l’on peut se forger librement une opinion. Dans son essai sur L’argent (1913), Péguy disait très justement qu’« une revue n’est vivante que si elle mécontente chaque fois un bon cinquième de ses abonnés ». « La justice, ajoutait-il, consiste seulement à ce que ce ne soient pas toujours les mêmes qui soient dans le cinquième. Autrement, je veux dire quand on s’applique à ne mécontenter personne, on tombe dans le système de ces énormes revues qui perdent des millions, ou en gagnent, pour ne rien dire, ou plutôt à ne rien dire. » Ce n’était pas mal vu.

    Quelles sont les limites de la liberté d’expression et, d’ailleurs, est-il opportun de vouloir lui fixer des limites ?

    Par inclination personnelle, j’aimerais qu’il n’y en ait pas, mais je crains que ce ne soit pas possible. Il en va de la liberté d’expression comme de la liberté tout court : elle ne vaut que par ce qui la délimite. La liberté absolue, la liberté hors-sol, est vide de sens. Il y a d’abord les limites imposées par la loi. Je ne suis pas spécialement légaliste, mais il me paraît évident que Boulevard Voltaire n’a pas vocation à la clandestinité ! Il y a ensuite les limites qui tiennent au passage de la libre opinion à l’imputation calomnieuse et à la diffamation. Il y a enfin les limites que chacun devrait s’imposer : pas d’injures, pas de procès d’intention, pas d’attaques ad hominem, pas de dérision systématique, pas de grossièretés ni de ricanements. Mais là, j’en demande sans doute trop…

    Aujourd’hui, on a l’impression que le débat intellectuel n’existe plus ou qu’alors, il est devenu consanguin et sans surprises… On exagère ?

    On n’exagère pas du tout. L’immense majorité des débats se déroule aujourd’hui entre des individus qui affirment partager les mêmes « valeurs ». Comme ils tendent à criminaliser les valeurs qu’ils récusent, le débat disparaît de lui-même. En général, ils ne se disputent que sur les meilleurs moyens de parvenir aux mêmes buts. Cela dit, un débat intellectuel n’exige pas seulement que des points de vue opposés soient en présence. Il faut encore que certaines règles soient observées. Que l’on ait assimilé les principes de la disputatio. Que l’on ait compris que l’art de persuader ne relève pas de la sophistique, mais de la rhétorique de l’argumentation (de l’ethos, et non pas du pathos). Que l’on ait appris à décomposer un discours en thématiques, et les thématiques en propositions. Et surtout que l’on ait admis une fois pour toutes qu’un débat n’est pas un match de boxe, à l’image de ces « débats télévisés » où l’important est de savoir qui a écrasé l’autre, qui a fait la meilleure impression et le mieux imposé son « image ». Le vrai but d’un débat, c’est de clarifier les concepts et de faire progresser le savoir. Cela demande certes de l’érudition, mais aussi un peu d’humilité. Être convaincu d’avoir raison ne doit jamais empêcher de penser que les raisons de l’autre peuvent aussi contenir une part de vérité. Ce n’est pas affaire de tolérance, mais de discernement.


    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 20 août 2013)

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  • Même pas mort !...

    Les éditions Les moutons électriques viennent de publier Même pas mort, le nouveau roman de Jean-Philippe Jaworski. L'auteur des superbes romans de fantaisie que sont Janua Vera (Les moutons électriques, 2007) et Gagner la guerre (Les moutons électriques, 2009), tous les deux disponibles en format poche dans la collection Folio SF, revient avec le premier tome d'une trilogie celtique. A ne pas manquer !...

     

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    " Je m’appelle Bellovèse, fils de Sacrovèse, fils de Belinos. Pendant la Guerre des Sangliers, mon oncle Ambigat a tué mon père. Entre beaux-frères, ce sont des choses qui arrivent. Surtout quand il s’agit de rois de tribus rivales… Ma mère, mon frère et moi, nous avons été exilés au fond du royaume biturige. Parce que nous étions de son sang, parce qu’il n’est guère glorieux de tuer des enfants, Ambigat nous a épargnés.

    Là-dessus, le temps a suivi son cours. Nous avons grandi. Alors mon oncle s’est souvenu de nous. Il a voulu régler ce vieux problème : mon frère et moi, il nous a envoyés guerroyer contre les Ambrones. Il misait sur notre témérité et notre inexpérience, ainsi que sur la vaillance des Ambrones. Il avait raison : dès le début des combats, nous nous sommes jetés au milieu du péril. Comme prévu, je suis tombé dans un fourré de lances. Mais il est arrivé un accident. Je ne suis pas mort. "

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