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guerre d'algérie

  • Dominique Venner et la guerre d’Algérie : Renaud Dély n’a rien compris !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Grégoire Gambier, cueilli sur Polémia et consacré au bouquin, à la fois médiocre et minable, que Renaud Dély, maître-censeur qui sévit dans les médias du système, vient de consacrer à Dominique Venner.

     

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    Dominique Venner et la guerre d’Algérie : Renaud Dély n’a rien compris !

    Le journaliste d’extrême gauche Renaud Dély vient de commettre un ouvrage sur Dominique Venner (L’assiégé, JC Lattès, janvier 2024). Il le croit inspiré. Il n’y plaque que sa vision de midinette – cheveux longs et idées courtes – sur des événements qu’il ne connaît que par les ‘digests’ proposés à Sciences Po ou par Netflix. Affligeant.

    Renaud Dély ne manque pas de talent. Mais de conteur. Il devrait être romancier. Sa vision de la guerre d’Algérie relève moins de l’étude détaillée des journaux de marche des régiments engagés sur le terrain, ou des simples rapports de police, voire des articles de presse recoupés par les acteurs de l’époque, que de la trame wokiste des événements que l’on apprend désormais, en France, aux élèves de CM2 et des IEP.

    Dans les pages que Dély consacre à l’engagement de Dominique Venner au début de la guerre d’Algérie, suintent toutes les phobies que la gauche bien-pensante retient de l’époque : violence aveugle et débridée de l’armée française, exactions sur des populations civiles évidemment innocentes, torture des prisonniers et exécutions sommaires – les « corvées de bois »… Dès lors, Dély fait de Venner un agent exalté du pire – à peu près le Diable incarné. Pensez-vous, chère Madame : il aurait lui-même et très évidemment, par caractère autant que par conviction, participé aux atrocités permises par les autorités de l’époque. Même l’EI et le Hamas réunis seraient outragés d’une telle bestialité.

    La guerre d’Algérie à la sauce Netflix

    Notre ami Dély, le camarade Renaud, aurait simplement pris la peine de lire ce que son sujet – Dominique Venner – en disait, qu’il se serait évité un peu de ridicule. Dély conçoit en effet la guerre d’Algérie très exactement comme le cinéaste américain Oliver Stone celle du Vietnam (Platoon, 1986) : rien n’est vrai, seule importe la projection de ses propres fantasmes sur une réalité qui, par nature et par vocation, échappe aux « sangs de navet » dont Jean-Marie Le Pen disait, à juste titre, qu’ils n’avaient jamais entendu siffler à leurs oreilles que des balles de tennis. En aucune façon des balles de 7.62 au fond d’un talweg au petit matin…

    La guerre d’Algérie n’est certes pas un sujet anodin, dans la vie et l’œuvre de Dominique Venner comme dans « l’axe du destin » de ce qu’il restera à sauver, peut-être un jour prochain, de la France et de l’Europe. Le sujet mériterait quelques développements mais, pour en rester à l’ouvrage, sans doute de commande, du camarade Renaud, quelques mises au point s’imposent naturellement.

    La première mise au point tient à la nature de l’engagement de Dominique Venner dans cette guerre. Engagement évidemment total – comment pourrait-on simplement concevoir un engagement en demi-teinte, de feignasse affaissée, a fortiori à 20 ans, lorsqu’enfin le conflit héraclitéen s’impose à soi ? Mais Renaud n’a pas lu Dominique. Venner ne regrette ni ne renie rien de son engagement de braise bien sûr, ne serait-ce que par élégance, pour ce que l’on « se doit à soi-même ». Il a fait la guerre, une « petite guerre », et aurait aimé la victoire, même de principe – pour l’honneur. Et pour la défense de ses compatriotes d’Algérie – « pour leurs droits de vivre librement sur la terre où étaient enterrés leurs morts. » (1)

    Mais quand il évoque cet épisode, il pense davantage à Jünger, l’aimé de Mitterrand, qu’à Salomon, l’inspirateur des éternels maudits des complots condamnés à l’échec : « Dans les situations extrêmes, comme le disait Jünger, l’homme se résume au cœur qu’il porte en lui. Parce qu’il s’établit au-dessus des jeux de l’intelligence, l’impératif du cœur prime alors celui de la raison. » (2)

    Le droit des peuples à vivre où sont enterrés leurs morts…

    La seconde mise au point tient à la qualification des combattants. Sans doute faut-il avoir un « sang de navet » en effet comme Dély pour ne pas comprendre, à défaut de savoir, que la guerre est un affrontement de nature métaphysique, et que l’adversaire y tient toute sa place – de façon « mimétique » comme dirait René Girard.

    Dans Le Cœur rebelle (Les Belles Lettres, 1994), Dominique Venner écrit sa compréhension et son respect pour le combat des fells, admettant même qu’il aurait fait de même à leur place, en combattant « identitaire » – ce qu’à l’évidence Dély n’a pas lu, ou compris.

    La dernière mise au point tient à la portée du conflit. Jamais Dominique Venner n’écrit que « la guerre d’Algérie n’est pas finie ». C’est le romancier Alexis Jenni dans L’Art français de la guerre (prix Goncourt 2011) puis encore dans Féroces infirmes (2019). Ce sont les services de renseignement et quelques politiques actuels. Ce sont surtout les Algériens eux-mêmes, ivres de la frustration d’une victoire qu’ils ne savent acquise que par défaut, par refus de combattre de l’adversaire. Et dont ils veulent une revanche avide.

    « Rebelle par fidélité »

    Ce qu’écrit Venner en revanche, c’est que la signification et la portée de ce conflit restent évidemment actuelles, et que les combats menés ne le seront jamais en vain : « Refuser de s’abandonner à la fatalité, protéger les siens quand ils sont menacés, ce sont là des qualités que l’on apprécie par exemple chez les Israéliens. Pourquoi ne le seraient-elles pas chez les Français ? Malgré bien des torts, ce fut l’honneur des partisans de l’OAS d’avoir tenté de défendre jusqu’au bout les Français d’Algérie et les Musulmans fidèles, livrés par le gouvernement de la République à l’exode ou au massacre. » (3)

    Chez Dominique Venner, rien n’est plus méprisable que la petitesse dont à l’évidence Renaud Dély s’est contenté.

    Ignorant de la seule « verticalité des sentiments » qui fait le sel de la terre et des hommes qui tentent, depuis la nuit des temps, de l’habiter en poètes et non en esclaves – en rouages d’une machine qui les dépasse et niera jusqu’à leur qualité humaine.

    Méprisant de ce fait « la vertu des cœurs insoumis et généreux » qui seule importait réellement à Dominique.

    Pauvre Renaud…

    Grégoire Gambier (Polémia, 11 janvier 2024)

    Notes :

    1 : Le Cœur rebelle, Les Belles Lettres, Paris, 1994, p. 187.

    2 : Ibid, p. 197.

    3 : Ibid, p. 79.

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  • Objectif 500 millions !...

    « On n'est pas encore mort ! Et le diable marche avec nous... »

    « Il n'y a que trois métiers pour un homme : roi, poète ou capitaine... »

    « Il y a longtemps que nous sommes rentrés dans le royaume de la mort... »

    Propos du capitaine Reichau dans Objectif 500 millions

     

    Les éditions Studio Canal viennent de rééditer Objectif 500 millions, un film de Pierre Schoendoerffer, avec Bruno Cremer. La réédition est accompagnée d'un commentaire passionnant de François Angelier. Le film est sombre et tendu, et, d'une certaine manière, prolonge La 317e section. On y retrouve Bruno Cremer, remarquable, dans le rôle du capitaine Reichau, un guerrier de la trempe de l'adjudant Willsdorf, passé, au sortir de la guerre d'Indochine, par l'Algérie, le putsch, les commandos Delta de l'OAS et la prison...

    PS : Il y a bien un lien formel avec La 317e section, puisque le personnage de Delpierre, le pilote du Dakota de Royal Air Cambodge qui approvisionnait par parachutage la section du lieutenant Torrens, intervient dans le scénario...

     

    Schoendoerffer_Objectif 500 millions.jpg

    " Incarcéré pour avoir pris part au putsch de 1961, le capitaine Reichau, un ancien d'Algérie, recouvre la liberté. Douard, un ami qui a servi sous ses ordres, lui offre son aide, en vain. Puis une jeune femme, Yo, lui propose de participer à un hold-up, mais l'affaire se révèle plus compliquée que prévu... "

     

     

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  • Guerre d'Algérie : les derniers secrets...

    Le magazine Valeurs actuelles publie un numéro hors-série intitulé Guerre d'Algérie - Les derniers secrets. Un numéro dans lequel on trouvera des articles de Jérôme Besnard, de Claude Jacquemart et d' Eric Letty.

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    " Voici soixante ans étaient conclus dans l’urgence les accords d’Évian censés mettre fin à l’une des pires guerres civiles que la France ait connues. Huit ans d’une guerre qui, d’ailleurs, ne disait pas son nom: plusieurs classes d’âge appelées ou rappelées pour combattre dans le bled et dans les villes, un mouvement terroriste dont les massacres horrifiaient ceux qui acceptaient de les voir, de nombreux soldats d’active ou du contingent morts, d’innombrables musulmans favorables à la France horriblement torturés et massacrés, un gouvernement prêt à tous les reniements pour se débarrasser des trois départements d’outre-Méditerranée. Cette histoire reste profondément polémique mais, étrangement, ceux qu’on appellera les rapatriés ne bénéficient pas, eux et les harkis, de la même faveur dans les discours de la bien-pensance parisienne. Leur histoire est pourtant tragique, elle mérite d’être prise en compte, entendue… Voilà pourquoi les hors-séries de Valeurs actuelles ont voulu les mettre en lumière… et à l’honneur, pour les services qu’ils ont rendus, Européens ou musulmans, à la métropole quand celle-ci souffrait de la guerre, pour l’odieux abandon dont ils furent les victimes. "

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  • Feu sur la désinformation... (349)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, et Jules Blaiseau.

    Au sommaire :

    • 1 : Zemmour a la presse en ligne de mire !
      Eric Zemmour s'est déplacé au salon Milipol, un évènement dédié à la sécurité intérieure. Il a eu l'occasion de prendre en main un fusil de précision avec lequel il a tenu les journalistes en joue sur le ton de la blague. Les journalistes en sont restés blafards et Marlène Schiappa a réagi.
    • 2 : Le prétendu "massacre du 17 octobre" est un bobard !
      Chaque année, les médias relaient le récit forgé de toute pièce du "massacre du 17 octobre 1961", selon lequel les policiers français auraient tué 200 algériens et en auraient jeté une bonne partie dans la Seine. Jean-Yves Le Gallou dézingue ce bobard historique !

    • 3 : Revue de presse
    • 4 : Les séries Netflix : une influence destructrice sur les adolescents
      Les séries Netflix telles que Sex Education font la promotion auprès des jeunes d'une "déconstruction" de la sexualité et prônent l'homosexualité et une sexualité décomplexée. De quoi désemparer les adolescents, encore en questionnement et en pleine construction.

     

                                             

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  • Demain, quelle révolution ?...

    Le nouveau numéro de la revue Réfléchir & agir (n°70 - Été 2021) est disponible en kiosque. Le dossier est consacré aux révolutions...

     

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    Au sommaire :

    Tour d'horizon

    Antipasti

    Le retour de Fraction

    DOSSIER 

    Insurrection ou révolution, de quoi la France a-t-elle besoin ?

    1907, la révolte des vignerons du Biterrois, par Klaas Malan

    Le 6 février 1934, par Scipion de Salm
    Thierry Bouclier : « Poujade a souffert d'un manque de cadres dotés d'une véritable conscience politique »
    Guerre d'Algérie : les occasions manquées , par Eugène Krampon

    Manif pour tous, échec pour tous, par Oscar Walter

    Qu'a-t-il manqué aux Gilets jaunes ?

    La révolution silencieuse ou « le mythe de la vieille taupe » , par Klaas Malan

    La révolution nationaliste, c'est pour demain ? , par Eugène Krampon

    Grand entretien

    Patrice Jean

    Histoire

    L'Internationale noire de Malmö, par Christian Bouchet

    Politique étrangère

    QANON, le conspirationnisme pour les nuls, par Christian Bouchet

    Écologie

    Pour une écologie conservatrice, par Nicolas Rabe

    Un livre  est un fusil

    Les Droites dans la rue, par Eugène Krampon

    Notes de lecture

    Cinéma

    Joël Séria ou les derniers instants de l'Arcadie française, par Pierre Gillieth

    Musique

    Paul-Louis Beaujour : « La marginalité et le radicalisme, voilà les créneaux choisis par Ian Stuart »

    Disques

     

     

     

     

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  • Le putsch d'Alger...

    Les éditions Odile Jacob viennent de publier un essai de Maurice Vaïsse intitulé Le putsch d'Alger.

    Professeur émérite d’histoire des relations internationales à Sciences Po, Maurice Vaïsse est notamment l'auteur de La Grandeur - Politique étrangère du général de Gaulle (Fayard, 2014) et Diplomatie et outil militaire - Politique étrangère de la France 1871-2015 (Seuil, 2015).

     

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    " Radio-Alger, 22 avril 1961 : « Ici Radio-France. L’armée a pris le contrôle de l’Algérie et du Sahara… » C’est le début du putsch des généraux, et du récit palpitant qu’en fait dans ce livre Maurice Vaïsse. L’événement est bref : quatre jours, cinq nuits. Mais il renvoie à un temps plus long : celui de la crise qui couve dans l’armée et conduit à cet épisode saillant de la guerre d’Algérie, celui, aussi, de ses conséquences.
    Après 1940, la distinction entre le militaire et le politique se brouille : la Seconde Guerre mondiale et les conflits de décolonisation inversent les rapports, à la suite de crises à répétition opposant l’armée à la nation, jusqu’au putsch. Pourquoi cet échec ? Quelles en sont les séquelles ? L’ambition de cet ouvrage est de prendre la mesure de l’événement et de le replacer dans l’histoire, française et internationale.
    Maurice Vaïsse renouvelle ici une enquête inaugurée il y a quarante ans, cette fois avec la ressource d’archives alors inaccessibles. Il y a dans son livre les faits et la rigueur de l’analyse. On y perçoit aussi l’émotion d’un homme à qui l’Algérie n’est pas étrangère − il y est né et s’y trouvait en 1961 − et dont on sent la gorge nouée devant ce drame.
    De documents en témoignages, il restitue la dimension humaine du putsch, constamment présente : dans l’attitude et les propos du général de Gaulle, les attentes des populations, les motivations et le comportement des officiers généraux − avec la dimension presque tragique du conflit des devoirs et des fidélités, et les désarrois de l’« honneur ».
    Un livre de référence sur le putsch et sur de Gaulle. "

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