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bernard-henri levy

  • BHL Souverain Pontife...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de l'Observatoire du journalisme cueilli sur son site et consacré à BHL, à l'occasion de sa reconduction, pour un huitième mandat, à la tête du conseil de surveillance d'Arte.

     

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    BHL Souverain Pontife
    BHL Souverain Pontife

    BHL Souverain Pontife

    Habemus Papam ! Vous n’avez pas vu la fumée blanche se perdre dans l’azur franco-allemand ? Certes, la mode est à déboulonner les statues, mais nous pourrions également en ériger. Arte, évitant un tel tapage, et en toute discrétion, a modifié ses statuts afin de pouvoir maintenir à sa tête Bernard-Henri Lévy. Ce dernier, entame ainsi son huitième mandat comme président du conseil de surveillance de la chaîne. Vous reprendrez bien un peu de Bernard-Henri Lévy ? Bernard-Henry Lévy, 75 ans, est président du conseil de surveillance d’Arte, depuis 31 ans soit dit en passant. En quoi ça vous concerne ? Cette chaîne ne doit, c’est vrai, son financement à l’argent public qu’à hauteur de 95%. Autant dire des broutilles…

    Entropie spirituelle

    Nous vivons une époque où tout s’évente vite, se dilue, se perd. Une époque d’entropie spirituelle, une époque « métaphysiquement épuisée » aurait ajouté Spengler. À cela un remède est simple. Les défaillances, versatilités, turpitudes et doutes des hommes peuvent trouver leur refuge et remède dans l’infaillibilité d’un homme, fût-il souverain pontife d’après la mort de Dieu, selon le mot de Nietzsche. Vous pensez que j’exagère sans doute. Ce simple fait vous fera réfléchir : monsieur Lévy a prétendu que des stigmates sont apparus sur son corps, les stigmates du Christ tout bonnement, à l’exemple de Padre Pio, qui doit être flatté – de là où son âme nous surplombe — d’un lien confraternel si sublime.

    L’anecdote a été confiée au micro de Christophe Barbier pour L’Express le 8 février 2010. Barbier qui suggère à Bernard-Henri Lévy qu’un tel événement doit changer un homme, le rendre mystique, croyant à tout le moins, s’entend rétorquer pour toute réponse : « non ». Puis un développement verbeux, une logorrhée sur l’essence de l’homme qui réside non dans la chair, les muscles et autres propriétés secondaires, mais dans le signifiant. L’homme est fait de mots, et ces mains du philosophe qui saignent, ce sont des mots qui saignent. Au regard de ces révélations, je suis tenté de corriger : Habemus Christum convient sans doute davantage que le trop modeste Habemus Papam.

    BHL « des lueurs plus qu’humaines », alchimiques ?
     
    « Il y a de la chimie qui est passée par là » commentait Arielle Dombasle à propos de son mari, plongeant dans ce regard habité, chargé de lueurs « plus qu’humaines » pour parler à la manière de Descartes. L’alchimie de Bernard-Henry Lévy est mille fois plus intéressante. Son corps, son âme – il en a une ! -, son esprit – tortueux et lyrique – sont à classer parmi les monuments qui font honneur au patrimoine français, sinon mondial, lui-même appartenant sans fausse pudeur aux élites mondialisées, dilatant son être dans toutes les directions qu’indique la rose des vents. Bernard-Henri Lévy se situe dans les interstices du monde. Indéchiffrable, insituable, il vogue quelque part entre Francis Huster et Louis Althusser, entre Michel Drucker et Karl Popper, à qui nous devons, entre autres, la notion de « société ouverte ».

    Un peu de Stefan Zweig

    Il me fait, parfois, penser à Walther Rathenau qui s’échinait à vouloir jeter un pont entre la mystique et les affaires, portraituré par Stefan Zweig, dans Le monde d’hier dans des termes qui pourraient s’appliquer, avec les transpositions nécessaires et sur certains points seulement – que je vous laisse le soin d’identifier — à Bernard-Henri Lévy :

    « Toute son existence n’était qu’un seul conflit de contradictions toujours nouvelles. Il avait hérité de son père toute la puissance imaginable, et cependant il ne voulait pas être son héritier, il était commerçant et voulait sentir en artiste, il possédait des millions et jouait avec des idées socialistes, il était très juif d’esprit et coquetait avec le Christ. Il pensait en internationaliste et divinisait le prussianisme, il rêvait une démocratie populaire et il se sentait toujours très honoré d’être invité et interrogé par l’empereur Guillaume, dont il pénétrait avec beaucoup de clairvoyance les faiblesses et les vanités, sans parvenir à se rendre maître de sa propre vanité. »

    « Une certaine idée de la France », mais vomissante

    Comme de Gaulle – le rapprochement est certes audacieux – Bernard-Henri Lévy s’est fait une certaine idée de la France. Elle ne lui évoque pas, sans doute, « la madone aux fresques des murs » que la Providence a créée pour « des succès achevés ou des malheurs exemplaires ». Le philosophe en a horreur et, l’examinant, elle le dégoûte, c’est pourquoi il s’en purge. Léon Bloy, reprenant un conseil de Barbey d’Aurevilly : « Il faut se vomir » complétait par un charmant « sur les autres ». Bernard-Henri Lévy a la nausée instinctive, il sait sur quoi vomir comme un virtuose de l’improvisation sait quelle note frapper :« Je ne dirais pas, nous confie-t-il, que j’ai pris plaisir à cette descente aux abîmes de l’idéologie française. J’ai eu peine, parfois, à réprimer une nausée face à ce que j’y découvrais et aux vapeurs qu’il m’y fallait respirer. »

    Idéologie française quand tu nous tiens…

    Dans sa préface à la seconde édition (janvier 1981) de L’idéologie française, Bernard-Henry Lévy expose son projet, sa thèse :

    « Le problème, à la limite, ce n’était même pas l’antisémitisme comme tel ; ce n’était pas l’énoncé de la thèse et, pour ainsi dire, le passage à l’acte ; c’était, en amont de l’énoncé, dans ce secret nocturne des textes où se fomentent les actes de pensées, l’identification d’une matrice, à la fois philosophique et littéraire, dont la plupart des éléments se perpétuent jusqu’aujourd’hui et qu’il suffit de synthétiser pour qu’apparaisse, sinon le pire, du moins son site : culte des racines et dégoût de l’esprit cosmopolite, haine des idées et des intellectuels dans les nuées, anti-américanisme primaire et refus des « nations abstraites », nostalgie de la « pureté perdue » ou de la « bonne communauté » — telles étaient les pièces de la machinerie qui, lorsqu’elle tourne à plein régime et lorsqu’elle vient, aussi, au contact de l’événement, dessine la forme française du délire, et l’accouche. »

    Et de conclure – prêtez attention à cette impayable forfaiture-boursouflure ! :

    « L’idéologie française était un livre, non d’histoire mais de philosophie. C’était un livre qui, lorsqu’il disait « pétainisme », entendait une catégorie, non du temps, mais de la pensée. »

    Filousophe or not filousophe ?

    Je connais des mauvaises langues qui dénient à Bernard-Henry Lévy la qualité de philosophe sous prétexte qu’il n’a inventé aucun concept de toute sa vie. Nous voyons ici à quel point ces critiques se fourvoient. C’est à lui qu’on doit l’élévation à la hauteur d’une catégorie philosophique le concept de « pétainisme » qui n’a plus besoin d’être référé à une réalité précise. De quoi rassurer notre cher député Delogu qui n’aura plus à se sentir ignare sur cette question. L’ignorance historique est permise puisqu’il s’agit d’une catégorie de l’esprit, désormais applicable à tant de réalités diverses et rétroactives qui plus est. Nous apprendrons qu’elle s’applique même à Charles Péguy. Salir la mémoire et l’œuvre de Péguy, tué le 5 septembre 1914, c’est-à-dire tout au début de la première guerre mondiale, dans un livre qui traite du fascisme et du pétainisme, donc de phénomènes bien postérieurs à sa mort héroïque sur le champ d’honneur, c’est un exercice conceptuel qui exige une rare maîtrise de la logique et une absence d’inhibition morale presque complète.

    Bernard-Henri Lévy nous a rendu cet immortel service de nous apprendre à renier, voire haïr notre patrie, sans fard ni complexe. Mettre une claque à sa grand-mère est devenu une activité philosophique comme une autre, une praxis salubre de défascisation, de dénazification. Pourquoi ne pas le récompenser ? À défaut de déterrer nos ancêtres pour les balancer à la fosse commune, nous pouvons au moins modifier les statuts d’une chaîne. C’est même le minimum. Lui élever une statue suggérez-vous ? C’est à l’examen.

    Confondre pour salir

    Jacques Maritain dans Les degrés du savoir, s’employait à « distinguer pour unir », Bernard-Henri Lévy, plus aguerri, s’évertue à confondre pour salir. Voici comment il s’y prend, en évoquant la figure trouble de Mitterrand :

    « Nous avons eu un président de la République qui a pu revendiquer à la fois, et sans contradiction, son passé de pétainiste et de résistant : je l’ignorais à l’époque – mais quelle leçon ! Quelle improbable, mais implacable, illustration de ma thèse ! »

    En somme, ce qu’il fallait démontrer : résistants, collabos, tous les mêmes, parce que tous salauds. Oh, n’allez pas croire que « salaud » est une insulte, c’est une catégorie philosophique, sartrienne par surcroît. Nous avons eu vent du fait que Bernard-Henri Lévy détestait les slogans populistes du type « tous pourris » à destination des élites, qu’elles soient politiques, médiatiques ou financières. « Tous des salauds » à destination du peuple français semble le troubler beaucoup moins. Pour donner bonne mesure à cette œuvre de diabolisation qui fera des émules, le chapitre 2 s’intitule tranquillement « La patrie du national-socialisme ». Oui, vous ne rêvez pas, il parle bien de la France. Mais quand on vous dit que ce n’est pas une étude historique mais une thèse philosophique, qui peut, par là-même s’autoriser toutes les distorsions, toutes les fantaisies qui sont du goût de l’auteur et qui peuvent servir son propos, fût-il absurde et insultant par-dessus le marché… Arte, plateforme culturelle européenne, vous le voyez, a fait le bon choix…

    Observatoire du journalisme (OJIM, 20 septembre 2024)

     

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  • Bernard-Henri Lévy, le Rienologue milliardaire...

    Cet été, François Bousquet a publié sur le site de la revue Éléments une galerie de portraits des principales figures de la "gauche milliardaire". Nous reproduisons ci-dessous celui consacré à l'ineffable BHL...

    Journaliste, rédacteur en chef de la revue Éléments, François Bousquet a aussi publié Putain de saint Foucauld - Archéologie d'un fétiche (Pierre-Guillaume de Roux, 2015), La droite buissonnière (Rocher, 2017), Courage ! - Manuel de guérilla culturelle (La Nouvelle Librairie, 2020) et Biopolitique du coronavirus (La Nouvelle Librairie, 2020).

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    Un des multiples entartages de BHL...

     

    Bernard-Henri Lévy, le Rienologue milliardaire

    Il y a un mystère BHL. Comment expliquer la toute-puissance médiatique du personnage au regard de sa nullité philosophique indépassable, lui qui rappelle si furieusement le Rienologue décrit par Balzac ? « Ce robinet d’eau chaude glougloute et glouglouterait in sæcula sæculorum sans s’arrêter » (Monographie de la presse parisienne, Balzac). Ce mystère, Nicolas Beau et Olivier Toscer l’ont levé dans Une imposture française (Les Arènes, 2006) : c’est l’argent.

    VSD lui prêtait en 2004 une fortune de 150 millions d’euros ; aujourd’hui, le magazine People with money l’estime à près de 215 millions d’euros, ce qui le place en bon rang parmi les plus grosses fortunes de France – et de Marrakech, où il possède le plus beau Riad de la ville, « incroyablement luxueux », dixit feu Jean Daniel, racheté à Alain Delon, à qui il a offert le pire rôle de sa vie dans le navet le plus indigeste de la filmographie mondiale, Le jour et la nuit (1997).

    Mondain et pilleur de forêt africaine

    Son père a fait fortune dans le bois précieux en faisant suer le burnous. Dans un reportage pour Entrevue (censuré), les ouvriers indigènes de l’une des concessions béhachéliennes en Afrique se plaignaient de conditions de travail dantesques. Une ONG britannique alla même jusqu’à évoquer des « semi-esclaves ». Où l’on voit que les droits de l’homme s’arrêtent là où les intérêts de BHL commencent.

    Après la mort de son père, il dirigea quelque temps la société familiale, avant de la revendre 750 millions de francs à François Pinault (alors Pinault Bois et Matériaux, filiale du groupe PPR, aujourd’hui Kering). Pour la petite histoire, Guy Carlier, longtemps directeur financier de la société de papa, ne manque jamais d’épingler le fils et de rappeler combien il est « mondain, pilleur de forêt africaine, opportuniste ». Il n’est jamais trop tard pour avoir des regrets, cher Guy.

    Le plus joli brushing de la « philosophie »

    À côté de cela, il y aurait quelque mesquinerie à reprocher à notre humaniste d’être un clown de la philosophie. Ce n’est ni le premier, ni le dernier du grand barnum médiatique, même s’il faut remonter aux Femmes savantes pour trouver un spécimen aussi riche en ridicule. En lui, Trissotin a rencontré Philaminte et Armande. En est sorti le plus joli brushing de la « philosophie ». Le superlatif et les guillemets s’imposent tant le garçon-coiffeur à la chemise blanche entrouverte est outrageusement grotesque. Spinoza n’avait pas envisagé la dimension glamour que l’éthique allait acquérir sous la plume de BHL.

    Mais la philosophie vient en surcroît chez celui qui est d’abord la branche Medef de l’intelligentsia et la section caviar du gaucho-cosmopolitisme. Ses assiduités vont principalement aux cours de Bourse et aux rapports financiers qu’il épluche avec l’entrain d’un kabbaliste de premier ordre. « Ma religion est faite, a-t-il écrit un jour. Entre l’État et la Bourse, je choisis la Bourse. » On peut le croire. Il a compris très tôt que, dans le match qui opposait les grands patrons aux écrivains, les seconds étaient toujours battus. Cela tombe bien, il appartient plus à la première catégorie qu’à la seconde.

    Le Tout-Paris du CAC 40

    Question méthode, BHL fonctionne en réseau, comme la SNCF. Une lettre en moins, mais un service de première classe, qui vous ramène à tous les coups au même endroit, le point de départ de toute chose : sa majesté Bernard-Henri, à qui on vient rendre hommage comme au roi à Versailles. Pour les vingt ans de La Règle du jeu, sa revue, le Tout-Paris était là, patrons du CAC 40 inclus. Réseau et clientélisme, c’est la clé du succès – et de la promo. Je t’envoie l’ascenseur au premier, tu me le renvoies au quatrième. Si tu ne t’exécutes pas, j’appelle ton patron, mon copain l’actionnaire du journal (le tour est vite fait : quand ce n’est pas François Pinault le père, c’est François-Henri Pinault le fils). On n’avait pas vu un tel pouvoir d’intimidation depuis John Edgar Hoover, le terrible patron du FBI, ou Jdanov, le chantre du réalisme socialiste. Imprimatur, Index des interdits, listes noires, BHL donnerait des leçons à n’importe quel inquisiteur. La Nouvelle Philosophie, dont il fut le chef de file, est un boys band qui a mal vieilli. Lui a survécu. Chapeau, l’artiste !

    François Bousquet (Site de la revue Éléments, 8 août 2022)

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  • Bernard-Henri Lévy ou la règle du Je...

    Les éditions Delga viennent de rééditer dans une version revue et augmentée l'essai incisif de Bruno Jeanmart et Richard Labevière intitulé Bernard-Henri Lévy ou la règle du Je. Bruno jeanmart est professeur de philosophie et psychanalyste et Richard labévière est un journaliste et écrivain français, ancien rédacteur en chef à Radio France Internationale (RFI).

     

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    " Les prestations de Bernard-Henri Lévy se caractérisent par une double imposture : philosophique et journalistique. Ce n’est pas le personnage « glamour », philosophe mondain ou journaliste « romantique », qui nous intéresse ici, mais le système qu’il a mis au point et qu’il a trouvé à vendre : il s’agit de démonter les bouffonneries qu’il fait passer pour de la philosophie et du journalisme, avec l’aide des médias et de la grande édition qui sont les chiens de garde de l’idéologie la plus réactionnaire. Le personnage aspire au statut d’intellectuel total et prétend maintenant s’ériger en maître à penser de «la vraie gauche». Un philosophe et un journaliste lui répondent pied à pied, dénudant le système Bernard-Henri Lévy serviteur de l’empire américain et du libéralisme mondialisé, ego médiatique vide et surdimensionné. Ce livre s’adresse aux professeurs de philosophie, aux journalistes et aux citoyens qui luttent pour un espace public critique de la pensée, de l’information et de la formation de l’opinion. "

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  • « Il n’existe pas de lien philosophique indissoluble entre le libéralisme politique et la démocratie »...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien, traduit par le site Le Comptoir et cueilli sur le site Les Crises, que Jean-Claude Michéa a donné en janvier dernier au magazine américain Dissent. Il y évoque à cette occasion la question du libéralisme et celle du mouvement des Gilets jaunes.

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    Jean-Claude Michéa : « Il n’existe pas de lien philosophique indissoluble entre le libéralisme politique et la démocratie »

    Dissent : Vos écrits montrent que le capitalisme ne peut pas exister sans la quête inlassable de l’individualisme et des désirs individuels. Ce qui inclut donc des valeurs – qui pour beaucoup d’entre nous sont devenus une seconde nature – telles que la réalisation de soi et la critique des normes sociales. Vous en concluez que le libéralisme économique ne peut pas exister sans le libéralisme culturel. « Une économie de droite – écrivez-vous – ne peut pas exister sans une culture de gauche. »Est-ce que la principale leçon de vos livres c’est bien que la gauche doit rompre une fois pour toutes avec le libéralisme ?

    Jean-Claude Michéa : Je suis toujours sidéré, en effet, par la facilité avec laquelle la plupart des intellectuels de gauche contemporains (c’est-à-dire ceux qui, depuis la fin des années 1970, ont progressivement renoncé à toute critique radicale et cohérente du système capitaliste) opposent désormais de façon rituelle le libéralisme politique et culturel − tenu par eux pour intégralement émancipateur − au libéralisme économique dont ils s’affirment généralement prêts, en revanche, à condamner les “excès” et les “dérives” financières. Non seulement, bien sûr, parce qu’une telle manière de voir invite inévitablement à jeter par-dessus bord, dans le sillage de Foucault, toute l’armature intellectuelle du socialisme originel (au sens où Marx, par exemple, soutenait que le système capitaliste était incompatible avec toute notion de « limite morale ou naturelle » et que sa véritable devise, loin d’être culturellement conservatrice, était en réalité « Liberté, Égalité, Propriété, Bentham »).

    Mais aussi parce qu’elle conduit, dans la foulée, à oublier que pour Adam Smith et les premiers défenseurs du libéralisme économique (un courant idéologique dont, soit dit en passant, l’intelligentsia de gauche a toujours autant de mal à reconnaître la filiation logique avec la philosophie des Lumières) les progrès de la liberté économique et du “doux commerce” apparaissaient indissolublement liés à ceux de la tolérance, de l’esprit scientifique et des libertés individuelles. Ce qui se comprend du reste assez bien. Comme le rappelait en effet Hayek dans The Road to Serfdom, une véritable économie libérale ne peut fonctionner de façon à la fois cohérente et efficace − et contribuer ainsi à « libérer l’individu des liens traditionnels ou obligatoires qui entravaient son activité quotidienne » − que si « chacun est libre de produire, de vendre et d’acheter tout ce qui est susceptible d’être produit ou vendu », sans que ni l’État ni la collectivité n’aient à se mêler de ses choix.

    Si l’on veut bien assumer jusqu’au bout l’ensemble des implications de ce postulat “émancipateur”, il est donc clair que toute prétention à limiter la liberté économique des individus au nom d’une quelconque “préférence” morale, religieuse ou philosophique (en s’opposant par exemple à la libéralisation du commerce des drogues, au droit de travailler le dimanche ou à la gestation pour autrui) ne peut que contredire ce droit naturel de chacun à “vivre comme il l’entend” qui constitue l’essence même du libéralisme politique et culturel. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si ces deux versions parallèles et complémentaires de l’idéologie libérale – celle (version de “gauche”) qui privilégie le moment du Droit et celle (version de “droite”) qui privilégie le moment du Marché – trouvent leur point de départ dans la même fiction métaphysique : à savoir l’idée − anthropologiquement absurde − d’un individu “indépendant par nature” (et donc déjà pleinement humanisé avant même l’existence du langage et de la société !), “propriétaire absolu de lui-même” et censé n’agir, en dernière instance, que pour “maximiser son utilité”. Bref, une de ces « plates fictions du XVIIIe siècle » (« le chasseur et le pêcheur individuels et isolés par lesquels commencent Smith et Ricardo ») que Marx avait l’habitude de tourner en dérision sous le nom de “robinsonnades”.

    Pour nous en tenir à des événements récents, quelle appréciation portez-vous sur le mouvement des “Gilets jaunes” ? Exprime-t-il une critique de la société contemporaine comparable à celle que vous avez formulée dans vos livres ?

    J’ai bien entendu appelé à soutenir le mouvement des Gilets jaunes dès le premier jour, quand le clergé intellectuel − et notamment son extrême gauche − portait encore sur lui le même regard horrifié que les Elois de The Time Machine sur le monde des Morlocks ! Le premier mérite, à mes yeux, de cette révolte authentiquement plébeienne (dans laquelle les femmes, comme c’est le cas dans tous les grands mouvements populaires, ont joué un rôle déclencheur absolument décisif), c’est en effet d’avoir fait voler en éclats le mythe fondateur de la nouvelle gauche selon lequel le concept de “peuple” aurait définitivement perdu, de nos jours, toute signification politique, sauf à s’appliquer aux seules populations immigrées vivant à proximité immédiate des grandes métropoles mondialisées. Or c’est bien ce peuple théoriquement “disparu” qui non seulement fait aujourd’hui son retour en force sur la scène de l’Histoire mais qui a même déjà commencé à obtenir − grâce à sa spontanéité rafraîchissante et sa pratique obstinée de la démocratie directe (“nous ne voulons plus élire, nous voulons voter !” est l’un des slogans les plus populaires parmi les Gilets jaunes des ronds-points) − plus de résultats concrets, en quelques semaines, que toutes les bureaucraties syndicales et d’extrême gauche en trente ans.

    Bien entendu, le fait que cette France de la ruralité, des villes petites et moyennes et des territoires d’outre-mer (cette France “périphérique”, en d’autres termes, sur laquelle un Bernard-Henri Levy vomit chaque jour sa haine de classe alors qu’elle subit de plein fouet, depuis plus de trente ans, toutes les conséquences pratiques de son évangile libéral, au point même de connaître dans ses régions rurales les plus déshéritées, des conditions de vie infiniment plus précaires et dramatiques que celles des banlieues “à problèmes”), le fait, donc, que cette France qui regroupe plus de 60% de la population ait fini par disparaître entièrement des écrans-radars de l’intelligentsia de gauche ne devrait étonner personne. Il n’est que la suite logique du processus qui a conduit la gauche moderne, depuis sa conversion accélérée aux principes du libéralisme économique et culturel, à liquider progressivement sa base sociale d’origine au profit de ces nouvelles classes “moyennes-supérieures” des grandes métropoles mondialisées – surdiplômées et hyper-mobiles – qui ne représentent pourtant que 10 à 20% de la population, tout en étant structurellement protégées contre les principales nuisances de la globalisation libérale (quand encore elles n’en profitent pas directement !). Inutile de préciser que c’est seulement au sein de ces nouvelles catégories sociales incroyablement imbues d’elles-mêmes, dont la bonne conscience “progressiste” n’est que l’envers logique de leur mode de vie privilégié et de leur pratique systématique de l’“entre-soi”, que pouvait fleurir l’idée profondément mystificatrice (quoique très réconfortante pour elles) que seuls les 1% les plus riches appartiendraient véritablement à la classe dominante !

    C’est donc avant tout, selon moi, cette véritable “contre-révolution sociologique” qui explique qu’aujourd’hui les mouvements populaires les plus radicaux (ou ceux, du moins, dont le potentiel révolutionnaire est le plus prometteur) prennent presque toujours naissance en dehors du cadre traditionnel des syndicats et des partis de gauche (quand ce n’est pas contre eux !). À partir du moment, en effet, où les élites intellectuelles de la nouvelle gauche sont devenues désespérément incapables − une fois acté leur renoncement définitif à toute remise en question radicale de la logique capitaliste − de percevoir dans ceux qui produisent de leurs mains l’essentiel de la richesse collective (y compris les robes de soirée d’Hillary Clinton ou les costumes d’Emmanuel Macron !) autre chose qu’un sinistre et repoussant « panier de déplorables », « raciste, sexiste, alcoolique et homophobe par nature » (selon la description phobique que ne cesse d’en donner la nouvelle “minorité civilisée”), toutes les conditions se trouvent alors réunies pour favoriser, dans tous les milieux populaires, une prise de conscience de plus en plus nette du fait qu’à l’ère du capitalisme terminal (je reprends ici le concept d’Immanuel Wallerstein) le clivage gauche/droite a fini par perdre l’essentiel de son ancienne signification historique, pour ne plus recouvrir désormais que ce que Guy Debord appelait déjà, en 1967, les « fausses luttes spectaculaires des formes rivales du pouvoir séparé ».

    C’est d’abord dans ce contexte historique en grande partie inédit (celui, encore une fois, où les contradictions internes du processus d’accumulation sans fin du capital − comme Marx l’avait prévu dans le Livre III du Capital − apparaissent de plus en plus insurmontables, du fait de la diminution constante et inexorable de la part du travail vivant dans le processus de production moderne) qu’il devient alors possible de comprendre dans toute son ampleur la thèse révolutionnaire que défendaient au départ les fondateurs de Podemos. Le clivage politique décisif – remarquaient en effet Pablo Iglesias, Juan Carlos Monedero et Inigo Errejon – ne peut plus être, aujourd’hui, celui qui oppose rituellement l’aile droite et l’aile gauche du château libéral (avec les brillants résultats que l’on sait !). C’est, au contraire, celui qui divise de façon infiniment plus tranchante – comme c’est d’ailleurs le cas dans toutes les sociétés de classe − “ceux d’en bas” (autrement dit, ces classes “subalternes” dont Machiavel rappelait qu’elles ont d’abord en commun le désir de « ne pas être commandé ni opprimé par les Grands ») et ceux d’en haut” (autrement dit ces “Grands” que le souci permanent de maintenir et d’étendre leurs privilèges de classe contraint inexorablement à vouloir “commander et opprimer le peuple”).

     

    De ce point de vue, le mouvement des Gilets jaunes marque clairement le retour au premier plan de cette insubmersible “question sociale” que la nouvelle gauche s’était pourtant efforcée de noyer, depuis plus de trente ans, sous le flot continu de ses revendications “sociétales” ( et on peut, par conséquent, être absolument certain que les “gardes rouges du capital” − Black blocs et “antifas” en tête − feront tout ce qui est en leur pouvoir, avec la complicité habituelle des grands médias libéraux, pour donner de cette révolte spontanée de la France périphérique et “provinciale” l’image profondément trompeuse d’un phénomène essentiellement parisien, pouvant même finir par trouver, à ce titre, un écho favorable chez certains universitaires de gauche). Et de fait, s’il est bien un point, depuis quelques semaines, qui saute aux yeux de tous les observateurs sérieux (et que confirme à chaque instant la moindre discussion politique entre parents, amis ou collègues de travail) c’est qu’il est devenu presque aussi difficile, à l’heure où je parle, de trouver de véritables partisans des Gilets jaunes chez ceux – qu’ils soient de droite ou de gauche – qui gagnent plus de 3000 € par mois (soit 17 % de la population française) que d’opposants résolument hostiles à ce mouvement populaire chez ceux ( plus de 60 % de la population) qui “vivent” avec moins de 2000 € par mois !

    Très significative, de ce point de vue, est l’incroyable mésaventure survenue au journal Le Monde (le plus important quotidien de la gauche libérale française) le 16 décembre 2018. Ayant commis, en effet, l’imprudence de laisser passer un reportage plein d’empathie sur les conditions de vie incroyablement précaires et difficiles d’une famille de Gilets jaunes (« Arnaud et Jessica, la vie à l’euro près »), le quotidien libéral a aussitôt vu son site internet submergé de commentaires enragés et haineux de la part de ses lecteurs de gauche, littéralement scandalisés qu’on puisse ainsi éprouver une telle compassion pour ces “parasites sociaux” et ces “assistés” qui osaient se plaindre de leur sort alors qu’ils n’avaient même pas l’excuse d’avoir la bonne couleur de peau ! De quoi donner raison, en somme, au grand écrivain socialiste américain Upton Sinclair lorsqu’il notait, dans les années 1930, qu’il est toujours « difficile d’amener quelqu’un à comprendre une chose quand son salaire dépend précisément du fait qu’il ne la comprend pas ».

    Quel que soit, par conséquent, le destin politique qui attend dans les mois qui viennent le mouvement des Gilets jaunes (car on ne doit pas oublier qu’Emmanuel Macron − en bon thatchérien de gauche − n’hésitera pas un seul instant à employer tous les moyens, y compris les plus sanglants, pour briser leur révolte et défendre les privilèges de sa classe sociale), il est d’ores et déjà acquis qu’il aura permis d’élever de façon spectaculaire − en seulement quelques semaines − le niveau de conscience politique de “ceux d’en bas” (notamment quant aux limites structurelles de ce système dit “représentatif” qui prend aujourd’hui l’eau de toute part). Autant dire que pour les classes dirigeantes − et malgré le soutien sans faille que continueront à leur apporter jusqu’au bout leurs fidèles blacks blocs et leurs grotesques foulards rouges (puisque c’est ainsi que s’auto-désigne, en France, la fraction de la bourgeoisie la plus impatiente d’en découdre avec les classes populaires) − la fin de la “fin de l’histoire” est d’ores et déjà à l’ordre du jour !

    De nos jours, le libéralisme (au moins sous sa forme politique) semble menacé par le retour de l’autoritarisme. Dans un tel contexte, ne pourrait-il pas être nécessaire, au moins à court terme, de soutenir les individus et les forces sociales qui sont en position de protéger ce qui reste de la démocratie – même si ce sont des néolibéraux déclarés ?

    « J’en sais assez sur l’impérialisme britannique pour ne pas l’aimer – écrivait Orwelldans sa lettre à Noel Willmett du 18 mai 1944 –, mais je le soutiendrai contre l’impérialisme nazi ou japonais, parce qu’il représente un moindre mal ». Honnêtement, je ne vois pas grand-chose à changer à cette analyse. Chaque fois qu’un mouvement totalitaire apparaît réellement sur le point de prendre le pouvoir dans une société libérale et d’y détruire, dans la foulée, tout ce qui peut encore subsister d’institutions libres (je laisse de côté la question cruciale de savoir quelle succession d’“erreurs” ont alors forcément dû commettre les élites de cette société libérale pour que la situation se dégrade à un tel point), il n’y a évidemment plus d’autre solution possible pour un ami du peuple que d’opter pour “le moindre mal”. Quitte, en effet, à s’allier provisoirement pour cela avec des “néolibéraux déclarés”.

    Il y a néanmoins quelque chose qui me dérange un peu dans la manière dont cette question est formulée. Elle semble sous-entendre, en effet, qu’il existerait un lien philosophique indissoluble entre le libéralisme politique et la démocratie au sens strict, c’est-à-dire (car je ne connais pas d’autre définition) le “pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple”. Or cette thèse est contestable pour au moins deux raisons. La première, c’est que les libéraux − du fait de leur individualisme constitutif (l’individu comme “indépendant par nature” et “propriétaire absolu de lui-même”) − éprouvent habituellement une profonde méfiance envers les idées républicaines de “souveraineté populaire” et de bien commun” − qu’ils soupçonnent même, la plupart du temps, de contenir en germe la “tyrannie de la majorité” et le “collectivisme”. Telle est d’ailleurs la véritable raison d’être historique de ce système politique dit “représentatif” que les révolutionnaires de 1789 prenaient encore bien soin de distinguer de la démocratie radicale “à l’ancienne”. Il repose en effet sur la conviction − théorisée par Montesquieu – que le peuple a assez de sagesse pour choisir ceux qui le représenteront, mais pas pour se gouverner directement lui-même. Le libéralisme politique est donc clairement indissociable de cette professionnalisation de la vie politique (et du règne parallèle des “experts”) dont presque tout le monde s’accorde aujourd’hui à reconnaître qu’elle joue un rôle essentiel dans le “déficit démocratique” grandissant qui caractérise les sociétés libérales.

    Et la seconde raison, c’est que ce sont précisément les nouvelles contraintes qui pèsent à présent sur le processus d’accumulation mondialisée du capital – rôle démesurément accru, entre autres, du crédit, de la dette et des produits spéculatifs (tout ce que Marx, en un mot, rassemblait sous le concept de “capital fictif”) – qui conduisent de plus en plus les États libéraux à voir dans les institutions démocratiques traditionnelles, et tout particulièrement dans le principe même du suffrage universel, une véritable menace pour le bon fonctionnement de l’économie de marché (il suffit de lire, sur ce point, le témoignage hallucinant de l’ancien ministre grec Yanis Varoufakis sur les propos que peuvent tenir en privé les actuels dirigeants de l’Union européenne). Comme le fait ainsi remarquer le critique social allemand Wolfgang Streeck, lorsque l’“État fiscal” fordiste et keynésien (celui qui reposait, en dernière instance, sur l’impôt) doit progressivement céder la place à l’“État débiteur” néolibéral (celui qui doit emprunter sans cesse sur les marchés financiers), chacun devrait pouvoir comprendre immédiatement que tout gouvernement nouvellement élu – qu’il soit de droite ou de gauche – aura forcément beaucoup plus de comptes à rendre à ses créanciers internationaux (ceux-là mêmes que les États libéraux avaient pourtant contribué à sauver de la faillite en 2008 !) qu’à ses propres électeurs.

    Telle est bien, du reste, l’une des raisons majeures de cet inquiétant mouvement de fond qui pousse depuis quelques décennies la plupart des gouvernements libéraux, à rétrécir sans cesse le champ d’application du suffrage universel, notamment en le plaçant de plus en plus sous le contrôle “constitutionnel” de “sages”, de juges ou d’“experts” (voire – avec les nouveaux traités de libre échange – de tribunaux privés) nommés directement par l’élite au pouvoir et donc dépourvus, à ce titre, de toute véritable légitimité populaire (en France, certains juristes de gauche et d’extrême gauche – idéologiquement très proches d’Emmanuel Macron − vont même, désormais, jusqu’à soutenir l’idée qu’un véritable “État de droit” est celui dans lequel ces juges supposés “impartiaux” et censés incarner mieux que le peuple lui-même les “valeurs ultimes de la démocratie” − auraient en permanence le pouvoir d’annuler ou de suspendre toutes les décisions “populistes” qui pourraient surgir des urnes !). Mais, après tout, n’est-ce pas Friedrich Hayek lui-même qui justifiait déjà, le 12 avril 1981, et au nom même de la défense de la démocratie et des libertés individuelles, le renversement du président populiste Salvador Allende – pourtant légalement élu – par ce disciple excité de Milton Friedman qu’était le tortionnaire Augusto Pinochet ?

    Jean-Claude Michéa, propos recueillis Michael C. Behrent (Les Crises, 15 août 2019)

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  • Feu sur la désinformation... (229)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours de Nicolas Faure.

    Au sommaire :

    • 1 : Yes, la meuf est porte-parole
      Sibeth Ndiaye est le nouveau porte-parole du Gouvernement. Cette fille de la haute-bourgeoisie sénégalaise n’est devenue française qu’en 2016. Entre vulgarité et agressivité, voilà qui promet !
    • 2 : Le Zapping d’I-Média 
      Coup de chapeau à Sonia Mabrouk qui a tenu tête à Bernard-Henri Lévy en lui rappelant son soutien au criminel Battisti.

    • 3: Agression « transphobe » : Padamalgam pour tous !
      Même si une agression « transphobe » a lieu en plein milieu d’une manif d’Algériens, hors de question pour les journalistes de faire des amalgames.
    • 4 : Les tweets de la semaine
      Et si la plus grande victime de la loi anti-fausses nouvelles était en fait… LREM ?
    • 5 : Le Pen face à Hanouna, papy sympa
      Cyril Hanouna a interrogé Jean-Marie Le Pen. Pour de nombreux médias, l’animateur vedette a rendu l’homme politique trop sympathique.

     

                                     

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  • Retour sur ces années-là...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous les meilleurs moments de l’émission “Cette année là”, diffusée sur TV Libertés. Patrick Lusinchi et les journalistes du magazine Eléments reviennent sur les événements culturels marquants des dernières décennies.

    Au programme,

    - 1973, le livre de Robert PaxtonLa France de Vichy”,

    - 1975, le film “Dupont Lajoie” d’Yves Boisset,

    - 1977, la chanson “Lily” de Pierre Perret,

    - 1981, le livre “L’idéologie française” de Bernard Henri Lévy,

    - 2008, le livre de Sylvain GouguenheimAristote au Mont st Michel”.

     

     

                                    

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