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julius evola

  • Feu secret...

    Les éditions Ars Magna viennent de publier sous le titre Feu secret un recueil de textes de Julius Evola mais aussi de documents qui retracent son parcours. Ce livre vient utilement compléter La vie aventureuse de Julius Evola, la remarquable biographie signée par Antonio Scarabelli et également éditée par Ars Magna.

    Penseur essentiel du traditionalisme révolutionnaire, écrivain au style clair et puissant, Julius Evola est notamment l'auteur de Révolte contre le monde moderne (1934), Les Hommes au milieu des ruines (1953) et Chevaucher le tigre (1961).

     

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    " Dossier intégralement consacré à la vie physique et spirituelle de Julius Evola, Feu Secret propose un recueil de documents, parfois inédits, tantôt introuvables, retraçant le parcours d’un penseur ayant embrassé la peinture, la philosophie, l’étude des religions et l’analyse politique.

    Les lecteurs pourront trouver de nombreuses correspondances présentées ici pour la première fois au public – notamment les lettres que le philosophe romain a échangées avec Ernst Jünger et fait parvenir à Massimo Scaligero –, ainsi que des essais et des entretiens réalisés sur le vif, à une époque où la stature intellectuelle d’Evola tendait à se renforcer auprès d’un lectorat européen soucieux d’obtenir auprès de lui un semble d’orientations et d’éclaircissements existentiels.

    Des textes rares viennent enfin compléter cet ensemble, tels qu’un chapitre supprimé de Révolte contre le monde moderne, ou encore des articles prenant à partie les sociétés occidentales tiraillées entre le capitalisme et le communisme.

    Il s’en dégage le portrait kaléidoscopique d’un Evola à la fois proche et distant, rivé aux contingences terrestres, mais pourvu d’un regard et d’un esprit ayant perpétuellement su transcender ces dernières. "

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  • Entre Moscou et Washington, l’illusion eurosibérienne...

    Nous reproduisons ci-dessous  un point de vue de Balbino Katz (chroniqueur des vents et des marées !...), cueilli sur Breizh-Info et consacré à la question des rêves divergents entre les partisans de l'empire en Europe et en Russie...

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    Entre Moscou et Washington, l’illusion eurosibérienne

    Se rendre au bar de l’Océan, au , un dimanche midi est une épreuve, non seulement car il est souvent bondé, mais parce qu’il est fort malaisé d’y accéder par la rue de la Marine, changée en marché et noire de monde où l’on avance au pas. Pour y parvenir, je choisis les quais, longeant les chalutiers à l’arrêt. Je savais qu’à cette heure mon amie Paule, cette dame sinisante d’esprit sagace, serait sans doute là. J’avais grand intérêt à l’entretenir de cette rencontre à Washington où le président Zelensky, escorté d’une cohorte d’Européens, allait implorer auprès de Donald Trump quelque esquisse de cessez-le-feu.

    Discuter de la Russie avec mon amie est toujours profitable. Elle ne l’envisage pas comme un simple État, mais comme un empire de glaces, dont la capitale, Moscou, a trop longtemps été perçue comme une copie imparfaite de l’Occident, alors qu’elle puise ses rites et sa majesté jusque dans l’héritage de Pékin. Qui se souvient encore que le protocole de la cour impériale russe s’inspirait de celui des empereurs chinois, fruit lointain des chevauchées asiatiques qui avaient pénétré jusqu’au cœur de l’Europe orientale ?

    En marchant, mes pensées s’envolèrent vers Bruxelles, dans ces années 1980 où j’avais rencontré Jean Thiriart. Il avait façonné une partie de l’imaginaire de la droite radicale par sa vision d’une Europe euro-sibérienne. Je m’étais laissé séduire par cette logique de projection continentale, qui promettait à l’Europe un destin impérial de Vladivostok à Dublin. Je me souviens encore du manifeste que j’avais rédigé sous le titre « Pour que la France et l’Allemagne rejoignent le pacte de Varsovie », texte que Guillaume Faye avait relu et encouragé. Placardé sur les murs de la péniche à Sciences Po, il avait désarçonné les communistes, qui nous haïssaient, autant qu’il intriguait la droite libérale, qui nous croyait des leurs. Ce fut un instant d’ambiguïté délicieux, presque schmittien, où l’ami et l’ennemi échangeaient leurs masques.

    C’est dans ce climat intellectuel que j’avais adhéré à l’association France-URSS. Le premier article que je publiai dans leur revue éponyme fut une chronique anodine sur l’exposition d’un peintre russe à Paris, mais pour moi il signifiait un pas de plus : j’entrais dans l’âge adulte avec la conviction d’un destin euro-sibérien, nourri par Thiriart, par la mouvance de la Nouvelle Droite, et par une franche hostilité à tout ce qui portait l’empreinte américaine.

    Je dois ici dire combien j’ai aussi subi l’influence de la revue Elements comme celle d’Alain de Benoist dont la phrase provocatrice qu’il avait lancée : « je préfère porter la casquette de l’Armée rouge plutôt que manger des hamburgers à Brooklyn » m’avait fortement marqué. Jean-Yves Le Gallou s’en est souvenu dans sa contribution au Liber amicorum Alain de Benoist – 2 :  « Quel tollé ! On criait alors au scandale, au moment même où les chars soviétiques semblaient à une étape du Tour de France. Imprudence pour un journaliste de Valeurs actuelles, assurément pas le meilleur moyen de faire fortune, d’être décoré de la Légion d’honneur et d’entrer à l’Institut. Mais quelle lucidité, quand on mesure, quarante ans plus tard, les ravages de l’américanisation du monde ! L’empire, l’empire américain, l’empire marchand fut ensuite et reste encore au centre de ses critiques. Cette condamnation du « système à tuer les peuples », selon le titre d’un livre de Guillaume Faye paru aux éditions Copernic, garde aujourd’hui une pertinence absolue.»

    Puis vint la fin du monde communiste. La désillusion fut rapide, brutale. Ce que nous avions rêvé comme un titan politique n’était qu’une société en ruine, minée de contradictions. Et l’arrivée, dans mon horizon, d’Alexandre Douguine m’obligea à mesurer l’abîme. Ses paroles révélaient que la Russie ne pensait pas comme nous, qu’elle ne voulait pas ce que nous voulions.

    Thiriart, que j’avais tant admiré, restait un rationaliste. Son Eurosibérie était une construction géopolitique, laïque, matérialiste, où l’Europe et la Russie devaient fusionner pour rivaliser avec l’Amérique. Douguine, lui, parlait un autre langage. Là où Thiriart ne voyait qu’un équilibre des puissances, il voyait une mission quasi divine. Là où Thiriart rêvait d’un État continental centralisé et moderne, Douguine convoquait l’orthodoxie, la métaphysique et la mémoire impériale.

    Les différences étaient béantes. Thiriart voulait dépasser les petits nationalismes pour bâtir un peuple continental, rationnel et uniforme. Douguine, lui, affirmait la singularité russe et son rôle messianique, au cœur d’un empire pluriel, bigarré, tourné vers l’Orient. Thiriart voyait l’ennemi principal dans l’atlantisme américain, tandis que Douguine désignait la modernité occidentale tout entière comme l’adversaire à abattre. L’un était stratège, l’autre prophète. L’un citait Schmitt, l’autre Evola.

    Alors j’ai compris que ces deux visions ne se rejoindraient jamais. L’Eurosibérie de Thiriart ne trouverait pas son ciment en Russie, et l’eurasisme de Douguine n’admettrait jamais l’Europe comme partenaire, mais seulement comme province sous tutelle. C’est là que s’est brisée pour moi l’illusion eurosibérienne. Douguine, en s’imposant comme la voix d’une Russie redevenue impériale, a mis fin à ce rêve pour toute une génération européenne. Il a révélé, par sa vigueur même, que notre projet n’était qu’une chimère née sur le papier.

    J’avais cru que nos deux demi-continents pouvaient s’unir dans un même élan. J’ai découvert que les Européens, concentré de faiblesses intellectuelles et morales, sont incapables de ce grand dessein, et que les Russes, enfermés dans leur univers mystique et tragique, ne songent qu’à eux-mêmes.

    En dépassant le kiosque des balades en mer de Soizen, juste en face du bar, la conclusion m’était venue naturellement : nous, Européens d’extrême Occident, sommes coincés. Coincés entre un empire russe auquel nous ne sommes pas compatibles, et un voisin hyperpuissant, les États-Unis, qui représentent tout ce que nous ne sommes pas. Dans notre faiblesse intellectuelle, morale et militaire, nous n’avons d’autre recours que de tendre la main, tantôt vers l’un, tantôt vers l’autre, pour obtenir le droit de survivre.

    J’ai compris ce jour-là que Douguine, par la vigueur de son verbe et la certitude de sa foi, avait clos un cycle. Il était le fossoyeur du rêve eurosibérien, celui qui révélait que la Russie n’avait jamais voulu partager notre destin mais seulement nous absorber. En l’écoutant, j’ai reconnu la fin d’un monde, le nôtre, et Spengler n’avait pas tort : l’Europe chancelle, elle se recroqueville comme un vieil arbre dont les racines pourrissent sous terre.

    Et pourtant, tout n’est pas perdu. Notre péninsule, aussi malade qu’elle paraisse, n’est pas encore tout à fait morte. Elle ressemble à ce corps fiévreux que la médecine croit condamné mais qui attend, peut-être, l’électrochoc qui réveillera son pouls. Le souffle peut revenir, si la volonté renaît.

    Balbino Katz, chroniqueur des vents et des marées (Breizh-Info, 19 août 2025)

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  • Evola et la doctrine fasciste de la race...

    Les éditions Le Tocsin blanc, diffusée par Akribéia, viennent de publié un ouvrage de Julius Evola intitulé Introduction générale à la doctrine fasciste de la race. Le texte de l'ouvrage est précédé d'une longue introduction de Bruno Cariou consacrée aux activités d'Evola en Allemagne de 1930 à 1943.

    Penseur essentiel du traditionalisme révolutionnaire, écrivain au style clair et puissant, Julius Evola est notamment l'auteur de Révolte contre le monde moderne (1934), Les Hommes au milieu des ruines (1953) et Chevaucher le tigre (1961).

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    " Publié par la maison d’édition berlinoise Edwin Runge en 1942 ou 1943, Grundrisse der faschistischen Rassenlehre fut présenté par Julius Evola comme la traduction de Sintesi di dottrina della razza (1941), tentative de formulation d’une doctrine de la race d’après la notion traditionnelle de l’homme comme être tripartite, c’est-à-dire composé de trois éléments : l’esprit, l’âme et le corps. En réalité, il s’agit d’une version remaniée du texte original, dont il diffère par des suppressions, des additions et des variations relativement nombreuses. L’annexe photographique elle-même est sensiblement différente. Le texte est précédé d’une présentation de cent cinquante pages qui retrace l’activité paradiplomatique que l’auteur italien mena en Allemagne du début des années 1930 à 1943, tout en mettant en lumière tous les aspects de son œuvre qui témoignent de l’influence d’auteurs germanophones sur sa pensée. Cette introduction se veut une synthèse de tout ce qui a été écrit sur le sujet en italien, en allemand et en anglais depuis la publication de Julius Evola nei documenti segreti del Terzo Reich par la Fondazione Julius Evola en 1986 et contient des informations biographiques sur Evola inédites en français. "

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  • Tour d'horizon... (285)

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    Au sommaire :

    - sur Youtube, un entretien filmé et en français de Julius Evola par Dominique de Roux...

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    - sur Cairn, un article de Pierre-André Taguieff consacré à Georges Vacher de Lapouge...

    Racisme aryaniste, socialisme et eugénisme chez Georges Vacher de Lapouge (1854-1936)

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  • La vie aventureuse de Julius Evola...

    Les éditions Ars Magna viennent de traduire La vie aventureuse de Julius Evola, une biographie de l'auteur de Chevaucher le tigre, signée par Antonio Scarabelli. L'ouvrage est complété par une préface d'Alain de Benoist.

    Andrea Scarabelli, diplômé en philosophie, est vice-secrétaire de la Fondation Julius Evola. Auteur et traducteur, il a supervisé la publication de nombreux textes de Julius Evola et a participé à un grand nombre d’études consacrées à sa pensée.

     

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    " Qui est Julius Evola ? À cette question audacieuse, seul l’ouvrage d’Andrea Scarabelli était en mesure d’apporter une réponse exhaustive. Fruit de plusieurs années de recherche, cette enquête biographique s’appuie sur une grande quantité de sources (textes inédits, archives de police, correspondances, témoignages oraux, revues et journaux, entre autres), dressant le portrait d’un homme qui échappe aux catégorisations évidentes, aux louanges autant qu’aux anathèmes. Du dadaïsme international au traditionalisme italien, des établissements de nuit européens aux cimes alpines immaculées, nous découvrons un Evola multiple, parfois déconcertant, toujours fascinant : allergique aux conventionnalismes, sa liberté lui attira les foudres de nombreux adversaires, décontenancés par ses audaces et un métabolisme personnel unique dans l’histoire intellectuelle du XXe siècle. Mais au-delà des critiques, que cette biographie ne néglige nullement, l’œuvre d’Evola se distingue par sa pluralité thématique, la force de ses propositions et l’enthousiasme qu’elle a suscité et qu’elle suscite encore de nos jours. Cette édition française augmentée, préfacée par Alain de Benoist, comporte de nouveaux éléments, lesquels contribueront à jeter une lumière inédite sur une vie aventureuse encore nimbée de clairs-obscurs."

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  • Un itinéraire rouge-brun...

    Les éditions Ars Magna viennent de publier Nationaliste et révolutionnaire - Un itinéraire rouge-brun, une autobiographie de Christian Bouchet, sous forme de dialogue avec Georges Feltin-Tracol.

    Docteur en ethnologie et spécialiste des mouvements spirituels et politiques marginaux, Christian Bouchet a également été un des principaux dirigeants de la mouvance nationaliste-révolutionnaire française. A côté de ses activités d'éditeur, il est déjà l'auteur de plusieurs ouvrages comme Aleister Crowley (Camion noir, 2011), Georges Gurdjieff - Le maître caucasien.(Camion noir, 2015),  La Wicca - Les sorcières d'aujourd'hui (Camion noir, 2016), Être païen au XXIe siècle -Druides, odinistes, wiccans, etc., voici les néopaïens d’aujourd’hui (Camion noir, 2020), Le devoir de mémoire (Ars magna, 2021) et  In memoriam (Ars Magna, 2022).

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    " De son premier engagement, en 1969, à l’âge de 14 ans, jusqu’à aujourd’hui, Christian Bouchet relate dans Nationaliste et révolutionnaire, un itinéraire rouge-brun les raisons et les choix qui l’ont conduit de l’Action française au nationalisme-révolutionnaire le plus radical qui soit, en passant par la Nouvelle Droite, le Mouvement national républicain et le Front national.

    Ne traitant pas que de politique, ce livre aborde la fascination de son auteur pour l’Inde, pour les marges et les subcultures, ainsi que son engagement dans la mouvance traditionaliste et son travail d’auteur, de traducteur et d’éditeur.

    De Nantes à Moscou en passant par Tripoli et Srinagar, de Charles Maurras à Alexandre Douguine en passant par Jean Thiriart et Julius Evola, Nationaliste et révolutionnaire témoigne de la vie particulière de tous ceux qui estiment que l’action doit être la sœur du rêve. "

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