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Métapo infos - Page 828

  • Contre les Galiléens !...

    Les éditions Vrin viennent de rééditer le texte de combat de l'Empereur Julien, dit le Philosophe, intitulé Contre les Galiléens. Empereur de 361 à 363, Julien est resté célèbre, malgré un règne court, pour sa volonté de s'opposer à la domination du christianisme dans l'empire.

    On peut lire de belles pages consacrées à l'Empereur Julien dans La Source pérenne (L'Age d'Homme, 2007), de Christopher Gérard.

     

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    " Élevé dans la religion chrétienne avant de devenir l'adversaire du christianisme, tout à la fois homme d'étude et chef de guerre, philosophe et empereur, Julien dit l'Apostat est un personnage singulier. Honni pendant des siècles comme traître à la vraie foi, il devient peu à peu, à partir du XVIe siècle, une figure exemplaire de la liberté et de la tolérance pour une partie des écrivains européens. Il est l'auteur d'une œuvre variée, où alternent écrits politiques, philosophiques et polémiques, ainsi que d'une importante correspondance. Son œuvre subsiste en quasi-totalité et est facilement accessible, à l'exception du Contre les Galiléens. Cet écrit de combat dans lequel Julien avait rassemblé ses griefs contre la religion chrétienne a en effet disparu, mais il a été partiellement conservé par les citations qu'en ont faites ses adversaires chrétiens dans leur tentative de le réfuter. C'est à partir de ces répliques qu'on tente depuis le XVIIIe siècle de restituer l'ouvrage original. La dernière de ces "restaurations" permet aujourd'hui d'accéder au Contre les Galiléens dans de meilleures conditions et, en comblant une lacune de l'édition, de mettre à la disposition du lecteur ce témoignage historique d'un christianisme contesté. "

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  • Nos rêves de France et d'Europe...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un documentaire intitulé Nos rêves de France et d'Europe et consacré à une réflexion sur la nécessité, au-delà de la sinistre réalité de l'Union européenne et de ses dérives, de renouer avec le rêve européen. Écrit et réalisé par Nicolas Tomov, nourri de nombreux témoignages,  ce documentaire est diffusé par TV Libertés.

     

                                   

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  • Journal de Dracula...

    Les éditions Xénia viennent de publier un roman de Marin Mincu intitulé Journal de Dracula. Roumain, Marin Mincu a enseigné dans les universités de Milan et de Turin et est l'auteur de nombreux romans et ouvrages critiques publiés en Italie et en Roumanie.

     

    Mincu_Journal de Dracula.jpg

    " Le premier exploit de ce roman est de démolir le cliché du "vampire" auquel le roman mythique de Bram Stoker réduisit le bien réel Vlad III, dit l'Empaleur. Mincu rétablit un portrait du prince de Valachie tel qu'il fut, et tel qu'il aurait pu s'imaginer : le guerrier hors pair, l'unique terreur de Mehmed II le Conquérant, l'érudit, l'ami et l'égal de l'élite néoplatonicienne. Mais aussi un surhomme à l'ego démesuré, victime et bourreau, forgeant sa propre légende du fond de la geôle de Visegrád où il croupit par la traîtrise de ses royaux "amis". A une époque où la cruauté était la règle, la cabale orchestrée contre lui est un comble d'hypocrisie. Sa réaction sera de combattre le feu par le feu. "Je vais tous les aider dans cette campagne orchestrée contre moi. J'inventerai des histoires truffées d'exactions abominables et j'alimenterai copieusement le fardeau de mensonges dont on m'accable. je serai moi-même l'inventeur des faits les plus monstrueux que la rumeur m'attribuera". Encerclé par des centaines de rats, plongé dans une perpétuelle obscurité, Vlad peu à peu perd la notion du temps et jusqu'à la conscience précise de sons propre corps. Sa confession apparaît comme un poignant entrelacement du rêve et du vécu, où l'écriture finit par s'imposer comme plus énergique et plus vraie que la réalité même. Trouvaille originale, Mincu nous dépeint un Dracula déjà conscient de sa propre légende noire et tient le lecteur en haleine d'un bout à l'autre du roman. "

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  • L'Iran n'est pas la Corée du Nord...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une chronique d'Éric Zemmour sur RTL, datée du 10 mai 2018 et consacrée aux conséquences de la décision des États-Unis de dénoncer l'accord sur le nucléaire iranien... 

     

                                     

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  • Penser la guerre économique...

    Les éditions VA Press viennent de publier un ouvrage d'Olivier de Maison Rouge intitulé Penser la guerre économique - Bréviaire stratégique. Avocat, Olivier de Maison Rouge est spécialiste des questions juridiques liées à l'intelligence économique et au secret des affaires.

     

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    " Ouvrage précis et tout à la fois concis de stratégies de guerre économique, il a été élaboré selon un chapitrage pertinent déclinant des thématiques et idées forces constituant un ensemble cohérent de lecture des enjeux géostratégiques contemporains.

    Ce faisant, à la manière de Sun Tzu, auteur de l’Art de la guerre, mais également en hommage à Hervé Coutau-Bégarie, il réunit un condensé de pensées, extraits et maximes constituant autant de leçons stratégiques, tant économiques que juridiques ou militaires, précédé d'une introduction faisant un état des lieux et une mise en perspectives des affrontements commerciaux et opérations d’influence.

    Les citations d’auteurs destinées à dessiner ce bréviaire d’intelligence économique et stratégique sont issues de lectures éclectiques, tout à la fois littéraires, doctrinales, universitaires, engagées, religieuses, … formant un enseignement affûté.

    A l'usage de toute personne intéressée de détenir les clés de compréhension de la compétition économique globale et les jeux de puissances géo économiques. Les citations reprises donnent en quelques mots ou phrases, une compréhension simple mais tout à la fois pertinente des mécanismes de lutte économiques à travers des permanences, notamment historiques et humaines. "
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  • Ingérence américaine...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Dmitry Orlov, cueilli sur le blog francophone du  Saker et consacré à l'implosion de la démocratie américaine... De nationalité américaine mais d'origine russe, ingénieur, Dimitry Orlov, qui a centré sa réflexion sur les causes du déclin ou de l'effondrement des civilisations, est l'auteur d'un essai traduit en français et intitulé Les cinq stades de l'effondrement (Le Retour aux sources, 2016).

     

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    Ingérence américaine

    Depuis novembre 2016, une bonne partie des classes bavardes aux États-Unis ont glosé sur l’« ingérence russe » dans l’élection présidentielle. Les détails ne cessent de changer, mais l’histoire reste la même : la Grande Méchante Russie a corrompu la démocratie américaine … comme si la démocratie américaine n’était pas corrompue dès le départ. Le DNC n’a-t-il pas truqué les primaires en faveur de Clinton ? Le FBI n’a-t-il pas reçu l’ordre par Obama d’arrêter d’enquêter sur Clinton qui avait mal géré les secrets d’État ? Clinton n’a-t-elle pas reçu les questions du débat [pour les présidentielles, NdT] avant le débat ? N’a-t-elle pas reçu des contributions de campagne de la part d’oligarques étrangers bien louches ? Et techniquement, n’aurait-elle pas remporté l’élection, si on n’avait pas tenu compte de cet étrange collège électoral sclérosé [les grands électeurs, NdT] ? Il semble que « l’ingérence russe », si elle est réelle, serait loin dans la liste des choses qui ne vont pas avec la démocratie américaine ; sur l’échelle des situations d’urgence, « maison en feu » s’évalue généralement plus haut que des « souris dans le garde-manger », n’est ce pas ?

    Peut-être n’êtes-vous pas d’accord avec cette évaluation ? Dans ce cas, il y a une autre considération à prendre en compte. Il est certain que les États-Unis ne sont pas du tout une démocratie, ce qui implique que les Russes n’ont rien à voir là-dedans. Une étude de l’Université de Princeton menée par Gilens and Page a effectué une analyse de régression sur plus d’un millier de décisions politiques aux États-Unis. Ils ont déterminé que l’effet de l’opinion publique sur la politique publique est nul. C’est vrai, il n’y en a aucun. Peu importe comment vous votez parce que votre vote n’affecte pas le résultat de façon mesurable. Par extension, cela vaut aussi pour le fait de protester, de s’organiser, de vous arroser d’essence et de vous enflammer sur les marches du Sénat américain, ou quoi que ce soit d’autre que vous pourriez faire. Cela n’influencera pas ceux qui sont au pouvoir.

    Et qui sont ceux au pouvoir ? Ce sont les oligarques, bien sûr, les gens qui possèdent à peu près tout, y compris vous-même. Oui, vous êtes à eux, leur propriété. Gilens et Page ont déterminé que les opinions de l’élite économique et des groupes d’affaires ont par contre un effet profond sur la politique publique. Si ce groupe est réticent par rapport à une volonté politique, elle ne sera pas adoptée : 0% de soutien par ce groupe signifie aucune chance d’adoption de cette politique. Si, en revanche, ce groupe est à 100% derrière quelque chose, les chances que cela soit adopté grimpent jusqu’à 70%. Bref, alors que voter pour ou contre une question ne compte pour rien, dépenser beaucoup d’argent pour l’un ou l’autre camp sur cette question importe beaucoup. Les partis politiques, les campagnes, les campagnes électorales et toutes ces bêtises ne sont qu’un spectacle.

    Alors, pourquoi y a-t-il un besoin soudain de se concentrer sur une ingérence russe inexistante, pendant 15 mois, sans souffler ? Je crois que la réponse est évidente : le spectacle qui est celui de la « démocratie américaine » tout aussi inexistante n’est plus à même d’être diffusé, et le public doit être réorienté pour regarder ailleurs. Tout le système s’effondre. Rappelez-vous le plafond de la dette ? Ne vous embêtez plus, maintenant le ciel est la limite − jusqu’à ce que quelque chose craque, ce qui sera le cas, et votre bout de plastique cessera de vous permettre de payer pour acheter des biens. Les États-Unis viennent de bombarder la Syrie, et … tout ce qui s’est passé, c’est que les Syriens sont sortis dans la rue pour célébrer leur victoire, car rien ne s’est passé à part quelques éclairs lumineux et de fortes explosions dans le ciel. La CIA, en la personne de Mike Pompeo, vient de prendre le contrôle du Département d’État. Diplomatie ? De quoi parles-tu ? Le président américain vient de déclarer que le président Français était son jouet. Relations étrangères ? Désolé, ça va devoir attendre, ces messieurs sont occupés ! Oui, tout se transforme en blague, mais vous feriez mieux de ne le dire à personne ! Ce serait comme crier « Au feu ! » dans un théâtre bondé : si suffisamment de gens réalisent ce qui se passe, cela pourrait provoquer une panique et quelqu’un pourrait être piétiné.

    Entre-temps, il y a beaucoup de problèmes aux États-Unis et ils ne sont pas résolus. Voici un exemple : supposons que vous vouliez empêcher les États-Unis de tomber dans l’enfer de la dette. Eh bien, alors vous devriez commencer par fabriquer des choses au lieu de les importer. Mais voici un problème sous-jacent : le revenu moyen des particuliers aux États-Unis est d’environ 27 000 $ par année, ce qui, selon les normes internationales, est un peu trop élevé pour qu’une entreprise manufacturière demeure compétitive sur le plan international, mais peu importe. Maintenant, l’assurance-maladie pour une famille de quatre personnes (où papa travaille dans une usine alors que maman est occupée à élever la prochaine génération de travailleurs industriels) est d’environ 26 000 $ par année. Alors, d’accord, la famille a 1 000 $ par année pour tout le reste. Mais que se passe-t-il si quelqu’un tombe malade ? Eh bien, il y a une franchise de 8 000 $ à payer avant que l’assurance-maladie n’entre en jeu. Ainsi, si la famille vit dehors, boit de l’eau de pluie et mange des pissenlits pendant huit ans, elle pourrait survivre à une seule maladie sérieuse comme l’appendicite. (Il y a 40% de chance que quelqu’un dans une famille de six en contracte une, et c’est juste une maladie commune parmi beaucoup d’autres). En bref, si vous voulez faire quelque chose d’économiquement utile aux États-Unis … ne vous embêtez même pas. Le système n’est pas configuré pour que vous réussissiez.

    Tout cela est assez déprimant, n’est-ce pas ? C’est peut-être pourquoi quelque chose comme un quart des Américains est sous anti-dépresseurs. Regardez Nikki Haley, le représentant américain à l’ONU. Notez son côté glacé, lapin-pris-dans-les-phares et cet air à demi renfrogné. Notez son comportement délirant : il y a quelques jours, elle a essayé d’imposer de nouvelles sanctions à la Russie. Lorsqu’elle a été mise au défi, elle a insisté sur le fait qu’elle avait raison et que la Maison Blanche avait tort … avant ensuite de se dédire. Si vous pensez qu’avoir des gens délirants au Conseil de sécurité de l’ONU est une mauvaise idée, alors vous avez raison.

    Ce que font les anti-dépresseurs, c’est que les personnes qui ont des raisons objectives d’être déprimées (par exemple, du fait que leur pays est en train de s’effondrer), commencent chaque jour avec un sourire et une attitude séduisante, pour être à-la-hauteur. Cela semble hors sujet. Les anti-dépresseurs leur permettent de se faire des illusions en pensant que « tout ira bien » alors que ce n’est absolument pas le cas et ça ne le sera jamais. Et quand un quart des gens dans la salle sont délirants, alors des décisions sérieusement erronées sont prises et les choses ont tendance à aller de mal en pis.

    Si les antidépresseurs ne sont pas votre truc, il y a aussi des opiacés. Aux États-Unis, les décès par surdose s’élevaient à environ 60 000 en 2016, soit 20% de plus qu’en 2015. À ce rythme, en moins de dix ans, la moitié des gens seront sous tranquillisants et plus aucune décision ne sera prise, défectueuse ou non. À mon avis, les drogués américains sont moins une menace internationale que les Américains sous anti-dépresseurs. Les drogués aux États-Unis commencent généralement avec une prescription contre la « douleur » (parce que la vie aux États-Unis est en effet douloureuse). Quand cela se termine, ils passent à l’héroïne afghane, qui est bon marché et abondante grâce à l’occupation de l’Afghanistan par l’armée américaine.

    Mais qu’y a-t-il à faire si rien de tout cela ne vous plaît ? Eh bien, c’est le printemps, alors plantez ! Plantez de la roquette et des tomates cerises, elles vont bien ensemble. Cultiver des piments, pour pimenter les choses. Ensuite, dans quelques semaines, vous devrez passer du temps à lutter contre les mauvaises herbes. Cela devrait détourner votre attention du fait que votre pays s’effondre. En tout cas, c’est ce que je prévois de faire. Et s’il y a une souris dans votre garde-manger, essayez de mettre quelques bouts de fromages pour l’appâter.

    Dmitry Orlov (Le Saker francophone, 26 avril 2018)

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