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africains

  • Plaidoyer contre le « vivre ensemble »...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Julien Dir, cueilli sur Breizh info et consacré à la question du vivre-ensemble.

     

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    Scène de vivre-ensemble dans le secteur de la station Stalingrad à Paris (2016)

     

    Immigration et gauchisme mental. Plaidoyer contre le « vivre ensemble »

    Je ne veux pas vivre avec les immigrés qui arrivent en Europe. Je n’en peux plus du gauchisme mental qui gangrène l’intégralité de nos sociétés occidentales. Je ne veux pas « vivre ensemble » et je veux permettre à mes enfants de vivre avec leurs semblables, ceux qui partagent nos valeurs ancestrales, dans la paix et dans la sécurité. Point barre. Cela ne vous plaît pas ? C’est encore mon droit le plus profond, et je me battrai de toutes mes forces pour le faire respecter, quoi qu’il en coûte.

    C’est ainsi qu’il faut parler à ces prêcheurs de vivre ensemble (qu’on devrait plutôt renommer « mourir côte à côte ») qui pullulent sur les plateaux de TV, dans les journaux, dans votre vie quotidienne dans laquelle ils prennent de plus en plus de place. Je n’ai pas connu la vie en Union soviétique, je ne me permettrai pas de comparaison. Mais malgré nos libertés apparentes et quotidiennes, nous sommes bien dans une société totalitaire d’une perversité, d’une monstruosité sans nom.

    Combien sont-ils en France, en Europe de l’Ouest, qui apprécient ou apprécieraient de vivre au quotidien entourés d’une majorité d’Africains ? Combien changent leurs enfants d’école dans les arrondissements parisiens pour fuir le vivre ensemble qu’ils prônent pourtant, électoralement comme en société ? Pourquoi le font-ils ?

    Mais surtout, pourquoi refusent-ils d’exposer publiquement ce qui les pousse à ne pas vouloir, eux non plus « vivre ensemble » ? Car en plus d’être hypocrites, ils ont surtout peur du flicage généralisé.

    L’idéologie du vivre ensemble ne survit que par le contrôle social généralisé

    En effet, outre les flics qui nous sanctionnent sur les routes ou dans nos vies quotidiennes pour un excès de vitesse ou trois verres au lieu de deux, le tout pour un salaire de misère, le vrai agent de la société totalitaire, c’est votre voisin. C’est l’autre.

    C’est son jugement moraliste à deux balles. « Je n’ai pas envie que mes enfants grandissent entourés majoritairement par des extra-Européens. Je n’ai rien contre ces gens, mais je n’ai pas envie qu’ils vivent avec eux, qui plus est dans un pays que mes ancêtres, et pas les leurs, ont construit depuis des siècles et des siècles ». Certains d’entre vous le pensent fortement, mais ont peur de le dire, c’est tout. Le contrôle social généralisé. La peur d’être dénoncé, d’être stigmatisé, d’être lynché médiatiquement et politiquement, d’être mis à l’écart, de perdre votre travail, et même vos amis. Quand le refus du « vivre ensemble » vous range dans la catégorie du raciste que vous n’êtes pourtant pas, et pire encore, placardisation suprême, d’Hitler et des nazis.

    Contrôle social, mais aussi contrôle judiciaire. Les mots, les écrits, peuvent désormais vous envoyer sous les verrous, certains blogueurs et internautes en ont déjà fait les frais. On qualifie désormais « d’incitation à la haine raciale » tout et n’importe quoi, y compris le simple fait de ne pas vouloir, à titre individuel et sans forcer les autres, « vivre ensemble ». Y compris si de la haine, vous n’en avez aucune, si ce n’est contre les institutions et ceux à leurs têtes qui sabrent votre monde. Il n’est sans doute plus très loin le temps où ces États totalitaires vous enlèveront vos enfants parce que vous pensez mal. Parce que vous refusez de les éduquer conformément à la doxa de l’époque.

    Vous pensez que j’exagère ? Que je vais trop loin ? Mais alors pourquoi les Blancs fuient-ils les banlieues colonisées par de nombreux extra-Européens ? Pourquoi dans les villes du Sud de la France, fortement touchées par l’immigration, les partis anti-immigration captent sans doute une large majorité de l’électorat blanc, qui a refusé de partir ? Pourquoi en Bretagne, préférez vous vivre à Cesson-Sévigné ou à La Baule (et voter Macron) plutôt que dans la Zup Sud de Rennes ou qu’à côté d’un foyer pour migrants à Nantes ?

    Vous vous gavez de séries sur Netflix, à la Black Mirror, ou à la Handmaid’s tales, qui décrivent parfaitement (et avec brio) le fonctionnement des sociétés totalitaires dans lesquelles nous évoluons (tout en piratant bien évidemment le message pour le rendre féministe, pro LGBT, pro minorités, etc). Mais rendez-vous compte désormais que les victimes de ces sociétés totalitaires c’est vous ! La télévision, la radio, les puissances économiques qui nous dirigent vous imposent chaque jour Bilal Hassani, Black M, Booba, la tristesse des migrants et le grand méchant Trump,  Et vous applaudissez ! Tout en apprenant dès l’école à vous détester vous-même, à vous mépriser parce que vous êtes un Blanc, un colonisateur, un esclavagiste, un criminel de guerre presque. Le bien, c’est l’autre, le mal, c’est vous. 

    Quitter le marasme ou résister envers et contre tous

    Il y en a beaucoup, parmi nos compatriotes, qui s’adaptent parfaitement à cet état de fait. Qui vous disent adorer « manger un bon poulet Yassa » avec les voisins venus du Mali, d’autres, plus militants, qui militent associativement pour accueillir les migrants et nous les imposer. Et tous ces « innocentes et innocents » qui se trémoussent dans les boîtes de nuit en dansant sur de la musique avec laquelle ils n’ont pourtant rien en commun. Et qui applaudissent à chaque grande messe du vivre ensemble. « Allez les Bleus, tous ensemble, quelles que soient nos différences ». C’est le principe de la société totalitaire. Permettre à la masse, devenue esclave, de se penser libre et rebelle. Le combo ultime du Soviet 3.0. Mais après tout, notre histoire y compris récente n’est-elle pas faite de collaboration massive avec celui qui, à un moment donné, paraissait être le plus fort ?

    Face à un tel torrent, face à cette hygiène de destruction massive que l’on appelle « vivre ensemble », il paraît difficile de convaincre la majorité, la masse, de changer de paradigme. Certains y croient électoralement, et se heurtent à un plafond de verre, et bientôt à des désillusions démographiques.

    Ne reste désormais que deux solutions, à ceux qui sont conscients des choses. À ceux qui refusent toute fatalité, et tout fantasme réactionnaire d’un pays qui n’existe plus. Se tenir debout, vivre et transmettre selon ses propres valeurs. Faire face autant que possible au rouleau compresseur qui détruit tout sur son passage dans nos sociétés occidentales. Distiller ce plaidoyer contre le vivre ensemble, et pour la grande séparation.

    Pour avoir le droit de choisir ses voisins et ceux de ses enfants. Son cadre de vie, et surtout, ceux avec qui on ne souhaite pas vivre. Affronter férocement ceux qui voudraient nous empêcher, y compris à titre individuel, de vivre tel que nous le voulons.

    Ou bien finalement partir, là où l’herbe est plus verte, non pas pour soi, mais pour ses enfants, pour notre descendance. Sortir du marasme pour mieux rester dans la civilisation européenne, que la France, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, la Belgique, l’Allemagne, sont en train de quitter chaque jour un peu plus.

    Vivre ensemble ? Oui, mais avec les miens et uniquement les miens. Envers, et contre tous !

    Julien Dir (Breizh info, 09 juin 2019)

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  • Europe, terre à prendre...

     

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Bernard Lugan, cueilli sur Médias-Presse.infos et consacré à l'afflux de migrants africains en Europe. Historien et africaniste, Bernard Lugan a publié de nombreux ouvrages, dont dernièrement Osons dire la vérité à l'Afrique (Rocher, 2015), Histoire de l'Afrique du Nord (Rocher, 2016), Algérie - L'histoire à l'endroit (L'Afrique réelle, 2017), Heia Safari ! - Général von Lettow-Vorbeck (L'Afrique réelle, 2017) et, dernièrement, Mai 68 vu d'en face (Balland, 2018).

     

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    Bernard Lugan analyse la migration africaine dans une Europe « terre à prendre »

    Les actuelles arrivées de migrants africains en Europe constituent les prémices d’un phénomène massif qui va connaître une amplification considérable dans les prochaines décennies.

    Laissons parler les chiffres :

    - Avec un taux de croissance de 4 % la population africaine double tous les 18-20 ans.
    - Au Niger, pays désertique où le taux de fécondité est de 7 enfants par femme, la population était de 3 millions d’habitants en 1960 et elle sera de 40 millions en 2040, puis de 60 millions en 2050.
    - En Somalie, le taux de reproduction est de 6,4 enfants par femme et en RDC, il est de 6,1.
    - En Algérie le programme de planification familiale avait permis de faire baisser l’indice synthétique de fécondité de 4,5 enfants par femme en 1990, à 2,8 en 2008. Or, avec la réislamisation du pays, depuis 2014, il a rebondi à 3,03.

    Résultat :
    D’ici à 2030, l’Afrique va voir sa population passer de 1,2 milliard à 1,7milliard, avec plus de 50 millions de naissances par an.
    - En 2100, avec plus de 3 milliards d’habitants, le continent africain abritera 1/3 de la population mondiale, dont les trois quarts au sud du Sahara.

    Pour des centaines de millions de jeunes africains, la seule issue pour tenter de survivre sera alors l’émigration vers l’Europe.

    Bloqués par leurs pré-supposés idéologiques et moraux, les dirigeants européens qui s’obstinent à ne pas tenir compte de cette réalité, ont choisi de s’accrocher au mythe du « développement ». En France, des Insoumis au Front national, tous défendent ainsi – certes à des degrés divers –, le postulat du développement ralentisseur migratoire. Et tous sont dans l’erreur. Comme je l’ai expliqué dans mon livre Osons dire la vérité à l’Afrique [1], le développement de l’Afrique est en effet une illusion et parfois même une escroquerie intellectuelle et politique.

    Pour deux grandes raisons :

    1) À supposer qu’il ait une efficacité, le « développement » ne pourrait en effet avoir que des résultats à très long terme. Or, il y a urgence.

    2) Tout a déjà été tenté en ce domaine depuis les indépendances, il y a plus de six décennies de cela. En vain car, en dépit des sommes abyssales déversées pour tenter de la faire « démarrer », l’Afrique régresse.

    Loin de se développer, l’Afrique s’appauvrit globalement année après année

    Selon les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) adoptés en 2000 par 189 États, aucun recul de la pauvreté africaine ne peut être envisagé sans un minimum de croissance annuelle de 7 % soutenue durant plusieurs années. Conclusion : comme il faut une croissance de 7 % par an pour simplement commencer à réduire la pauvreté, le calcul est vite fait, année après année, il manque donc à l’Afrique entre 3 et 4 % de croissance pour atteindre l’objectif des OMD. Donc, loin de se combler, la pauvreté africaine augmente et cela d’autant plus inexorablement que la démographie galopante y efface les quelques gains de croissance.

    Comment prétendre développer l’Afrique quand les investisseurs s’en détournent ?

    Le discours politique répétitif est l’appel à l’investissement « moteur du développement », mais comme les investisseurs n’investissent pas en Afrique, nous restons donc dans le domaine incantatoire.

    Dans son rapport de mai 2018, la BAD (Banque africaine de développement) souligne ainsi que pour les investissements dans le seul domaine des infrastructures, l’Afrique a besoin annuellement de 170 milliards de dollars d’IED (Investissements étrangers directs), alors que, au total de tous ses postes, elle n’en reçoit que 60 mds.

    Début juin 2018, à la lecture du rapport sur les IED publié par la CNUCED (CNUCED, World Investment Report 2017), nous apprenons qu’en 2017, sur les 2000 milliards (mds) de dollars d’IED mondiaux, l’Afrique n’en recueillit en effet que 60 mds, un volume dérisoire en baisse de 3 % par rapport à 2016 (Banque mondiale). L’Afrique, dans l’ensemble de la globalité de ses 54 pays et de son 1,2 milliard d’habitants a donc reçu presque autant d’IED que Singapour (61,6 mds pour 6 millions d’habitants), et moins que l’Irlande (79,2 mds pour 5 millions d’habitants)… Voilà qui en dit plus que les longs discours lénifiants sur le devenir de l’Afrique et sur son « développement »…

    Une chose est donc certaine, le credo du « développement » ne freinera pas le déversement du surplus démographique africain sur l’Europe. Comment en serait-il d’ailleurs autrement alors que rien ne peut être entrepris sans un strict contrôle des naissances que les Africains refusent d’envisager et que l’Europe n’est pas en mesure de leur imposer ?

    Vue d’outre-Méditerranée, l’Europe continuera donc d’être considérée comme une terre à prendre. D’autant plus facilement qu’elle est peuplée de vieillards repus ou épuisés, d’hommes s’interrogeant sur leur virilité, de femmes n’enfantant plus et dont les dirigeants sont soumis au diktat permanent de l’émotionnel…

    Bernard Lugan (Media-presse.info, 27 juin 2018)
     
    Note :
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  • Toute la vérité sur l'Afrique...

    Bernard Lugan, historien et africaniste, était reçu le 31 mars 2015 par Martial Bild et Elise Blaise dans le journal de TV Libertés. Il a évoqué à cette occasion son dernier essai intitulé Osons dire la vérité à l'Afrique et publié aux éditions du Rocher...

     

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  • Sombres bourreaux...

    Les éditions Pascal Gallodé viennent de publier un ouvrage historique particulièrement original de Serge Bilé, intitulé Sombres bourreaux - Collabos africains, antillais , guyanais, réunionnais et noirs américains , dans la deuxième guerre mondiale. Serge Bilé, journaliste à RFO, est aussi l'auteur de plusieurs essais polémiques ou historique sur la question noire...

     

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    "En 1944, au plus fort de la guerre, un volontaire français de l’armée allemande étonne ses supérieurs. Il veut intégrer la Waffen SS, le corps d’élite hitlérien. Seul problème : l’homme n’est ni aryen, ni même blanc, mais guadeloupéen et surtout noir. Pour toute réponse, il est envoyé illico dans un camp de concentration.

    Ce livre raconte l’étonnante histoire de ce soldat perdu, parti faire le coup de feu contre les bolchévistes, sur le front et dans le froid russes, loin de son île natale.

    Comme lui, quelques égarés antillais, réunionnais, et africains, ont collaboré activement avec l’ennemi, qui dans la LVF, qui dans la Milice, qui dans la Gestapo.

    En Allemagne et en Italie, où les Noirs étaient menacés, certains ont également joué le jeu des nazis et des fascistes, par instinct de survie ou patriotisme.

    Autant de destins insolites que relie ce récit étayé par les rares archives et témoignages de survivants de cette page méconnue du plus grand conflit mondial."

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  • L'africaniste Bernard Lugan censuré par Itélé...

    Nous reproduisons ci-dessous un communiqué de Bernard Lugan daté du 19 décembre 2011 et consacré à la censure dont il a fait l'objet par Itélé...

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    Après un véritable psychodrame, la direction d’I-Télé a censuré un entretien que Robert Ménard avait enregistré avec l’africaniste Bernard Lugan dans le cadre de son émission quotidienne « Ménard sans interdit ». Bernard Lugan avait été invité pour présenter son essai « Décolonisez l’Afrique » qui vient de paraître chez Ellipses.
    Cette décision relève de la censure et de l’atteinte à la liberté d’expression dont se réclament pourtant les journalistes. Une telle mesure montre que ceux qui se permettent de donner des leçons de démocratie, de tolérance et de « droits de l’homme » au monde entier ne supportent pas le parler vrai.
     
    Quelle était donc la teneur des propos « scandaleux » tenus par Bernard Lugan ? Robert Ménard, avait posé à ce dernier quatre grandes questions :

     
    1) Dans votre livre vous écrivez que les Africains ne sont pas des « Européens pauvres à la peau noire » ; selon vous, c’est pourquoi toutes les tentatives de développement ont échoué en Afrique ?
     
    Le refus de reconnaître les différences entre les hommes fait que nous avons imposé à l’Afrique des modèles qui ne lui sont pas adaptés. Nous l’avons fait avec arrogance, comme des jardiniers fous voulant greffer des prunes sur un palmier et noyant ensuite le porte-greffe sous les engrais. C’est ainsi que depuis 1960, 1000 milliards de dollars d’aides ont été déversés sur l’Afrique, en vain. De plus, nous avons voulu européaniser les Africains, ce qui est un génocide culturel. De quel droit pouvons-nous en effet ordonner à ces derniers de cesser d’être ce qu’ils sont pour les sommer d’adopter nos impératifs moraux et comportementaux ? L’ethno-différentialiste que je suis refuse cette approche relevant du plus insupportable suprématisme. Contre Léon Blum qui déclarait qu’il était du devoir des « races supérieures » d’imposer la civilisation aux autres races, je dis avec Lyautey qu’il s’agit de pure folie car les Africains ne sont pas inférieurs puisqu’ils sont « autres ».
     
    2) Dans votre livre vous proposez de supprimer l’aide.
     
    Oui, car l’aide, en plus d’être inutile, infantilise l’Afrique en lui interdisant de se prendre en main, de se responsabiliser. Dans la décennie 1950-1960, les Africains mangeaient à leur faim et connaissaient la paix tandis que l’Asie subissait de terribles conflits et d’affreuses famines. Un demi siècle plus tard, sans avoir été aidées, la Chine et l’Inde sont devenues des « dragons » parce qu’elles ont décidé de ne compter que sur leurs propres forces, en un mot, de se prendre en charge. Au même moment, le couple sado-masochiste composé de la repentance européenne et de la victimisation africaine a enfanté d’une Afrique immobile attribuant tous ses maux à la colonisation.
     
    3) Vous dénoncez l’ingérence humanitaire que vous définissez comme un hypocrite impérialisme et une forme moderne de la « guerre juste », mais n’était-il pas nécessaire d’intervenir en Libye pour y sauver les populations ?
     
    Parlons-en. Nous sommes en principe intervenus pour « sauver » les populations civiles de Benghazi d’un massacre « annoncé ». En réalité, nous avons volé au secours de fondamentalistes islamistes, frères de ceux que nous combattons en Afghanistan. Cherchez la logique ! Violant le mandat de l’ONU et nous immisçant dans une guerre civile qui ne nous concernait pas, nous nous sommes ensuite lancés dans une entreprise de renversement du régime libyen, puis dans une véritable chasse à l’homme contre ses dirigeants. Or, le point de départ de notre intervention reposait sur un montage et nous le savons maintenant. Que pouvaient en effet faire quelques chars rouillés contre des combattants retranchés dans la ville de Benghazi ? On nous a déjà « fait le coup » avec les cadavres de Timisoara en Roumanie, avec les « couveuses » du Koweït ou encore avec les « armes de destruction massive » en Irak. A chaque fois, la presse est tombée dans le panneau, par complicité, par bêtise ou par suivisme.
    Mais allons plus loin et oublions un moment les incontournables et fumeux « droits de l’homme » pour enfin songer à nos intérêts nationaux et européens, ce qui devrait tout de même être la démarche primordiale de nos gouvernants. Nos intérêts étaient-ils donc menacés en Libye pour que nos dirigeants aient pris la décision d’y intervenir ? Etaient-ils dans le maintien au pouvoir d’un satrape certes peu recommandable mais qui, du moins, contrôlait pour notre plus grand profit 1900 kilomètres de littoral faisant face au ventre mou de l’Europe ? Nos intérêts étaient-ils au contraire dans la déstabilisation de la Libye puis son partage en autant de territoires tribaux livrés aux milices islamistes ? Sans parler des conséquences de notre calamiteux interventionnisme dans toute la zone sahélienne où, désormais, nos intérêts vitaux sont effectivement menacés, notamment au Niger, pays qui fournit l’essentiel de l’uranium sans lequel nos centrales nucléaires ne peuvent fonctionner…
     
    4) Votre conception du monde n’a-t-elle pas une influence sur vos analyses et prises de positions ?
     
    J’ai une conception aristocratique de la vie, je dis aristocratique et non élitiste, la différence est de taille, et alors ? Depuis 1972, soit tout de même 40 ans, je parcours toutes les Afriques, et cela du nord au sud et de l’est à l’ouest, ce qui me donne une expérience de terrain unique dans le monde africaniste ; c’est d’ailleurs pourquoi mes analyses ont du poids. Dès le mois de décembre 2010, dans ma revue, l’Afrique Réelle, j’ai annoncé ce qui allait se passer en Egypte trois mois plus tard. De même, dès le début, j’ai expliqué que le « printemps arabe » n’était qu’un mirage, un miroir aux alouettes autour duquel tournaient les butors de la sous-culture journalistique cependant que, méthodiquement et dans l’ombre, les Frères musulmans préparaient la construction du califat supranational qui est leur but ultime.
     

    Voilà les propos que les téléspectateurs d’I-Télé n’ont pas eu le droit d’entendre.

    Comment riposter à cette censure ?
     
    1) En rejoignant les centaines de milliers d’internautes qui ont visité le blog officiel de Bernard Lugan : http://www.bernard-lugan.com
    2) En s’abonnant à la revue mensuelle par PDF L’Afrique Réelle, la seule publication africaniste libre.
    3) En achetant « Décolonisez l’Afrique » (Ellipses, novembre 2011).
    4) En faisant savoir autour de vous que dans la « Patrie des droits de l’homme », un directeur de chaîne de télévision peut impunément censurer un universitaire auteur de plusieurs dizaines de livres consacrés à l’Afrique, conférencier international et expert de l’ONU.
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  • Décolonisez l'Afrique !...

    Les éditions Ellipses viennent de publier Décolonisez l'Afrique !, le nouvel essai de Bernard Lugan. Africaniste de terrain et universitaire, Bernard Lugan est l'auteur de nombreux ouvrages, notamment d'une monumentale Histoire de l'Afrique, des origines jusqu'à nos jours (Ellipses, 2009) ainsi que d'une Histoire de l'Afrique du sud (Ellipses, 2010) et d'une Histoire du Rwanda (Bartillat, 1999). 

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    "L'Afrique subit une recolonisation économique, politique, philosophique et morale : le FMI et la Banque mondiale imposent leurs diktats à des peuples sidérés dont les gouvernants dociles sont tenus en tutelle ; les pays du Nord exigent qu'y soit appliquée la démocratie individualiste qui débouche sur l'ethno mathématique ; les multinationales et les puissances asiatiques pillent ses matières premières et colonisent ses terres arables ; l' " immigration choisie " lui vole ses élites ; la " jet set " internationale s'approprie des sites majeurs pour y étaler son insolente richesse et ses vices ; le droit d'ingérence humanitaire, version contemporaine de la " guerre juste ", bombarde les rares dirigeants indociles, en Côte d'Ivoire et en Libye. Un demi siècle après les fausses indépendances, la véritable libération de l'Afrique est donc à la fois nécessaire et urgente. Bernard Lugan est l'auteur de nombreux livres consacrés à l'Afrique, et a publié récemment aux éditions Ellipses une monumentale Histoire de l'Afrique qui fait référence ainsi qu'une Histoire de l'Afrique du Sud. L'essai qu'il signe ici est un cri du cœur face à une Afrique déchirée et humiliée. Les Africains et tous les amoureux de l'Afrique devraient y trouver des pistes d'espoir."

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