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liberté

  • La propriété, c'est l'envol...

    Les éditions R&N viennent de publier un essai de Bernard Charbonneau intitulé La propriété , c'est l'envol - Essai sur la mauvaise et la bonne propriété. Écologiste avant l'heure, compagnon intellectuel de Jacques Ellul, Bernard Charbonneau (1910-1996) est également considéré comme un des précurseurs de la décroissance. Il est notamment l'auteur d'essais comme L'Etat (R&N, 2020), Le système et le chaos (R&N, 2022) ou Tristes campagnes (L'échappée, 2023).

     

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    " Les logiques glacées et abstraites du Capital, de l'État, de la Science et de la Technique convergent pour nous exproprier d'un rapport au monde personnel et durable. Penseur de la liberté incarnée, Bernard Charbonneau décrit dans cet inédit de premier plan la mise en place progressive d'un monde dans lequel, n'ayant plus rien à s'approprier, l'homme ne possédera bientôt plus rien en propre qu’un matricule. Pour lutter contre cette funeste perspective, il défend la possession, qu'elle soit personnelle, familiale ou communautaire, qui permet à la liberté de s'ancrer dans le réel. Certes, à première vue la propriété semble l'obstacle à la liberté : à la disponibilité, au mouvement, au don. Ce serait vrai si l'homme n'était qu'un pur esprit. Mais si la liberté des anges et des saints peut se passer de propriété, celle du commun des mortels dépend de l'appropriation par quoi un peu d'esprit passe dans les choses et y laisse sa trace. Pour être un homme libre il me faut ma maison, un territoire où je puisse déployer en sûreté une activité à ma mesure. Retraçant l’histoire de la propriété et de l’expropriation à travers les âges (antique, paysanne, puis bourgeoise et capitaliste, sans oublier ses développements religieux ou idéologiques, ou sa compréhension par Marx ou Proudhon), Charbonneau offre dans son style inimitable un panorama passionnant et des pistes de réflexion inédites et nuancées sur ce concept sans lequel la liberté n’est qu’un vain mot. "

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  • «Dans un monde aseptisé et ultra-sécurisé, l'homme moderne a fini par perdre toute liberté»...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Julie Girard cueilli sur Figaro Vox et consacré à la perte, chez l'homme d'aujourd'hui, du goût du risque et de la liberté. Julie Girard est doctorante en philosophie à l'Université Paris VIII.

     

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    « Dans un monde aseptisé et ultra-sécurisé, l'homme moderne a fini par perdre toute liberté »

    La vulnérabilité a été le moteur de l'évolution de l'humanité pendant des centaines de milliers d'années. Sans défenses naturelles, l'humain est l'être vivant le plus vulnérable. Pour pallier ses insuffisances, il a développé sa meilleure arme, l'intelligence. Au gré des siècles, il a œuvré à son infaillibilité jusqu'à la confiner dans des programmes informatiques bien plus pérennes que sa boîte crânienne. Ainsi s'est ouverte la voie de l'intelligence artificielle. Ses progrès sont confondants et ses perspectives, infinies. Grâce à elle, des start-up promettent aujourd'hui l'immortalité virtuelle ou, comme l'annonce le slogan de la société DeepBrain AI, «le souvenir sans regret». Se faire consoler par un défunt revitalisé est désormais possible, grâce à sa plateforme dénommée «Re;Memory» qui construit une version numérique des disparus à partir de l'ensemble des données recueillies de leur vivant. On imagine aisément le roi Charles III, sous son épaisse cape d'hermine et auréolé de ses regalia, se recueillir après son couronnement, auprès d'une Elizabeth II reconstituée. «Je crois, Maman, avoir fait, pour une fois, un tabac !» s'enorgueillirait-il, la larme à l'œil. La vanité n'a pas fini de faire pleurer.

    Au XXIe siècle, le souvenir s'émancipe de la douleur car plus rien ne doit perturber nos sens, tant et si bien, qu'à la notion de vulnérabilité siérait davantage celle de vulnérabilisme. La vulnérabilité a, en effet, pris une ampleur considérable dans notre rapport au monde. Le développement du «care» et l'essor des politiques du «prendre soin» le confirment : elle est devenue la pierre angulaire de notre société, une fin plutôt qu'un moyen. Est-ce souhaitable ? Si protéger les plus fragiles est une nécessité, faut-il ériger la vulnérabilité de tout un chacun en matrice de notre pensée ? «Ce qui ne me fait pas mourir me rend plus fort» écrit Nietzsche, en 1888, dans Le Crépuscule des idoles (GF Flammarion, 1985). Cette phrase, devenue l'une des plus célèbres maximes philosophiques, semble cruellement d'actualité alors que nous nous employons à anticiper la moindre de nos fragilités. Nous traitons le corps humain en bonne santé comme un condamné. À ce titre, la médicamentation chronique touche une part croissante de la population. Selon l'hebdomadaire The Economist, 20% des 40 à 79 ans vivants aux États-Unis et au Canada, prendraient cinq prescriptions ou plus par jour.

    Et cela, sans compter les nouveaux partisans de la minceur sans effort, heureux consommateurs de sémaglutide, le principe actif d'Ozempic. Une injection, et puis s'en va. Fini les tracas des régimes fastidieux : adieu la faim et bienvenu dans l'air de la miraculeuse satiété injectée. Et tant pis pour les pancréas qui ne suivraient pas. Déliés, les corps peuvent s'adonner aux plaisirs de la chair en toute impunité. Là encore, le sentiment de sécurité doit primer. Le cumul des traitements préventifs aux infections sexuellement transmissibles (IST) devient une pratique de plus en plus courante, comme l'explique le professeur Éric Caumes, infectiologue et ancien chef de service d'infectiologie de l'hôpital de La Pitié-Salpêtrière. Dans son livre intitulé Sexe, Les nouveaux dangers (Bouquins, 2022), il met en garde contre la promotion tous azimuts de la PrEP, le traitement médicamenteux pris pour prévenir l'infection par le VIH. En effet, le sentiment d'immunité procuré par le traitement n'empêche pas la transmission d'autres IST et, par conséquent, l'augmentation de notre résistance collective aux antibiotiques.

    De quoi se demander si l'invulnérabilité tant recherchée ne serait pas le corollaire d'une soif d'irresponsabilité ? Qu'est-ce qu'être responsable, si ce n'est accepter les conséquences, heureuses ou douloureuses, de ses actes comme de ses paroles ? De ce fait, l'émergence de la «cancel culture» n'a, elle non plus, rien d'étonnant. Comme on immunise le corps, on immunise la pensée. On annule un discours, une œuvre, un film au prétexte d'être affecté : ici les reproductions du David de Michel-Ange, là les réalisations de Jean-Luc Godard… En conséquence, on s'autocensure et on se refuse à toute exposition de peur d'entacher la chimère de l'immaculé. Point de soubresaut, aucun mot de trop comme si, tels des funambules, nous devions avancer sur un fil tendu sans balancier au-dessus du bûcher des moralisateurs. Même les rappeurs aseptisent leur style, misant tout sur le larmoyant. Aurait-on, un jour, imaginé un Fifty-Cent apitoyé ? Gainsbourg sans Gainsbarre ?

    La vulnérabilité s'est imposée comme l'abscisse et l'ordonnée d'un monde qui, par peur de l'inattendu, de ce qu'il ne maîtrise pas, se vautre dans l'inertie au risque d'abîmer le principe cardinal de toute vie en société : l'altérité. Le Narcisse du XXIe siècle n'est malheureusement pas plus insensible au repli sur soi que ne l'était celui d'Ovide. Et les métamorphoses que ce rapport au monde engendre sont profondes. En pénétrant tous les pores du corps sociétal, le vulnérabilisme s'insinue au cœur de notre démocratie. Régime de crise par excellence, la démocratie nécessite, ce que Nietzsche appelle, «une grande santé», un mouvement de dépassement qui permette de résister aux tensions qui la traversent. La liberté a un prix, celui de notre capacité à surmonter l'inattendu, car à vouloir trop protéger le système, on le détruit. Qu'est-ce que la démocratie sans la confrontation d'idées divergentes, qui dérangent, auxquelles on ne s'attend pas et qui ouvrent le débat ?

    Il en va de même dans le secteur financier. D'éminents économistes, à l'instar de Larry Summers, ancien Secrétaire du Trésor américain, estiment qu'en matière financière, l'interventionnisme des gouvernements et le paternalisme des banques centrales montrent certaines limites. Summers déclare ainsi qu'un «objectif d'inflation de 2%» est inenvisageable, «jusqu'à et à moins que l'économie ne ralentisse considérablement.» La persistance de l'inflation serait-elle, elle aussi, la conséquence d'une surprotection d'un système capitaliste qui ne peut se passer sainement d'une dose minimale d'autorégulation ? Le néo-libéralisme ploierait-il, lui aussi, sous le joug de la vulnérabilité, et ce, au détriment des plus défavorisés ? Qu'en disent nos paniers ? Qu'un système en mauvaise santé est un système qui ne peut pas protéger ses foyers.

    Alors, d'où vient ce besoin irrépressible de protection ? De l'idée que le monde est mû par une intention ? Que cette intention serait nuisible à l'homme ? L'humain a toujours tenté de se cramponner à des croyances, celle du progrès notamment, afin d'oublier sa finitude. La science a beau évoluer rapidement, l'horizon cosmologique situé à 13,8 milliards d'années-lumière de la Terre, reste une énigme. La limite de l'univers observable nous rappelle, si besoin était, que le monde est absurde, mais qu'au milieu de cette absurdité, faite d'ordre et d'imprévisibilité, la vie subsiste. Vivre, n'est-ce pas justement admettre l'aléa, autrement dit l'impossibilité de contrôler totalement l'univers que nous habitons ? Qu'il nous affecte positivement ou négativement, l'aléa est aussi ce qui nous rend vivants. Accéder à la «grande santé», ce n'est pas exclure la maladie, mais c'est l'accepter pour mieux la dépasser. Suppléons à notre vulnérabilité, mais condamnons le vulnérabilisme, acceptons de nouveau de prendre des risques mesurés, d'être forts dans notre fragilité. En faisant du vulnérabilisme notre chemin de croix, nous nous enfermons dans un carcan politique et moral de plus en plus étouffant, nous nous condamnons à la stagnation, à l'observation inane et narcissique du même. Car, comme le dit Kafka, «l'important n'est pas d'être, mais de devenir.» Pour devenir, prenons le risque d'exister et d'exister ensemble.

     

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  • La liberté qui se joue en Ukraine n’est pas celle que nous croyons...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Laurent Leylekian, cueilli sur le site de la revue Éléments et consacré à la la guerre russo-ukrainienne... Analyste politique et spécialiste des questions aérospatiales, Laurent Leylekian collabore à la revue Conflits.

     

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    Cimetière militaire arménien

     

    La liberté qui se joue en Ukraine n’est pas celle que nous croyons

    Les situations de crise ne sont guère propices à l’exercice du discernement. C’est encore plus vrai des périodes de conflit où – pourtant – cette faculté s’avère plus nécessaire que jamais. Les émotions bien légitimes que suscitent les horreurs de la guerre et les effets surajoutés de la propagande polarisent plus que jamais les sociétés, et les intelligences sont rapidement sommées de « choisir leur camp » qui, quel qu’il soit, est pourtant rarement celui de l’intelligence.

    L’agression russe de l’Ukraine n’échappe pas à la règle et rester fidèle à soi-même est plus que jamais considéré comme une trahison pour tous ceux – et ils sont nombreux – qui veulent nous voir embrasser leur foi. Le dilemme est pourtant de taille pour les authentiques partisans de la liberté.

    Passons rapidement sur l’apologie facile et captieuse de Vladimir Poutine. Certes, il est vrai que c’est l’Ukraine de Porochenko, puis de Zelensky qui, la première, n’a pas respecté les engagements pris lors des accords de Minsk I, puis de Minsk II, sur l’autonomie relative des provinces orientales et russophones du pays. Certes, l’OTAN a bien joué un rôle pervers et déstabilisateur en faisant implicitement miroiter une promesse d’adhésion à l’Ukraine sans jamais la lui offrir explicitement. Certes, les démocraties occidentales en général et l’Union européenne en particulier se sont conduites de manière inavouable comme autant de pousse-au-crime en excitant – voire au besoin en créant de toutes pièces – un ressentiment antirusse qui n’est pas loin de constituer aujourd’hui l’essentiel de l’identité ukrainienne ; une identité qu’on aurait eu bien du mal à discerner de l’identité russe voici encore quarante ans. 

    Une indignation à géométrie variable

    Il n’en reste pas moins que les peuples sont censément libres de leur destin – surtout lorsqu’ils le subordonnent à la mise en œuvre préalable de mécanismes démocratiques – et que les Ukrainiens avaient bien le droit comme tant d’autres avant eux de décider de leur avenir en tant que nation indépendante. À cette aune, on peut cependant d’autant plus regretter le traitement indigne que le régime de Kiev imposait depuis 2014 à ses citoyens russophones qu’il ne relevait précisément pas de ces fameux mécanismes démocratiques et qu’il a constitué le plus sûr chemin à l’intervention russe dont Kiev prétendait justement se départir.

    Mais la question que je veux évoquer n’est pas celle-là. Comme beaucoup le sentent confusément, ce qui est en jeu n’est pas tant la liberté de l’Ukraine que la nôtre, chaque jour un peu plus érodée. Si l’Ukraine n’était pas qu’un prétexte pour affaiblir la Russie, pourquoi ce silence sur l’Arménie ? pourquoi ce silence sur les Kurdes ? pourquoi ce silence sur le Yémen ? pourquoi ce silence sur tant d’autres vallées de larmes où la sérénité des criminels se nourrit de l’indifférence – non pas des occidentaux – mais ceux qui fabriquent leur opinion. La question vient alors immédiatement : pourquoi donc notre immense arsenal médiatique conspirerait-il jour et nuit comme il le fait à établir de manière surabondante les crimes de Vladimir Poutine ; et pas ceux d’Ilham Aliev ; et pas ceux de Recep Tayyip Erdoğan ; et pas ceux de Mohammed ben Salmane ?

    Pour paradoxal que cela apparaisse, la réponse est que Poutine et ce qu’il représente sont les meilleurs garants de nos libertés. J’insiste : de nos libertés à nous, Occidentaux, et non pas bien sûr de celles des Ukrainiens. Évidemment, Poutine est un salaud comme le sont les autres. Mais – pour reprendre l’aphorisme bien connu – les autres sont « nos salauds ». Ce que nos pouvoirs reprochent à Poutine n’est pas tant d’être un salaud que de ne pas être le leur.

    Un lecteur hâtif ou malintentionné pourrait penser que j’excipe de ces quelques vérités l’idée que la vie serait plus douce sous la férule russe. Certainement pas, faut-il le préciser ? Mais dans un monde où de grands blocs totalitaires s’affrontent, la liberté de l’Homme ne subsiste qu’aux franges, qu’aux marges, que dans ces zones de subduction que seul leur affrontement préserve de la solidification monolithique. Partout ailleurs, la pensée libre s’étiole que ce soit sous la botte impitoyable des tyrans orientaux où dans l’étouffoir intellectuel que sont devenues les démocraties occidentales.

    La liberté a besoin d’ un monde multipolaire

    Quelques prophètes – de Georges Bernanos à Jacques Ellul et de Pier Paolo Pasolini à Ivan Illich – l’avaient bien vu avec une prescience à faire frémir : servie par une technique sans cesse plus intrusive, une société au conformisme de termitière interdit chaque jour un peu plus toute dissidence. Là où les bons vieux totalitarismes devaient se contenter d’une adhésion de façade, le totalitarisme postmoderne a les moyens de ses ambitions, celui de surveiller, de rééduquer et de domestiquer les masses avec une finesse et une profondeur inouïes. Les ergoteurs qui prétendent que les démocraties garantissent le pluralisme là où les systèmes autoritaires imposent la voix de l’État sont des plaisantins : chacun utilise ses méthodes – voilà tout – et la variété « démocratique » des médias occidentaux ne constitue que le décorum flexible et protéiforme d’une domination qui ne l’est pas du tout.

    Dans un article récent et remarquable, Gabriel Martinez-Gros affirme que « la guerre en Ukraine est caractéristiques de ces résistances [contre les empires]. La Russie n’est pas l’empire qu’on décrit ici mais un État-nation. L’empire, c’est nous : l’Occident ». La première proposition sur la nature d’État-nation de la Russie est certainement contestable. La seconde sur l’empire et sa religion post-moderne que nous représentons l’est beaucoup moins. Cet empire a longtemps pu paraître bénin en raison de facteurs qui se nourrissaient mutuellement : l’existence d’une menace en termes de projet idéologique global concurrent – le communisme – et la relative modération des pratiques politiques d’un système libéral qui devait compter avec ce concurrent dont les appâts captieux séduisirent et séduisent encore pourtant tant de nos compatriotes.

    La disparition du communisme a conduit l’empire libéral à jeter le masque désormais inutile de la démocratie pour imposer de manière autoritaire – et avec une brutalité qui va en s’accroissant – ses dogmes religieux. S’il est de bon ton de dénoncer les démocraties illibérales, cela ne doit pas masquer que nous vivons désormais un libéralisme antidémocratique : ce libéralisme intégral – économique et sociétal, totalement débridé – ne se donne plus la peine de cacher la cupidité cynique et illimitée qui constitue son ressort psychologique et s’attache à détruire avec une violence décuplée les États-nations et ses institutions qu’il perçoit à juste titre comme les dernières digues capables de restreindre sa toute puissance.

    La stratégie de choc employée provoque un état de sidération au sein nos sociétés qui en sont les victimes, exactement comme un boxeur KO debout ne ressent même plus les nouveaux coups qui vont le mettre à terre. On ne compte plus les faits avérés qui – il y a dix ans encore – auraient jeté le peuple dans la rue et ne provoquent plus aujourd’hui qu’un haussement d’épaules fataliste : les preuves de la corruption d’Ursula Von der Leyen ? haussement d’épaules ; le prix de l’électricité nucléaire indexé sur celui des carburants fossiles ? haussement d’épaules ; la spoliation au nom du marché d’entreprises nationales telle EDF payées avec les impôts des Français ? haussement d’épaules ; l’assassinat quasi quotidien de Français par les troupes d’occupation de la « diversité » ? haussement d’épaules ; notre entrée progressive mais irrémédiable dans un statut de supplétifs cobelligérants de l’empire ? haussement d’épaules ; l’extraterritorialité du droit commercial américain et corrélativement l’exemption juridique par laquelle les États-Unis prétendent soustraire leurs citoyens aux lois des autres pays où ils résident ? haussement d’épaule, etc., etc. C’est bien pour cela que nous devons souhaiter le maintien permanent et même le renforcement de différents pôles de puissance à travers le monde même, et surtout, si plus rien ne les distingue dans leurs fondements. Car – hormis l’hypothèse improbable à court terme de leur effondrement – c’est bien de leur seule concurrence impériale et dans les seuls no man’s land de leurs affrontements que l’Homme libre et affranchi gardera encore à l’avenir une chance minime de subsister.

    Laurent Leylekian (Site de la revue Éléments, 6 décembre 2022)

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  • Evola, la mystique, l'ascèse et la liberté...

    Les éditions Ars Magna viennent de publier un recueil de textes inédits de Julius Evola intitulé L'école de mystique fasciste - Écrits sur la mystique, l'ascèse et la liberté (1940-1941). Penseur essentiel du traditionalisme révolutionnaire, écrivain au style clair et puissant, Julius Evola est notamment l'auteur de Révolte contre le monde moderne (1934), Les Hommes au milieu des ruines (1953) et Chevaucher le tigre (1961).

     

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    " La Scuola di mistica fascista, fondée à Milan en 1930, fut une institution destinée à la formation politique et intellectuelle de la future classe dirigeante fasciste. Créée, composée et dirigée presque exclusivement par de jeunes adultes, cette école se présente comme une exception dans le panorama des organisations pour l’encadrement de la jeunesse de l’époque. D’autre part, cette institution qui met au centre de son nom et de son enseignement la notion de « mystique », fait de ces jeunes non seulement des ambassadeurs de l’Idée fasciste, mais aussi des missionnaires d’un fascisme interprété et vécu comme « religion politique».
    La rencontre entre Evola et l’École de mystique fasciste eut lieu dans la perspective d’une tentative, menée à tous les niveaux par le Baron, de rectifier le régime fasciste italien dans un sens ésotérique et traditionnel.
    Le résultat ne fut pas au rendez-vous, mais il nous en reste des écrits théoriques de Julius Evola dont l’intérêt est grand pour leurs lecteurs actuels. "

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  • L’Etat de droit se meurt !...

    Le 8 avril 2022, Martial Bild recevait, sur TV libertés, l'avocat et chroniqueur Pierre Gentillet pour évoquer avec lui la crise de la représentation et de l’État de droit. Pierre Gentillet a été, sur les plateaux de télévision, une des figures de proue de la lutte contre les mesures liberticides prises à l'occasion de la crise sanitaire.

     

                                           

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  • Philosophie de droite...

    Les éditions Hétairie viennent de publier un essai de Julien Rochedy intitulé Philosophie de droite. Publiciste et essayiste, Julien Rochedy, qui est une figure montante de la mouvance conservatrice et identitaire, a déjà publié plusieurs essais dont Nietzsche l'actuel, et L'amour et la guerre - Répondre au féminisme.

     

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    " Pédagogique, subversif et profond, Philosophie de droite est un ouvrage majeur pour reconstruire une pensée forte contre le monde contemporain, lequel court à la catastrophe. On y découvre les fondements philosophiques de la vraie droite en déclarant en duel toutes les pensées de gauche, des Lumières à la déconstruction. On en sort ainsi à la fois plus cultivé et plus déterminé. Essentiel. "

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