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Métapo infos - Page 1768

  • L'effondrement : et après ?

    Entropia, la revue théorique des décroissants , regroupés autour de Serge Latouche, réfléchit à l'après-effondrement.

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    "Au dogmatisme arrogant du scientisme et de l’économisme, l’hypothèse de la décroissance oppose une clairvoyance inquiète. Ce flair provocant, nourri d’observations croisées, de recoupements systémiques et de sensibilités aiguisées, se veut aussi un puissant antidote aux anesthésiants que la doxa dominante impose aux sociétés pour annuler leurs révoltes ou les réduire en argent. La kyrielle des crises qui nous affectent présentement sous le joug de ce modèle impérial est contenue dans le seul mot d’effondrement. En effet, comment peut-on nom¬mer autrement la situation actuelle où, comme toujours, les plus démunis sont aussi les plus touchés ? Mais pour imaginer à cet effondrement un après qui ne se contente pas de repousser l’échéance d’une possible auto-extinction de l’espèce humaine, ne convient-il de passer au crible les croyances et les leurres cultivés depuis si longtemps ? Bien sûr, on ne trouvera pas ici « le lieu et la formule » dans le côtoiement de l’abîme cher à Rimbaud. Tout au plus, mais c’est peut-être préférable et en tout cas plus politique, pourra-t-on choisir parmi les textes proposés ceux qui exposent des analyses exigeantes de la conjoncture ou bien des quêtes plus intuitives et sans certitudes balisées. D’autres encore examinent les transitions à l’œuvre entre l’impasse du présent et l’espoir à reconstruire au-delà des ruines. Toujours est-il qu’il existe une vie possible après l’effondrement : celle dont nous pouvons dès maintenant choisir le visage en saisissant l’opportunité offerte par une objection de croissance se développant de territoires en territoires, comme pour marier enfin les réalités inévitables de la nature aux impératifs de la fraternité. Ni plus ni moins."
    Au sommaire :

    Malaise dans l’effondrement. Jean-Claude Besson-Girard .... 3

    Variations sur l’état des lieux .... 9

    Les vraies causes de la récession. Yves Cochet .... 11 Comprendre la crise globale pour en sortir. Jean-Marie Harribey .... 21 De quoi la crise est-elle le signe ? Dominique Méda .... 33 De la catastrophe à l’effondrement. Serge Latouche .... 45 La machine infernale. Simon Charbonneau .... 53 La région des grands lacs africains : collapse nature-société pronostiqué. Alain Cazenave Piarrot .... 61

    Charnières et passages .... 75

    La crise impensable, ou l’effondrement de l’intelligence collective. Jean-Paul Malrieu .... 77 Comment nous guérir de la folie de l’argent ? Bernard Guibert .... 88 Contre l’effondrement des institutions, défendre la représentativité politique. Vincent Cheynet .... 99 Au-delà de la crise, vers une troisième modernité ? Geneviève Decrop .... 106 Conjurations. Frédéric Neyrat .... 121

    Et après ? .... 131

    Scénarios du futur et initiatives de transition. Christian Araud .... 133 Un futur désirable sans croissance est possible, mais il faut réduire fortement les inégalités. Jean Gadrey .... 144 Les paramys au pouvoir ! Willem Hoogendijk .... 153 L’Europe peut-elle apporter une réponse à la crise de civilisation ? Paul Lannoye .... 166 Les transition Towns : résilience, relocalisation et catastrophisme éclairé. Luc Semal et Mathilde Szuba .... 178 La Californie par-delà l’effondrement. Agnès Sinaï .... 189

    Hors champ .... 203

    Humanitaire pour quelle humanité ? Philippe Blackburn .... 205

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  • Jacques Laurent le magnifique !

    Les éditions Pardès publient dans leur collection Qui suis-je une biographie de Jacques Laurent, l'auteur des Corps tranquilles et du Petit canard, sous la plume de Gérard Chauvancy.

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    "Jacques Laurent (1919-2000): "C'est en dehors de la politique que l'esprit de liberté subsiste, c'est dans l'art. L'art n'a pas à en être plus fier pour ça. C'est un fait qu'il a besoin pour durer de cette équivoque où le devoir n'est pas tracé. Par là, il entretient sans le vouloir l'esprit de libre examen." Critique littéraire, journaliste, essayiste, Jacques Laurent fut également un pamphlétaire redouté. Auteur de best-sellers sous le pseudonyme de Cecil Saint-Laurent, il fut aussi lauréat du Goncourt, membre de l'Académie française, pasticheur encore, historien, reporter de guerre , directeur et fondateur de revues. Jacques Laurent a été un des hommes les plus en vue de son temps. Faisant la couverture des magazines des années cinquante, académicien respecté à la fin de sa vie, il fut traqué par la police au temps de l'OAS. Défenseur du désengagement politique en littérature, il a été vilipendé par la gauche, prompte à dénoncer son "fascisme" supposé. Bien qu'adversaire des écoles et des catéchismes politiques, religieux ou littéraires, on a voulu faire de lui le maître à penser des "Hussards". Brûlant son existence par les deux bouts, multipliant ses succès féminins, roulant en Buick avec chauffeur, écumant les palaces des côtes méditerranéennes et les bars de Saint-Germain-des-Prés au temps de sa gloire, il mit fin à ses jours dans l'absolu dénuement d'une chambre de bonne parisienne. Jacques Laurent sort des cadres et des sentiers battus. La profusion de son oeuvre donne le vertige. Que ce soit en littérature ou dans les combats, elle se démarque par une liberté de ton et une intelligence percutantes. Ce "Qui suis-je ?" Jacques Laurent s'attache à restituer l'essentiel de la leçon de liberté et d'intelligence laurentienne en éclairant les faces les plus marquantes de la vie de l'homme et de son oeuvre. "(...) une intelligente biographie (...)." (Dominique Venner, La Nouvelle Revue d'Histoire.) - "Jacques Laurent et son double Cecil Saint-Laurent (1919-2000) sont aujourd'hui au purgatoire (...). La monographie que leur consacre Raphaël Chauvancy dans la collection 'Qui suis-je?' devrait contribuer à les en sortir. Rarement, en aussi peu de pages, aura-t-on réussi à cerner d'aussi près une personnalité aussi complexe et aussi riche que celle de Jacques Laurent-Cély (le vrai nom patronymique de Jacques et de Cecil) et une oeuvre aussi protéiforme que la sienne. (...) une introduction captivante à une oeuvre foisonnante et inégale, nourrie par la passion de la liberté et par un attachement charnel, quasi érotique, à la civilisation française et à sa langue, considérées comme créations continues (...)." (Michel Marmin, Éléments.) - "Quelle gageure de parler de Jacques Laurent, écrivain si divers, si prodigieusement fécond, en un très petit nombre de lignes! (...). Dix ans maintenant que Jacques Laurent est parti. Il fallait marquer le coup. Merci donc à Raphaël Chauvancy de nous avoir donné envie de le redécouvrir." (Michel Toda, La Nef.) "
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  • Le premier sexe !

    A signaler la parution en livre de poche, chez J'ai lu, du petit essai incisif d'Eric Zemmour, Le premier sexe. Un bon complément à Vers la féminisation d'Alain Soral.

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    "Après des décennies de féminisme forcené, que reste-t-il de l'homme ? Il n'a pas disparu, non, il s'est métamorphosé. En femme. L'homme d'aujourd'hui s'épile et pouponne. Il est fidèle, sentimental, consommateur. Oublié, le macho viril, honni le Casanova à la mâle séduction, le " premier sexe " n'existe plus que de nom. Comment cela est-il arrivé ? Dépoussiérant les vieux débats, pointant du doigt les faiblesses de notre société, Éric Zemmour démontre que les hommes ont une place à reconquérir. "
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  • Crise ou coup d'état ?

    Michel Drac publie aux éditions Le retour au source  une analyse de la crise percutante et résolument hétérodoxe s'appuyant sur de nombreux documents tirés de la presse économique.

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    "La crise qui a éclaté avec l’implosion de la bulle des subprimes n’est pas survenue par hasard. Elle a été préparée par une longue séquence d’évènements, de l’abolition de la convertibilité-or du dollar en 1971 à l’explosion de la masse monétaire entre 2002 et 2007.
     

    En s’appuyant sur de très nombreux graphiques qui rendent son travail facile d’abord même pour des non spécialistes,  l’auteur démontre que cette crise s’insère complètement dans la dynamique contemporaine du capitalisme mondialisé. Mieux encore : il explique pourquoi il est très probable, presque certain même, qu’elle a été dans une large mesure voulue.

    En réalité, c’est un coup d’Etat.

    Des gens, peu nombreux mais très puissants, sont en train de voler la terre à l’humanité."

     

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  • Les contre-démocrates

    Un point de vue intéressant de Laurent Ozon sur les réactions au référendum suisse, publié sur le site de Novopress le 2 décembre 2009.

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    Les contre-démocrates

     

    « Je suis scandalisé, […] c’est une réaction d’intolérance. »
    Bernard Kouchner, lundi 30 novembre 2009, RTL

    « C’est un vote de violence. »
    Michel Rocard, lundi 30 novembre, Radio Classique

    Le référendum helvétique sur les minarets a, une fois de plus, fait ressurgir une opposition de plus en plus franche entre les partisans de deux légitimités contradictoires. Les démocrates, dont nous sommes, considèrent que la démocratie est une source de légitimité, certes imparfaite, mais incontournable. Les contre-démocrates pensent que leur idéologie est source de légitimité politique et prime sur le choix exprimé par le peuple.

    L’idéologie à la mode, celle qui prétend décréter le bien, le beau et le bon, c’est le « Oneworldisme », l’idéologie « Open », vecteur de la volonté de domination de la nouvelle classe mondiale. Le bras armé moral de cette idéologie, ce sont les droits de l’homme, un système de pensée qui prétend fonder la dignité humaine et ses modes d’expression sur la seule appartenance à une catégorie zoologique, « l’humanité », plutôt que sur l’histoire, la culture, les modalités d’expression de celle-ci. Cette idéologie s’attaque ainsi aux droits existants des hommes libres et enracinés, dont celui de choisir, en toute responsabilité et liberté, ce qui lui semble bon, pour lui et pour les siens. Bref, tout ce qui fait de l’être humain un sujet de droit concret.

    Comme l’écrivait Alain de Benoist : « Un régime démocratique tient […] sa légitimité du consentement du peuple, celui-ci étant généralement exprimé par le vote. En dernière analyse, la démocratie est le régime qui consacre la souveraineté du peuple. A l’inverse, le discours des droits de l’homme se donne d’emblée comme certitude morale universelle, censée s’imposer partout du seul fait de son universalité. Sa valeur de vérité ne dépend donc pas d’une ratification démocratique. Mieux encore, il peut s’y opposer. »

    Nous sommes donc bien à un tournant historique. La super-classe mondiale, la majorité des politiciens, médias et faiseurs d’opinions sont aujourd’hui tombés de toute évidence dans le camp de la contre-démocratie (1). Le peuple est dangereux, la démocratie est dangereuse ? Qu’à cela ne tienne, ils ont entrepris de changer le peuple en favorisant la colonisation de peuplement et ont entrepris de s’attaquer logiquement au dernier recours d’expression du peuple : la démocratie directe.

    Nous voulons rendre au peuple la maîtrise de son destin et son droit légitime à avoir prise sur les institutions qui prétendent avoir prise sur lui et sa famille. Ce n’est que justice. Le moment est venu de défendre la tradition démocratique en Europe face aux menées liberticides des contre-démocrates.

    Laurent Ozon, président de Maison commune

    (1) La contre-démocratie. La politique à l’âge de la défiance, par Pierre Rosanvallon, Seuil, 2006.

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  • Underworld USA ...

    "Le roman noir est par excellence le roman américain du XXe siècle et du XXIe balbutiant, dans la mesure où il tente de saisir ce qui les caractèrise : le secret (le sale petit secret des autres, le secret qui est désormais l'essence même du pouvoir depuis 1789...) où se reflète le pessimisme contemporain. L'Amérique s'est réveillée le 11 septembre 2001 en proie à ses démons intérieurs lâchés sur le monde et sur elle-même depuis le meurtre des frères Kennedy. Aujourd'hui, en proie aux conspirations, elle est devenue l'Amerika que décrypte James Ellroy, dont l'oeuvre romanesque, historique et morale est à la mesure de l'univers paranoïde qu'il tente d'explorer et d'exorciser."

    Jean-Pierre Deloux (entretien publié dans le numéro 123 de la revue Eléments, hiver 2007-2008)

     

    Après American Tabloïd et American Death Trip, les éditions Rivages publient début janvier, Undeworld USA, le dernier volet de la trilogie de James Ellroy consacrée à la face sombre de l'histoire des Etats-Unis au cours des années 60.

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    "24 février 1964, 7h16 du matin à Los Angeles. Attaque d'un fourgon blindé de la Wells Fargo. Quatre convoyeurs abattus, trois braqueurs morts ; le quatrième a pris la fuite en emportant seize sacs de billets et quatorze mallettes remplies d'émeraudes.

    C'est sur ce braquage, disséqué avec une maestria éblouissante, que s'ouvre Underworld USA, dernier volet de la trilogie commencée avec American Tabloid. Le narrateur reste dans l'ombre ; il a "suivi des gens, posé des micros et mis des téléphones sur écoute". Il nous prévient que le livre est fondé sur "des documents publics détournés, des journaux intimes dérobés, la somme de mon expérience personnelle et quarante années d'études approfondies".

    Le récit lui-même peut commencer, suite directe d'American Death Trip. Eté 1968 : Martin Luther King et Robert Kennedy ont été les victimes de conspirations meurtrières. La Convention démocrate de Chicago est sabotée par des spécialistes en coups fourrés. Howard Hughes s'est fait escroquer dans le rachat des casinos de Las Vegas par la mafia. Les militants noirs se préparent à l'insurrection dans les quariters sud de Los Angeles, et le FBI, toujours sous la houlette de J. Edgar Hoover, utilise tous les moyens pour les détruire. A la croisée de ces événements, le destin a placé trois hommes : Dwight Holly, l'exécuteur des basses oeuvres de Hoover, Wayne Tedrow, ancien flic et trafiquant d'héroïne, et Don Crutchfield, jeune détective obsédé par les femmes. Dwight, Wayne, Don : leurs vies s'entrechoquent sur la piste de Joan Rosen Klein, la "Déesse rouge", et chacun d'eux paiera "un tribut élevé et cruel à l'Histoire en marche".

    En 131 chapitres et cinq parties au titre aussi évocateur que provocateur, ce roman noir et politique reconstruit les années les plus tourmentées de l'Amérique du XXe siècle, avec une largeur de vision et une profondeur stupéfiantes. Underworld USA est la flamboyante conclusion de la trilogie qui a placé James Ellroy au rang des "plus grands écrivains américains d'aujourd'hui", selon le Los Angeles Times Book Review."

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