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kamala harris

  • Feu sur la désinformation... (487) : Kamala Harris, le naufrage médiatique ?

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Michel Geoffroy et Lucas Chancerelle.

     

                                               

    Au sommaire cette semaine :

    L'image de la semaine :  la vieille France qui progressivement disparaît avec les boulistes qui ont été expulsés par la police à Montmartre !

    Dossier du jour : le traitement médiatique de la présidentielle américaine avec Kamala Harris en difficulté lors de ses interviews et Trump qui prend de l’avance !

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    Pastilles de l’info :

    1) Mort de Yahya Sinouar : le deux poids deux mesures ?
    2) "Violences routières" : la récupération permise ?
    3) Non à l’UE en Moldavie : attaque contre la démocratie ?
    4) Le livre de Jordan Bardella et la censure de l’extrême gauche
    5) Des Nord-Coréens dans l’armée russe ?

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    Portrait piquant (en partenariat avec l’OJIM) : Yves Calvi, un journaliste avec un gros appétit médiatique !

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  • Un été 2024 riche en manipulations et en bobards médiatiques !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueillie sur Polémia et consacrée aux principaux bobards propagés par les médias de grand chemin au cours de l'été.

    Ancien haut-fonctionnaire, Michel Geoffroy a publié le Dictionnaire de Novlangue (Via Romana, 2015), en collaboration avec Jean-Yves Le Gallou, et deux essais, La Superclasse mondiale contre les Peuples (Via Romana, 2018), La nouvelle guerre des mondes (Via Romana, 2020), Immigration de masse - L'assimilation impossible (La Nouvelle Librairie, 2021), Le crépuscule des Lumières (Via Romana, 2021)  et dernièrement Bienvenue dans le meilleur des mondes (La Nouvelle Librairie, 2023).

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    Un été 2024 riche en manipulations et en bobards médiatiques !

    JO et diversité

    Les médias ont très largement couvert les Jeux olympiques de Paris, en mettant l’accent sur leur réussite et sur la communion des Français dans le sport et la diversité.

    • Les médias ont aussi été mobilisés pour éteindre les polémiques (qualité de l’eau de la Seine, village olympique, blasphème de la cérémonie d’ouverture : par exemple, Le Monde du 29 juillet « explique » que ce n’était pas la Cène qui était représentée, silence sur les critiques internationales contre la cérémonie d’ouverture).
    • Les médias ont aussi donné un large écho aux habituelles darmaninades : les prétendus terroristes potentiels arrêtés par la police et la « réussite » de la sécurisation des jeux (d’autant plus aisée que tout était bouclé !). Silence également sur la pérennisation des mesures d’exception (surveillance algorithmique) après les Jeux.

    De même les médias ont largement relayé la darmaninade d’entre les deux tours des législatives sur de prétendus risques de « débordements » en cas de victoire du RN.
    La focalisation sur les JO a enfin opportunément permis d’occulter la double défaite électorale de Macron et de sa majorité (au nom de la « trêve olympique »).

    Une crise politique à bas bruit

    Dans le même temps les médias ont fait silence sur la façon léonine et sans précédent sous la Ve République dont Macron a bloqué la constitution d’un nouveau gouvernement [1] issu des législatives de juillet et neutralisé la progression du RN. Silence également sur la violation de la séparation des pouvoirs (« ministres démissionnaires » siégeant à l’Assemblée nationale).

    Les médias ont en revanche fait la promotion de Lucie Castets pour Matignon et continué à affirmer que le NFP avait gagné les élections, ce qui n’est vrai ni en voix ni en nombre d’élus. Dans le prétendu rejet des « extrêmes », LFI n’est pas sur le même plan que le RN ; en effet, le RN est invisibilisé et bâillonné, alors que LFI a largement accès aux médias.

    Ils ont aussi complaisamment relayé les ballons d’essai de l’Élysée sur les autres possibles Premiers ministrables.

    La Kamalamania

    Les médias français, une nouvelle fois, se sont mis au service du discours de l’État profond américain en faisant la promotion de Kamala Harris (comme autrefois celle d’Hillary Clinton). Libération du 22 juillet titre ainsi significativement : « Kamala Harris, l’évidence ».

    Aucun média n’a remarqué la concomitance entre l’échec de l’attentat contre Trump et le retrait de la candidature de Biden (retrait que Trump dénonce comme un coup d’État), à croire que les démocrates attendaient l’élimination violente du candidat républicain [2]. Aucun média ne relève non plus que le président Biden n’est pas en état de faire une nouvelle campagne mais serait toujours en état de gouverner !

    Les médias ont donc opéré un total retournement : après son attentat, Trump passait pour avoir déjà gagné les élections ; il est désormais présenté comme perdant face à K. Harris : magie du discours ! (Aux États-Unis certains dénoncent des sondages « optimistes » en faveur de K. Harris ou le recours à l’IA pour faire croire que ses meetings sont un succès…)

    Dans le même temps, silence de nos médias sur la nullité de la vice-présidence K. Harris et sur ses tics (notamment son hilarité permanente).

    Sur l’attentat proprement dit du 13 juillet contre Trump, les médias ont fait profil bas, voire colporté des analyses biaisées (cf. Le Figaro du 15 juillet : « Donald Trump, victime et adepte de la violence politique »). L’identité de l’auteur de l’attentat n’a pas intéressé nos médias bien longtemps non plus.

    En revanche, le débat des deux pestiférés du système, Trump et Musk, sur X le 12 août 2024 a déjà fait un milliard de vues ! Et c’est X que l’UE (Thierry Breton) voudrait censurer…

    L’État sauvage

    Nos médias ont justifié la violente répression des manifestations anti-immigration en Grande-Bretagne, car c’était bien sûr la faute de l’extrême droite, des réseaux sociaux et des Russes (c’est l’explication « couteau suisse » pour tout désormais), pas de l’immigration.

    Aucune comparaison n’a été faite avec la violente répression des Gilets jaunes en France ni sur le fait qu’en Europe, de plus en plus, les États se dressent contre leur propre population.

    Rappel : la Grande-Bretagne qui est le pays où la révolution industrielle a commencé ne figure plus désormais parmi les dix premières nations industrielles.

    Vive la guerre !

    Comme toujours, nos médias ont repris le discours otano-kiévien comme vérité d’évangile et vanté les victoires ukrainiennes (cette fois, la constitution d’une prétendue « zone tampon » à Koursk, censée nuire à l’effort de guerre russe), alors qu’en réalité la Russie intensifie son offensive en Ukraine.

    Aucun média n’a présenté ces événements comme une dangereuse escalade, avec notamment la décision américaine de fournir à l’Ukraine des missiles capables de frapper la Russie (ce qui était considéré autrefois comme une ligne rouge à ne pas franchir). De même, nos médias n’ont guère relevé la décision américaine d’implanter de nouveau en Europe des missiles nucléaires à courte et moyenne portée, annoncée lors du dernier sommet de l’OTAN : la guerre nucléaire, ce sera donc chez nous !

    Discrétion aussi sur le fait que l’agence Fitch a baissé la note de l’Ukraine de CC à C, dernière étape avant la cessation de paiement : les contribuables européens vont donc venir au secours de Zelensky encore une fois, mais quand on aime on ne compte pas…

    Covid, le retour ?

    Toujours avides de catastrophisme (c’est bon pour l’audience coco !), les médias se sont engouffrés dans l’apparition d’un nouveau risque sanitaire : la variole du singe. Bientôt le retour des masques et des passes ?

    Une pandémie pourrait-elle opportunément permettre de prendre des mesures d’exception pour influer sur l’élection américaine (identité numérique, vote électronique et risques de fraude) et, bien sûr, se répercuter chez nous ensuite ? Par exemple, en cas de nouvelle dissolution en France ?

    Non, nos médias ne sont pas complotistes et ne sauraient se poser ce genre de questions…

    Occultations estivales massives

    • Et tout ce que les médias se sont efforcés d’occulter cet été, puisque l’occultation est la première des propagandes :
    • le lancement par la Commission européenne d’une procédure de déficit excessif contre la France : bravo, le Mozart de la finance !
    • la poursuite du déclin économique français : mauvaise saison touristique 2024 (les Français ont-ils fui la France à cause des JO et du pouvoir d’achat ?) + hausse continue des défaillances d’entreprises + effondrement de la production céréalière en France ;
    • la France reste l’un des pays européens où le sentiment d’insécurité le soir en ville est le plus élevé selon une enquête (https://www.numbeo.com/crime/) ;
    • la crise financière de l’été : premier éclatement mondial de la bulle IA ?
    • selon la Banque mondiale, la Russie serait désormais la quatrième économie mondiale en parité de pouvoir d’achat (devant le Japon et l’Allemagne), ce qui montre quand même que les sanctions n’ont surtout servi qu’à casser l’économie européenne !
    • la poursuite de la dédollarisation du commerce mondial : le commerce entre la Russie, l’Inde, la Chine, les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite se fait en monnaies nationales et les BRICS ont créé leur propre réseau pour ne plus utiliser SWIFT ;
    • l’ampleur des pertes humaines à Gaza (Israël revendique le 16 août avoir tué « 17 000 terroristes » tandis que la presse internationale évoque 100 000 blessés et 40 000 morts) ;
    • la poursuite du chaos en Nouvelle-Calédonie ;
    • l’instance judiciaire en cours contre von der Leyen au sujet de la gestion des vaccins anti-covid ;
    • la panne mondiale de Microsoft le 19 juillet illustre la fragilité du tout-numérique. Rappelons que la CNIL a donné un feu vert à la création d’un entrepôt de données de santé de citoyens français et européens qui sera hébergé sur les infrastructures cloud de l’américain Microsoft (décision rendue publique le 31 janvier 2024) ;
    • la déclaration de Bruno Le Maire au Canard enchaîné du 15 août : « La nouvelle majorité quelle qu’elle soit sera tenue par les exigences de Bruxelles. » Dommage qu’il ne l’ait pas dit pendant les législatives !

    Non, tout va bien. Dormez, braves gens, les médias veillent…

    Michel Geoffroy (Polémia, 22 août 2024)

     

    Notes :

    [1] Cf. l’éditorial de Luc de Barochez dans Le Point, publié le 20 août 2024 : « L’expérience européenne démontre que de longues vacances ministérielles et parlementaires sont bénéfiques pour l’économie. »
    [2] Ce qui donne aussi à penser que l’État profond existe bien.

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  • Feu sur la désinformation... (477) : L'Arcom et le coup d’Etat du parti des médias !

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, et Lucas Chancerelle.

     

                                                 

    Au sommaire cette semaine :

    L'image de la semaine : la décision de l’ARCOM de retirer le canal TNT de C8, la chaîne de Vincent Bolloré avec Cyril Hanouna comme animateur vedette.

    Dossier du jour :   le traitement médiatique du remplacement de Joe Biden par Kamala Harris en tant que candidate démocrate à la présidentielle américaine.

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    Pastilles de l’info :

    1) Occultation médiatique du viol d’une touriste à Pigalle
    2) Les JO à Paris : la honte internationale
    3) Le succès populaire du film le Comte de Monte Cristo

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    Portrait piquant (en partenariat avec l’OJIM) : Marc-Olivier Fogiel, qui vient d’être limogé de la direction de BFM TV.

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  • Le trumpisme n'a pas perdu la guerre...

    Nous reproduisons ci-dessous entretien avec Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire, dans lequel il évoque les enseignements qui peuvent être tirés, à ce stade,  des élections présidentielles américaines. Philosophe et essayiste, directeur des revues Nouvelle École et Krisis, Alain de Benoist a récemment publié Le moment populiste (Pierre-Guillaume de Roux, 2017), Ce que penser veut dire (Rocher, 2017), Contre le libéralisme (Rocher, 2019) et La chape de plomb (La Nouvelle Librairie, 2020).

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    Alain de Benoist : « Trump a perdu une bataille, mais le trumpisme n’a pas perdu la guerre ! »

    a été proclamé vainqueur de l’élection présidentielle américaine. , qui ne s’avoue pas vaincu, crie à la fraude et s’apprête à engager une bataille judiciaire. Quelle est votre analyse ?

    L’essentiel n’est pas là. Tout le monde admet, maintenant, que les sondages qui annonçaient une déferlante démocrate se sont, une fois de plus, trompés, puisque Biden, pour autant que sa victoire soit confirmée et que les soupçons de fraude soient infondés, ne l’a emporté que d’extrême justesse. Mais ce constat ne suffit pas. Ce que les sondages n’avaient pas prévu, c’est que Donald Trump réunisse sur son nom entre 7 et 10 millions de suffrages supplémentaires par rapport à 2016. L’idée véhiculée par les médias était qu’il y a quatre ans, la « démagogie trumpienne » avait abusé un électorat naïf et que celui-ci s’en repentait désormais amèrement (d’où la déferlante annoncée). C’est le contraire qui s’est passé. Non seulement ceux qui avaient voté pour Trump en 2016 ont confirmé leurs votes, mais des millions d’anciens électeurs démocrates sont venus les rejoindre.

    La participation au vote ayant été considérable – ce qui est rare, outre-Atlantique –, le fait massif, incontestable, est que la moitié des Américains sont aujourd’hui « trumpiens », en clair qu’ils campent désormais sur des positions populistes. Trump a perdu une bataille, mais le trumpisme n’a pas perdu la guerre ! Le système bipartite traditionnel s’en trouve bouleversé : l’électorat républicain n’a plus rien à voir avec ce qu’il était autrefois. Et comme une inimitié farouche prévaut de part et d’autre, et que les vieilles bases de l’identité collective américaine ont disparu, les États-Unis se retrouvent coupés en deux comme ils ne l’avaient jamais été depuis la guerre de Sécession. Un quotidien danois parlait, ces jours-ci, d’un « abîme de division, de colère et de haine ». Une révolution dans un pays jusque-là réputé plutôt « unanimiste » pour ce qui est de ses valeurs et de ses institutions.

    Comment caractériser les deux camps ?

    Contrairement à ce qu’on s’imagine souvent, à droite comme à gauche, la division n’est pas fondamentalement ethnique. On a accusé Trump d’être le « président des Blancs », voire souhaité qu’il le soit, mais si cela avait été le cas il aurait été beaucoup plus nettement (et plus sûrement) battu. Les tensions raciales sont évidentes, outre-Atlantique comme ailleurs, mais elles ne résument pas tout. Les conditions de vie des « minorités » (qui sont en passe de devenir une majorité) se sont beaucoup plus améliorées sous Donald Trump que sous Obama. C’est ce qui explique que Trump ait amélioré son score auprès d’elles en remportant 17 % du vote chez les Noirs, contre 13 % en 2016, et 35 % chez les Latinos, contre 32 %. Le mouvement Black Lives Matter, on l’oublie trop souvent, n’est d’ailleurs pas né sous Donald Trump mais sous le second mandat d’Obama…

    Si le trumpisme se renforce, ce n’est pas parce que les électeurs de Trump sont des « suprémacistes blancs » ou parce que, acquis aux thèses complotistes, ils s’imaginent que Hillary Clinton dévore des enfants vivants au cours de sombres cérémonies « pédo-satanistes ». Ce qui sépare les deux camps qui se retrouvent aujourd’hui face à face, ce sont des appartenances de classe et des conceptions de la société totalement opposées. On a, d’un côté, les représentants de l’Establishment, appuyés par la quasi-totalité des médias, de l’autre, des Américains attachés à leurs racines, à leur sociabilité propre et à des valeurs partagées. Les sédentaires qui sont de quelque part et les nomades qui sont de nulle part, les gens ordinaires des classes populaires et des classes moyennes en voie de déclassement (ceux que Hillary Clinton appelait les « déplorables ») et les lobbies « hors-sol » qui considèrent la montée du populisme comme un phénomène aussi incompréhensible que scandaleux. C’est très semblable à ce qu’on observe dans les pays européens : une lutte frontale entre les habitants des villes mondialisées et ce que nous appelons la « France périphérique ». Avec, dans le cas des États-Unis, un détail géopolitique d’importance : les États les plus favorables à Trump sont concentrés au centre du pays, ils appartiennent à l’Amérique continentale, tandis que les bastions de Joe Biden appartiennent à l’Amérique maritime : les grandes métropoles de la côte est et la Californie. La Terre et la Mer, toujours.

    Aussitôt élu, Joe Biden a proclamé sa volonté d’être un « président qui rassemble ». A-t-il des chances d’y parvenir ?

    Je ne le pense pas. Passons sur la falote médiocrité du personnage. Que les démocrates aient choisi pour champion un politicien sénile, expert en gaffes et solidement corrompu en dit déjà long sur la crise que traverse le parti démocrate qui, de surcroît, vient de perdre des sièges à la Chambre des représentants et n’a pas pu remporter le Sénat. Le camp de Biden est profondément désuni et sa marge de manœuvre sera très étroite. Donald Trump a été, pour les démocrates, un bouc émissaire providentiel : c’est seulement la haine de Trump (cette même haine qu’ont manifestée 90 % des médias européens) qui les a réunis. Si Trump n’est plus là, toutes leurs divergences vont apparaître en pleine lumière, tandis que la colère du peuple continue à gronder. Et si, comme il est très possible, sinon vraisemblable, Kamala Harris, représentante de l’aile gauche du parti, succède à Biden en cours de mandat, le fossé qui sépare les deux Amérique va s’agrandir encore plus. Jusqu’à quel point ? Dans un pays où plus de 350 millions d’armes à feu (plus qu’il n’y a d’habitants) circulent librement, le pire pourrait bien être à redouter.

     

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