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  • Décision et souveraineté...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une nouvelle vidéo d'Ego Non qui évoque la conception de la souveraineté et de la décision politique chez Carl Schmitt, notamment au travers de son essai Théologie politique (1922).

     

                                           

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  • La critique du libéralisme de Juan Donoso Cortès, figure de la pensée contre-révolutionnaire...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une nouvelle vidéo d'Ego Non qui évoque la critique du libéralisme formulée par Juan Donoso Cortés (1809-1853), figure de la pensée contre-révolutionnaire et inspirateur de Carl Schmitt.

    On pourra trouver une présentation de cet auteur dans le livre de Philippe Baillet, Pour la contre-révolution blanche - Portraits fidèles et lectures sans entraves (Akribéia, 2010).

    On notera que plusieurs recueils de textes de Juan Donoso Cortés sont accessibles grâce à la politique de numérisation et de réédition mise en place par la BNF.

    Ceux qui apprécient le remarquable travail d'Ego Non, pourront désormais le retrouver en version écrite dans chaque numéro de la revue Éléments, à la rubrique "La leçon de philosophie politique"...

     

                                            

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  • Guerre et intelligence économique...

    Les éditions VA Press viennent de publier un essai de Guiseppe Gagliano intitulé Guerre et intelligence économique dans la pensée de Christian Harbulot. Spécialiste des questions de stratégie et de philosophie politique, Guiseppe Gagliano est président du Centre d'Etudes Stratégiques Carlo De Cristoforis, à Côme, en Italie. Christian Harbulot, pour sa part, est un des premiers en France, au début des années 90, à avoir conceptualiser l'intelligence économique. Il est, notamment, le fondateur de l'Ecole de Guerre Economique et a récemment  publié Fabricants d'intox (Lemieux, 2016).

     

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    " Cet ouvrage est un condensé de l’œuvre de Christian Harbulot. Il consacre la pensée d’une personnalité qui a su faire école en défrichant un sujet aussi complexe qu’essentiel – la guerre et l'intelligence économique – et en offrant, à qui voulait bien sortir de l’aveuglement communiste et de la cécité néo-libérale, une grille de lecture géoéconomique s’appuyant sur l’analyse comparée des cultures de la stratégie et l’idée d’intérêt de puissance. Une lecture du monde plus pertinente que jamais… Alors que l’Ecole de Guerre Economique qu’il a fondé fête ses 20 ans, ce livre se présente comme un manuel de survie intellectuelle dans un monde économique conflictuel qui nécessite des éclairages et des décryptages."

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  • Etat d'urgence : l'exception ou la norme ?...

    Nous reproduisons ci-dessous entretien avec Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré au débat sur l'état d'urgence...

     

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    « État d’urgence : quand une mesure d’exception peut devenir la norme… »

    La France est en état d’urgence. Qu’est-ce que cela veut dire exactement ? Est-ce un « état normal » ou un « état d’exception » ?

    Au même titre que l’état de siège (art. 36 de la Constitution) ou que les pleins pouvoirs conférés au chef de l’État (art. 16), l’état d’urgence relève de l’état d’exception. Prévu par une loi du 3 avril 1955, il n’avait été décrété qu’à deux reprises depuis la fin de la guerre d’Algérie : en 1984, en Nouvelle-Calédonie, et en 2005, pour faire face aux émeutes des banlieues. Sa caractéristique majeure est de suspendre, au nom du pouvoir discrétionnaire de l’exécutif, donc sans le contrôle d’un juge, un certain nombre de libertés publiques : principe de sûreté, droit de séjour, intimité de la vie privée, liberté de la presse et de la radio, liberté de circulation, liberté d’expression, liberté d’association, de réunion, de manifestation, etc. Bref, c’est la mise en œuvre du principe de Montesquieu : « Il y a des cas où il faut mettre, pour un moment, un voile sur la liberté » (De l’esprit des lois). Nécessité fait loi.

    Derrière l’« état d’urgence », d’autres mesures semblent se mettre en place, toutes plus liberticides les unes que les autres. Faut-il craindre un « Patriot Act » à la française ?

    C’est évidemment le problème central. Dans ses Commentaires sur la société du spectacle, Guy Debord écrivait : « Les populations spectatrices ne peuvent certes pas tout savoir du terrorisme, mais elles peuvent toujours en savoir assez pour être persuadées que, par rapport à ce terrorisme, tout le reste devra leur sembler acceptable. » L’expérience montre en effet que l’opinion publique accepte volontiers la suppression des libertés quand elle est présentée comme le prix à payer pour plus de sécurité : en cas de crise, les postures martiales sont plébiscitées. La raison majeure est que la plupart des gens ont la conviction que les mesures d’exception s’appliqueront aux autres – ceux que nous combattons – mais pas à eux. Croyance en large partie illusoire.

    En temps normal, la justice pénale qualifie une action passée et formule une peine pour l’avenir. En déplaçant la responsabilité vers l’intentionnalité ou la « dangerosité » (notions éminemment floues), en mettant en place une justice visant non plus à sanctionner les actes mais les intentions des suspects présumés, voire à sanctionner « toute personne cherchant à entraver, de quelque manière que ce soit, l’action des pouvoirs publics », le risque est grand, non seulement de criminaliser les mouvements sociaux, mais d’accélérer la mise en place d’une société de surveillance plaçant sous contrôle permanent l’ensemble des citoyens, afin de prémunir le pouvoir en place contre de possibles opposants. La vidéosurveillance, le fichage des populations, l’espionnage des particuliers, l’assimilation des pratiques contestataires à une « menace » ouvrent des perspectives qui ne sont pas rassurantes. Les mêmes dispositions qui prévoient la fermeture des sites Internet « faisant l’apologie du terrorisme », par exemple, pourraient tout aussi bien être utilisées pour en fermer d’autres tout différents – à commencer par Boulevard Voltaire.

    L’expérience montre, en outre, que les textes votés en période de crise ont tendance à devenir permanents. Il y a donc de bonnes chances que les mesures prises au nom de l’état d’urgence soient conservées lorsque la menace aura disparu. L’exception deviendrait ainsi la règle. Le gouvernement, qui a déjà indiqué que les mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence entraîneront une « dérogation à certains droits garantis par la Convention européenne des droits de l’homme », veut d’ailleurs faire inscrire dans la Constitution la possible prolongation des mesures d’exception après la fin de l’état d’urgence. Cela revient à brouiller la distinction entre situation normale et situation extraordinaire, et à favoriser l’instauration d’une dictature légale permanente.

    Mais entre la politique et le droit, comment fixer le statut de l’état d’exception ?

    Dans ses Considérations sur le gouvernement de Pologne, Rousseau affirme que « tout État libre où les grandes crises n’ont pas été prévues est à chaque orage en danger de périr ». Mais dans le Contrat social, il disait aussi que « c’est une prévoyance très nécessaire de sentir qu’on ne peut tout prévoir ». Or, si l’on peut prévoir en théorie le cas d’exception, on ne peut en prévoir la forme. Par définition, les normes ne s’appliquent qu’à l’état normal. L’état d’exception implique donc la suspension des normes. Tout le paradoxe tient au fait qu’on peut le définir comme une suspension du droit prévue par le droit. Mais que dire d’un système juridique qui prévoit sa propre suspension ? L’état d’exception peut-il, du point de vue du droit, se réduire à une situation juridiquement qualifiée par des normes de droit ? Telles sont les questions qui ne cessent, depuis deux siècles, de susciter des débats passionnés chez les politologues et les juristes.

    Que l’état d’exception implique la suspension des normes impersonnelles montre en fait que le droit n’est d’aucune utilité pour distinguer ou qualifier par avance une situation exceptionnelle. Face à l’indétermination de la règle de droit, c’est au pouvoir politique qu’il revient de trancher et de créer les conditions d’application du droit. Le politique prime ainsi le juridique : contrairement à ce que croient les tenants de l’« État de droit », le rapport de droit ne peut pas toujours se substituer au rapport de force. Carl Schmitt fait d’ailleurs de l’état d’exception (Ausnahmezustand) un critère de la souveraineté : « Est souverain celui qui décide de (ou sur) la situation d’exception. » Schmitt ajoute que c’est à partir de l’exception qu’il faut penser la règle, et non pas l’inverse. Cela ouvre des aperçus vertigineux.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 18 décembre 2015)

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  • Tour d'horizon... (98)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur son blog La voie de l'épée, Michel Goya nous alerte sur les grandes décisions qui vont nécessairement devoir suivre l'attaque terroriste majeure qui nous attend dans les mois à venir...

    Le jour d’après la grande attaque

     [ Programmée depuis plusieurs jours, la publication de ce lien vers un texte du colonel Michel Goya, daté du 25 octobre, trouve, avec les attentats de Paris du 13 novembre, une résonance tragique. Nous sommes le jour d'après... Certains, manifestement, ne s'en sont pas encore rendus compte.]

     

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    - sur son blog Défense en ligne, Philippe Leymarie revient sur la menace que constitue le chaudron du Sahel...

    Bienvenue au Sahelistan

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  • On peut endiguer la violence !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Raufer, cueilli sur le site de Valeurs actuelles et consacré à la criminalité de rue et à la possibilité qui existe de la combattre efficacement sous réserve d'en prendre , et d'en assumer, la décision politique...

     

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    On peut endiguer la violence !

    Au foot, on appelle classico un match événement rituel, attendu, presque inévitable. Eh bien, voilà un classico de tout début de campagne électorale, version droite : l’oubli de la sécurité. Cela ne rate jamais : dès que s’amorce une campagne majeure, présidentielle ou législative, la droite parlementaire, qui pourtant ne devrait pas avoir à rougir de son action – surtout par rapport à la gauche –, occulte les pro­blèmes criminels.

    Prolixe sur tout le reste – chômage, pouvoir d’achat, certes importants, nul n’avancera le contraire –, elle ne pipe mot sur ce sujet stratégique.

    Tout aussi classiquement bien sûr, la réalité insupportable (mais « irrémédiable », ajoute le philosophe Clément Rosset) se rappelle vite et fort aux oublieux qui, en matière criminelle, bricolent alors dans la panique une stratégie de communication sur ce dossier pourtant incontournable. In­contournable car, dit l’Insee, 15 des 63 mil­lions de Français habitent les « espaces pé­riurbains », banlieues, quartiers et cités souvent marqués par le crime et les violences urbaines, ce qui fait, excusez du peu, 10 millions d’électeurs. Des territoires soit ravagés par le crime – Marseille et sa région, la Seine-Saint-Denis –, soit craignant de subir bientôt de telles violences : tout l’environnement urbain du millier de “quartiers sensibles” recensés en France.

    Rappelons qu’à Marseille la police a confisqué 72 fusils d’assaut Kalachnikov de janvier à novembre 2011, ce qui signifie clairement, au rythme où vont les saisies d’objets illicites, qu’il en circule des centaines d’autres, toujours aux mains des bandits. Sans oublier ce que, sur place, on appelle gentiment un “barbecue” : une tuerie entre gangsters qui voit un véhicule incendié avec son ou ses occupants. Or ces “barbecues” se font désormais non plus à l’unité mais en gros, par deux ou trois voyous assassinés, victimes d’une constante et féroce guerre des gangs.

    Mais il n’y a pas que les “barbecues”, ni que Marseille : la criminalité en col blanc sévit aussi. Là, fleurissent les escrocs financiers : les Madoff éclosent comme cham­pignons après la pluie, devenant une sorte de spécialité rurale, type crêpes ou fromages : après “le Madoff du Chinonais”, voici celui “du Boulonnais”, etc.

    Il y aurait donc à dire sur les diverses criminalités affectant la France – mais hélas, les ténors de la droite parlementaire se taisent ! Retroussons donc nos manches et rappelons ici quelques fondamentaux en matière de sécurité. En France, la “criminalité des rues” – braquages, agressions, violences, cambriolages, incendies volontaires, etc. – affecte surtout 26 départements métropolitains. Les “noyaux durs”, acteurs essentiels de cette criminalité, sont peu nombreux : de 3 000 à 4 000 individus pour toute la France. Si peu ? Oui, car la criminologie contemporaine a isolé et défini un type criminel original, le “prédateur violent”, qui, seul ou en groupe, commet une énorme masse d’infractions. On estime ainsi – ce que confirment des statistiques d’Île-de-France – que 5 % des malfaiteurs accomplissent la moitié des méfaits ; à 18 ans, ces hyperactifs du crime sont déjà connus pour 50, voire 100 infractions ! Cela, le réel criminel le confirme : voici trois ans, en grande banlieue parisienne, le décès (accidentel) de deux caïds a permis de voir la criminalité locale diminuer de moitié.

    Allons plus loin : ces quelques milliers de bandits sont-ils inconnus ? Vivent-ils dans la clandestinité ? Au contraire ! À domicile, ils sont célèbres, passant leur vie au commissariat (“Encore toi, Momo !”) ou chez le juge. À force de rédiger des procès-verbaux à leur propos, les brigades anticriminalité (Bac) de banlieue en savent localement la liste par cœur.

    Enfin, on sait que ces criminels hyperactifs sont imperméables à tout travail social – ils récidivent d’usage, à peine sortis de réinsertion. En revanche, un renseignement criminel ciblé et précis les neutralise efficacement, dans le plus strict respect des lois en vigueur. Un précédent existe, parfaitement datable : celui de l’année 2000. Deux ans avant le passage à l’euro et ses multiples convois de billets de banque qui sillonnent le pays, la police cible précisément les gangs de braqueurs de fourgons ; elle anticipe leurs actions, les “marque à la culotte”. Résultat (sans nul travail social associé ni subventions généreuses, insistons bien) : un braquage de fourgon dans toute l’année, contre en moyenne… deux par mois.

    Mais alors, s’indigne le lecteur, qu’attend-on ? Si la police sait faire, si la cible est connue, si l’on peut vraiment réduire la “criminalité des rues”, que ne le fait-on ? C’est que, dans un État de droit, la police n’agit pas d’initiative. Elle obéit aux ordres de l’exécutif – et la décision de faire de ces prédateurs violents une priorité est éminemment politique – premier cours de Sciences Po, “Est souverain celui qui désigne l’ennemi”.

    La campagne présidentielle commence – là encore, rien de plus politique. Le candidat qui saura emprunter la voie réaliste, celui qui garantira à la France périurbaine le retour à la paix et au calme, fera un grand pas vers la victoire.

    Xavier Raufer (Valeurs actuelles, 12 janvier 2012)

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