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hubert védrine

  • Entre l'analogie et la géographie, l'Europe devra choisir...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Max-Erwann Gastineau cueilli sur Figaro Vox et consacré au refus de la géopolitique par l'Union européenne.  Diplômé en histoire et en science politique, Max-Erwann Gastineau est essayiste et a publié Le Nouveau procès de l'Est (Éditions du Cerf, 2019).

     

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    Max-Erwann Gastineau : «Entre l'analogie et la géographie, l'Europe devra choisir»

    Dans un article remarquable d'anticipation, «La diplomatie et le progrès», publié en 1894, le grand historien de la diplomatie française, Albert Sorel (1842-1906), mettait en garde les États contre la culture de l'instant favorisée par l'essor des télécommunications : «Imaginez un Richelieu et un Bismarck, un Louis XIV et un Frédéric, enfermés chacun dans son cabinet à téléphones, resserrant en un dialogue précipité les querelles séculaires des dynasties et des nations.» Sorel avertissait notamment « les pays libres et démocratiques»«les passions collectives s'irritent et s'exaspèrent de leur propre fièvre (…)». Successeur d'Hippolyte Taine à l'Académie française, l'historien craignait l'avènement de diplomaties à courte vue, où la réaction dictée par les humeurs de l'opinion supplanterait l'action, qui suppose une politique étrangère cohérente, des «desseins arrêtés de longue date», imprégnés du temps long de l'histoire et des aspérités de la géographie. À l'heure des visioconférences et des télétransmissions smartphonisées, la prophétie de Sorel prend tout son sens. Les passions s'aiguisent par éditos et tweets interposés, pressant les gouvernements de réagir, et ce d'autant plus qu'à l'emprise technologique s'ajoute l'emprise analogique.

    Les Européens raisonnent par analogie. Ainsi l'effroi suscité par l'agression russe de l'Ukraine s'est-il doublé d'appels à ne pas laisser se produire un «nouveau Munich» ; ce jour de septembre 1938 où les démocraties occidentales, pensant calmer l'ogre hitlérien, acceptèrent le partage de la Tchécoslovaquie, ce compromis qui, loin d'empêcher le pire, en hâta l'augure.

    Une collectivité humaine se distingue par ses mœurs et ses institutions. Elle se révèle aussi dans l'expression contrastée de ses sentiments. Ainsi «l'esprit de Munich» désigne-t-il, à chaque conflit, la mauvaise conscience historique qui nous anime. Au lendemain de la chute du Mur, cette mauvaise conscience devança l'interventionnisme occidental. Le très influent Robert Kaplan, alors en faveur de l'engagement des États-Unis dans les Balkans, raconte : «la peur d'un nouveau Munich était une constante des années 1990». Elle fut mobilisée lors de la guerre du Golfe de 1991 contre Saddam Hussein ; elle légitima le bombardement de Belgrade en 1999 ; elle préfaça l'ubris des années 2000-2010, marquées par les interventions américaine en Irak et franco-britannique en Libye, l'ambition d'asseoir un ordre international ignorant les limites de l'histoire et de la géographie. «Dénoncer l'esprit de Munich, ajoute Kaplan, c'était en appeler à l'universalisme, au souci pour le destin du monde et la liberté des peuples». C'est désormais en appeler à la défense de la démocratie contre les autocraties, à la sauvegarde de «nos valeurs» contre «la loi du plus fort».

    Dans le champ théorique des relations internationales, il est de coutume d'opposer à cette conception «morale», mettant l'accent sur les normes et les valeurs, une grille de lecture «réaliste».Le réalisme se veut descriptif. Les régimes (démocraties, dictatures) l'intéressent peu. Il prétend dire ce qui est, lire le monde tel qu'il est, tel que la géographie, le climat, l'histoire des peuples, les affinités culturelles des civilisations l'ont fragmenté et constellé d'États concurrents. «Toutes les nations sont tentées (…) de revêtir de leurs propres aspirations et actions le destin de l'univers», rappelle Morgenthau, figure du réalisme américain. Mais cette tentation n'est jamais que rhétorique dans la compétition que se livrent les États pour préserver leur sécurité et maximiser leurs intérêts. Aussi, en langue réaliste, est-ce davantage la conscience que la guerre est dans l'ordre des choses que la confiance dans les normes internationales, dont la solidité est toujours suspendue au bon vouloir des puissances, qui permet d'anticiper et d'éviter les conflits.

    On peut ainsi rêver à l'avènement d'une autre Russie, démocratique, libérale, «occidentalisante», mais la question centrale est ailleurs ; sauf à supposer qu'une Russie plus démocratique cesserait de se faire une certaine idée de son rôle et de sa puissance. Ce qui en dit peut-être davantage sur notre propre conception de la démocratie, notre difficulté à concilier ce terme avec l'idée de puissance et d'intérêt national. La nature politique de la Russie est d'autant moins la question que, comme le rappelle Samuel Huntington dans Le choc des civilisations , la démocratie n'empêche nullement l'élection de dirigeants nationalistes, restaurant les rêves de grandeur et d'indépendance d'un peuple vaincu.

    Qui dirigerait la Chine si ses dirigeants devaient être élus au suffrage universel ? Un gouvernement occidentalisant, favorable à nos intérêts ? Figure du réalisme français, Raymond Aron invitait ses contemporains à ne pas ignorer une autre variable : la force des sentiments nationaux, la vie des hommes «ne [s'accomplissant] pas en dehors de « communauté nationale », dont chacune tend à promouvoir des valeurs singulières (…), l'unité d'une culture, d'un ensemble singulier de croyances et de conduites.»

    Aussi la question centrale n'est-elle pas de savoir si la défense de l'Ukraine est juste et l'invasion russe illégale. La réponse à ces deux énoncés ne saurait faire débat. Juste et illégale, elles le sont. La question, pour nous autres Européens, est la suivante : comment vivre aux côtés d'un État disposant des ressources «nationales» (conscience patriotique), militaires, technologiques, énergétiques et financières nécessaires à l'instauration de rapports de force ou au renversement de statu quo jugés contraires à sa quête de puissance, qui est aussi la condition de sa sécurité ? Du côté de Vladimir Poutine, c'est bien la poursuite du statu quo assimilé à l'«occidentalisation» rampante de l'Ukraine qui fut jugée plus désastreuse pour l'intégrité du «monde russe» que les conséquences d'une guerre, par ailleurs mal appréciée, ignorant la force de résistance ukrainienne et l'ampleur du soutien occidental.

    La question de la coexistence euro-russe, que la défaite ou le remplacement du régime poutinien ne rendra nullement caduque, sauf à considérer comme raisonnable la prise de Moscou et la partition de son territoire, a dessiné trois options.

    La première option est américaine. Elle date de la Guerre froide mais continue, plus que jamais, d'apparaître comme la plus sage, aucun État européen ne disposant de la force de feu nécessaire pour tempérer l'impérialisme russe. Elle justifie l'existence de l'Otan et son extension à de nouveaux pays. Elle légitime les regrets d'avoir laissé l'Ukraine en dehors de l'Alliance atlantique et les attaques contre la « naïveté » française ou allemande.

    La deuxième option a été pratiquée le plus ardemment par l'Allemagne réunifiée. Jusqu'au matin du 24 février 2022, elle consacra l'illusion libérale selon laquelle des nations liées par le commerce ne sauraient risquer de se délier.

    La troisième option a été formulée par la France, pays dont la façade atlantique l'oriente vers le duo anglo-américain et, par effet mécanique, la quête de contrepoids sans lesquels sa voix – qu'elle ose encore parfois présenter comme «singulière» - s'en trouverait diluée. Dans son passionnant Passeport diplomatique, résumé de près de quarante ans de vie diplomatique, Gérard Araud, ancien ambassadeur de France en Israël et aux États-Unis, raconte le poids du prisme « réaliste » à son arrivée au Quai d'Orsay, au début des années 1980. «Il était interdit d'utiliser l'adjectif occidental dans notre correspondance». Ce terme consacrait l'hégémonie anglo-américaine, l'effacement de la singularité française. Un «tiers-mondisme gaullien » dominait. Il préfaça la synthèse «gaullo-mitterrandienne» chère à Hubert Védrine et un certain nombre d'initiatives diplomatiques, comme l'idée de «confédération européenne » torpillée par les États-Unis, au sein de laquelle la Russie postsoviétique devait siéger. «Paris, se remémore Brzeziński, était fin prête à jouer de toutes les ressources tactiques que lui offrent ses liens traditionnels avec la Russie pour gêner les initiatives américaines en Europe». Les mots de son ministre des affaires étrangères, prononcés en août 1996, l'illustrent : «Si la France veut jouer un rôle international, elle tirera profit de l'existence d'une Russie plus forte. Elle doit l'aider à réaffirmer sa puissance…»

    La France des années 1990 utilisait le levier russe pour promouvoir au sein de l'Otan l'émergence d'un «pilier européen», qu'elle serait ensuite appelée à diriger, la sécurité de l'Europe passant par une relation renouvelée avec la Russie - ce qu'Emmanuel Macron, dans la continuité de ses prédécesseurs, n'a jamais manqué de rappeler, de Paris à Varsovie.

    L'audace diplomatique suppose une conscience claire de son identité et de ses intérêts. La France conserve l'idée qu'elle ne saurait confondre l'Europe avec les États-Unis, mais ne comprend pas ou feint d'ignorer que son déclin économique, incarné par sa désindustrialisation, l'empêche de détenir les moyens de son verbe.

    Ainsi l'option «française» a-t-elle vécu, l'«allemande» aussi. Reste la première option, «américaine», signe d'une ambition renouvelée pour l'Occident retrouvé ? Face à l'agresseur russe, les Européens s'enorgueillissent d'avoir su réagir et s'adapter. Qui subit s'adapte. Les Américains, eux, ne s'adaptent pas. Ils «stratégisent». Ils se donnent des fins et disposent pour les atteindre d'un appareil conceptuel dont l'Europe s'est progressivement dépourvue, par moralisme, croyance dans les effets pacificateurs du droit et du doux commerce, mépris de l'histoire et de la géographie. Trois géostratèges d'envergure, issus de générations différentes, Halford Mackinder, Nicholas Spykman et Zbigniew Brzeziński, illustrent la force de cet appareil et son tropisme «eurasien».

    Fondateur à la fin du XIXe siècle de l'école de géographie britannique, professeur à Oxford, Mackinder estimait que le cœur battant du monde, le heartland (ou l’île monde), composé principalement de l'Europe de l'Est et de la Sibérie occidentale, déterminait le sort des puissances :

    «Qui contrôle l'Europe de l'Est contrôle le cœur de l'Eurasie :

    Qui contrôle le cœur de l'Eurasie contrôle l'île-monde

    Qui contrôle l'île monde contrôle le monde»

    Durant l'entre-deux-guerres, Nicholas Spykman ajoute au «heartland» de Mackinder le concept de «Rimland». Le Rimland est une ceinture côtière, un arc de «terres bordières» allant de l'Europe atlantique à l'extrême orient, en passant par le Moyen-Orient (Mer Méditerranée, Mer rouge) et le sud asiatique (Océan indien). Elle entoure les richesses géologiques du heartland eurasiatique. Considéré comme le père de la géopolitique américaine, qui inspira notamment la politique d' «endiguement» du communisme, Spykman ne croyait pas en l'établissement d'une paix durable et universelle. Le monde est trop hétérogène. «Les ministres vont et viennent, même les dictateurs meurent, mais les chaînes de montage demeurent immuables ». Raison pour laquelle, écrit-il, la géographie est « la variable la plus importante en politique étrangère».

    Dans son fameux Grand échiquier, publié en 1997, Brzeziński se réfère à ces deux maîtres et complète le tableau. Pour garder pied sur la plaque eurasiatique, où se joue la stabilité et la prospérité des nations, l'ancien conseiller de Jimmy Carter à la Maison Blanche appelait les États-Unis «à exploiter» deux éléments : le levier ukrainien et la «position dominante de l'Allemagne», dont la quête de «rédemption» la rend plus facile à manœuvrer qu'une France en quête de «réincarnation» (sic).

    La géographie est une variable consciente lorsqu'elle permet de dessiner des stratégies. Elle est aussi une variable inconsciente lorsque l'on se penche sur les deux grandes tendances paradigmatiques américaines : l'isolationnisme et l'idéalisme ; la première qui appelle les États-Unis à se tenir éloigné des tumultes du monde, pour tirer au mieux profit de leur position avantageuse, cerclée de deux océans protecteurs ; la seconde qui découle aussi de cette position quasi «ilienne», qui permet d'agir sur la carte du monde sans risquer de nuire à l'intégrité de son propre territoire.

    Dans l'histoire des relations internationales, la géographie prime le droit et la morale. Il est ainsi plus facile de se faire le combattant de la liberté lorsque des frontières naturelles vous protègent que lorsque la configuration des lieux vous condamne aux joutes continentales. La Grande-Bretagne aurait-elle été la nation du commerce et du libéralisme si elle avait dû composer avec la géographie allemande, dépourvue de frontières naturelles ? « Elle aurait été, selon toute vraisemblance, en proie à la tyrannie d'un seul homme», répondait Alexander Hamilton, père du fédéralisme américain. Il en est de même pour la France, dont la culture stratégique fut longtemps accaparée par la vulnérabilité «naturelle» de son flanc nord-est. Maginot et Clémenceau ont hérité des «angoisses de César et de Louis XIV face à la perméabilité de la frontière avec l'Allemagne», résumait Spykman.

    L'Europe contemporaine aura du mal à accepter cette grille de lecture «géographiste», «déterministe», qui n'est d'ailleurs pas sans limites, dans laquelle le destin des peuples et des régimes ne peut complètement échapper à la nature des lieux. Le projet européen l'interdit. L'Europe est une «construction», non une civilisation plongeant ses racines dans le temps long d'une histoire millénaire. Elle a des «valeurs» plus que des traditions. Ses traités visent l'«intégration», «l'union sans cesse plus étroite». Le projet européen est plus devenir que continuité, à l'image de ses frontières, qu'il repousse par élargissements successifs. C'est sa différence. C'est aussi ce qui préface son infirmité géopolitique. Car il n'y a de géopolitique sans considération pour la géographie, sans considération pour les effets de la terre, qui se dit géo en grec, sur la vie des hommes. L'école de géographie française fondée par Paul Vidal de La Blache ne l'ignorait nullement, bien qu'elle fût plus «possibiliste« que l'anglaise ou l'allemande, dessinant un «déterminisme possibiliste», selon l'expression de Raymond Aron, qui accorde les variables conscientes (l'action des hommes : politique, technico-économique, démographique) aux variables inconscientes qui limitent la rationalité des acteurs et surdéterminent la diversité de leurs représentations.

    Mépriser l'importance de la géographie, c'est oublier ces permanences formant autant de contrepoids au diktat de l'évènement qui prive les démocraties européennes de stratégies et les expose aux décisions de ceux qui, armés du pessimisme du géographe, en disposeraient pour elles.

    Le 13 février dernier, The Washington Post évoquait «un moment charnière» (pivotal moment) à la suite du «coup de pression» des Américains sur l'Ukraine. Le grand quotidien révélait notamment l'existence de possibles négociations en vue d'une sortie de crise à l'automne. Il n'est en effet pas impossible de se demander si les États-Unis n'ont pas déjà atteint leurs principaux objectifs (au-delà sans doute de l'imaginable) : ressusciter l'Otan, croître leurs exportations de gaz (plus cher que le russe), couper durablement l'Europe - et notamment l'Allemagne - de la Russie, comme le symbolise la destruction des gazoducs Nord Stream. Pas impossible non plus d'imaginer Washington se préserver de tout risque d'enlisement, avant l'élection présidentielle de 2024.

    Face à l'échec irakien, une autre analogie supplanta la référence à «l'esprit de Munich» : le Vietnam. Les bourbiers irakien et afghan furent les derniers «Vietnam» des États-Unis. Et ces échecs pèsent encore dans la conscience nationale. Dès le début du conflit, le coût et les finalités de l'intervention en Ukraine furent davantage posés par la presse américaine, notamment conservatrice, qu'européenne. Les Américains n'iront pas au-delà d'une certaine limite. Ce qui ne veut pas dire que la sortie de crise sera chose aisée. Souvenons-nous de la Syrie : dès lors qu'il fut clair que le régime de Bachar al-Assad tiendrait, l'illusoire troisième voie «démocratique», le vœu d'une Syrie plus «occidentale» vécut et, avec lui, la nécessité d'une présence prolongée. La fin arrangea tout le monde. L'Occident put se concentrer sur Daesh, arguer d'avoir su neutraliser l'État islamique ; la Russie d'avoir su protéger son allié syrien. Ce qui doit nous inquiéter, concernant la guerre que subit le peuple ukrainien, est l'impossibilité d'imaginer, à ce stade, une voie de sortie convenable pour l'ensemble des camps en présence.

    Au fond, la question est la suivante : les Américains ont leur agenda, les Russes leurs desseins ; quels sont ceux des Européens ? Alors que l'inefficacité des sanctions européennes rappelle combien la désoccidentalisation du monde, la montée en puissance du monde non occidental - qu'aucun fond idéologique ne rassemble sinon la quête de l'intérêt national, qui passe souvent par le maintien de liens avec la Russie, et le ressentiment anti-occidental - est une donnée que nous ne saurions plus longtemps ignorer, le risque pour l'Europe est de voir s'affirmer un monde multipolaire dans lequel l'Europe ne serait pas elle-même un pôle ; mais tout au mieux le bras moral, le versant « idéaliste » du réalisme américain, faute de narratif indépendant, de conscience claire de ses propres spécificités historiques et géographiques.

    À supposer que nos marges de manœuvre soient encore réelles, ce risque est devant nous. Il placera de nouveau la Pologne en première ligne ; elle dont l'histoire et la géographie la posent en nouvelle force motrice de l'Europe géopolitique. La nation de Solidarnosc et de Jean Paul II, dont l'esprit de résistance «christiano-patriotique» milite depuis des années en faveur d'une Europe plus «réaliste», consciente de la diversité des nations et de leurs traditions, devra s'en souvenir. Son nouveau poids lui donne des responsabilités, qui ne sauraient conduire à ne prôner pour l'Europe que le strict alignement sur les visées géostratégiques américaines. À moins que l'injonction à «l'unité de l'Europe» n'entame déjà la construction de son hypothétique «autonomie» ?

    L'Europe fait de l'unité une fin en soi. Ainsi a-t-on vu fleurir ces derniers mois, notamment à Berlin, l'idée de mettre fin au vote à l'unanimité des membres du Conseil européen sur les questions de politique étrangère, oubliant que la division de l'Europe fut aussi une chance. Si la décision de soutenir l'invasion de l'Irak en 2003 avait dû être réglée par un vote à la majorité qualifiée, la France aurait-elle pu jouer pleinement son rôle de membre du Conseil de Sécurité des Nations Unis et entraîner dans son sillage d'autres États ?

    La France n'a pas dit «non» en 2003 parce que l'invasion de l'Irak reposait sur un mensonge. La presse américaine dénonçait l'«esprit de Munich» des Français, coupables de laisser la menace irakienne peser sur le destin du monde. La France eut la force de résister à cette entreprise «moralisatrice», celle que les «néoconservateurs» ont réactivée sous George W. Bush ; celle qui divise le monde entre le «jardin» occidental et la «jungle» non occidentale, selon la formule du théoricien néoconservateur Robert Kagan, reprise en octobre 2022 par le représentant de la diplomatie européenne, Josep Borrell.

    Avec le discours de Dominique de Villepin au Conseil de sécurité des Nations unies, dont nous venons de célébrer le vingtième anniversaire, la France n'incarnait pas le Bien s'opposant au Mal rongeant l'Amérique. Elle avait convoqué le temps long, l'histoire, l'expérience d'un «vieux pays», pour prévenir le «moralisme» américain des conséquences prévisibles de ses actes sur une région aussi dense et plurielle que le Moyen-Orient. Elle avait appelé avec Jacques Chirac à s'ouvrir à la diversité du monde, matérialisée par l'ouverture en 2006, sous le patronage de Claude Lévi-Strauss, du musée du Quai Branly.

    L'Europe aura besoin d'une France forte, consciente du monde pluriel qui est désormais le nôtre, pour apprendre à exister par elle-même, à projeter sa propre particularité à partir de ses propres concepts et dans la réalisation de ses propres buts. Car la question de demain ne sera pas de savoir si nous sommes «pro-russes» ou «pro-américains» (la cause est entendue). Elle sera de savoir si nous pouvons encore devenir pro-européens.

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  • Sur la piste de Blake et Mortimer !...

    La revue Raskar Kapac, dirigé par Maxime Dalle, vient de publier son deuxième numéro hors-série intitulé Sur la piste de Blake & Mortimer.

     

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    " Ce deuxième Hors-Série de Raskar est consacré à Edgar P. Jacobs et à ses personnages légendaires: Blake et Mortimer.

    Dans ce numéro exceptionnel au format “bande dessinée”, vous retrouverez des entretiens exclusifs avec des grands passionnés: l’acteur Pierre Arditi, l’écrivain François Rivière (le biographe de Jacobs), Jean van Hamme (le premier “repreneur” de la série, créateur génial de XIII, Largo Winch et Thorgal), Hubert et Laurent Védrine (biographes d’Olrik) mais aussi des études et des papiers incisifs de Maxime Dalle, Archibald Ney et Simon Bernard. N’oublions pas, à l’occasion du soixante-quinzième anniversaire du Secret de l’espadon, les dessins jacobsiens d’Hubert van Rie. Cerise sur le gâteau, une lettre illustrée de Jacobs inédite adressée à sa coloriste ! "

     

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  • La revue de presse d'un esprit libre... (52)

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    La revue de presse de Pierre Bérard

    Au sommaire :

    • Dans l’émission de Thomas HennetierLe libre journal de la Nouvelle Droite (sur Radio Courtoisie),  il s'entretient successivement avec Alain de Benoist pour son livre  L’homme qui n’avait pas de père. Le dossier Jésus, (édition Krisis), David L’Épée rédacteur en chef de la revue Krisis, pour son dernier numéro consacré à l’amour, puis Baptiste Rappin pour son ouvrage Abcédaire de la déconstruction (éditions Ovadia), on peut lire dans le dernier numéro de Nouvelle Ecole l’excellent article que ce dernier a consacré au philosophe Pierre Legendre sous le titre « Quand Pierre Legendre rencontre Martin Heidegger »  :

     
    Dans un long entretien avec Martial Bild (principal animateur de la Tv-libertés) Patrick Buisson déroule le point central de son dernier livre La fin d’un monde. Pour lui les « quinze piteuses » se déroulent entre 1960 et 1975, période charnière qui fabrique l’homme nouveau ou l’homo economicus c’est à dire l’homme érigé en simple consommateur. C’est d'après lui le premier Grand Remplacement, celui qui annonce tous les autres. Ce qui le caractérise c’est qu'il n’implique aucune population étrangère. La mort qui était depuis des dizaines de milliers d’années un événement spirituel se transforme en simple accident biologique. Fin de l’homme religieux, attaché à un sacré quel qu’il soit. Assomption de l’individu que plus rien ne dépasse. C’est une révolution anthropologique majeure. 1965 c’est aussi la fin du concile de Vatican II et l'effondrement de la pratique religieuse ainsi que le début de ce que l’historien Pierre Chaunu a appelé « La peste blanche » à savoir l’effondrement des naissances en France et en Europe. Une fois liquidé le rituel pagano-chrétien qui irrigua l’âme du pays durant des siècles au profit d’une nouvelle foi intellectualisée et finalement abstraite en lieu et place de l’incarnation qui la caractérisait jusqu’alors. Buisson explique qu'elle a chassé tous les catholiques par tradition sociologique et familiale hors de l’Église. Partant de ce fait majeur il justifie le rejet par les cultures étrangères demeurées dans l’orbite du sacré le refus de s’adapter en France à un mode de vie qui n’est plus surplombé par une quelconque référence à ce qui peut dépasser l’individu devenu créateur de lui-même. C’est ainsi que le nihilisme occidental devenu notre lot commun depuis une cinquantaine d’années justifierait à ses yeux la sécession d’un islam conquérant. Il illustre cela en proclamant de manière caricaturale sa préférence pour le voile islamique plutôt que pour la femme en string ignorant visiblement qu’au moyen âge européen, par exemple, les femmes se rendaient nues avec les hommes aux bains publics sans que pourtant on ne puisse invoquer la moindre présence « occidentale » à une période aussi précoce. Je me demande si le christianisme qu’il prend pour modèle n’est pas celui, pudibond, de la contre-réforme catholique ou de l’Angleterre victorienne ?
     
     
    Long entretien de Livre Noir avec Éric Zemmour dans lequel il dessine les grandes lignes d’un programme politique. L’un des plus célèbres essayiste et journaliste de France s’y dévoile en racontant ses origines juives et bérbères, la tradition assimilationniste dans laquelle il a vécu, mais à laquelle il ne croit plus. Les différences insurmontables entre l’islam et le catholicisme. Il revient également sur ce qu’il faut entendre par laïcité. La grande histoire dont il est passionné depuis son jeune âge et qui n’inspire plus les politiciens contemporains alors qu’elle devrait être leur code. Zemmour toujours habile dans ses mots sera-t-il bientôt au coeur de l’action ? Question urgente dit-il puisque personne ne propose de solutions à son diagnostic. Sans doute n’a-t-il jamais été aussi explicite sur ses intentions. Reste à savoir si il dispose de l’argent, des équipes, des réseaux etc pour les mener à bien : 
     
     
    L’éolien du rêve à la réalité. Recueillant près de 80% d’opinions favorable, les éoliennes sont devenues ces dernières années les symboles de la transition énergétique. L’envers du décor est bien plus sombre. L’installation des éoliennes en France et en Europe repose sur une quadruple escroquerie. Ecologique notamment pour la bonne raison qu’elles ne peuvent fonctionner que 25%  du temps et que lorsqu’elles fonctionnent c’est de 20% à 30% de leur puissance installée. Leur intermittence implique qu’elles soient couplées à des centrales au gaz rejetant du CO2 à effets de serre. La base d’une éolienne comporte 1500 tonnes de béton et de ferraille, le mat de 300 tonnes d’acier nécessite plus de 200 tonnes de charbon (générateur de CO2) pour sa fabrication et un transport couteux quand il vient de loin, les pales contiennent 2 à 3 tonnes de terres rares venues de Chine, ce qui aggrave notre dépendance et 90 tonnes de matériaux composites non recyclables, raison pour laquelle on les enterre après 20 ou 25 ans d’usage. La charge de la dépollution de leur immense base en béton reste à la charge des propriétaires des lieux, généralement de petites communes rurales sans le sou. On comprend dés lors l’arnaque qu’elles représentent sans compter le souci du paysage qu’elles détériorent. Il est vrai qu’elles sont toujours implantées à la campagne dans le rural profond qui n’est pas la préoccupation majeure des écolos urbains où se recrute une large majorité de leurs thuriféraires. Même les champions allemands de l’éolien commencent à reculer devant ce gouffre financier inefficace, c’est dire :
     
     
    Remarquable texte d’Hervé Juvin sur l’écologie différentielle des peuples. Il y déclare notamment « J’ai dénoncé la supercherie d’une écologie hors sol, globaliste, déraciné. J’ai affirmé que la diversité des cultures et des conceptions de la vie était notre assurance de survie ; nous survivrons parce que les hommes ne sont pas les mêmes, ne désirent pas les mêmes choses, et ne veulent pas tous devenir des Californiens comme les autres » :
     
     
    •  Les druides, prêtres des peuples celtes. Dans ce documentaire qui commence par une séquence folklorique sur le druidisme contemporain la parole est donnée à des archéologues irlandais, allemands et français. On ne sait pas grand chose d’eux puisque ils n’ont laissé que de rares sources écrites. Bien que sachant écrire en grec ou en latin ils faisait davantage confiance à la mémoire pour la transmission des savoirs. Depuis une trentaine d’années notre connaissance à leur propos s’est considérablement étoffée grâce aux nombreux chantiers de fouilles réalisés de la Pologne à l’Irlande. Émission d’Arte : 
     
     
    La revue Nouvelle École vient de faire paraître un numéro en quadrichromie consacré à l'écrivain J.R.R. Tolkien qui du Silmarillon au Seigneur des anneaux a créé un monde de « féérie » (faërie). Cette parution est un somme magnifiquement illustrée pour tous les adeptes de l’imaginaire de Tolkien. Première référence, les différents articles du numéro. Seconde référence, une brève critique d’Éric Garnier pour le site de l’Iliade :
     
     
    Excellente émission d’I-Média du jeudi 3 juin. Un décryptage des médias opéré par Jean-Yves Le Gallou et Nicolas Faure qui montre comment la presse de propagande occulte certains faits et en majore d’autres, toujours dans le même but : délivrer à jet continu les leçons de l’Empire du Bien contre une réalité qui se montre de plus en plus rétive à ses diktats :
     
    Intervention d’Alain de Benoist au colloque de l’Iliade, Institut pour la longue mémoire, tenu le samedi 29 mai. Son exposé s’intitule « Le libéralisme contre les peuples » :
     
     
    Au cours de ce même colloque avait lieu une table ronde sur le thème Décroissance et puissance sont-elles compatibles ? Elle réunissait Pascal Gauchon, normalien, agrégé d’histoire et ancien directeur de la collection Major aux PUF ainsi que de la revue ConflitsOlivier Rey, polytechnicien et philosophe et enfin François Bousquet, rédacteur en chef de la revue Éléments. À première vue il n’est pas possible de concilier la puissance avec la décroissance comme le suggère le deuxième principe de la thermodynamique, la recherche d’une puissance toujours accrue nous conduit droit dans le mur d’un effondrement généralisé de la société industrielle selon la logique qui veut qu’une croissance infinie soit impossible dans un monde fini aux ressources rares et en déplétion. Et pourtant dans le monde concurrentiel aucune nation n’acceptera de décroitre volontairement puisque cela signifierait pour elle un déclassement qui en ferait la proie de ses concurrents. Question globalement indécidable selon Rey et Bousquet qui émettent cependant l’hypothèse d’une croissance encouragée de nos moyens de défense (et de la technologie qui va avec) et d’une décroissance du reste de nos activités. Hypothèse qui laisse de marbre Gauchon qui donne dans l’optimisme technologique en imaginant que les techniciens trouveront les moyens d’échapper à cet horizon bouché :
     
     
    Martial Bild (Tv-Libertés) reçoit Michel Geoffroy pour son opuscule intitulé Immigration de masse - L’assimilation impossible. Au cours de l’émission celui-ci, énarque et ancien haut fonctionnaire, membre de la Fondation Polémia, développe toute un batterie d’arguments à l’appui de sa thèse et appelle les peuples européens à tirer au plus vite les conséquences de ce fait inédit afin de relever le défi civilisationnel que cette immigration de masse nous lance :
     
     
    Remarquable entretien avec le philosophe Vincent Coussedière réalisé par Charlotte D’ornellas pour l’hebdomadaire Valeurs Actuelles. Pour rendre compte des immenses problèmes que pose l’archipel des communautés en France Coussedière remonte à l’origine c’est à dire à l’édification des sociétés modernes basées sur l’individu. Il en examine la longue dérive depuis les Lumières jusque à Jean-Paul Sartre dont il fait d’une certaine manière le père de l’identitarisme contemporain. Il distingue la « communauté musulmane » détentrice d’une véritable civilisation des autre communautés inventées récemment comme celles des végans, des lgbt+ ou de celle des féministes etc qui ne sont pas des communautés au sens propre puisqu’elles ne se définissent que par un seul trait particulier. Elles sont très pauvres en terme de signification alors que l’islam se définit par une multitude des traits identitaires qui en font un autre monde que celui qui a défini l’Europe jusqu’à présent. Il s’inquiète également de la non assimilation des jeunes européens à un quelconque modèle. L’assimilation se faisant par les lois de l’imitation définies par le sociologue Gabriel Tarde
    C’est parce que nous ne sommes plus capables de poursuivre des buts communs que surgit la question de l’identité définie comme une essence qui supplée à l’absence de buts politiques. Raison pour laquelle nous cherchons dans une identité phantasmée le but de notre action. Afin de remédier à l’absence de projets dans laquelle nous sommes plongés, Coussedière suggère de recourir au passé européen dans lequel nous pourrions puiser de nombreuses ressources. Cela implique un autre rapport au passé que celui induit par le progressisme culpabilisateur et des élites politiques qui n’incarnent plus rien de tout, à commencer par le modèle de la civilisation française. Il faut, dit-il, retrouver le vrai sens de la politique qui est la païdeia, une éducation pouvant fournir un modèle que le peuple souhaite imiter. Nous en sommes hélas fort éloignés
     
     
    Le site d’Éléments propose dans une vidéo de 80 minutes le portrait d’Olivier Rey, un penseur brillant, lucide et bien entendu très original qui a le double avantage de mêler sa formation de polytechnicien à une culture de philosophie. Il est connu essentiellement pour son livre Une question de taille, une réflexion sur la loi d’airain du nombre. c’est à dire que les dimensions quantitatives à partir d’un certain moment-seuil posent des questions qualitatives qu’ont tendance à occulter des philosophes qui se déplacent uniquement dans les abstractions. À partir du moment où né une science mathématique de la nature, dit Olivier Rey qui se donne comme idéal la mesure Au total une réflexion très intéressante dans laquelle les politiques devraient se plonger. Il est interrogé ici par François Bousquet :   
     
     
    Dans une nouvelle vidéo Ego Non se penche avec perspicacité sur un des premiers textes politiques de Charles Maurras Trois idées politiques, Chateaubriand, Michelet, Sainte-Beuve, à partir duquel ce dernier renvoie dos à dos le sentimentalisme romantique et passéiste de la droite et le sentimentalisme progressiste de la gauche en proposant des solutions de dépassement de cette dialectique infernale. Ce livre très bref (une cinquantaine de pages) constitue une ébauche de l’oeuvre à venir en même temps qu’un appel à l’action contre les naufrageurs et amis du désastre qui résonne de façon très contemporaine :
     
     
    Guillaume Travers dévoile un peu de sa personnalité dans cette interview donnée à la chaîne des conservateurs européens, The Conservative Enthusiast. Il en ressort que Travers est comme il le dit lui même « un gros travailleur » et qu’il sortira dans les mois qui viennent plusieurs ouvrages dont il nous livre l’ébauche. Localiste et écologiste, il déplore la colonisation de celle-ci par des mouvements d’extrême gauche qui en dénaturent le sens; toute écologie affirme-t-il est nécessairement enracinée comme tous les écosystèmes sont évidemment particuliers. Se montrant assez rebelle à la notion de conservatisme il préfère se dire « révolutionnaire-conservateur » et regarder vers l’avenir pour y incarner sous des formes nouvelles des valeurs fondatrices et donc éternelles. Enfin il déplore l’effacement contemporain de l’Europe comme civilisation et entend y mettre un terme avec tous ceux qu’il encourage à partager les finalités de son action. Pour compléter cette présentation on peut lire dans la dernière livraison d’Éléments l’article très instructif qu’il a consacré à la politique catastrophique du sol  entreprise en France depuis quelques décennies :
     
     
    Marine Le Pen vient de reconnaitre qu’une fois élue elle ne toucherait pas au Conseil d’État ni au Conseil Constitutionnel et que la France continuera de reconnaitre les arrêt de la Cour Européenne des Droits de l’Homme c’est à dire que nous ferons droit aux instances qui ont transformé notre pays et l’ensemble de l’Europe de l’ouest en un vaste 
    caravansérail diversitaire de populations désunies et potentiellement affrontées. Mettre fin à la participation française aux organismes judiciaires de l’Union européenne ou du Conseil de l’Europe n’est-elle pas la moindre des exigences pour qui prétend gouverner souverainement ? Autant dire qu’elle ne pourra, ou ne voudra pas réaliser l’essentiel de son programme à savoir l’arrêt de l’immigration-invasion qui implique pour le moins une profonde réforme de ces vaches sacrées que révère toute la nomenklatura de Bruxelles. Comment y parvenir ? Par le recours au referendum. Comme disait de Gaulle : « En France la Cour Suprême c’est le peuple ». 
     
    Nathalie Heinich, sociologue au CNRS, interrogée au micro de France Inter par Patrick Cohen (l’homme du service public qui fait des listes d’indésirables) défend un point de vue académique à l’écart, croit-elle, de tout engagement « politique ». Il me semble que son engagement pour une science neutre dégagée de tout a-priori axiologique est tout à fait illusoire face à la déferlante « woke » qui s’abat sur l’université. Face à ce wokisme militant, il faudrait une brillante contre-offensive dont on ne voit pas le moindre début de commencement :
     
     
    Maxime Tandonnet qui fut conseiller de Sarkozy aux questions d’immigration avec le succès que l’on sait pose ici la question d’un éventuel Front républicain face à l’avancée dans les sondages de Marine Le Pen :
     
     
     Nicolas Gauthier. Pour avoir parlé avec ÉlémentsHubert Védrine est crucifié par la gauche morale en fonction de l’axiome bien connu de l’homme qui a vu l’ours malfaisant, qui a vu l’ours et ainsi de suite. Mais quand en finira-on avec cet étouffant magistère moral ? : 
     
     
    Réponse de Bernard Lugan aux vaticinations de l’extrême gauche française qui entend régler ses comptes avec François Mitterrand et contre l’action qui fut celle de la France au Rwanda. Il approuve totalement les propos tenus par Hubert Védrine dans le dernier numéro d'Éléments. Rappelons que Lugan est un historien de l’Afrique, spécialiste reconnu du pays des mille collines. Il a écrit deux livres fort documentés sur la genèse et l’histoire du génocide des Tutsis, le premier, Rwanda, un génocide en questions, le second, Dix ans d’expertise devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda. Il sait donc de quoi il parle, raison pour laquelle il n’est jamais interviewé par les médias de grand chemin :
     
     
    Aristide Leucate vient de faire paraitre un essai sur les rapports de l’extrême gauche contemporaine avec la pensée de Carl Schmitt dont elle s’est partiellement entichée. Son livre très intéressant s’intitule Carl Schmitt et la gauche radicale. Une autre figure de l’ennemi (éditions de La Nouvelle librairie). Il est ici interrogé par le site breton Breizh -info:
     
     
    Recension du livre d’Henri Levavasseur L’identité, socle de la cité par Aristide Leucate sur Boulevard Voltaire :
     
     
    À propos de son dernier livre Paris-Moscou, aller simple contre le féminisme, un entretien avec Yannick Jaffré  sur le site de stratpol par Xavier Moreau. Jaffré est professeur agrégé de philosophie :
     
     
    Yannick Jaffré récidive sur le site d’Éléments où il est interrogé à propos de son livre paru aux éditions de La Nouvelle Librairie par François Bousquet :
     
     
    Magnifique illustration des Bobards d’or 2021, l’équipe de France de foot-ball va ployer ce soir le genoux afin de protester contre le soi-disant racisme systémique anti-noirs de la police américaine. Le site de Polèmia propose ici de revenir à la réalité vraie :
     
     
     
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  • Générations identitaires !...

    Le nouveau numéro de la revue Éléments (n°190, juin 2021 - juillet 2021) est en kiosque!

    A côté du dossier consacré à l'identité, on découvrira l'éditorial d'Alain de Benoist, les rubriques «Cartouches», «Le combat des idées» et «Panorama» , un choix d'articles variés, un débat sur l'assimilation entre Michel Geoffroy et Vincent Coussedière et des entretiens, notamment avec l'ancien ministre des affaires étrangères Hubert Védrine, le cinéaste Hubert Viel, les critiques Patrick Eudeline et Nicolas Ungemuth, l'écrivain Richard Millet, les essayistes Julien Rochedy et Henri Levavasseur, le journaliste Pierre Sautarel, l'historien Laurent Schang et le spécialiste de Jésus... Alain de Benoist ! Et on retrouvera également les chroniques de Xavier Eman, d'Olivier François, de Laurent Schang, d'Hervé Juvin, de Bruno Lafourcade, de Guillaume Travers, d'Yves Christen, de Bastien O'Danieli et de Slobodan Despot...

     

    Eléments 190.jpg

    Éditorial
    Table rase. Par Alain de Benoist

    Agenda, actualités

    L’entretien
    Les quatre vérités d’Hubert Védrine. Propos recueillis par Pascal Eysseric

    Cartouches
    L’objet politique : qui se souvient de la petite main jaune de SOS Racisme ? Par Nicolas Gauthier

    Une fin du monde sans importance. Par Xavier Eman

    Cinéma : Fernando Di Leo, le communiste antigauchiste. Par Nicolas Gauthier

    Carnet géopolitique : Une conférence sans avenir. Par Hervé Juvin

    Champs de bataille : les secrets du mémorial de Heldenberg. Par Laurent Schang

    L’haltère-ego. Par Bruno Lafourcade

    Économie. Par Guillaume Travers

    Catulle Mendès, un érotique poivrot touché par la grâce. Le regard d’Olivier François

    Bestiaire : ces souris qui nous font part de leurs hallucinations. Par Yves Christen

    Sciences. Par Bastien O’Danieli

    Le combat des idées
    Le débat Vincent Coussedière – Michel Geoffroy : l’assimilation, l’utopie impossible ? Propos recueillis par Thomas Hennetier

    La mort au combat d’Idriss Déby : éloge du dernier loup du désert. Par Bernard Lugan

    Netflix au miroir de la série The Politician. Par David L’Épée

    Sur les traces du Jésus historique : Alain de Benoist mène l’enquête. Propos recueillis par Pascal Eysseric

    À la cour européenne du roi Arthur. Par Éric Garnier

    Entretien avec Laurent Schang : à la recherche de l’or du Rhin. Propos recueillis par Éric Garnier

    Michel Mohrt, le réfractaire. Par Christopher Gérard

    La civilisation britannique avant la cancel culture : des films de héros et d’Empire. Par Pierre Robin

    Lars Mytting, l’art du bûcheronnage à la scandinave. Par Gérard Landry

    Agriculture intensive : pour une politique du sol. Par Guillaume Travers

    Rencontre avec Hubert Viel, une enfance à la ferme. Propos recueillis par Alix Marmin

    Le bonheur en fumée, éloge de la cigarette. Par Christophe A. Maxime

    Entretien avec Patrick Eudeline et Nicolas Ungemuth : le showbiz est-il de gauche ? Propos recueillis par Nicolas Gauthier

    François Augiéras, génie rupestre. Par Rémi Soulié

    Dossier
    Génération(s) identitaire(s)

    Lettre à la vieille génération sur Génération identitaire. Par François Bousquet

    Qu’est-ce que l’identité ? Pour en finir avec les sophismes anti-identitaires. Par François Bousquet

    Fdesouche rencontre avec Pierre Sautarel, son fondateur. Par François Bousquet

    Julien Rochedy : Pourquoi lire Nietzsche à 20 ans ? Propos recueillis par Ludwig Steffen Georges

    Richard Millet : le RER, dernière station avant la fin du monde. Par François Bousquet

    Ethnos et Polis, entretien avec Henri Levavasseur. Par François Bousquet

    Panorama
    L’œil de Slobodan Despot

    De livres et de bananes. Par Slobodan Despot

    Un païen dans l’Église : la basilique Notre-Dame-des-Miracles. Par Bernard Rio

    Éphémérides

     

     

     

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  • Leçons de géopolitique avec Hubert Védrine...

    Le 20 avril 2021, dans son émission « Interdit d'interdire », sur RT France, Frédéric Taddeï recevait Hubert Védrine pour évoquer son Dictionnaire amoureux de la géopolitique (Flammarion, 2020). Hubert Védrine a été secrétaire général de l'Elysée, puis, ultérieurement, ministre des affaires étrangères.

     

                                               

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  • Sur les traces du colonel Olrik...

    Les éditions Fayard publient cette semaine une enquête historique d'Hubert et Laurent Védrine intitulée Olrik - La biographie non autorisée, qui s'attaque à l'alter ego du professeur Philip Mortimer. Ancien ministre des Affaires étrangères, Hubert Védrine est un grand connaisseur de l’œuvre d'Edgar P. Jacobs. Laurent Védrine, son fils, est journaliste.

     

    Védrine_Olrik, la biographie non autorisée.jpeg

    " Le colonel Olrik !
    Et si derrière le sombre personnage crée par Edgar P. Jacobs, archétype de l’aventurier cruel et sans scrupule, se cachait un vrai criminel ?
    Hubert et Laurent Védrine sont partis sur cette piste et ont reconstitué, non sans mal, la vie du véritable Olrik et ses singulières péripéties tout au long du XXe siècle. Les auteurs nous livrent ici le résultat de cette stupéfiante enquête qui mêle soif de pouvoir, aventures et trahisons. "

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