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Métapo infos - Page 167

  • Feu sur la désinformation... (420)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, et Floriane Jeannin.

                           

    Sommaire :

    La météo de l’info : riante à Londres et glaçante à Paris

    L’image de la semaine : Hommage du 8 mai et hommage du C9M

    Le dossier : Un couronnement populaire et critiqué

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    Les pastilles de l’info :

    Ça décoiffe - L’Italie sans les Italiens

    Le coup de gueule - Thierry Vincent journaliste pro black blocs

    La grande occultation - Complaisant d’enquête

    Le super bobard - Olivier Véran et le mépris des blouses blanches

    Propagande, propagande - Libé et les néonazis

    L’idiot du village global - Un "envahisseur" avoue tout

    Top ou Flop - Tucker Carlson de retour… sur Twitter

    Le coup de chapô - Hommage à Dominique Venner

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    Portrait piquant : Caroline Fourest

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  • Quel avenir pour l'Afrique de l'Ouest ?...

    Le nouveau numéro de la revue Conflits (n°45, mai - juin 2023), dirigée par Jean-Baptiste Noé, vient de sortir en kiosque. Le dossier central est consacré à l'Afrique de l'Ouest.

     

    Conflits 45.jpg

    Au sommaire de ce numéro :

    ÉDITORIAL

    Adieu l'Afrique, par Jean-Baptiste Noé

    CHRONIQUES

    LE GRAND ENTRETIEN

    « L'échec au Sahel était inévitable »
    Entretien avec Gérard Chaliand

    IDÉES

    Les Kurdes et Erdogan. D'amis à ennemis ?, par Tancrède Josseran

    PORTRAIT

    Ron DeSantis, la relève du Parti républicain, par Michel Chevillé

    ENJEUX

    GRANDE STRATÉGIE

    Comment l'armée romaine a conquis l'empire, par Guy-Alexandre Le Roux

    HISTOIRE BATAILLE

    Midway (4-5 juin 1942). Le facteur Chance, par Pierre Royer

    GÉOPOLITIQUE ET ENTREPRISE

    CHRONIQUE

    RIEN QUE LA TERRE

    CHEMINS DE FRANCE

    CARTE MAÎTRESSE

    ART ET GÉOPOLITIQUE

     

    DOSSIER

    Afrique de l'Ouest

    Les lendemains désenchantés de Barkhane. La présence française au Sahel en question, par Catherine Van Offelen

    La diffusion du terrorisme et des violences en Afrique de l'Ouest : de Serval à Barkhane, par Daniel Dory et Hervé Théry

    Crise dans le Sahel : la grande équivoque, par Olivier Hanne

    Criminalité maritime et nomos de la Terre, entretien avec Xavier Raufer

    La militarisation des frontières sahéliennes contre l'insurrection djihadiste: une mauvaise réponse ?, par Catherine Van Offelen

    L'Afrique rejette la démocratie, par Bernard Lugan

    Rébellion touareg et déstabilisation de l’État au Mali, par André Bourgeot

    Les Africains ne veulent plus de la France, par Pierre d'Herbès

    Wagner, société militaire privée innovante - et secrète, par M. Bertrand

     

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  • L'universalisme, ou le danger d'une morale hypertrophiée...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une nouvelle vidéo d'Ego Non dans laquelle il évoque un pan de la pensée d'Arnold Gehlen au travers de son essai récemment traduit, Morale et hypermorale (La Nouvelle Librairie, 2023).

    Figure de proue de l'anthropologie philosophique, Arnold Gehlen, dont la réflexion porte sur l'homme en tant qu'"animal inachevé" (Nietzsche) mais "ouvert au monde", est considéré comme un des intellectuels conservateurs les plus importants  du XXème siècle. Son œuvre a été traduite très tardivement en français et donc largement ignorée de ce côté-ci du Rhin. Après la publication de deux recueils de textes intitulés Anthropologie et psychologie sociale (PUF, 1990) et Essais d'anthropologie philosophique (Maison des sciences de l'homme, 2010), les éditions Gallimard ont publié son maître-ouvrage L'Homme - Sa nature et sa position dans le monde en 2021, quatre-vingts ans après sa sortie en Allemagne.

     

                                           

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  • Dix idées reçues sur le Moyen Âge...

    Les éditions Jean-Claude Lattès viennent de publier un essai de Martin Aurell intitulé Dix idées reçues sur le Moyen Âge.

    Spécialiste de l’aristocratie au Moyen-Âge, professeur à l’Université de Poitiers,  Martin Aurell a écrit de nombreux ouvrages, dont notamment L’Empire des Plantagenêt (Perrin, 2003), La Légende du roi Arthur (Perrin, 2007), Aliénor d'Aquitaine (Puf, 2020) et Excalibur, Durendal, Joyeuse - La force de l'épée (PUF, 2021).

     

    Aurell_Dix idées reçues sur le Moyen-âge.jpg

    " Le Moyen Âge a mauvaise réputation.  Ne dit-on pas « moyenâgeux » pour qualifier une situation brutale ? Mal  connu, on l’assimile à l’obscurantisme,  la barbarie  ou l’appauvrissement.

    L’historien Martin Aurell prend la hallebarde  pour voler au secours de ce pauvre Moyen Âge.  Il démonte dix poncifs avec son érudition  accessible. Le fanatisme, la haine des femmes,  l’inculture, la violence... Il apparaît qu’à bien  des aspects, le Moyen Âge n’a rien à envier  à d’autres périodes, et qu’il est parfois plus  moderne que notre XXIe siècle ! "

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  • Faut-il dépasser le clivage mondialisme/populisme ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Peter Columns cueilli sur Rage (le "magazine prométhéen qui redonne l’amour de l’avenir et de la civilisation occidentale" !...) et consacré à la question du clivage populisme/mondialisme, question qui suscite en ce moment des débats assez vigoureux dans la mouvance identitaire, au sens large...

    Mondialisme_Populisme.jpg

    Faut-il dépasser le clivage mondialisme / populisme ?

    Lorsqu’on étudie la tendance générale de la politique occidentale de ces dix dernières années, un phénomène frappe. Celui-ci se caractérise par la montée en puissance d’un courant de pensée populiste, qui entend faire la synthèse entre un patriotisme de gauche et de droite, dirigé contre les élites et le mondialisme. Au bout de dix ans, il est temps de revenir sur les résultats obtenus, et d’étudier la question suivante : faut-il continuer avec le clivage mondialiste/populiste ou bien réhabiliter le clivage gauche/droite ? Je vais argumenter en quatre points pour tenter de défendre un abandon de ce clivage.

    Le clivage mondialisme / populisme nous éloigne des sujets qui comptent

    Tout d’abord, il est nécessaire d’établir un premier constat. Pour qu’une ligne soit digne d’intérêt, elle ne doit pas seulement nous garantir la victoire, mais aussi contenir les solutions capables de résoudre la situation dans laquelle nous nous trouvons. Une victoire construite sur une agrégation de mécontentements n’a pas de réelle valeur, et peut se révéler contre-productive. Or voilà le début des problèmes.

    Le clivage « mondialistes contre populistes » nous éloigne du vrai sujet, le remplacement et l’effacement du peuple, pour préférer des thèmes secondaires, plus hasardeux. La doctrine populiste consiste à vouloir lier tous les sujets contestataires ensemble, du plus légitime au plus absurde, pour opposer un bloc compact face aux “élites” qui dirigent les différents pays occidentaux.

    Or, cet arrangement ne se fait jamais au bénéfice des thèmes identitaires, bien au contraire. Les thèmes identitaires sont utilisés pour nourrir une sphère de contestation qui n’a aucun autre objectif que de se justifier elle-même. Le changement de peuple en Occident, phénomène majeur de l’Histoire de l’humanité, ne devient plus à travers la ligne populiste qu’un sujet de contestation parmi les autres. Et pas forcément le meilleur lorsque seule la contestation compte, et que les influenceurs populistes peuvent aisément se nourrir des effectifs de la gauche et de l’immigration du tiers-monde, très versées dans les thèses complotistes et délirantes.

    Que pèse le fait de sauver les peuples européens lorsque l’anti-racisme règne en maître parmi les consommateurs de contenu complotiste? Pas grand chose. Une fois la crédibilité de la lutte contre l’immigration et les effectifs identitaires consommés, ce combat est tout simplement oublié.

    Ce qui nous amène au second point : en choisissant ce clivage, nous sommes sommés d’accepter un certain nombre de positions mortifères de la gauche. Des positions qui ne peuvent déboucher sur aucune solution capable de soigner le pays et de lui redonner un statut. Si à la fois le centre et la droite courtisent la gauche, l’utilisant comme un outil pour se dominer l’un et l’autre, alors il ne faut pas s’étonner que l’argumentaire de la gauche dévaste complètement nos sociétés.

    Tout l’intérêt du combat identitaire est de mettre la démographie au cœur du débat public. On peut donc se demander : si la victoire demande de sacrifier cet enjeu, en vaut-elle la peine ? Je crois sincèrement que non. 

    Pouvons-nous dire que le clivage mondialiste/populiste, qui laisse de côté l’enjeu démographique, nous fait épouser des enjeux plus consensuels et susceptibles de nous faire gagner par ailleurs ? Je ne le crois pas. Au contraire, on se rend compte que l’opinion publique se range très majoritairement du côté du pouvoir en place sur tous les sujets qui ne concernent pas l’immigration.

    Lutter contre les élites n’est pas un projet en soi et ne porte aucune vision. C’est un mouvement politique sans doctrine, sans épine dorsale, qui ne travaille l’opinion publique qu’en surface. C’est en réfléchissant à un projet politique, au fait qu’il tienne debout et qu’il soit crédible, que l’on réactive de fait le clivage gauche/droite. Que désirons-nous pour la France ? Défaire l’égalitarisme qui détruit tout dans tous les domaines. Cette lutte contre l’égalitarisme se décline sur le plan identitaire, considérant que c’est par volonté de rendre tous les peuples égaux que l’immigrationnisme détruit la société. C’est aussi par égalitarisme que l’on interdit aux Européens d’exprimer toute la richesse de leur identité.

    La vision portée par l’identitarisme est de redonner au meilleur, l’identité européenne, la chance de s’exprimer. Il s’agit donc davantage d’un clivage égalitarisme/élitisme. C’est la recherche d’une excellence perdue qui nous préoccupe. Épouser le logiciel de gauche dans l’espoir de créer un front anti-mondialiste nous éloigne de la possibilité de rendre aux Européens les clés de la réussite.

    Rien ni personne ne peut contrôler le populisme, ni même prédire ce qu’il nous fera défendre demain. C’est une créature née sur les réseaux sociaux, qui nourrit des influenceurs qui papillonnent d’une cause politique à l’autre sans discontinuer ni jamais rendre de compte. Aussitôt une cause décrédibilisée, ils s’envolent vers une autre. Comme si de rien n’était.

    Mais nous, nous n’avons qu’une seule cause. Préserver l’intégrité du peuple français, et des peuples européens en général. Garantir le substrat de la civilisation. Et nous ne pouvons pas nous permettre de la décrédibiliser. Plutôt que de verser dans l’approche populiste qui tend à faire exploser la radicalité sur des sujets qui ne sont pas réellement importants, nous devrions nous concentrer sur le fait de proposer des solutions rationnelles à des problèmes graves.

    Le dernier problème lié à la dérive populiste est la culture de la colère. Une colère fanatique et stérile. La colère est toujours à double tranchant. Il est très aisé de se faire contrôler par ceux qui contrôlent notre colère. Et c’est exactement ce qu’ont su faire la gauche et le centre : imposer l’agenda politique, contrôler la colère de la droite et la pousser constamment à être dans une posture de réaction, et donc de faiblesse. Désormais, des pans entiers des réseaux militants qui furent jadis “patriotes” sont désormais utilisés pour promouvoir les combats les plus absurdes. Des dizaines de milliers de militants qui auraient pu être efficaces dans une lutte rationnelle pour l’identité ont été fanatisés sur des sujets marginaux.

    Le discours populiste nous empêche de rallier à notre cause une partie des élites et de la société civile

    Il s’agit donc de faire reposer le pouvoir acquis sur une victoire idéologique. Mais pis encore, il ne faut pas simplement gagner, mais durer au pouvoir, et garantir une assise suffisante dans la société pour exercer ce pouvoir correctement. Une victoire éphémère, un coup d’éclat d’un jour, qui redonnerait juste après le pouvoir aux remplacistes pour les décennies à venir ne présenterait pas le moindre intérêt.

    L’expérience Trump nous a appris une chose : il n’est pas possible de diriger convenablement un pays contre les élites et la société civile. Un courant politique qui déciderait de diaboliser les élites, et les classes aisées en général, se retrouvera démuni, piégé dans une tour d’ivoire dont il ne pourra pas sortir, avant d’en être éjecté lors des prochaines élections.

    Qu’on le veuille ou non, les mondialistes dirigent, et doivent faire face à des problèmes concrets. Et pour convaincre sur la durée, on se doit d’essayer de comprendre avec quels paramètres ils jouent, comprendre leurs préoccupations, et montrer que nous serions capables nous-mêmes de gérer « la Machine ». Nous devons retourner une partie de l’élite en notre faveur, afin de pouvoir gouverner avec une partie de la société civile de notre côté. 

    Redresser la situation va être long. Il n’y aura pas de baguette magique une fois aux commandes. Ce sera dur. Très dur. Une vraie victoire qui reposerait sur un malentendu pour nous planter ensuite ne servirait à rien. Nous pouvons citer l’exemple de l’alliance Lega/M5S qui a volé rapidement en éclats en Italie, pour laisser place à une alliance de centre-droit sous l’égide de Georgia Meloni, qui semble tenir bon. Nous pouvons citer également l’exemple du Danemark, où l’extrême-droite s’est montrée plus conciliante et prompte à des alliances avec le centre, au point d’influencer considérablement tout le spectre politique.

    La phase finale de la dédiabolisation

    Regardons attentivement ce qui s’est produit pendant ces dix dernières années. La conséquence première de dix ans de populisme a été de consolider un bloc que l’on pourrait appeler d’extrême-centre, pratiquement indéboulonnable, muni de tous les pouvoirs dans la société, avec une adhésion totale de toutes les strates influentes qui la compose.

    La réaction du centrisme au front populiste fut extrêmement efficace. Le centrisme a su contrôler rapidement le narratif pour le décrédibiliser. C’est ainsi que naquit un extrême-centre muni de pratiquement tous les pouvoirs dans la société, reposant sur une base électorale convaincue de maintenir le pays à flot envers et contre tous, se sentant assiégée de toute part, détentrice de la vérité et du fact-checking. L’attention totale du centre est désormais concentrée sur le fait de savoir si l’extrême-droite, par exemple, va s’associer aux manifestations de l’extrême-gauche sur la réforme des retraites. Mais dans cette évolution, une chose fondamentale s’est produite : la cible du centrisme n’a plus été l’extrême-droite, mais le populisme.

    Que ce fût calculé ou non, la décennie populiste a été particulièrement dévastatrice pour la gauche. Dans un premier temps, l’extrême droite a abandonné ses thèmes pour reprendre le discours de la gauche en cherchant à poser le clivage mondialisme/populiste. Ce faisant, subrepticement, la diabolisation est passée à gauche. Aujourd’hui, il est devenu plus grave d’être populiste qu’identitaire.

    Mais le centre lui-même est plein de contradictions. Et la source de son pouvoir vient en vérité d’une alliance tacite avec la gauche. Une alliance qui devient maintenant bien plus complexe. En basculant dans une approche antipopuliste, le centre s’est mis en danger. On le voit sur des thèmes comme le nucléaire, où la démagogie est de moins en moins tolérée. Son alliance tacite avec l’extrême-gauche devient chaque jour un peu plus impossible, et les fronts républicains se retournent, comme nous avons pu le voir aux dernières législatives.

    Il n’est donc pas surprenant que dans un second temps, inconsciemment, l’extrême droite se détourne du populisme, se normalise, reprenne ses anciennes revendications, tant en s’assurant que la diabolisation reste attachée au populisme. La dernière phase de la dédiabolisation est donc de reprendre le clivage gauche/droite.

    L’erreur maintenant serait de ne pas changer de partition, et de ne pas retourner le populisme contre le centre. Elle consiste donc à dire au centre : vous voulez lutter contre le populisme ? Très bien, mais dans ce cas allez au bout, et revenez sur votre démagogie également sur le sujet de l’immigration. Regardez vous maintenant dans le miroir. Vous êtes totalement corrompus par la gauche.

    Revisiter la question du patriotisme pour se prémunir contre le populisme

    Comment nous prémunir des dangers du populisme, et combler les trous idéologiques qu’il pourrait laisser si nous décidions de nous en séparer? Souvent la droite se fait happer par le populisme avec l’angle du patriotisme. Le populisme arrive à nous faire miroiter un monde imaginaire où gens de gauche et de droite pourraient se réunir autour de la patrie. Revoir notre conception du spectre politique occidental implique de reconsidérer certains points de vue. Le dernier élément est que le mondialisme n’est pas forcément une mauvaise chose, et que le patriotisme n’est pas forcément une bonne chose.

    Par exemple, faut-il vraiment être contre des échanges culturels et économiques fructueux entre les nations ? Ne sommes-nous pas heureux de bénéficier des productions américaines et japonaises, et ne voudrions nous-mêmes pas que la France exporte et rayonne davantage ? Sur le plan économique, le protectionnisme qui découle du patriotisme nous empêche d’aller au fond du problème : pourquoi la France n’est plus compétitive, pourquoi subit-elle une telle émigration de ses talents, pourquoi le coût du travail devient mirobolant alors même qu’il devient de plus en plus difficile de vivre avec le salaire net, pourquoi les actionnaires français se désengagent. Fermer les frontières ne résoudra jamais les problèmes économiques qui se trouvent à l’intérieur de notre territoire.

    De la même façon, faut-il être contre les apports culturels étrangers ? Tous les apports culturels se valent-ils? C’est une chose d’accepter quelques influences de puissances économiques qui rencontrent le succès, C’en est une autre que la tiers-mondisation, l’imposition de cultures étrangères complètement dysfonctionnelles sur notre sol. Tous les échanges culturels ne se valent pas. Il n’y a aucune honte à se saisir d’éléments d’une culture qui rencontre le succès. Il n’y a aucune honte à rejeter les éléments d’une culture qui rencontre l’échec. Il est totalement sain d’être ouvert aux échanges culturels intéressants, tout en défendant férocement son existence sur le plan démographique.

    Faut-il être contre l’immigration de travail et la circulation libre des personnes, si elles respectent la loi, et repartent lorsque leur visa de travail expire ? Quelle place pour le rôle des importations et des exportations lorsque notre pays devient vieillissant et que le coût de production explose de ce fait ? Faut-il donc lutter contre la mondialisation, ou bien tout ce qui rend l’activité économique insoutenable sur le sol français ?

    Il en va de même pour la remise en question du patriotisme. Avec le temps, ce dernier est devenu quelque chose de vide de sens, qui oublie le peuple, pour lui préférer des symboles abstraits. En voulant élargir la question du patriotisme au point d’englober le populisme à la fois de gauche et droite, la patrie à défendre s’est retrouvée vidée de toute substance. De cette façon, le patriotisme (ou bien le nationalisme) a doucement dérivé vers ce qui a fini par s’appeler le souverainisme, compatible avec le populisme.

    Mais la patrie est elle une simple opposition à une classe dirigeante? Est-elle un sol magique qui naturalise ceux qui s’y trouvent ? Est-elle un drapeau ? Est-elle une équipe de football ? Ou bien un Etat ? Que devient la patrie lorsqu’on l’a dépossédée du peuple? Un rien. Une course vers plus d’étatisme, comme si l’Etat pouvait décréter l’identité pourvu qu’il y ait une discipline de fer, ou bien une distribution générale d’aides sociales.

    Ainsi, au patriotisme, il faudrait préférer prendre le peuple pour socle, et avoir confiance dans le génie qu’il a maintes fois prouvé dans son histoire. Le souverainisme a tenté de proposer un nationalisme sans le peuple. Les identitaires devraient peut-être maintenant songer à une doctrine centrée sur le peuple avec un nationalisme atténué.

    Il ne s’agirait donc pas d’échanger le patriotisme contre le mondialisme, au moment même d’ailleurs où le monde sort petit à petit de la mondialisation, et voit éclore un peu partout des guerres réelles ou commerciales. Nous vivons une période de transition importante. Il s’agirait plutôt de chercher un juste milieu, et de résoudre les contradictions entre ces deux courants opposés. Et ce juste milieu, je crois, peut se défendre au sein de ce qui s’appellerait la droite civilisationnelle. C’est à dire une droite qui ferait la part des choses, en circonscrivant l’élan universaliste et en lui posant comme frontières celles du monde occidental/européen.

    L’époque de la mondialisation qui a commencé dans les années 80 est en train de se refermer. Cela, les “élites” le comprennent de plus en plus. Les cartes en sont rebattues. Nous devons nous aussi en prendre conscience et capitaliser sur cette nouvelle ère qui s’ouvre.

    Peter Columns (Rage, 20 mars 2023)

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  • Lexique de la tradition indo-européenne...

    Les éditions Yoran viennent de publier un nouvel ouvrage de Jean Haudry intitulé Lexique de la tradition indo-européenne. Un ouvrage qui vient compléter le Vocabulaire des institutions indo-européennes (Éditions de Minuit, 1969) d’Émile Benvéniste.

    Agrégé de grammaire, ancien professeur de sanskrit et de grammaire comparée des langues indo-européennes, et ancien directeur d'études à l'École pratique des Hautes Études, Jean Haudry est l'auteur de nombreuses études sur les indo-européens, parmi lesquels le Que sais-je Les Indo-Européens (1981) ou, dernièrement, Sur les pas des Indo-Européens (Yoran, 2022).

    Haudry_Lexique de la tradition indo-européenne.jpg

    " La tradition indo-européenne est un ensemble de données culturelles propre aux Indo-européens. Cette tradition s’étend sur une longue période ; elle a été transmise oralement à leurs descendants : Celtes, Italiques, Germains, Baltes, Slaves, Grecs, Indo-Iraniens, Hittites etc.. Elle aborde les sujets essentiels de la vie : famille, religion, images, symboles, culture, légendes etc..

    Indispensable à toute étude interdisciplinaire sur les origines de l’Europe. "

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