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Métapo infos - Page 1612

  • Justice et littérature...

    Les Presses Universitaires de France viennent de publier Justice et littérature, un essai de Jacques Vergès. L'avocat, au détour des pages, nous fait croiser Jeanne d'Arc, Antigone, Dostoïevski, Speer, Saint-Just, Balzac, Von Salomon, Voltaire et bien d'autres. Une belle promenade dans l'histoire judiciaire et la littérature... 

     

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    "Essayons d’imaginer ce que sera l’avocat du futur. Jacques Vergès s’y est essayé laissons-lui la parole : « J’aimerais faire l’éloge de l’avocat du futur, capable de comprendre tous les hommes, les nomades du grand désert et les paysans des collines, les chasseurs de la brousse et les pêcheurs des lagunes, l’animiste, le chrétien, le bouddhiste et le musulman, l’athée et le taoïste. La victime et l’assassin, la dupe et l’escroc, la femme adultère et l’époux jaloux, l’aborigène et le colon, le terroriste et le légionnaire, le capitaliste et le prolétaire, le puritain et le débauché. Loup des steppes, renard des sables, à la fois numide, romain et grec, capable de toutes les métamorphoses, homme et bête, magicien et poète, faisant de ses procès une création permanente et d’une tragédie individuelle celle de tous, toujours en mouvement et assumant mieux que personne l’humanité tout entière. »
    De la tragédie d’Antigone au scandale de l’affaire Calas, des mystères de Jeanne d’Arc à l’énigme de Jack l’Éventreur, Jacques Vergès nous plonge ici dans les arcanes des grands procès de l’histoire, plaidant avec brio en faveur d’une esthétique de la justice, nourrie de l’héritage mythique et littéraire."


     

     

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  • Quelques arrière-plans d’une croisade au petit pied...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien avec Pierre Le Vigan cueilli sur le site Voxnr et consacré à la guerre en Libye.

     

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    Guerre de Libye. Quelques arrière-plans d’une croisade au petit pied.

    Un entretien avec Pierre Le Vigan

    Où va la Libye, à feu et à sang depuis les manifestations qui ont débutées le 13 février à Benghazi ?

    La Libye est déchirée par la situation actuelle. Inutile de revenir sur les morts, des centaines ou des milliers. Visiblement Kadhafi ne veut pas finir lamentablement comme Moubarak ou Ben Ali. Il a de l’énergie, et un grain de folie, ce qui n’atténue pas la réalité de ses erreurs ou de ses crimes.

    Au-delà de la période actuelle et des crimes des gouvernementaux et des soutiens de Kadhafi – et peut-être pas seulement des crimes d’un seul coté -, qu’a représenté Kadhafi dans l’histoire de la Libye ?

    Il faut effectivement ne pas réagir « à chaud ». La politique n’est pas la morale. L’essentiel n’est pas de « s’indigner » mais de comprendre et ensuite de faire des choix politiques. Il faut d’abord rappeler ce qu’est la Libye : moins de 7 millions d’habitants, dont 2 millions à Tripoli et 650 000 à Benghazi (en fait plus d’un million avec la banlieue), la deuxième ville du pays. 90 % d’Arabes et moins de 5 % de Berbères (arabisés pour la majorité), à l’ouest, près de la Tunisie. Beaucoup d’immigrés aussi : ils constituent 20 % de la population et 50 % de la population active. Une population essentiellement concentrée sur la zone côtière. Et trois régions, la Tripolitaine à l’Ouest, la Cyrénaïque à l’est, le Fezzan, presque désert, au sud.

    La vérité c’est que la Libye moderne est née avec Kadhafi. Romanisée sous l’Antiquité, normande quelques années au XIIe siècle (!), colonie turque conquise par les Italiens en 1911-12, évacuée par ceux-ci début 1943, la Libye devient indépendante en 1951 sous un roi, en fait l’ancien émir de Cyrénaïque, chargé implicitement de la maintenir dans l’orbite anglo-saxonne. Il n’y a alors qu’un million d’habitants en Libye. C’est à l’époque le principal pays africain producteur de pétrole, avec un gros essor à partir des découvertes de 1958. En 1969 le coup d’Etat du capitaine Mouammar Kadhafi et d’un groupe d’ « officiers libres », - la terminologie est la même qu’en Egypte -, est un coup de tonnerre anti-occidental.

    Qui était Kadhafi ?

    Kadhafi est alors jeune : il est né en 1942. Il est issu d’une famille de bédouins, du coté de Syrte, en Tripolitaine. L’aspect des liens tribaux est important en Libye et surtout l’était avant l’urbanisation massive. Le capitaine, devenu colonel, Kadhafi, fait évacuer les bases anglo-américaines de Libye, et nationalise les compagnies pétrolières en 1973. C’est un proche de Nasser. Kadhafi tente une fusion avec l’Egypte et la Syrie en 1971. Elle éclate 2 ans plus tard. En 1974 c’est avec la Tunisie qu’une tentative de fédération est menée. Elle avorte aussi. Kadhafi publie en 1976 son Livre Vert sur la troisième voie. Il y critique l’enrichissement personnel incompatible avec la justice, et prône la démocratie directe, en fait une démocratie plébiscitaire, à la place de la démocratie parlementaire occidentale. C’est la « Jamâhîriyya », l’Etat des masses, l’équivalent de ce que les nationalistes révolutionnaires français ont parfois appelé l’Etat du peuple tout entier. Il en est le Guide, et c’est encore aujourd’hui son seul titre officiel.

    Comment a évolué le régime du colonel Kadhafi ?

    La radicalisation anti-américaine et anti-israélienne de Kadhafi, son soutien présumé (par ses adversaires) à des groupes terroristes amène les Américains à essayer de l’assassiner en avril 1986 par des raids meurtriers sur Tripoli et Benghazi. La fille adoptive de Kadhafi est tuée. A partir de là l’évolution dictatoriale et erratique de Kadhafi s’accentue. Ses sorties médiatiques s’orientent vers une certaine clownerie involontaire, même si, en France ou avec G-W Bush nous avons parfois été confrontés à ces décalages entre l’être et la fonction. Un jour, il annonce que William Shakespeare est en fait un Arabe («Cheikh Spir »), un autre jour il plante sa tente bédouine à coté de l’Elysée. Le Kadhafi de maintenant n’est plus le Kadhafi des années 70.
    Jusqu’à la fin des années 90 la Libye est mise au ban de l’ONU et soumise à un embargo militaire. La détente s’amorce à partir de 2003-2004 avec la fin de l’embargo militaire (« Le nouveau Kadhafi », Le Monde, 7 janvier 2004). Kadhafi se rapproche des Occidentaux, démantèle son programme nucléaire, et se présente comme un rempart contre le terrorisme. Et aujourd’hui encore il prétend que les émeutes sont manipulées par Al-Qaida Maghreb, la prétendue AQMI.

    Pourquoi ce tournant occidentaliste de Mouammar Al-Kadhafi ?

    Vous aurez remarqué que 2003 c’est la deuxième guerre du Golfe et l’agression américaine contre l’Irak. Cela donne à réfléchir. Surtout quant on voit que l’Irak, pays de 30 millions d’habitants, à réelle tradition militaire, n’a rien pu faire contre les envahisseurs alors que la Libye ne compte qu’un peu plus de 6 ou 7 millions d’habitants.

    Quel est le rapport de Kadhafi à l’Islam ?

    La Libye est sunnite mais Kadhafi écarte en fait la sunna (la tradition) comme seconde source de l’Islam. Il ne reste donc que la première source, le Coran, ce qui exclut la possibilité de la charia puisqu’il n’y a de charia qu’avec la prise en compte de la sunna et des hadiths (paroles du prophète). Pourtant tout en luttant contre les « Frères Musulmans », Kadhafi, pour leur couper l’herbe sous le pied, adopte une version de la charia dans son pays en 1994. C’est l’une des contradictions et des dérives anti-laïques et post-nasseriennes habituelles chez les dirigeants comme Kadhafi dont l’élan modernisateur et populiste s’essoufflait.

    Que restera t-il de Kadhafi quand on pourra poser un regard distancié sur son action politique ?

    La modernisation du pays, un formidable effort d’éducation qui fait de la Libye le pays du Maghreb où il y a le plus haut niveau d’éducation, l’accession des femmes à l’enseignement – elles sont actuellement majoritaires dans l’enseignement supérieur -, le recul de l’âge du mariage des femmes, la mixité jusqu’à l’équivalent du collège, en fait, globalement on retiendra une modernisation-occidentalisation accélérée tout en étant jusqu’aux années 1990 un ennemi déterminé des politiques impérialistes de l’Occident. Il est clair que les 15 dernières années du régime de Kadhafi, années décadentes et sans souffle tendent à faire oublier ce qu’a été l’élan de Kadhafi, le révolutionnaire nassérien à l’origine.

    Ce que nous montre la géographie des émeutes, c’est que l’est de la Libye semble particulièrement hostile à Kadhafi tandis que ce dernier parait encore en mesure de contrôler l’ouest, du coté de la capitale Tripoli. Dés lors, la Libye n’est-elle pas appelée à disparaitre, à éclater ? N’est-elle pas un Etat artificiel ?

    La Libye n’est pas plus artificielle que la France, c’est une construction historique. Libye désignait sous l’Antiquité tout ce qui est à l’ouest de l’Egypte en Afrique du Nord. Il y eut le royaume de Cyrène des VI et Ve siècle av. JC, habité par les Libous (Libyens), et la Marmarique, entre Egypte actuelle et Libye. La capitale de la province de Libye était Barqa, à 100 km à l’est de Benghazi. Il se trouve que la Libye a déjà – ce n’est pas rien – une identité négative : elle n’est pas l’Egypte, elle n’est pas non plus la région de Carthage. C’est sans doute néanmoins avec la Tunisie qu’il y aurait le plus de raisons pour la Libye – et réciproquement pour la Tunisie - de se rapprocher. D’autant que le poids démographique des deux nations est proche et que de ce fait aucun n’a à craindre d’être absorbé par l’autre.

    Et l’intervention occidentale ? Où en est-elle ?

    La situation est d’autant plus complexe que militairement rien n’aurait été possible pour la France et la Grande Bretagne sans l’appui américain, et que en même temps il n’est pas exclu que Sarkozy ait un peu forcé la main aux Américains, en tentant de reprendre en Libye des positions que la France a perdu en Tunisie, au profit justement des Américains.

    Nous avons une politique de gribouille. D’ores et déjà les Occidentaux vont bien au-delà d’une simple zone d’exclusion aérienne, ils lancent de nombreuses attaques au sol. Nous n’en sommes pas encore à l’engagement au sol et à son préliminaire que serait l’emploi d’hélicoptères mais nous n’en sommes pas loin. L’idée des Occidentaux est bien sûr plutôt d’armer les rebelles de Cyrénaïque que d’envoyer nos soldats en direct dans des combats des rues contre les pro-Kadhafi.

    La situation n’est pas sans évoquer les bombardements de l’OTAN contre la Serbie en 1999 qui avaient fini par la faire plier mais avait duré 78 jours. Inutile d’insister sur le fait que cette guerre occidentale amènera plus de morts qu’une négociation que Kadhafi se disait prêt à faire et qu’il n’a en fait cessé de faire entre les différentes tribus et factions libyennes. Quand à la « sortie de crise », comme on dit pudiquement, c'est-à-dire la paix, difficile d’en dire plus dans cette affaire où la France n’a pas - c’est le moins qu’on puisse dire – ni un coup d’avance ni un plan B.

    Pierre Le Vigan (Voxnr, 25 mars 2011)

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  • La cité à travers l'histoire...

    "Lorsque, dans des centres surpeuplés, les conditions d’habitat se détériorent tandis que le prix des loyers monte en flèche, lorsque le souci d’exploiter de lointains territoires l’emporte sur la recherche de l’harmonie interne, nous songeons inévitablement au déclin de Rome. Ainsi retrouvons-nous aujourd’hui les arènes, les immeubles de rapport, les exhibitions, les grands spectacles avec nos matchs de football, nos concours de beauté, le strip-tease rendu omniprésent par la publicité… Nous voyons se multiplier les salles de bains et les piscines, des autoroutes non moins coûteuses que les anciennes routes pavées, et des milliers d’objets éphémères et brillants, merveilles d’une technique collective, mis à la portée de toutes les convoitises. Ce sont les symptômes de la décadence : le renforcement d’un pouvoir amoral, l’amoindrissement de la vie."

     

    Les éditions Agone viennent de rééditer La cité à travers l'histoire, du philosophe et historien américain Lewis Mumford. Mort en 1990, ce penseur critique de la technique a influencé des intellectuels comme Herbert Marcuse ou Jacques Ellul.

     

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    "Qu’est-ce que la cité ? Comment a-t-elle commencé ? Quelles ont été les phases de son développement ? Est-elle destinée à disparaître, ou notre planète se transformera-t-elle en une immense ruche urbaine, ce qui serait, pour les villes individualisées, une autre façon de disparaître ? Les besoins qui conduisirent les hommes vers ce mode d’existence recevront-ils un jour les satisfactions qu’ont pu promettre autrefois Jérusalem, Athènes ou Florence ? Est-il encore possible de construire une cité permettant à l’homme de poursuivre un développement harmonieux ?
    Avant de penser un nouveau mode d’existence urbaine, il faut comprendre la nature historique de la cité et l’évolution de son rôle primitif. Nous serons mieux à même alors d’envisager les décisions qui nous incombent. Il nous appartient de diriger nos efforts vers l’accomplissement de la plus profonde valeur humaine ; ou sinon de subir l’automatisme des forces que nous avons déclenchées.
    Par l’analyse de la formation des regroupements urbains, ce classique fait apparaître les limites démographiques, technologiques et économiques au-delà desquelles la cité ne rend plus possible la survie d’une unité communautaire. Critique d’une organisation économique qui sacrifie le progrès de l’humanité au perfectionnement des machines, l’auteur revient au souci du bien public, à la recherche d’un équilibre écologique et à la coopération sociale comme base de notre milieu de vie."

     

     

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  • Réhabiliter le risque assumé ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue intéressant de Bruno Racouchot, paru dans l'hebdomadaire Valeurs Actuelles (24 mars 2011), qui vient nourrir le débat complexe sur l'utilisation de l'énergie nucléaire à des fins civiles...

     

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    Réhabiliter le risque assumé

    La tragédie qui frappe le Japon appelle la commisération et la solidarité. Cependant, par-delà l’émotion légitime qu’elle suscite, elle doit être étudiée de près. Car l’exploitation de ce drame par des groupes de pression vise les intérêts supérieurs de notre pays. Notre politique énergétique et nucléaire est directement menacée.

    Et, à travers elle, notre indépendance et notre capacité à agir, politiquement ou commercialement, sur la scène internationale. Plutôt que de subir, opérons un décryptage pour sortir de cette crise en optimisant nos atouts. Quatre enseignements peuvent d’ores et déjà être tirés de cette catastrophe. Tout d’abord, elle est initialement imputable à la nature, non à l’action de l’homme. Ce n’est pas le non-respect des règles du développement durable qui a créé le tsunami. Au lieu d’afficher la prétention ridicule de “sauver la planète” à tout bout de champ, on ferait mieux de sérier méthodiquement les risques majeurs et réels.

    Deuxième point : conséquence du tsunami, la catastrophe de Fukushima relance le débat sur le nucléaire. Ce basculement de perspective n’est pas anodin. On sort du rationnel, on glisse dans un autre registre. Puisqu’on ne peut pas faire de la nature un bouc émissaire, on se retourne contre le nucléaire pour clouer au pilori ceux qui l’ont prôné. Qui “on” ? Pour des raisons différentes (audimat d’un côté, manipulation économico-politique de l’autre), certains groupes exploitent les peurs sans vergogne. L’émotionnel est poussé à son paroxysme. Depuis Prométhée, c’est la même rengaine. L’homme doit être puni d’avoir volé le feu aux dieux. À cette morale bon marché s’ajoutent des amalgames douteux. Le Japon n’est pas la France. Notre industrie nucléaire est la plus sûre du monde et la plus chère, ce qui nous fait d’ailleurs perdre des marchés à l’international. L’État la contrôle étroitement. Alors, pourquoi ce procès à notre encontre ? Parce que la grille de lecture du réel de ceux qui font l’opinion privilégie le compassionnel ou l’idéologique, non l’analyse objective de la situation.

    Troisième point : derrière les idiots utiles, il y a des groupes de pression, dont le rôle est de réactiver des peurs pour mieux peser sur les gigantesques enjeux géostratégiques du moment. Les fruits de décennies de recherches et d’efforts sont ainsi menacés par une overdose émotionnelle exploitée à des fins géo-économiques. Ces opérations psychologiques que l’on voit se déployer en arrière-plan obéissent à des intérêts opposés aux nôtres. Ils visent à paralyser une industrie nucléaire dont la France est la meilleure élève. En réduisant notre indépendance énergétique, en ruinant notre industrie, certains veulent faire tomber en sujétion notre pays par le simple jeu d’idées, triées et orientées. À qui profite le crime ? Qui en sont les complices ? Comment fonctionnent-ils ? De quelle façon peut-on inverser la tendance, peser dans les débats et remettre les pendules à l’heure ?

    C’est là le dernier point : il est vital de réagir. Que doit faire l’industrie énergétique française ? L’erreur serait de se borner à opposer seulement des arguments techniques et rationnels. La rigueur de l’ingénieur est impuissante face aux opérations de manipulation. Cessons d’être réactifs, montrons-nous proactifs. Opérons autrement. Et d’abord pensons le problème en amont, sur le plan des idées. Les directions de la stratégie et de la communication de nos grands groupes doivent entamer une réflexion de fond débouchant sur l’engagement de stratégies d’influence positives. C’est là un travail sur le long terme, qui exige surtout de changer de perspective. La communication de “Bisounours”, avec ses discours infantilisants et sa langue de bois aussi niaise que contre-productive, a montré ses limites. Pourquoi ne commencerait-on pas par réhabiliter la notion de risque assumé ?

    Le hasard veut que le thème du IIIe Festival de géopolitique et de géo-économie, qui se tient jusqu’au 27 mars à Grenoble, soit “Risques et défis géopolitiques d’aujourd’hui”. En ces temps où le compassionnel bon marché fait florès, l’initiative mérite d’être saluée. Oui, le risque est inhérent à la vie. Il est même consubstantiel à la volonté d’accomplissement d’un destin. Un peuple qui entend rester maître de son devenir doit s’en donner les moyens. Une entreprise qui développe des activités stratégiques aussi. Toute volonté d’agir comporte des risques. C’est en les intégrant lucidement dans notre perception du monde, dans une stratégie collective, que l’on peut se donner les moyens de les réduire. Mais le risque zéro n’existe pas. Il nous faut réapprendre à vivre avec le risque. À cet égard, les Japonais nous donnent un bel exemple de dignité et de stoïcisme. Comme quoi le critère différenciant dans une situation d’exception reste bel et bien l’état d’esprit des hommes, leur volonté et leur faculté de résilience. C’est sur ce socle que peut se construire une stratégie d’influence digne de ce nom. Le combat pour notre indépendance énergétique et le nucléaire français doit prioritairement intégrer ce paramètre. 

    Bruno Racouchot (Valeurs actuelles, 24 mars 2011)

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  • Les snipers de la semaine... (19)

     

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    Au sommaire :

    - sur Investig'Action, le site de Michel Collon, Jean Bricmont allume l'impérialisme humanitaire, à géométrie variable, de l'Occident.

    La Libye face à l'impérialisme humanitaire

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    - sur Voxnr, Christian Bouchet ajuste l'agité de l'Elysée et sa (nouvelle) guerre américaine.

    La grande guerre de Nicolas le petit

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  • Guerre en Libye : les questions qui fâchent...

    Vous pouvez voir ci-dessous un extrait de l'émission Ce soir ou jamais du lundi 21 mars 2011, animée par Frédéric Taddeï et consacrée à la guerre contre la Libye, avec le journaliste Michel Collon, et l'ancien président de Médecins sans frontière, Rony Brauman.

     

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