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pensée unique

  • La pensée unique : tombeau du débat et de la liberté d'expression...

    La revue Éléments publie cette semaine son troisième numéro hors-série, consacré cette-fois-ci à la pensée unique... Il qui propose une anthologie des textes les plus marquants qui lui ont été consacré dans le magazine depuis 50 ans.

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    La pensée unique
    Hors-série n°3

    Le terrorisme intellectuel
    Par Alain de Benoist
    1973

    Le déni du réel
    Par Alain de Benoist
    2016

    Totalitarisme ?
    Par Alain de Benoist
    2020

    Les nouveaux corbeaux
    Par David Barney
    1979

    Contre la pensée unique
    Par Samir Amin, Dominique Jamet, Serge Latouche, Alain Laurent, Michel Mourlet, Claude Rousseau, Charles Champetier
    1997

    Heidegger oracle : « La pensée à voie unique »
    Par Jacques Marlaud
    1997

    Le vide intellectuel
    Par Guillaume Faye
    1983

    L’infréquentable Marcel Gauchet
    Par Thibaut Isabel
    2016

    C’est le sexe qu’on verrouille !
    Par Ludovic Maubreuil
    2001

    Fièvre épuratrice dans l’intelligentsia
    Par Jean-Claude Maurin
    2003

    Aux origines du politiquement correct, par Christopher Caldwell
    Propos recueillis par Ethan Rundell
    2020

    À l’école du lynchage médiatique, par André Perrin
    Propos recueillis par David l’Épée
    2016

    Les nouveaux gardes rouges du multiculturalisme
    Par François Bousquet
    2018

    L’ère de la calomnie
    Par Robert de Herte
    2003

    L’essence antidémocratique du libéralisme
    Par Jean-Louis Bernard
    2018

    Une vie en marge de la censure, par Alain de Benoist
    Propos recueillis par Pascal Eysseric
    2020

    Le rat-taupe contre la pensée unique
    Par Yves Christen
    2021

    Le retour de l’ordre moral, par Pierre Jourde
    Propos recueillis par Olivier François
    2022

    Penser le féminisme hors du politiquement correct
    Par David l’Épée
    2022

    Le wokisme vu de Marx, par Loïc Chaigneau
    Propos recueillis par David L’Épée
    2023

    L’esprit français contre le wokisme, par Bérénice Levet
    Propos recueillis par François Bousquet
    2023

    Woke in progress dans la pub
    Par Daoud Boughezala
    2022

    Le wokisme, un totalitarisme en marche, par Éric Naulleau
    Propos recueillis par Bruno Lafourcade
    2023

     
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  • Bien avant le passe sanitaire, il y avait le passe idéologique !...

    Le 19 janvier 2022, Martial Bild recevait, sur TV libertés, Christian Combaz pour évoquer l'unanimisme obligatoire qui règne dans le milieu médiatico-intellectuel. 

    Romancier et journaliste, Christian Combaz est notamment l'auteur de Gens de Campagnol (Flammarion, 2012), de Portrait de Marianne avec un poignard dans le dos (Le retour aux sources, 2018) et de La France de Campagnol (La Nouvelle Librairie, 2020).

     

                                              

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  • Le libéralisme est à la liberté ce que l’égalitarisme est à l’égalité...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Alain de Benoist au magazine Causeur à l'occasion de la sortie de son essai La chape de plomb (La Nouvelle Librairie, 2020). Philosophe et essayiste, directeur des revues Nouvelle École et Krisis, Alain de Benoist a récemment publié Le moment populiste (Pierre-Guillaume de Roux, 2017), Ce que penser veut dire (Rocher, 2017), Contre le libéralisme (Rocher, 2019) et dernièrement Ernst Jünger entre les dieux et les titans (Via Romana, 2020) ainsi que La place de l'homme dans la nature (La Nouvelle Librairie, 2020).

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    « Le libéralisme est à la liberté ce que l’égalitarisme est à l’égalité »

    FRANÇOISE BONARDEL. Vous êtes l’auteur d’une œuvre considérable, et une des figures les plus controversées de la vie intellectuelle française. Dans votre dernier livre (La Chape de plomb, La Nouvelle Librairie), vous vous livrez à une attaque en règle contre les « nouvelles censures ». Dans quelle intention ?

    ALAIN DE BENOIST : Je ne suis pas le premier à publier un livre sur la disparition de la liberté d’expression. Le mien se distingue des autres par un refus de se cantonner dans la déploration, et par une tentative d’explication théorique visant à expliquer comment nous en sommes arrivés là. Vous connaissez le propos mille fois cité de Bossuet sur ceux qui se plaignent des conséquences et chérissent les causes. Quand on y regarde de près, on s’aperçoit que les causes sont souvent très lointaines. Pour les élucider, il faut remonter loin en amont. L’histoire des idées peut y aider.

    FRANÇOISE BONARDEL. Le fait d’avoir été ostracisé par vos pairs vous a-t-il permis de fourbir vos propres armes intellectuelles ? N’êtes-vous pas parfois tenté par la victimisation que vous dénoncez ?

    ALAIN DE BENOIST : Je mentirais si je disais que je n’ai pas souffert de cet ostracisme. Cela dit, d’autres ont beaucoup plus souffert que moi, et je n’aime pas me poser en victime. Vous connaissez l’adage : never explain, never complain. Le ressentiment est toujours un produit de la haine et de l’envie.

    FRANÇOISE BONARDEL. On parlait dans les années d’après-guerre de « terrorisme intellectuel », puis quelques décennies après de « police de la pensée ». Comment définiriez-vous les censeurs d’aujourd’hui par rapport à ceux d’hier ?

    ALAIN DE BENOIST : La censure est de tous les temps, et ceux qui la dénoncent ne sont que trop souvent désireux d’en imposer une autre à leur tour. Mais il y a deux grandes différences. Autrefois, la censure était essentiellement le fait des pouvoirs publics, tandis que la presse jouait un rôle de contre-pouvoir. Aujourd’hui, les médias sont presque tous gagnés à l’idéologie dominante et ce sont eux qui jouent les chiens de garde en appelant à censurer. Les journalistes dénoncent d’autres journalistes, des écrivains applaudissent à l’épuration d’autres écrivains. L’autre fait nouveau, c’est que les pouvoirs publics ont privatisé la censure en la confiant aux multinationales comme Facebook et Twitter. Cela ne s’était encore jamais vu. S’y ajoute l’apparition de tribunaux d’opinion dont les réseaux sociaux sont les relais. Le principe est celui de la justice expéditive : soupçon vaut condamnation, le tribunal ne comprend que des procureurs et les jugements ne sont jamais susceptibles d’appel. La novlangue orwellienne, qu’on appelle le « politiquement correct », et les délires des milieux néoféministes et LGBT fournissent le carburant. Le résultat est quasi soviétique : en public, on n’ose plus rien dire. L’inculture régnante fait le reste.

    FRANÇOISE BONARDEL. Vous allez jusqu’à parler de « nouvelle Inquisition » à propos du politiquement correct, de la pensée unique et du diktat des minorités. Il y aurait donc là des traits rappelant la mainmise du pouvoir religieux sur les esprits ?

    ALAIN DE BENOIST : Il y a toujours du religieux dans le fanatisme. L’idéologie dominante, qui est toujours l’idéologie de la classe dominante, est ainsi organisée qu’elle a ses grands-prêtres, ses inquisiteurs et ses dévots. Elle appelle à la repentance, elle représente le passé comme n’étant plus qu’un motif de contrition. Elle se désole que l’histoire ne soit pas morale, mais tragique, et elle entend la réécrire selon ses canons en se réclamant d’une morale (Nietzsche aurait parlé de moraline) qui veut que la société soit rendue « plus juste », fût-ce au prix de la disparition du bien commun.

    FRANÇOISE BONARDEL. Vous dites aussi que la « pensée unique » se veut rationnelle et s’interdit tout écart par rapport à un axe qui, étant celui du Vrai, est aussi celui du Bien. Comment cette rationalité technocratique s’accorde-t-elle avec la religiosité dont nous venons de parler ?

    ALAIN DE BENOIST : Les deux ne sont pas incompatibles. Auguste Comte théorisait le positivisme tout en prêchant une « religion de l’humanité ». L’une des sources, trop souvent ignorée, de la pensée unique (expression que je crois avoir été le premier à employer) est l’idée que les problèmes politiques ne sont en dernière analyse que des problèmes techniques. L’homme étant posé comme un individu rationnel qui cherche toujours à maximiser son propre intérêt, on suppose qu’il n’y a pour tout problème qu’une seule solution optimale rationnelle elle aussi (« there is no alternative », disait Margaret Thatcher). Cette conception du monde fondamentalement impolitique ignore complètement que le politique est irréductiblement conflictuel compte tenu de la pluralité des projets et de ce que Max Weber appelait le « polythéisme des valeurs ». C’est un retour à la vision saint-simonienne, selon laquelle il faudrait substituer l’administration des choses (la « gouvernance ») au gouvernement des hommes. À terme, cette vision transforme les rapports entre les hommes en rapports avec des choses. C’est ce que le jeune Georg Lukâcs appelait la « réification » (Verdinglichung) des rapports sociaux.

    FRANÇOISE BONARDEL. Vous voyez dans le rêve de transparence intégrale des sociétés postmodernes un «  idéal fondamentalement nihiliste » et totalitaire. La crise du nihilisme européen annoncée par Nietzsche à la fin du XIXe siècle est-elle en train d’accoucher d’une société à la fois compatissante et dictatoriale ?

    ALAIN DE BENOIST : « Compatissante et dictatoriale » est une bonne formule. La façon dont la sensiblerie a remplacé la sensibilité, dont l’émotionnalisme lacrymal s’est substitué aux argu­ments raisonnés est très parlante à cet égard. Ce n’est plus Big Brother qui gouverne, mais Big Mother. Voyez ce que Christopher Lasch a écrit sur la montée de l’« État thérapeutique». À l’heure de la chasse au coronavirus, on constate que c’était prophétique.

    FRANÇOISE BONARDEL. « Nous vivons désormais sous l’horizon de la fatalité » , écrivez-vous. Iriez-vous jusqu’à penser, comme Maria Zambrano en 1945, qu’il s’agit là d’une « servilité devant les faits » annonçant l’agonie prochaine de l’Europe?

    ALAIN DE BENOIST : Il y a une révérence devant « les faits » qui conduit elle aussi à l’impuissance. C’est l’un des ressorts de l’expertocratie. Or, les faits ne signifient rien par eux-mêmes, ils sont indissociables d’une herméneutique. L’homme est un animal qui interprète ce qu’il connaît en fonction de ses projets et de ses choix. Quand je parle d’un « horizon de la fatalité », je veux dire que le message implicite distillé aujourd’hui par à peu près tous les médias est que nous vivons dans un monde certes imparfait, mais qui reste quand même le meilleur sinon le seul possible. Beaucoup de nos contemporains ont intériorisé cette idée, à laquelle je ne crois pas un instant.

    FRANÇOISE BONARDEL. Vous reprochez aux nouveaux censeurs de faire des Lumières un« socle de légitimité» qui leur permet d’imposer des formes inédites de Terreur. Quel regard portez-vous sur les Lumières ?

    ALAIN DE BENOIST : La philosophie des Lumières s’est voulue émancipationniste, et elle nous a effectivement libérés de certains dogmes religieux. Malheureusement, elle a aussi rendu possible d’autres formes d’aliénation humaine, ainsi que l’avaient bien vu Horkheimer et Adorno : disloca­tion des cultures enracinées et des valeurs partagées, soumission aux diktats de la Technique, esclavage du salariat (le remplacement du métier par l’emploi), obsession de la croissance et hybris de la marchandise, remplacement des inégalités de statut par l’explosion des inégalités économiques, etc. Son épine dorsale, l’idéologie du progrès, qui conviait à regarder toute l’histoire advenue avant nous comme un amas de traditions et de superstitions sans valeurs, est aujourd’hui entrée en crise. La peur de l’avenir a remplacé les « lendemains qui chantent ». Les Lumières ont joué leur rôle, mais elles ont aussi fait leurs temps (aux deux sens du terme).

    FRANÇOISE BONARDEL. De manière directe ou indirecte, c’est la modernité que vous attaquez dans la plupart de vos livres. La liberté de pensée que vous revendiquez ne fait pourtant pas de vous un antimoderne fidèle à une tradition spécifique. Est-ce là l’équation personnelle qui est à l’origine de bien des malentendus vous concernant, et qui fait qu’il est si difficile de vous situer sur l’échiquier intellectuel contemporain ?

    ALAIN DE BENOIST : Je suis très allergique aux étiquettes, c’est sans doute pour cela qu’il est difficile de me situer ! Cela dit, les « malentendus » dont vous parlez se dissipent vite si l’on prend la peine de me lire. Je suis en effet un critique d’une modernité essentiellement portée par l’économisme et l’individualisme qui caractérisent l’Homo œconomicus. Mais je n’ignore pas que je suis aussi un enfant de cette modernité. Disons seulement que, tout en étant conscient que beaucoup de choses « étaient mieux avant », je ne suis pas un adepte du restaurationnisme. Je crois plutôt à la possibilité d’un nouveau commencement.

    FRANÇOISE BONARDEL. Face à la tyrannie des minorités, vous affirmez que la véritable majorité « est dans le peuple. Elle est le peuple ». Les débats autour du « populisme » montrent pourtant que la notion de « peuple » est devenue problématique. Les classes populaires ne sont-elles pas les premières atteintes par la pensée unique ?

    ALAIN DE BENOIST : Je n’idéalise pas le peuple, que j’essaie d’envisager dans sa double dimension de l’ethnos et du demos. Vous avez raison de dire que cette notion est problématique, ce que je souligne moi-même dans mon livre sur le populisme (Le Moment populiste, 2017). Mais les élites sont plus subjuguées encore par l’idéologie dominante, parce que celle-ci correspond à leurs intérêts. Je reste sur ce point fidèle à Jean-Claude Michéa : c’est dans le peuple, dans les classes populaires, où les réactions spontanées sont plus saines, qu’il faut rechercher le sujet historique de notre temps.

    FRANÇOISE BONARDEL. Votre dernier livre est une invitation « au rassemblement des esprits libres et des cœurs rebelles »· Un hymne à la liberté en somme, dévoyée par le libéralisme. Pourriez­vous revenir sur cette question qui est présente dans la plupart de vos écrits ?

    ALAIN DE BENOIST : Le libéralisme est à la liberté ce que l’égalitarisme est à l’égalité. Son anthropologie reposant sur un homme hors-sol, dessaisi de ses appartenances et de ses héri­tages, se construisant lui-même à partir de rien, la seule liberté qu’il reconnaisse est la liberté individuelle. Les cultures, les peuples, les pays ne sont à ses yeux que des agrégats hasardeux d’individus. Je pense au contraire que la liberté est indissociable du commun : je ne peux pas être libre si mon pays ne l’est pas.

    FRANÇOISE BONARDEL. Vous invitez à une sorte de fronde civique et intellectuelle, mais la grande question demeure : pourquoi est-il devenu si difficile, et si risqué, d’être courageux aujourd’hui ?

    ALAIN DE BENOIST : Le courage civil est plus rare que le courage militaire. Il comporte des risques que la plupart des riches et des puissants trouvent insupportables : perdre sa carrière, perdre son rang, perdre ses privilèges, perdre son argent. C’est toujours plus facile de rallier les « mutins de Panurge », comme disait notre cher Philippe Muray.

    FRANÇOISE BONARDEL. Parmi les procédés inquisitoriaux, il en est un qui consiste, dites-vous, à fouiller le passé d’un auteur pour y découvrir quelque péché de jeunesse « comme si la vie d’un homme pouvait être ramenée à un épisode de son existence »· Pensez-vous être resté fidèle à vous-même ou avoir évolué ?

    ALAIN DE BENOIST : La formule que vous citez est de Karl Marx. Le fait d’avoir évolué ne m’a jamais empêché d’être fidèle à moi-même. C’est en restant l’esprit en éveil, en gardant intacte sa capacité de curiosité, que l’on est le mieux fidèle à soi-même. Chez moi, cette évolution a, comme toujours, été marquée par des lectures décisives (Hannah Arendt, Günther Anders, Louis Dumont, Karl Polanyi, Charles Péguy, Martin Buber et tant d’autres), mais elle est aussi le reflet du monde extérieur. Je suis de ceux qui ont eu le triste privilège d’avoir vu disparaître en l’espace d’une génération une civilisation (française) et une religion (chrétienne). On peut y ajouter la fin du monde rural, l’arraisonnement du monde, le déchaîne­ment de l’axiomatique de l’intérêt, l’effondrement de la culture, la marchandisation planétaire, le règne de l’argent transformé en capital, la montée de l’indistinc­tion sous les effets de ce que j’ai appelé l’idéologie du Même. En trente ans, nous avons totalement changé de monde. On n’analyse pas ce qui vient en regardant dans le rétroviseur !

    Alain de Benoist, propos recueillis par Françoise Bonardel (Causeur n°85; décembre 2020)

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  • La chape de plomb...

    Les éditions de La Nouvelle Librairie viennent de publier un recueil de textes d'Alain de Benoist intitulé La chape de plomb - Une déconstruction des nouvelles censures. Philosophe et essayiste, directeur des revues Nouvelle École et Krisis, Alain de Benoist a récemment publié Le moment populiste (Pierre-Guillaume de Roux, 2017), Ce que penser veut dire (Rocher, 2017) et Contre le libéralisme (Rocher, 2019).

     

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    " Interdit d’interdire ! Jamais un slogan n’aura autant dit le contraire de ce qu’il énonçait. Dans notre monde, le Goulag et ses commissaires politiques ont disparu. Mais qu’on ne s’y trompe pas, l’archipel des mouchards prospère : les obstacles à la liberté d’expression et les entraves aux discours dissidents sont aussi insidieux qu’omniprésents. Au prétexte de n’offenser personne, ils contraignent tout le monde. Le règne de la moraline ne serait-il qu’un avatar de plus de la « pensée unique », dénoncée en son temps par Alain de Benoist ? Celui-ci réunit ici six textes percutants qui permettent de saisir l’ampleur de la censure à l’œuvre aujourd’hui, et fournissent les éléments nécessaires à une critique en profondeur du conformisme médiatique. "

     

     

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  • Les snipers de la semaine... (179)

    Scamarcio in una scena di Romanzo Criminale

     

    Au sommaire cette semaine :

    - sur son blog, Maxime Tandonnet exécute proprement le clip de campagne de La république en Marche...

    « Vous n'avez pas le choix »

    Résultat de recherche d'images pour "clip LREM"

     

    - sur son site, L'Observatoire du journalisme sort la sulfateuse pour faire une petite revue de presse du politiquement corrrect dans les médias au cours du dernier semestre...

     
     
    Quand le politiquement correct s’affiche dans les médias, revue de presse
     
     
    - sur le Point, Jacques Dupont dézingue le gentil lobby hygiéniste...
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  • Un Grand Épuisement ?...

    Les éditions Dualpha viennent de publier, sous la plume d'Aristide Leucate, un Dictionnaire du Grand Epuisement français et européen, avec une préface de Pierre Le Vigan. Docteur en droit, journaliste et essayiste, Aristide Leucate est l'auteur de Détournement d'héritages - La dérive kleptocratique du monde contemporain (L'Æncre, 2013) et de Carl Schmitt (Pardès, 2017).

     

     

    Leucate_Dictionnaire du Grand-Epuisement.jpg

    " En 2013, les « manifs pour tous » ont incontestablement constitué l’opportunité historique de faire choir le système sur ses bases. Plus d’un million de personnes s’emparèrent du parlement ultime, la rue. Las. L’occasion fut alors cruellement manquée d’allumer le baril de poudre d’un « Mai-68 » à l’envers, soit une véritable contre-révolution politique et culturelle à l’instar de ce que préconisait Joseph de Maistre, en son temps : non pas faire une révolution contraire, mais le contraire d’une révolution.

    En 2015, ce même million battait le pavé en scandant un débilitant « Je suis Charlie », célébrant, à son corps défendant, les antivaleurs génétiquement modifiées d’un journal qu’une confidentielle poignée de soixante-huitards attardés achetait encore.

    L’implacable torpeur dans laquelle nos contemporains se trouvent plongés par une trop longue accoutumance télévisuelle associée à un décervelage antiraciste des plus corrosifs, les a mentalement et psychologiquement désarmés, démobilisés, dénudés. Détruits.

    Il est un triste fait que nos compatriotes, engoncés dans la défense consumériste et égoïste de leurs acquis sociaux, éprouvent, en dépit de belles mais sporadiques intentions, de réelles difficultés à s’affranchir des évangiles de la pensée unique, pour oser, enfin, monter sur les barricades et jeter loin les pavés.

    Si nos institutions, comme nos peuples, n’étaient pas si corrompues, les attentats qui mortifièrent notre pays eurent dû, à tout le moins, entraîner la chute du gouvernement dans son entier. Mais, il en va des peuples comme des États. À l’avachissement des uns correspond, immanquablement, l’amollissement des autres.

    Les masses et les « élites » ont rendu les armes, tous s’étant glissé, par habitude ou résignation, sous l’édredon moelleux mais trompeur de la « démocratie de confort ». Bref, tous ont fait le choix de la médiocrité.

    C’est à dessein car l’auteur a souhaité mettre l’accent sur un phénomène de grande ampleur qui, à l’instar des grandes migrations planétaires déséquilibrant les grands écosystèmes étatiques et continentaux, affecte en profondeur les ressorts anthropologiques et culturels de la civilisation européenne et de la France en particulier.

    L’auteur traite de décentralisation, de démocratie, du féminisme, du catholicisme, de la Corse, de la laïcité ou du football qui sont des marronniers médiatiques ou qui ont pu faire l’actualité à un moment donné, mais qui prennent une coloration spécifique à la lumière du concept de Grand Épuisement et l’illustre à leur manière. "

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