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terrorisme islamique

  • Face au terrorisme communautaire...

    Vous pouvez ci-dessous découvrir un entretien avec Laurent Obertone, réalisé par Victor Lefebvre pour son émission Sputnik donne la parole et diffusé le 15 octobre 2021 sur Sputnik. Laurent Obertone, un an après l’assassinat de Samuel Paty, rappelle que la délinquance et l’insécurité en France participent d’une forme de «terrorisme communautaire »...

    Journaliste indépendant, Laurent Obertone est l'auteur de trois enquêtes essentielles, La France Orange mécanique (Ring, 2013), La France Big Brother (Ring, 2015) et La France interdite (Rig, 2018), qui ont contribué à ébranler l'édifice du politiquement correct, mais aussi du récit Utøya (Ring, 2013), des romans de politique-fiction Guérilla - Le jour où tout s'embrasa (Ring, 2016) et Guérilla - Le temps des barbares (Ring, 2019) et, dernièrement, de l'essai intitulé  Éloge de la force (Ring, 2020).

     

                                               

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  • Terrorisme et immigration selon Le Monde : pas d’amalgame !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de l'Observatoire du journalisme consacré à un article récent du quotidien Le Monde cherchant à minorer le lien entre terrorisme islamique et immigration...

     

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    Terrorisme et immigration selon Le Monde : pas d’huile sur le feu et pas d’amalgame

    Y a t-il un lien entre terrorisme et immigration ? Le quotidien Le Monde s’est posé cette grave question dans un article publié le 12 novembre 2020. En appelant à la rescousse plusieurs spécialistes patentés ou désignés d’office, le journal entend mettre ce lien « à l’épreuve des faits ». Ses arguments sont loin d’être convaincants.

    Tu parles d’où, camarade ?

    Dans les années 1960 et 1970, lorsqu’un intervenant prenait la parole dans une Assemblée Générale dans une salle de cours enfumée d’une université, il était très fréquent qu’on lui demande : « Tu parles d’où, camarade ? », afin de connaitre le courant idéologique qu’il représentait. À la même période, le quotidien Le Monde bénéficiait aux yeux de certains de la réputation de « quotidien de référence ». S’il s’agit d’une autre époque, bien lointaine, il est toujours utile de savoir dans quel courant de pensée s’inscrit un journaliste avant de lire son article.

    La journaliste Julia Pascual écrit de nombreux articles sur l’immigration dans le quotidien du soir. Leur point commun : présenter les migrants comme des victimes et les moyens considérables que déploie l’État français pour leur accueil comme insuffisants. C’est une opinion que l’on peut ne pas partager mais qui est respectable. Il est néanmoins utile de l’avoir à l’esprit lorsqu’on lit un article de la journaliste.

    Le lien entre terrorisme et immigration : un véritable tabou

    La journaliste donne comme exemples de ceux qui établissent un lien entre immigration et terrorisme des leaders de partis à la droite de l’échiquier politique et des populistes.

    « Ces propos suscitent un certain malaise, notamment au sein du secteur associatif ». En employant une telle formulation, Julia Pascual se focalise sur ceux qui rejettent ce lien réel ou supposé. Sont-ils nombreux ? Elle aurait pu également rappeler qu’un sondage de l’IFOP réalisé en 2018 fait ressortir qu’une majorité de Français estime que l’immigration « maximise le risque terroriste ».

    Un panel bien choisi

    Pour tenter de répondre à la question, la journaliste interroge un responsable d’une association aidant les migrants, un universitaire qui a tenté de cerner le profil des terroristes, un représentant du Centre d’analyse du terrorisme (CAT) et le directeur du Centre migrations et citoyennetés de l’Institut français des relations internationales.

    Leurs témoignages vont essentiellement dans le même sens : certains discours feraient un lien abusif entre les deux phénomènes.

    Julia Pascual rappelle les propos du ministre de l’intérieur : « Sur les 30 derniers terroristes confondus pour des actes commis sur notre sol, 22 étaient français, 8 seulement étrangers ».

    Le représentant du CAT estime que « nous sommes face à un terrorisme essentiellement endogène, conçu et exécuté dans le pays d’origine ».

    On monte d’un cran avec les propos du directeur du Centre migrations et citoyennetés de l’Institut français des relations internationales : « la problématique est davantage que la société française produit cette violence » (sic).

    Pour parachever le tout, la parole est donnée au directeur des études migratoires du think tank libertarien américain CATO qui estime que le terrorisme est un « phénomène rare » et qu’il n’y a pas d’« association significative entre la part des migrants dans un pays et une activité terroriste ». Il est utile de préciser que le think tank américain est un fervent défenseur de l’immigration, comme en témoignent les nombreux articles à ce sujet sur son site internet.

    Parmi les personnes interrogées sur le sujet, aucun n’établit donc de lien direct entre terrorisme et immigration. Par respect du pluralisme et du contradictoire, la journaliste aurait pu confronter ces positions à celles d’autres spécialistes de la question. Comme celle de Thibault de Montbrial par exemple. Le Président du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure affirme dans un récent essai que « si l’islamisme découle de l’immigration, le terrorisme est le résultat de l’islamisme ». Mais poser le débat dans ces termes aurait peut-être fait vaciller des certitudes solidement pro-immigration…

    Les informations que vous ne trouverez pas dans l’article du Monde

    À ce stade, face à cette avalanche de chiffres, le lecteur du Monde ne peut que se rallier à la thèse selon laquelle, non, il ne peut pas être établi de lien entre terrorisme et immigration. Pourtant, d’autres informations toutes aussi « sérieuses » méritent d’être mentionnées :

    • Le think tank Fondapol a mis en avant dans un rapport publié en novembre 2019 que « La France a été le pays le plus touché de toute l’Union européenne, avec 71 attentats islamistes commis sur son sol entre 1979 et 2019. Ces attentats ont fait au moins 317 morts ». Le fait que la France ait la communauté musulmane la plus importante d’Europe n’est pas mentionné dans le rapport. Ce n’est d’ailleurs pas son propos. Parmi cette communauté, on peut trouver des islamistes à velléités terroristes. Chacun est libre d’établir les corrélations qu’il souhaite.

    • Le terrorisme ayant causé des morts dans notre pays dans les dernières années est exclusivement à motivation islamiste. Pour rappel, 263 Français ont péri en 5 ans pour ce motif. Le journal le Monde aurait été bien inspiré de rappeler que cette forme de terrorisme n’existait pas il y a quelques décennies. La multiplication des actes terroristes islamistes en France est étroitement liée à la propagation de l’islamisme, qui s’est lui-même développé avec l’immigration extra-européenne massive organisée et subie depuis les années 1960. Le terrorisme islamiste dit « endogène » concerne très majoritairement des jeunes d’origine immigrée de la deuxième génération.

    • Un internaute, Pont d’Arcole, a fait un minutieux recensement des islamistes ayant commis un attentat terroriste durant les cinq dernières années. Le résultat de son travail figure sur Twitter.
      On y constate que sur les 45 terroristes ayant organisé des attentats depuis 2015, seuls 5 sont des français convertis. Les autres sont soit des étrangers, soit, beaucoup plus rarement, des français d’origine étrangère (souvent maghrébine).

    • Un autre internaute Walker, a recensé « quelques déséquilibrés ayant tué en France ces 25 dernières années. Si vous trouvez leur point commun, merci de me le dire en commentaire », écrit-il, de façon espiègle…

    Déni du réel

    Le déni du réel n’est pas nouveau. En 2015, de nombreux médias dénonçaient déjà en bloc le « fantasme de l’infiltration terroriste », avant de rétropédaler laborieusement. Entre la généralisation hâtive et le déni, il y a un espace que n’a pas exploré le Monde. Désormais, c’est en niant le caractère exogène du terrorisme islamiste et son lien avec l’immigration que « pas d’huile sur le feu » et « pas d’amalgame » sont brandis à l’opinion publique. Il n’est pas sûr que même les lecteurs du Monde croient encore à ces sornettes.

    Observatoire du journalisme (OJIM, 18 novembre 2020)

     

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  • Feu sur la désinformation... (276)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, et Nicolas Faure.

    Au sommaire :

    • 1 : L’image de la semaine
      En visite à Pantin, Emmanuel Macron s’est quasiment offert… un bain de foule ! Une scène incroyable en plein confinement.
    • 2 : Terroriste soudanais : les médias osent tout !
      À Romans-sur-Isère, samedi 4 avril, un migrant soudanais a tué deux personnes et en a blessé cinq autres aux cris d’ « Allah akbar ». Les médias ont tout fait pour minimiser cette attaque islamiste et donner des excuses au meurtrier.
    • 3 : Revue de presse
      Un appel à la prière qui n’a pas eu lieu tout en ayant quand même eu lieu…
      Une hypothèse complotiste en France considérée comme crédible au Royaume-Uni…
      Cette semaine encore, les médias dominants ont fait très fort !
    • 4 : Covid-19 : bas les masques !
      Cette semaine, les médias se sont retrouvés confrontés à une nouvelle preuve de l’amateurisme gouvernemental… la position sur l’efficacité des masques ! L’occasion de mettre les hommes politiques et les décodeurs médiatiques face à leurs contradictions !

     

                                       

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  • Vers une Europe autoritaire et ghettoïsée?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Roland Hureaux, cueilli sur Causeur et consacré aux conséquences, déjà visibles, pour les Européens de l'invasion migratoire et de la menace du terrorisme islamique...

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    Vers une Europe autoritaire et ghettoïsée?

    Bienvenue dans le monde d’après

    La conjonction de vagues migratoires hors de contrôle, d’attentats terroristes de grande ampleur et d’une restriction des libertés (loi sur les écoutes, état d’urgence) allant jusqu’à une réforme de la Constitution qui va jusqu’à inquiéter le Conseil de l’Europe, pourrait bien dessiner les traits de l’Europe vers laquelle nous allons : ghettoïsée, conflictuelle et autoritaire.

    Les tenants de la société multiculturelle pensent que la diversité des communautés allogènes implantées dans les pays européens constituera un enrichissement pour le pays d’accueil par la multiplication des échanges et le croisement des cultures qu’elle suscitera, pouvant aller jusqu’au métissage. Cela est vrai, au moins en partie, quand les dites communautés ne sont qu’une petite minorité, trop réduite pour rester dans l’entre-soi et pour apparaître comme une menace. Chacun de ses membres a de fortes chances de rencontrer à l’école, sur les stades ou au travail des autochtones et de s’assimiler à leur  mode de vie. Les autochtones ne sentant pas leur primauté remis en cause, se montrent accueillants et ouverts aux échanges.

    Il n’en est plus de même quand les dites communautés se font nombreuses. Les nationaux ont moins envie d’échanger. Les immigrés ou fils d’immigrés ont moins de chances de les rencontrer notamment dans des classes devenues monocolores. En France, la reprise de la fécondité immigrée depuis quinze ans, laquelle s’était jusque-là plus ou moins normalisée, est un marqueur de la communautarisation, de pair avec la préférence des mâles pour des femmes qu’ils font venir du pays, plus dociles que leurs voisines de palier.

    Au terme : une société d’apartheid telle que l’Allemagne en montre l’exemple depuis longtemps. A Berlin, il n’y a pas d’Allemands dans les quartiers turcs et très peu de Turcs dans les quartiers allemands. Plus les populations immigrées seront importantes, plus la séparation sera grande.

    Des tensions prévisibles

    Les  relations de ces communautés seront, qu’on le veuille ou non, conflictuelles. Sans doute, le nombre de musulmans impliqués dans les actes terroristes est-il infime par rapport à leur nombre total : 1 sur 1 000 si on se réfère au fichier S, lui-même très extensif. Mais ces actes auront statistiquement et toutes choses égales par ailleurs deux fois plus de chances de se produire si la population allogène devient deux fois plus nombreuse. Ils contribuent et contribueront à durcir les relations intercommunautaires,  à entretenir la méfiance et l’hostilité dont les effets seront seulement tempérés par la  séparation des communautés. En outre, le terrorisme n’est pas la seule forme de l’agressivité réciproque des communautés : la délinquance ordinaire, les « incivilités » ou alors les réflexes d’autodéfense des autochtones y contribueront aussi.

    Malgré les exemples de pays comme le Liban, la Bosnie, le Sri Lanka qui montrent que des communautés religieuses  d’importance comparable1 ne peuvent coexister longtemps de manière pacifique, on peut penser que ce n’est pas ce genre de guerre ouverte qui menace immédiatement l’Europe. Mais, comme l’a montré Pierre Manent 2, la démocratie  ne peut prospérer que dans une communauté relativement homogène. On peut craindre que l’hétérogénéité au contraire lui soit fatale. C’est une loi historique que plus une société est hétérogène, plus il faut un pouvoir fort pour y maintenir la paix civile.

    Menaces sur les libertés

    On ne voit que trop comment un pouvoir socialiste qui proclame à tout-va son attachement aux valeurs républicaines, conforte chaque jour sa légitimité par une gesticulation sécuritaire qui entretient la psychose de l’attentat et habitue insensiblement les esprits à un régime d’exception. S’il est vrai que des failles dans le dispositif policier ont fait obstacle à ce que les attentats de Charlie et du Bataclan aient été détecté à temps, personne n’a considéré que ces failles provenaient de lacunes juridiques, seulement de dysfonctionnements des services. Il est probable que leur vigilance ayant été aiguisée par les événements, ils mettront un point d’honneur à mieux prévenir les attentats et donc à diminuer les risques que court la population. Il reste qu’avec l’état d’urgence, tout citoyen français peut craindre de voir au milieu de la nuit débarquer la police chez lui pour y effectuer une perquisition sans mandat judicaire. Il est aussi vrai que depuis la loi du 24 juillet 2015  sur le renseignement, des gens font attention au contenu de leurs courriels craignant qu’ils ne soient interceptés et utilisés contre eux. Ces moyens juridiques d’exception ont été notoirement utilisés contre des personnes, écologistes, identitaires ou autres, qui n’avaient rien à  voir avec les réseaux terroristes. Sans aucune nécessité, on veut réformer la Constitution alors même qu’une démocratie forte devrait garder ses lois fondamentales sauves quelles que soient les  circonstances3.

    S’il est vrai, comme on le dit, que les événements que nous avons vécus ne sont rien à côté de ceux qui nous attendent (il faut espérer le contraire !), alors les restrictions de libertés que nous aurons à connaître dans le futur seront encore plus considérables.

    Cela ne concerne pas que la France. Une fois l’euphorie de la politique d’accueil de Merkel passée, qui sait ce que nous réserve ce pays dont les oscillations extrêmes ont déjà ébranlé l’Europe ?

    Il est des gens, en France et en Europe, qui imaginent qu’une politique d’accueil large et généreuse rendra les gens meilleurs et la société plus prospère et démocratique, qu’elle fera progresser les droits de tous à commencer par ceux des migrants. Certains sont même prêts à faire émerger cette société vertueuse par la force d’une loi impitoyable au moindre écart de langage. Ils devraient être refroidis par les perspectives qui se dessinent. Ce n’est pas la première fois dans l’histoire contemporaine que les bons sentiments amènent des catastrophes, c’est même plutôt là la règle que l’exception. Nos anticipations ne découlent de rien d’autre que d’une connaissance objective de la dynamique des sociétés de tous les temps et de l’extrapolation de ce qui se passe sur notre sol depuis quelques mois.

    Roland Hureaux (Causeur, 18 février 2016)

     

    1. Ce qui ne veut pas dire un poids démographique équivalent. Le nombre d’adeptes actifs de chaque groupe, ses appuis extérieurs, importent aussi.
    2. Pierre Manent , La Raison des nations : réflexions sur la démocratie en Europe. Gallimard, collection L’esprit de la cité, 2006.
    3. Ce qui fut le cas de la IIIe République en guerre de 1914 à 1918 ou des Etats-Unis jusqu’au 11 septembre 2001.
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