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Métapo infos - Page 827

  • A charge de revanche !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue Cyril Raul, cueilli sur Polémia et consacré à l'esprit de revanche, sentiment simplement réactif, mais néanmoins vital pour la réveil des  Européens...

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    À charge de revanche

    La racine originelle de la haine des djihadistes « français » à notre encontre ne repose pas que sur le mépris de notre mode de vie occidentalisé ou les quelques bombardements hebdomadaires de nos forces armées en Syrie et en Irak. La véritable source de cette haine est bien plus profonde et ancrée. Elle transcende les siècles et les générations ; elle dépasse même la « simple » question djihadiste. C’est parce que nous sommes aujourd’hui désarmés face à cette haine qu’il est devenu plus que nécessaire d’en cerner les fondements.

    Derrière le djihad, la revanche

    Le plus simple consiste à s’intéresser aux propos tenus par les djihadistes eux-mêmes, sans filtre. Dans son livre Les Revenants, le journaliste David Thomson raconte ses entretiens avec des combattants « français » de retour de Syrie et d’Irak. Au fil des pages et des portraits de ces islamistes, une des raisons du mépris et de la haine de la France et des Français revient fréquemment : la colonisation.

    Un passage est particulièrement parlant. C’est celui où « Lena », une jeune Maghrébine de retour de Syrie, nous explique les causes de son engagement :

    « J’ai toujours eu l’impression d’être inférieure du fait que j’étais musulmane », dit Lena, qui répète détester la France. Une détestation entretenue par un ressentiment post-colonial (…). « Moi étant d’origine algérienne, j’ai mon grand-père qui est mort durant la guerre [d’Algérie, NdA]. J’aime pas dire guerre car c’était pas à armes égales, moi je dis souvent « le génocide français ». Le djihad, c’est se battre pour retrouver notre dignité qu’on a perdue, qu’on a voulu écraser » (David Thomson, Les Revenants, éditions Seuil, page 189).

    Plus loin, un certain Abou Moujahib tient à peu près le même discours :

    « Nous, on est des Marocains, des Algériens et la France elle est venue en Algérie, elle a fait la guerre, elle a exterminé, elle a fait un génocide, elle a tué, elle a égorgé les têtes des Algériens. Donc il y a non seulement sa guerre contre l’islam dans sa politique actuelle, mais il y a aussi sa guerre contre l’islam dans son histoire. Voilà pourquoi la France est une des premières cibles ».

    Et David Thomson d’en conclure que « bien au-delà de son intervention en Syrie et en Irak, de sa politique actuelle jugée hostile à l’islam, la France paierait donc aussi, sur le tard, les blessures issues de la colonisation » (Les Revenants, page 254).

    Des propos dont la teneur nous est familière, car déjà formulés dans bien d’autres bouches que celles de djihadistes. Ce mépris des Français en raison de la colonisation, on le retrouve aussi dans les cours d’école, on le lit également dans les commentaires sur les réseaux sociaux, on l’entend même sur les plateaux de télévision. Car du djihadiste à la racaille du collège en passant par la « beurgeoisie » médiatisée, on observe toujours les deux mêmes ressorts : le mépris plus ou moins exprimé des nôtres (le Blanc, le Français, nos ancêtres responsables de tous les maux) et le sentiment de revanche. Entre la haine affichée à notre égard par la racaille, le djihadiste et le « militant anticolonial » de la 25e heure, il y a une différence de degrés, mais pas de nature.

    Ce sentiment de revanche de musulmans à l’encontre des Européens n’est pas un phénomène nouveau dans l’Histoire. Dans son livre Esclaves blancs, maîtres musulmans sur la traite des chrétiens en Méditerranée de 1500 à 1800, l’historien Robert C. Davis dresse le constat suivant :

    « En Barbarie, ceux qui recherchaient des esclaves pour en faire la traite attendaient sans aucun doute d’en tirer un profit, mais dans leur trafic de chrétiens il y avait toujours une dimension de revanche, presque de jihad, en réparation des torts de 1492 [NdlR : la chute de Grenade et la fin de la Reconquista]. (…) C’est peut-être l’aiguillon de cette vengeance – à opposer aux rouages indifférents du marché – qui a rendu les traitants musulmans tellement plus actifs et, au départ au moins, plus prospères dans leur entreprise que leurs homologues chrétiens ».

    De manière peut-être diffuse mais bien tangible, la traite des Blancs en Méditerranée était perçue comme une réponse à la Reconquista, tout comme, plusieurs siècles après, les attaques contre la France et les Français (les attentats mais aussi les agressions et les insultes du quotidien) sont, de manière plus ou moins consciente selon les cas, appréhendées comme une réponse à la colonisation et à l’exploitation supposée de l’Afrique par les Européens. Il s’agit ici d’un mécanisme séculaire : le sentiment de revanche est une pensée de fond qui s’inscrit sur le temps long et transcende les générations.

    Réhabiliter l’esprit de revanche

    Si aujourd’hui l’esprit de revanche des populations immigrées est basé sur des mythes destinés à culpabiliser leur prétendu oppresseur, l’esprit de revanche n’en est pas pour autant intrinsèquement néfaste. Tout dépend de ses motivations : dans l’Histoire il a pu aussi maintenir des peuples européens en vie. Guidé par l’espérance, l’esprit de revanche peut permettre à un peuple, au fil des générations, de survivre et de demeurer lui-même face à l’adversité. C’est le souffle de la revanche qui a animé la Reconquista pendant près de 8 siècles. C’est cet esprit qui a engendré la renaissance des pays des Balkans (Grèce, Serbie, Bulgarie…) après une longue et cruelle domination ottomane. La notion « d’esprit de revanche » mérite amplement d’être réhabilitée à la seule lumière de ces indéniables constats historiques.

    Par le passé, l’esprit de revanche pouvait, certes, aussi nourrir la rancœur et entraîner des peuples frères à une lutte stérile et autodestructrice. La Grande Guerre, source du suicide européen du XXe siècle, est un exemple criant. Mais c’est aussi, malgré tout, l’esprit de revanche face à l’Allemagne après la défaite de 1870 qui a contribué à forger la vaillance et la persévérance de nos Poilus dans les tranchées. Le chant La Strasbourgeoise est sans doute l’illustration la plus symbolique de ce sentiment qui animait nos Anciens, après pourtant quatre décennies de paix officielle. Face aux blessures infligées par l’ennemi, quel contraste entre l’attitude de la Mendiante de Strasbourg et les bien lénifiants « ils n’auront pas ma haine » d’aujourd’hui !…

    Mais l’esprit de revanche ne souffle plus sur la France. Ou plutôt si, mais en négatif : loin de la porter, le vent de la revanche souffle désormais contre elle. Et de l’intérieur. Notre peuple est attaqué de toutes parts dans son identité, sa culture, sa langue. On lui retire sa fierté, on le contraint à la repentance. On insulte ses ancêtres pour mieux culpabiliser ses enfants. Autant de syndromes pour un même diagnostic : notre peuple est en danger de mort. Pourtant, il semble comme pétrifié. Un nouvel esprit de revanche pourra t-il le ranimer ?

    Une même volonté de salir

    Entre la traite des Blancs en Méditerranée d’hier et les meurtres, les insultes et les agressions contre les Français d’aujourd’hui, il y a – outre l’esprit de revanche – une autre similarité frappante : l’expression d’un profond désir de souiller, de salir, de dégrader. Avec une humiliation perçue comme un mode d’action, un outil de la revanche.

    Dans cette entreprise, les femmes européennes constituent toujours une cible de choix. Autrefois vendues dans les marchés aux esclaves d’Alger, de Tunis ou de Tripoli, elles souffrent encore à notre époque du sentiment de revanche à leur encontre. Un phénomène qui dépasse largement la seule question des attentats, même si on songe évidemment – avec un profond sentiment de tristesse et de colère – à Mauranne et Laura, les deux jeunes filles victimes de la récente attaque à la Gare Saint-Charles de Marseille. Un crachat d’un « harceleur de rue », une insulte adressée à une caissière mère de famille, une gifle infligée à une collégienne… sont aussi les marqueurs quotidiens d’une volonté de souiller la femme européenne. Les épouses, les mères, les sœurs et les filles sont les premières cibles parce que symboliquement plus faciles à salir. En les attaquant, on vise le cœur de notre civilisation. On renvoie aussi l’Homme européen à sa lâcheté en ciblant une femme qu’il n’est trop souvent plus capable de défendre ni de protéger.

    L’avenir de l’esprit de revanche

    Toutes ces attaques, des « petites » humiliations du quotidien aux tueries de masse, ont une conséquence : elles font elles-mêmes, inéluctablement, naître un sentiment de revanche, bien qu’encore en germe, chez les Français.

    N’est-ce pas l’ébauche d’un esprit de revanche qui explique la recrudescence des engagements dans l’armée et la police après chaque attentat d’ampleur ? N’est-ce pas cet esprit ressenti en réaction à des scènes vécues qui a motivé beaucoup des nôtres à changer de vote, prendre radicalement position ou s’engager politiquement ?

    Dans toutes les communautés, le sentiment de revanche progresse. Il est en train de gagner les esprits et les cœurs comme jamais. Il s’inscrit sur le temps long. A ce titre, il animera irrémédiablement les générations qui nous succéderont au cours de ce XXIe siècle.

    Cet esprit de revanche ne constitue sans doute pas une fin en soi. Il ne représente pas nécessairement un sentiment très noble. Mais on aurait grandement tort de le dédaigner, car quand il s’exprime, il a ce pouvoir rare de ranimer un peuple en dormition et de le détourner du chemin qui le mène vers la sortie de l’Histoire. Un peuple qui sera bientôt las de baisser la tête et de compter ses morts.

    Cyril Raul (Polémia, 17 octobre 2017)

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  • Les snipers de la semaine... (150)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur Polémia, Ivan Blot rafale Florian Philippot qui, aussitôt parti du FN, donne des gages à l'oligarchie...

    Philippot ou Narcisse, star de l’oligarchie

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    - sur L'Incorrect, Christophe Boutin dézingue les parvenus de la super-classe, choyés par le pouvoir en place...

    La défiscalisation du parvenu

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  • Feu sur la désinformation... (158)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours d'Hervé Grandchamp.

    Au sommaire :

    • 1 : Ultra droite la menace d'attentat qui fait pschitt
      Émoi dans les médias : interpellation des membres d'une cellule d'ultra droite accusée de préparer un attentat. Une belle occasion d'amalgame avec le FN et l'Action française. Sauf qu'un article de 2 pages du Monde dégonfle l'affaire. Il n’y a rien de tangible dans ce projet d'attentat.
    • 2 : Le Zapping d’I-Média
      Si les immigrés n’étaient pas venus, « la France aurait 5.6 % de médecins en moins, 14.3% d’ouvrier en moins… » Le média digital BRUT a diffusé un clip de propagande expliquant que rien n’aurait été possible en France sans l’immigration. La diffusion de ce clip pose un problème fondamental en termes de liberté d’expression : affirmer le contraire, affirmer que l’immigration n’est pas bénéfique pour la France reviendrait à s’exposer à des sanctions judiciaires pour provocation à la haine raciale.

    • 3 : Balance ton porc : la culpabilité de l’homme blanc dominateur
      Après l’affaire Weinstein, la parole des femmes sur le harcèlement sexuel se libère. Avec le hashtag #balancetonporc, cette « libération » est devenue dénonciatrice, et même revancharde. De leur côté les médias n’ont ciblé que l’homme blanc dominateur, sans soulever les problèmes de harcèlement liés à l’immigration.
    • 4 : Les tweets de la semaine
      Bobard calculette pour RFI ! Le 14 octobre avait lieu à Belfast une manifestation pour la légalisation de l’avortement. Alors que les médias anglo-saxons évoquaient des centaines de manifestants, RFI a multiplié ce chiffre et a parlé de milliers de manifestants.
    • 5 : Omar Sy Knock out
      Polémique entre Eric Zemmour et Omar Sy. Après de vifs échanges par médias interposés, l’acteur a décidé de mettre fin à la promotion du film Knock dont il est la vedette. Une raison mise en avant qui relève en fait du prétexte. Le film politiquement correct est étrillé par la presse : un film rongé par la bêtise, un véritable navet.

                                 

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  • Qui a tué Marina Sturm ?...

    Les éditions Auda Isarn viennent de rééditer, dans leur collection Le lys noir, un roman de Madeleine Charnaux, publié initialement en 1944 et intitulé Qui a tué Marina Sturm ?. Sculpteur, aviatrice, recordman de vitesse, Madeleine Charnaux, morte en 1943, fut également l’épouse de l’écrivain Jean Fontenoy.

     

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    " Région parisienne, années 30. Après décollage, un avion pique et s’abat sur la piste de l’aérodrome de Saclay. Parmi les débris fumants du B-36, on retrouve le corps désarticulé de Marina Sturm. La jeune et belle aviatrice n’est plus. Les commandes de l’avion ont été sabotées ! Qui a tué Marina Sturm ? Le commissaire divisionnaire Félix va mener l’enquête et essayer de découvrir la vie secrète de l’étoile montante de l’aviation. Et l’identité de son assassin. "

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  • Michel Marmin, le cinéma, la littérature et la Nouvelle droite...

    Le 18 octobre 2017, Martial Bild recevait, sur TV libertés, Michel Marmin, à l'occasion de la sortie de son livre d'entretien avec Ludovic Maubreuil, La République n'a pas besoin de savants (Pierre-Guillaume de Roux, 2017). Journaliste et critique de cinéma, Michel Marmin, figure de la Nouvelle droite, a dirigé pendant de nombreuses années la rédaction de la revue Eléments et est aussi l'auteur de plusieurs essais sur le cinéma, dont, notamment, une biographie de Fritz Lang, (Pardès, 2005).

     

                             

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  • Remplacer l'humain ?...

    Les éditions de L'échappée viennent de publier un essai de Nicholas Carr intitulé Remplacer l'humain - Critique de l'automatisation de la société. Éditorialiste au New York Times et au Guardian, Nicholas Carr, qui est considéré comme l’un des penseurs critiques majeurs du numérique aux États-Unis, est surtout connu en France pour son livre Internet rend-il bête ? (Robert Laffont, 2011)...

     

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    " Les systèmes automatisés ont envahi notre quotidien via les applications pour smartphones, les GPS, les objets connectés, les robots ou drones domestiques - et bientôt les voitures sans conducteur. Chaque jour plus innovantes, ces technologies se proposent de soulager notre esprit, de nous épargner des efforts inutiles et de supprimer frictions et ralentissements dans nos vies. Censée alléger le travail des ouvriers et accroître les gains de productivité, l'automatisation a été introduite dans les manufactures pendant la révolution industrielle. Grâce à l'irrésistible essor de la robotique et de l'informatique, elle n'a cessé de se développer, d'abord dans l'industrie puis dans tous les domaines : aviation, finance, architecture, design, ressources humaines, médecine, justice, enseignement... En s'appuyant sur des exemples concrets et des études scientifiques diverses, Nicholas Carr démontre que notre dépendance accrue aux systèmes automatisés n'est pas sans danger. En faisant de moins en moins appel à nos sens, à notre expérience et à nos facultés intellectuelles, nous risquons de perdre notre autonomie, nos savoir-faire et notre pouvoir de décision. C'est pourquoi il est urgent de nous opposer à l'automatisation intégrale de la société et de remettre en cause le primat de la technologie sur l'humain. "

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