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  • Soliloque du prisonnier

    Les éditions de l'Herne, dans leur collection des carnets, rééditent un texte oublié de Charles Maurras, Soliloque du prisonnier,avec une préface de François l'Yvonnet. Une entreprise courageuse, qui mérite d'être soutenue.

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    "Le Soliloque du prisonnier est un texte à part. Ni écrit de combat, ni essai littéraire, il était destiné à être publié en espagnol dans un  journal  sud-américain. D’où la clause de  style,  Maurras  y  fait  parler Maurras. Il défend la « latinité » ou plutôt une certaine idée  de la « latinité », alors qu’à la même époque, l’Europe se construisait sur des bases marchandes.

    Une « méridionalité » plus spirituelle que géographique, aux vastes contours mais sans ambition impériale, qu’illuminerait le soleil d’Apollon. Rien à voir avec l’« abominable utopie » d’une « Europe confédérée sous la direction de l’Allemagne », chère à Déat et autres Luchaire."

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  • La caste des 500...

    Le journaliste Yvan Stefanovitch vient de publier aux éditions Jean-Claude Lattès La caste des 500 - Enquête sur les princes de la République, livre qui dénonce la transformation progressive de la classe politique professionnelle en un pouvoir oligarchique de fait.

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    La République des princes
    "Le principe fondamental du gouvernement démocratique et populaire, c’est-à-dire le ressort essentiel qui le soutient et le fait mouvoir (…), c’est la vertu (…)." C’est en ces termes qu’en 1794 Robespierre définissait les principes de morale politique devant présider à la conduite des affaires publiques. Ce n’est pas pêcher par anachronisme que d’affirmer que cette logique garde, aujourd’hui encore, toute sa validité. Pourtant, le dernier ouvrage d’Yvan Stefanovitch, La caste des 500. Enquête sur les princes de la République, tend à mettre en lumière la tendance de la classe politique hexagonale à former un microcosme de plus en plus fermé et fort de privilèges exorbitants. Quelles sont la signification et les implications de l’existence même de la "Caste", cette excroissance que l'on ne retrouve pas sous une telle forme dans les autres démocraties occidentales? S’il est difficile de contester que cette "Caste" existe en soi, existe-t-elle pour soi ? Si à l’évidence les "500 princes de la République" ont en commun divers vues, parcours et intérêts, partagent-ils réellement une conscience de "Caste" ? 

    La politique, un métier à part entière ?

    Yvan Stefanovitch renforce le constat selon lequel la politique est devenue un métier. Il n’est d’ailleurs pas le seul à le penser et à l’écrire, à l’étranger comme dans l’Hexagone. C’est, par exemple, le cas de Peter Oborne en Grande-Bretagne. Ce journaliste politique a, en effet, publié en 2007 un livre au titre éloquent : The triumph of the political class. Cette professionnalisation de la vie politique est allée de pair avec une certaine oligarchisation, laquelle n’est toutefois ni un phénomène récent ni propre à la politique. Elle représente la tendance manifestée par un groupe social restreint, collectivement défini à travers la naissance, la fonction et les possessions, à se réserver l’essentiel du pouvoir, sous la forme d’une oligarchie. En grec, d’ailleurs, oligarchia signifie commandement de quelques uns. L’oligarchie s’oppose, par définition, à la fois à la monarchie et à la démocratie. Pourtant, c’est ce qui semble se passer en France avec l’émergence de véritables dynasties républicaines, avec tous les paradoxes que l’expression suppose et toutes les virtualités antidémocratiques que la généralisation du phénomène implique.

    Particulièrement discrète, cette "Caste" compterait environ 500 membres cumulant mandats parlementaires et territoriaux. Ils vivent pour et de la politique. Certes ils incarnent la Nation, mais depuis les années 1970 les membres de ladite caste ne font l’objet d’aucune forme de contrôle. "Conjuguant la visibilité de leurs fonctions avec l’opacité de leurs moyens, de leurs privilèges et de leur pouvoir"  , les informations les concernant ne sont pas pléthore. Bien qu’opaque et relativement officieuse, la "Caste" serait incontournable. L’essence de son pouvoir est "monarchique". Yvan Stefanovitch avance, à cet égard, deux éléments explicatifs : d’une part, les évolutions de la législation n’ont pas suffi à enrayer la montée en puissance du cumul des mandats ; de l’autre, les lois de décentralisation adoptées depuis 1982 ont élargi les champs de compétence des collectivités territoriales et ont permis aux parlementaires de se hisser à la tête d’exécutifs locaux. "Ainsi débarrassés du contrôle tatillon des préfets, continue Y. Stefanovitch, ces énarques, fonctionnaires et apparatchiks de parti sont devenus les princes de la République, parlementaires respectés à Paris, voire ministres, et roitelets féodaux dans leur lointaine province."  
    Le cumul des mandats, cancer de la démocratie française

    Ces "cinq cents féodaux confisquent le pouvoir, l’argent et la parole"  . Aujourd’hui, le cumul de mandats parlementaire et local concerne 81 % des sénateurs et 85% des députés. Dans la plupart des autres démocraties occidentales, le cumul des mandats est soit interdit soit inusité. "416 parlementaires, 12 eurodéputés et 24 ministres et secrétaires d’Etat sur 38 du gouvernement Fillon IV cumulaient leur fonction avec un mandat exécutif local."  . Ce cumul des mandats a pour corollaire un très grand absentéisme au Parlement, lequel d’après la lettre des alinéas 1 et 2 de l’article 24 de la Constitution "vote la loi, contrôle l’action du Gouvernement, évalue les politiques publiques".

    Y. Stefanovitch multiplie les exemples à foison. La matière, en effet, ne manque pas. Sénateur-Maire de Lyon, Gérard Collomb préside aussi la communauté urbaine du Grand Lyon, c’est-à-dire la plus importante communauté de communes française, forte d’un budget de 1,6 milliard d’euros et gouvernant 1,3 millions d’habitants. D’après Y. Stefanovitch, "Gérard Collomb personnifie parfaitement la Caste avec son image de bon gestionnaire d’une collectivité locale". Certes travaille-t-il énormément localement, Lyon et le Grand Lyon étant ses priorités, mais le parlementaire "bat des records d’absentéisme au Palais du Luxembourg". "Sur les trois dernières années, continue le journaliste, on ne relève que trois interventions publiques de sa part au Sénat, cruellement consignées dans les comptes rendus des débats. La plus courte : le 4 juillet 2007, Gérard Collomb se contente de lâcher un « Hé oui ! », au cours du débat sur la réforme des traités européens. C’est tout."

    Le cumul des mandats parlementaires et locaux conduit, de surcroît, nos princes à considérer que le rôle d’un parlementaire se limite "à défendre son petit coin d’Hexagone à Paris et à profiter des subventions de Bruxelles. Chacune de ses rares interventions montre cette conception très locale et féodale de l’action politique." Ce qui est dommageable car les parlementaires sont investis d’un mandat national. Bien qu’ils soient élus dans une circonscription, ils sont les élus de la Nation. Gérard Collomb n’est, loin s’en faut ! point un cas isolé puisque la "Caste" comprend 500 membres. Il ne s’agit pas de s’en prendre à lui personnellement, mais plutôt à cette dérive inquiétante qui met non seulement à mal les fondements de la République française, mais également l’embryonnaire démocratie européenne.
    "La Caste a de beaux jours devant elle"

    La conclusion de Y. Stefanovitch n’incite pas à l’optimisme : cette discrète "Caste" d’intouchables a en effet de beaux jours devant elle. Malgré sa médiatisation, voire sa "pipolisation", la "Caste" se serait repliée tant sur son népotisme que sur ses privilèges. Le journaliste avance qu’un regain de confiance des Français en leurs décideurs politiques passe, entre autre, par "la suppression du cumul des mandats et la disparition du système de la Caste" . Cela suppose d’achever enfin la décentralisation : si nos collectivités locales disposaient de "réels pouvoirs politico-économiques, l’intérêt du double mandat tomberait de lui-même et la Caste imploserait". Hélas, la réforme territoriale qui se profile contribuerait à "institutionnaliser" le cumul des mandats en réduisant les recettes fiscales des collectivités locales par le biais de la suppression de la taxe professionnelle. Par ailleurs, on imagine mal une seconde "nuit du 4 août", au cours de laquelle la "Caste" se saborderait en vue de moraliser ses mœurs et de rationnaliser son fonctionnement.

    Si l’enquête d’Yvan Stefanovitch est très recommandable, c’est parce qu’elle est somme toute sérieuse, même si des coquilles semblent s’être glissées dans les dernières pages. Cet ouvrage se fonde, en effet, sur nombre d’entretiens avec les principaux intéressés ainsi que sur les statistiques parlementaires, que l’on peut retrouver sans mal sur les sites de l’Assemblée nationale et du Sénat. Le fait que l'auteur ne verse en aucune façon dans les affres de l’antiparlementarisme ou d’une illusoire théorie du complot, puisqu’il appelle de ses vœux un véritable renouveau de la démocratie, est appréciable.

    Il est, en revanche, regrettable que rien ne soit écrit sur le profil sociologique des membres de la "Caste" très homogène et peu représentatif des réalités de la société française. La thématique du difficile accès aux postes les plus en vue de notre système est sous-tendue par la question du renouvellement du personnel politique ainsi que par celle tout aussi cruciale de l’égalité des chances. La source du problème réside, en effet, dans la mortifère endogamie entre mandat politique et appartenance aux catégories socioprofessionnelles privilégiées. Espérons que ne demeure pas lettre morte l’atavique rêve républicain, et que s’établisse, enfin en France, comme le disait Robespierre, un "ordre de choses (…) où l'ambition soit le désir de mériter la gloire et de servir la patrie; où les distinctions ne naissent que de l'égalité même; où le citoyen soit soumis au magistrat, le magistrat au peuple, et le peuple à la justice; où la patrie assure le bien-être de chaque individu et où chaque individu jouisse avec orgueil de la prospérité et de la gloire de la patrie; où toutes les âmes s'agrandissent de la communication continuelle des sentiments républicains, et par le besoin de mériter l'estime d'un grand peuple."
    Alexis F. (Nonfiction.fr, 2 mars 2010)
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  • Les Yeux grand fermés

    Michèle Tribalat, directeur de recherches à l'Institut national d'études démographiques, s'est spécialisée dans l'étude statistique de l'immigration, ce qui lui a valu, depuis plusieurs années, d'être la cible des milieux bien-pensants, et notamment du démographe Hervé Le Bras. Tout récemment, encore, elle pointait sur le site de Marianne les mensonges publiés par le Monde dans un article du 4 décembre 2009, intitulé Le nouveau visage de la France, terre d'immigration. Elle risque d'aggraver son cas puisqu'elle publie ces jours-ci, chez Denoël, un livre consacré à l'immigration, intitulé Les Yeux grands fermés - L'immigration en France,  qui rompt avec le discours dominant.

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    "La question de l'immigration serait-elle devenue trop sensible en France pour être sérieusement débattue?
    À en croire la plupart des médias, des politiques, des ONG et des organisations internationales, l'économie et les bons sentiments marcheraient main dans la main. Mais l'impact de l'immigration en France n'est guère étudié et la répétition du discours sur ses bienfaits tient lieu d'évidence. Les rares études françaises sur la question sont prudemment étouffées. L'effet sur le peuplement des territoires, en particulier dans la région parisienne, n'est guère envisagé, car il risque de révéler l'ampleur des bouleversements et du fait accompli. Pourquoi, en effet, produire des connaissances sur un phénomème que l'on décrit à la fois comme inévitable et bénéfique?
    Pourtant, en dehors de l'Hexagone, les débats scientifiques sont vifs, aux États-Unis notamment, où les études réalisées sur l'impact économique de l'immigration ne confortent pas le postulat français d'une contribution essentielle. En réintroduisant dans le débat français ces études, dont l'écho n'a guère franchi nos frontières, Michèle Tribalat nous met en garde contre le mépris des faits au nom de l'idéologie."
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  • Fabrice Luchini lit Philippe Muray au théâtre de l'Atelier

    Aujourd'hui à 20 heures 30, dimanche 28 mars à 13 heures et lundi 29 mars à 20 heures 30, l'acteur Fabrice Luchini lira des extraits de l'oeuvre de Philippe Muray au théâtre de l'Atelier, à Paris. Homo festivus s'abstenir !

     

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    "Après Barthes et la Fontaine, l’acteur célèbre le philosophe iconoclaste, disparu en 2006.
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    Elisabeth Lévy – Le Point.

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  • Le guerrier silencieux

    Un film de vikings pour lequel on évoque John Boorman, Werner Herzog, Andrei Tarkovski ou Ingmar Bergman, et qui bénéficie de critiques élogieuses du Monde à Rivarol, en passant par Bakchich et Novopress, ce n'est pas banal. Mais c'est pourtant ce que réussit Le guerrier silencieux, film franco-anglo-danois (dont le titre original est Valhalla Rising) du réalisateur danois Nicolas Winding Refn.

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    "Un bref rappel historique s'impose pour situer le contexte de ce film elliptique, aux dialogues réduits au strict minimum, et dont le personnage principal est muet. Eventration, décapitations hors champs, mais avec craquements d'os bien audibles : les Barbares qui s'y affrontent sont des guerriers fanatiques de l'an 1000, aussi patibulaires les uns que les autres. D'un côté des païens, Vikings navigateurs et pillards, de l'autre les mercenaires d'une christianisation forcée, aveugles justiciers de Dieu.

    Les historiens affirment que les Vikings auraient pu s'aventurer jusqu'en Amérique du Nord. En 1960, des archéologues y auraient découvert les traces d'un campement susceptible de leur être attribué, où une stèle pourrait avoir été élevée par eux. Les audacieux qui iront voir Le Guerrier silencieux trouveront là l'explication possible de la fin du film, où l'Antéchrist se sacrifie en arrivant sur un territoire peuplé d'Indiens, après avoir construit un monticule de pierres.

    Vous aurez compris que la signification de ce voyage initiatique n'est pas d'une limpidité extrême. Torse tatoué, cheveux en chignon, l'espèce de Superman borgne dont Nicolas Winding Refn nous invite à suivre le périple se libère de ses chaînes grâce à un enfant qui le suit comme un disciple, et accompagne sans se convertir des soldats de Dieu déterminés à rejoindre la Terre sainte afin de s'y enrichir. A l'issue d'une traversée vécue comme une malédiction (l'embarcation se retrouve perdue dans les brumes, immobilisée par l'absence de vent), les conquérants débarquent sur cette terre inhospitalière qu'il est permis d'identifier comme le Nouveau Monde américain.

    Dire que Nicolas Winding Refn réinvente le film de Vikings est un euphémisme. Ce film découpé en six chapitres est une odyssée poétique dans l'inconnu, le symptôme de la recherche de l'un des cinéastes actuels les plus intrigants qui soient, poussé du nihilisme vers une métaphysique qui rechigne à dévoiler ses codes. Portée par une impassible fascination contemplative, l'absurdité de la quête débouche sur une énigme dont les indices sont la majesté de la nature (sites sauvages, austères), le culte de l'épée (référence à Excalibur) et l'impossibilité pour le personnage principal de sortir du chaos autrement que par la mort.

    Hanté par le thème de l'enfermement physique ou mental, l'auteur de la trilogie Pusher poursuit ici une série de portraits de bagarreurs rebelles, portée au plus haut point avecBronson(2008), évocation d'un braqueur ultra-violent. Reflet probable de l'auteur, le héros borgne du Guerrier silencieuxest un prisonnier de lui-même en liberté, scrutant une raison d'espérer par l'oeil de la caméra. Il s'est avoué ensorcelé par Scorsese et Kubrick, mais sa référence semble être ici Werner Herzog et son Aguirre (1972).

    Dans ce film envoûtant, où les repères géographiques et temporels restent flous, où le réel se brouille au rêve en des visions rouge sang, un combattant traque au coeur des ténèbres ce qui pourrait lui donner une raison d'être. Aussi fracassante qu'elle soit, l'expérience physique ne le mène à rien. Emmuré dans son corps de gladiateur moyenâgeux, son salut réside dans le legs spirituel. En d'autres termes, Nicolas Winding Refn poursuit par le cinéma un but qui lui reste secret, et c'est ce mystère qui captive, comme la fulgurance d'une oeuvre d'art en gestation

    Jean-Luc Douin (Le Monde, 9 mars 2010)

     

    "[...]L'extrême lenteur du rythme, les obscurités du récit, son foisonnement de symboles et une complaisance certaine pour la violence ne font pas de Valhalla Rising une oeuvre aimable, au sens ethymologique du mot, ni d'un accès évident, mais pour ceux qui se laisseront tout simplement envoûter par la beautéfantastique des images et la présence inouïe de Mikkelsen, le voyage sera inoubliable."

    Patrick Laurent (Rivarol, 19 mars 2010)

     

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  • Cinéma et propagande

    Les éditions Nouveau Monde ont publié en 2008, sous la direction de Jean-Pierre Berlin-Maghit, une Histoire mondiale des cinémas de propagande, qui couvre la période de 1898 aux années 1960. Ce livre passionnant est complété par un DVD qui comprend 4 heures de documents filmés tirés des archives cinématographiques.

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    "Aucun ouvrage général n'a été publié en France sur le cinéma de propagande politique contrairement aux pays anglo-saxons qui se sont intéressés très tôt à la propagande cinématographique dans les régimes totalitaires.

    Les relations que l’art cinématographique entretient avec l’Histoire relèvent de trois grandes catégories, d’ailleurs non exclusives l’une de l’autre : représenter l’histoire, reconstruire l’Histoire et influencer l’Histoire.Il s’agit d’un des phénomènes dominant du xxe siècle dont aucun régime politique n’a fait l’économie, aussi bien en période de forte mobilisation qu’en période apparemment plus paisible. La propagande s’adresse à chacun de nous, car nous sommes les enjeux d’une lutte politique et idéologique, que nous le désirions ou non.

    Ce livre envisage la propagande au sens large en évitant de la limiter à son aspect le plus connu et spectaculaire, la propagande politique, et en insérant celle qui est la moins visible mais la plus importante, la propagande sociologique.

    L’ouvrage aborde de manière chronologique à partir de 1898 jusqu’à la fin de la guerre froide les différentes expériences du cinéma de propagande liées aux régimes politiques, à l’action de partis, et/ou de syndicats.

    Les films, aussi bien actualités, documentaires et fictions sont examinés dans le contexte de leurs foyers de production, de diffusion et de conditionnement psychologique exercé sur les populations auxquelles ils se sont adressés."

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