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Métapo infos - Page 878

  • Un ciel sans aigle...

    Les éditions le Retour aux Sources viennent de publier un nouvel essai de Jack Donovan intitulé Un ciel sans aigle. Américain, Jack Donovan se situe dans son pays à l'intersection des mouvances survivaliste, masculiniste et anarcho-nationaliste et collabore à la revue American Renaissance. Un de ses livres, La voie virile, est déjà paru chez le même éditeur en 2014.

     

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    " L’aigle pygargue à tête blanche est un symbole américain puissant et représente la force et la liberté.

    Parce que je n’en vois plus dans l’Amérique d’aujourd’hui, cet aigle est à la fois le triste symbole de ce qui a été perdu et l’emblème de ce qui doit être retrouvé.

    Ce livre fait le point sur mes désillusions vis-à-vis du rêve américain et sur la dissonance entre mes valeurs et ce que je vois autour et au-dessus de moi à notre époque, mon propos porte surtout sur le fait que j’ai perdu la foi en l’Amérique en tant que nation.

    Je pense que tout homme de n’importe quelle ethnie ou race doit pouvoir saisir la vacuité des « valeurs » et des « dirigeants » américains. Et, puisque le mondialisme a engendré un tel manque de grandeur à la tête des nations, il y a donc beaucoup de ciels sans aigles… "

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  • Résilience...

    Nous reproduisons ci-dessous un billet d'Eric Werner, cueilli dans le n°92 d'Antipresse, lettre d'information gratuite de Slobodan Despot, disponible par abonnement et financée par les dons de ses lecteurs.

    Penseur subtil et profond, Eric Werner est l'auteur de plusieurs essais marquants comme L'avant-guerre civile (L'Age d'Homme, 1998 puis Xénia, 2015) L'après-démocratie (L'Age d'Homme, 2001), Douze voyants (Xénia, 2010), De l'extermination (Xénia, 2013) ou Le temps d'Antigone (Xénia, 2015) et de recueils de courtes chroniques comme Ne vous approchez pas des fenêtres (Xénia, 2008) et Le début de la fin et autres causeries crépusculaires (Xénia, 2012). Il vient de publier dernièrement Un air de guerre (Xénia, 2017).

    On peut également suivre les chroniques de l'auteur sur L'avant-blog - Chronique de la modernité tardive.

     

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    Résilience

    Pourquoi nous exhorte-t-on désormais à «apprendre à vivre avec» le terrorisme, l’insécurité et autres fléaux, plutôt que de les combattre comme on l’a toujours fait?

    On associe volontiers la tendance actuelle à l’effacement des frontières à la dérégulation néolibérale, avec à la clé un certain nombre de phénomènes qui, aujourd’hui, se sont banalisés: délocalisations, jungles de Calais et d’ailleurs, précarisation sociale, etc. Les débuts de la dérégulation néolibérale remontent aux années quatre-vingt du siècle dernier, et l’on peut dire aujourd’hui qu’elle a atteint son rythme de croisière. Sauf que certains voudraient l’accélérer encore. C’est le cas par exemple du président Macron quand il dit que le «monde ancien» fait de la résistance. Cela le gêne. Le «monde nouveau» dont il appelle l’avènement de ses vœux ne saurait trop attendre. En Suisse, une ministre socialiste a déclaré récemment que les gens devraient désormais s’habituer à devoir changer cinq ou six fois de métier dans leur vie. La tâche de l’école est d’aider les enfants à intérioriser cette idée dès leur plus jeune âge.

    Dans son livre, L’Insécurité du territoire, paru il y a un quart de siècle, l’urbaniste et géopolitologue Paul Virilio écrivait: «En supprimant les frontières, la guerre totale abolit les franges protectrices des réalités nationales; ce qui se passait sur les fronts linéaires se passe à l’intérieur» [1]. Il se référait aux bombardements de masse de la Seconde guerre mondiale, bombardements, effectivement, qui avaient eu pour conséquence d’abolir la distinction entre «l’intérieur» et «l’extérieur». Personne, à l’époque, ne parlait encore de l’OMC. Sauf que, dans un cas comme dans l’autre, on assiste à l’effacement des «franges protectrices des réalités nationales». Les frontières disparaissent, et avec elles la protection qu’elles offraient autrefois aux populations.

    En ce sens, loin de s’inscrire en rupture avec la période précédente, la dérégulation néolibérale en est un prolongement normal et naturel. Paul Virilio le précise en relevant qu’à notre époque, «paix et guerre s’identifient: elles sont toutes deux des systèmes de ruine» [2].

    L’actuel ministère des armées, en France, s’appelait autrefois le ministère de la défense. Ce changement de nom n’est pas anodin. Chacun sait en effet que l’État ne nous protège plus aujourd’hui de rien. Et non seulement cela, mais qu’il n’entre même plus aujourd’hui dans ses intentions de le faire. Il ne le veut même plus. Car, selon lui, il n’est ni possible, ni partant raisonnable de le faire. Tel est le message qu’il cherche aujourd’hui à faire passer, aussi bien directement qu’au travers des grands médias qu’il contrôle. Rien ne sert, dit-il, de vouloir s’opposer au cours naturel des choses. Tout ce qu’on peut faire, c’est de l’accompagner. On peut éventuellement retarder certaines évolutions, non les empêcher. A quoi bon dès lors les frontières? Les frontières sont des barrières artificielles, autant donc les supprimer. Et c’est ce que fait l’État: il les supprime. Bien évidemment elles se reconstituent ensuite sous une autre forme à l’intérieur: aux limites, par exemple, de certaines zones de non-droit. Mais c’est un détail.

    La sécurité ne se pense donc plus aujourd’hui en termes de protection, mais de résilience. Montrez-vous résilients, chers concitoyen(-ne)s, autrement dit acceptez la réalité telle qu’elle est (après suppression des frontières). Soit, ce n’est pas toujours très drôle. Mais essayez quand même. De toute manière vous n’avez pas le choix. On ne peut pas, par exemple, empêcher le terrorisme. Le terrorisme est quelque chose d’inéluctable. Il faut apprendre à vivre avec. Cela étant, des psys sont à votre disposition, ils vous aideront, si nécessaire, à récupérer après un attentat. A vous «reconstruire», comme ils disent. Vous aurez droit également à une aide financière. De même, nous ne pouvons pas empêcher les délocalisations. Elles sont dans l’ordre des choses. Nous avons signé des accords internationaux, il faut les respecter. Pour autant, personne, en France, ne mourra jamais de faim. Il y a le Samu social, les restos du cœur, etc.

    C’est tout cela, la résilience. La résilience n’empêche donc rien, ne nous protège non plus de rien, en revanche elle nous aide à surmonter certaines épreuves, à leur survivre (physiquement et/ou psychiquement). Elle nous aide aussi à réparer certains dégâts. Si quelque chose de grave survenait aussi bien dans notre vie personnelle qu’autour de nous (attentat, catastrophe naturelle, invasion, je dis n’importe quoi), nous ne mourrions pas nécessairement. C’est toujours ça. De plus, l’État serait à nos côtés (ne serait-ce que pour veiller à ce que nous ne cédions pas à la tentation de nous défendre).

    Traitant du marché unique européen et de sa «soumission», effectivement totale, à l’OMC, un spécialiste du développement local, Bernard Farinelli, relève: «L’Europe est moins protectrice que presque tout le reste du monde» [3]. Sous sa plume, c’est évidemment un reproche: l’Europe devrait avoir à cœur de se montrer protectrice. Mais l’Europe elle-même ne considérerait pas cette remarque comme un reproche. Elle la considérerait au contraire comme un compliment. Car que veut l’Europe? L’Europe n’a jamais voulu protéger personne. Cela n’a jamais été dans ses intentions. L’Europe est comme le président Macron: elle veut créer un «monde nouveau». D’où l’ouverture des frontières. Car l’ouverture des frontières a un effet accélérateur. C’est donc en soi quelque chose de positif. Assurément, cela se paye au prix fort: par la transformation en cauchemar de la vie de millions d’Européens. Mais ce n’est pas le sujet.

    Eric Werner (Antipresse n°92, 3 septembre 2017)

    Notes

    1. Paul Virilio, L’insécurité du territoire, Galilée, 1993, p. 35.

    2. Ibid., p. 30.

    3. Bernard Farinelli, La révolution de la proximité, Editions Libre & Solidaire, 2015, p. 96.

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  • Décomposition et recomposition du Moyen-Orient...

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    La revue Conflits, dirigée par Pascal Gauchon, vient de sortir en kiosque un sixième numéro hors-série consacré au Moyen-Orient.

    Vous pourrez y découvrir, notamment, outre des entretiens avec Georges Corm ("Nous vivons en enfer depuis 1956") et Fabrice Balanche ("Moyen-Orient : la situation est pire que jamais"), des articles de Pascal Gauchon ("L'enfer et les bonnes intentions"), de Pierre Royer ("Le poids du désert et de l'histoire"), d'Olivier Hanne ("Frontières et seuils au Moyen-Orient" ; "Vers la fin des frontières" ; "Les représentations du Moyen-Orient"), de Frédéric Pichon ("Échecs et résilience du nationalisme arabe" ; "Irak, Syrie, Liban. La grande guerre régionale"), de Florian Louis ("L'Iran menacé ou menaçant ?" ; "L'uniformisation architecturale des métropoles"), d'Anne-Clémentine Laroque ("Le grand jeu djihadiste au Moyen-Orient"),  de Christophe de Crémiers, Pierrick Langlais et Louis-Marie Masfayon ("A l'heure de la défaite de Daech, quoi de nouveau ? Al-Qaïda"), de Pierre Berthelet ("L'eau plus précieuse que le pétrole ?"), de Sébastien Abis ("Ne pas sous-estimer la variable alimentaire"), de Didier Giorgini ("Les clivages religieux au Moyen-Orient"), d'Antoine Basbous ("L'Arabie saoudite, un colosse aux pieds de pétrole"), de Tancrède Josseran ("Turquie, le pays à cheval"), de Hadrien Desuin ("L’Égypte, une grande puissance pauvre"), de Gil Mihaely ("Une villa dans la jungle. Israël au Moyen-Orient"), de John Mackenzie ("Si tu ne vas pas en Orient, l'Orient viendra à toi"), d'Olivier Zajec ("Du parrain omnipotent au géant hésitant"), de Michel Nazet ("Les routes de la soie mènent au Moyen-Orient"), de Jean-Baptiste Noé ("Le Vatican et le Moyen-Orient. Préserver l'ancrage historique"), de Tigrane Yégavian ("Yemen. La guerre oubliée" ; "ndépendance improbable, unité impossible") ou de Marjorie Bordes ("La mosaïque du Golfe persique").

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  • A propos du moment machiavélien...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par Yannick Jaffré à Xavier Moreau pour Stratpol et consacré au moment machiavélien et à la tradition républicaine qu'a explorés l'historien anglais John-Greville-Agard Pocock dans son livre Le moment machiavélien (PUF, 1997). Professeur de philosophie et auteur d'un essai intitulé Vladimir Bonaparte Poutine - Essai sur la naissance des républiques (Perspectives libres, 2014), Yannick Jaffré est responsable du blog, Sévèrement français.

     

                                     

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  • Petit dictionnaire maurrassien...

    Les éditions Nouvelle Marge viennent de publier un Petit dictionnaire maurrassien signé par Stéphane Blanchonnet. Professeur agrégé de lettres modernes, l'auteur enseigne dans un lycée lyonnais et préside le Comité directeur de l'Action française.

     

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    " Charles Maurras est bien vivant. Sa pensée ne cesse d'irriguer les domaines de la politique, de la culture et de la littérature. Ses héritiers sont nombreux encore aujourd'hui. Avec ce petit dictionnaire maurrassien, Stéphane Blanchonnet nous offre la possibilité d'aborder avec facilité et efficacité dans le continent maurrassien. Nous retrouvons ici ses chroniques doctrinales publiées entre décembre 2015 et décembre 2016 dans L'Action Française, augmentées de quelques articles originaux, de portraits, d'annexes et de nombreuses notes. Le genre du dictionnaire convient parfaitement à cet inventaire des principes et des mots-clés de la pensée maurrassienne. Destiné autant à ceux qui s'engagent en politique, aux amoureux de la France et de sa civilisation, qu'aux simples curieux de la pensée toujours vivace de Maurras, ce petit dictionnaire, constitué de chroniques concises et efficaces, fait oeuvre de pédagogie. Le petit dictionnaire maurassien est aussi une façon pour Stéphane Blanchonnet, de rendre hommage à cette école de pensée et d'action qu'est l'Action Française. Il y a connu la camaraderie, la passion de la France, de sa langue, de sa littérature, l'émulation intellectuelle, la fierté de mettre ses pas dans ceux de Charles Maurras, de Léon Daudet, de Jacques Bainville mais aussi dans ceux de toutes ces figures comme Bernanos, Valois, Gaxotte, Massis, Maulnier, Boutang, Dumézil ou même Lacan, qui ont, à un moment ou un autre, appartenu à cette prestigieuse maison. "

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  • On déboulonne...

    Nous reproduisons ci-dessous une chronique de Richard Millet, cueillie sur son site personnel et dans laquelle il évoque notamment la vague de politiquement correct qui vient renverser les statues de personnages historiques dénoncés comme racistes...

    Auteur de La confession négative (Gallimard, 2009) et de Tuer (Léo Scheer, 2015), Richard Millet a publié l'automne dernier aux éditions Léo Scheer un roman intitulé Province.

     

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    On déboulonne…

    Le scénario est immuable, presque rassurant, en tout cas routinier : l’orgasme médiatique donné par les attentats islamiques de Catalogne a été suivi de son concert d’indignation officielle, et d’infantiles et obscènes lamentations sur la voie publique. Il a, accessoirement, permis de parler le moins possible de l’attaque au couteau, à Turku, en Finlande, où un Marocain a tué deux femmes et en a blessé plusieurs autres : sans doute cela faisait-il trop de Marocains dans le paysage... Le branle-bas politico-médiatique a surtout marqué, encore une fois, l’impuissance européenne devant l’immigration massive de peuples généralement hostiles à l’Europe : paradoxe destructeur qui interdit de nommer l’islam – exception faite pour Charlie Hebdo qui ironise à bon escient sur l’islam comme « religion de paix éternelle », au grand dam des immigrationnistes stipendiés. Pour le reste, nulle analyse de la place conquérante, envahissante, intimidante de cette religion, en Europe, où la presse tente de  « désamalgamiser » le terrorisme de l’islam en expliquant (comme on le lit dans Le Point, où l’on admirera l’euphémisme remplaçant « fou » ou « psychopathe ») que « de plus en plus de profils psychiatriques vont passer à l’acte », alors que ce terrorisme-là (y en a-t-il d’autres ?) a pris le relais de l’islamo-marxisme palestinien des années 1970.

    Ainsi l’Europe est-elle piégée par le politiquement correct, ce bras juridico-culturel grâce auquel le capitalisme mondialisé somme les peuples indigènes de faire comme si les immigrés musulmans et les « migrants » illégaux si chers à la boboïtude mondialiste, étaient des « hommes comme les autres », désireux de se fondre à tout prix dans la béatitude démocratique incantée par l’Union européenne et l’ONU. L’immigration de masse a pour effet d’incliner les vieilles nations au reniement et à l’expiation de leur propre culture, essentiellement judéo-chrétienne, au profit d’un surf sur l’horizontalité amnésique et vertueuse dans laquelle l’ « autre » ne cesse en réalité de me nier. On en voit la trace dans l’inculture des jeunes Français qui n’ont plus d’échelle de temps, ni de sens critique, ni même de goût, mais bien le devoir de dénoncer la « bête immonde » qu’agitent devant eux les professionnels de l’antiracisme d’État. On le voit aussi aux États-Unis, où les Sudistes sont encore punis, et toujours plus privés de leur histoire par les carpetbaggers idéologiques qui exigent le déboulonnage des statues et des symboles confédérés. Ce déboulonnage, qui fait penser au dynamitage des bouddhas de Bamiyan par les talibans, ne réglera évidemment pas la question du « racisme » aux USA. Un ami m’écrit du Minnesota qu’à ce compte-là les figures du mont Rushmore seront un jour martelées sous le prétexte qu’elles se trouvent sur des terres volées aux Indiens… Cela va dans le même sens que la révision générale des manuels scolaires, des textes littéraires, et l’autocensure pratiquée par les écrivains eux-mêmes. On peut redouter ainsi de voir déboulonner par les éditeurs la statue du soldat confédéré qui se dresse à Jefferson, dans les romans de Faulkner. La littérature sudiste sera ainsi caviardée dans son ensemble pour être entièrement au service du Bien ; c’est en grande partie pourquoi la littérature actuelle est illisible.

    Un autre ami m’envoie de magnifiques photos de la colline de Sion-Vaudémont, « colline inspirée » sur laquelle s’élève un monument à Maurice Barrès : on s’étonne que nulle pieuse association n’ait exigée qu’on abatte cet édifice qui pollue ce lieu où ne devrait souffler que l’esprit démocratique.

    Richard Millet (Site officiel de Richard Millet, 27 août 2017)

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