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écologie - Page 19

  • Qu'est-ce que l'écologie ?...

    Nous reproduisons un texte de Laurent Ozon sur l'écologie comme façon de penser le monde dans sa compléxité et sa diversité. Laurent Ozon, pour ceux qui ne le connaissent pas, s'est beaucoup investi dans la diffusion des idées écologistes et a, notamment, dirigé la remarquable revue Le recours aux forêts, malheureusement disparue.

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    Qu'est-ce que l'écologie ?

    L’écologie comme science apparaît à la fin du XIXe siècle au carrefour de plusieurs disciplines scientifiques (la pédologie, la botanique, l’agrochimie, la phytogéographie et la biologie), de la nécessité d’étudier les espèces vivantes en contexte, c’est-à-dire sur leur lieu de vie et dans le réseau de liens qui les lient aux autres espèces. Cette méthode sera spontanément adoptée par les scientifiques qui, à partir du XVIIe siècle se lancent dans l’exploration du monde pour étudier et découvrir ce que ne pouvait leur révéler l’étude d’individus isolés dans des espaces artificiels. Il parut clair que cette approche offrait beaucoup plus de potentialités. Elle impliquait que les individus en question étant fortement dépendants de leurs communautés multiples d’appartenance, il n’était possible de comprendre certaines de leurs particularités physiologiques ou comportementales qu’en les replaçant dans le système naturel de relations complexes au sein duquel ils remplissaient des fonctions particulières et dont ils dépendaient par ailleurs pour leur survie, à savoir leur milieu. Leur milieu, c’est-à-dire le contexte le plus approprié pour leur fournir les informations nécessaires à l’adoption d’un comportement conforme à la préservation de leur équilibre.  

    Le mot « Oekologie » sera forgé par le biologiste allemand Ernst HAECKEL (1834-1919), et utilisé pour la première fois en 1866 dans la première édition de sa Morphologie générale des organismes . Il est formé de deux racines grecques : oïkos et logos, la science.
    Le mot, « écologie » est construit comme « économie » et dérive comme le note Pascal ACOT , « pour une partie, du thème indo-européen weik, qui désigne une unité sociale immédiatement supérieure à la maison familiale. Ce thème donna, entre autres, le sanskrit veçah (maison), le latin vicus qui désigne un quartier, et le grec oïkos, l’habitat, la maison ».


    L‘écologie signifie donc littéralement « la science de l’habitat » . Haeckel la définit ainsi : « par écologie, nous entendons la totalité de la science des relations de l’organisme avec l’environnement, comprenant au sens large toutes les conditions d’existence ». Cette définition constitue encore le fond de la plupart des définitions actuelles de l’écologie scientifique. L’écologie est une science tout entière tournée vers l’étude des relations entre les groupes. On pourrait presque dire que, pour les écologistes, et du point de vue de la priorité donnée dans l’approche de leur objet d’étude : la relation précède l’essence.

    Victor Émile SHELFORD, pionnier de l’écologie américaine la définira lui comme “la science des communautés” et écrira : « Une étude des rapports d’une seule espèce donnée avec son environnement, qui ne tient pas compte des communautés et, en définitive, des liens avec les phénomènes naturels de son milieu et de sa communauté, ne s’inscrit pas correctement dans le champ de l’écologie »

    De fait, biosphère, semble, à bien des égards engagée dans un processus dominant menant à une progressive et mortelle entropie sous la pression croissante de l’impact des activités humaines. Les exemples qui en témoignent sont nombreux :

    La France comptait plus de 4000 espèces de pommes au début du siècle, Il est devenu difficile d’en recenser une centaine et 5 espèces assurent à elles seules 95 % de la consommation. En France, là où étaient répertoriées au XIXe siècles 88 variétés de melons, on n’en trouve plus guère que 5. Jacques Barrau, un ethnobotaniste, écrit, qu’en 1853, les frères Audibert, pépiniéristes provençaux offraient à la vente 28 variétés de figues, alors qu’on n'en trouve plus guère que 2 ou 3 aujourd'hui. On pourrait continuer comme cela durant des heures.
    Le biocide est aussi à l’oeuvre pour écraser la diversité interspécifique et intraspécifique des communautés humaines. Pensons aux cultures, régionales, locales, en France, mais aussi partout en Europe et dans le monde. Nous pensons  à ces communautés chassées de leurs terres par des projets pharaoniques imposés par les multinationales et leurs relais, en Inde, ou ailleurs. Pensons à ces peuples broyés par la mécanique implacable de la loi des marchés : Les indiens guaranis parqués comme du bétail et qui ne survivent plus qu’en louant leurs bras aux industries d’alcool qui les empoisonnent comme avant eux plus de 90% des indiens d’Amazonie ont déjà disparu. Ailleurs, ce sont Les Bushmen chassés de leur territoire pour faire place aux industries touristiques, Les Aborigènes déplacés de leurs terres ancestrales pour y effectuer des essais nucléaires, les paysans en Europe en Afrique ou ailleurs. Pensons encore aux tibétains dont les autorités chinoises organisent méthodiquement le génocide par l’assimilation, l’acculturation et la terreur policière, pendant que le chef de l’Etat français se fait en Chine le VRP d’une industrie qu’il croit encore nationale.  
    Cette homogénéisation culturelle conduit, précisément, par un significatif phénomène de rétroaction à l’accélération de l’homogénéisation et de la standardisation des paysages. Car les paysages que nous connaissons, en Europe en particulier sont le résultat d’une longue interaction entre les communautés humaines et l’ensemble des autres espèces vivantes qui composent son milieu, comme de la nature de ses sols et de son climat.

    Et parce que l’homme est un être qui intervient sur son milieu, à la diversité des écosystèmes répond la diversité des cultures et des modes de représentation du monde et rétroactivement, à la diversité des modes de représentations du monde répond la diversité des écosystèmes.

    Pour le dire autrement, lorsque les hommes vivent, parlent et pensent différemment, ils interviennent différemment sur leurs milieux, et leurs activités peuvent ainsi contribuer à renforcer la typicité d’un paysage.
    La diversité des cultures participe ainsi de et à la diversité des écosystèmes. En conséquence, dans une vision écologiste qui reconnaît l’humanité comme espèce et comme partie de la nature, la diversité culturelle - et l’organisation spécifique qui lui correspond - sont à la fois une valeur et une nécessité.
    Aujourd’hui, de nombreux penseurs écologistes défendent bien la thèse selon laquelle, un système, en augmentant sa diversité, élargit la gamme des pressions écologiques auxquelles il est capable de faire face. En un mot que la biodiversité accroît la stabilité d’un système en augmentant ses possibilités d’adaptation aux discontinuités qui le menacent.
    Nous dirons plutôt que c’est l’accroissement de la complexité (à ne pas comprendre avec la diversité), qui augmente la stabilité du vivant. Même si, évidemment, la diversité des parties d’un ensemble est la condition sine qua non de sa capacité de complexification. Il faut comprendre le terme « complexe » dans son sens étymologique, « ce qui est tissé ensemble » , non pas les parties différentes d’un conglomérat aléatoire, mais les parties ordonnées d’un système vivant.
    Pour être plus clair, la diversité n’est facteur de stabilité pour les systèmes vivants que si les parties sont complémentaires, homéothéliques c’est-à-dire de simplement différenciées, deviennent « complexes », organisées en écosystème, à l’intérieur duquel ils remplissent tous une fonction compatible avec la préservation de l’écosystème tout entier.
    Jean DORST écrivait « Le maintien de la diversité de la nature et des espèces est la première loi de l’écologie ».
    L’écologie, est une culture qui nous porte à vouloir connaître les lois à l’oeuvre dans le monde afin de mieux penser, de mieux comprendre et donc de mieux agir sur les problèmes auxquels nous sommes confrontés. Aux antipodes des utopies économiques du XVIIIe, des utopies sociales du XIXE et des utopies politiques du XXe siècle, l’écologie s’oppose à toute réflexion décontextualisée, utopique.
    Pour les écologistes et au contraire des libéraux, l’économie n’est pas une sphère d’activité humaine autonome, fonctionnant selon ses propres lois et pour ses propres fins, indépendamment des nécessités et des lois qui gouvernent tous les autres processus à l’oeuvre dans la nature.
    Nous nous inscrivons en rupture avec l’économisme dans sa prétention à réduire notre rapport aux autres, humains où non, , à une somme d’intérêts matériels, à une marchandise et donc à une quantité de cet équivalent universel qu’est l’argent, et à l’aune duquel on veut saisir, mesurer, maîtriser, réquisitionner, instrumentaliser, la totalité du vivant.
    Évidemment, nous ne nions pas pour autant l’importance et la nécessité des fonctions de production, d’échange et de consommation. Mais ces fonctions restent pour nous indissociables des rapports sociaux, politiques et culturels, bref d’une identité collective dans laquelle elles s’enracinent, se subordonnent et s’harmonisent.
    Ainsi, la fonction économique reste « contextualisée », réaliste, c’est-à-dire insérée dans un espace social, politique, culturel, la Nation, mais aussi plus largement naturel et vivant.  
    Contrairement au libéralisme qui s’appuie sur un corpus scientifique obsolète, l’écologie cherche à établir des lois pour l’organisation des sociétés humaines en s’inspirant et en s’instruisant de l’observation scrupuleuse des lois de la biosphère. L’écologie comme mouvement culturel, consiste en une valorisation a priori de la diversité organisée du vivant (la biocomplexité), cette diversité menacée des espèces, des paysages et des cultures qui font la beauté et la richesse du monde que nous aimons. L’écologie ne consiste pas en une simple succession de revendications à caractère environnemental ou en on ne sait quel projet d’unification planétaire sous les auspices d’une spiritualité de pacotille. Elle est un mouvement de décolonisation intégral qui se propose de mettre fin à la colonisation multiforme (économique, culturelle et technologique) du monde par la civilisation industrielle et l’idéologie libérale pour que reprenne la poursuite de la différenciation et du perfectionnement de la vie sous toutes ses formes.
    Laurent Ozon (Blog politique de Laurent Ozon, 5 juillet 2011)
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  • Décoloniser l'imaginaire ?...

    "Révolution signifie une transformation radicale des institutions de la société. En ce sens je suis certes un révolutionnaire. Mais pour qu'il y ait une telle révolution, il faut que des changements profonds aient lieu dans l'organisation psycho-sociale de l'homme occidental, dans l'attitude à l'égard de la vie, bref dans son imaginaire. Il faut que l'idée que la seule finalité de la vie est de produire et consommer davantage - idée à la fois absurde et dégradante - soit abandonnée ; il faut que l'imaginaire capitaliste d'une pseudo-maîtrise pseudo-rationnelle, d'une expansion illimitée soit abandonné."    Cornélius Castoriadis

     

    Nous vous signalons la réédition aux éditions Parangon d'un ouvrage de Serge Latouche publié initialement en 2003 et intitulé Décoloniser l'imaginaire - La Pensée créative contre l'économie de l'absurde. Sociologue et philosophe, Serge Latouche est l'auteur qui, au travers de nombreux ouvrages, a donné de la visibilité à l'idée de décroissance en France. Il dirige la revue Entropia.

     

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    "Promettre la richesse en produisant de la pauvreté est absurde. Le modèle occidental de développement est arrivé à un stade critique. Ses effets négatifs sur la plus grande partie de l'humanité et sur l'environnement sont évidents. Il est nécessaire de le freiner, de le ralentir, voire de l'arrêter avant que des luttes, des cataclysmes ou des guerres ne se déclenchent. Partout dans le monde apparaissent les îlots d'une nouvelle pensée créative qui aspire à une vie sociale et économique plus équilibrée et plus juste. Cette critique du développement bouscule nos certitudes et remet en question la pensée et la pratique économiques de l'Occident"

     

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  • Attention O.N.G. !...

    La collection de poche Folio vient de rééditer un roman de Iegor Gran, initialement publié en 2003, intitulé O.N.G !, une satire féroce de l'univers bien-pensant des ONG. L'auteur a récemment  récidivé avec L'écologie en bas de chez moi (P.O.L, 2011), roman dans lequel il s'en prend à l'écologie pour bobos...

     

     

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    "La guerre entre O.N.G. Ça se passe en France. Une ville moyenne. Un immeuble tout confort. Et deux locataires, les organisations La Foulée verte et Enfance et vaccin. La Foulée verte travaille évidemment à sauver l'humanité des catastrophes écologiques qui la menacent et à la protéger des poisons qu'on lui distille. Quant à Enfance et vaccin, inutile d'insister. Beaucoup de bons sentiments de part et d'autre. Beaucoup de mots, beaucoup de formules et d'idées toutes faites. Une certitude énorme d'être indispensable et la bonne conscience monstrueuse qui va avec. Le sel de la terre ! Et c'est bien sûr au niveau le plus mesquin que naissent les premières difficultés entre les deux organisations : problèmes de voisinage, occupation d'un panneau d'affichage, questions de préséance. De fil en aiguille, une guerre sans pitié se déchaîne, une guerre totale et meurtrière."

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  • Chasse aux pauvres dans les centres-villes...

    L'excellent Xavier Eman, sur le blog du Choc du mois, cogne avec talent sur l'écologie pour bobos friqués façon Sarkozy... Toujours la haine du peuple ! 

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    Chasse aux pauvres dans les centres-villes

    Comme elle a bon et large dos la lutte contre la « pollution » !
    Ainsi, afin, nous dit-on, d’améliorer la « qualité de l’air » dans les grandes agglomérations, les "Zapa" (Zones d'actions prioritaires pour l'air), nées du grand barnum du Grenelle de l'environnement, seront bientôt des zones urbaines « centrales » interdites aux véhicules les plus polluants.
    Sans surprise, les véhicules considérés comme les plus polluants sont les plus anciens : voitures datant d'avant le 30 septembre 1997 et deux-roues datant d'avant le 30 juin 2004.
    Ces mesures « environnementalistes » reviennent donc à interdire de circulation en centre-ville toutes les personnes n’ayant pas les moyens de s’acheter de véhicule récent ou neuf, ainsi que les quelques réfractaires par principe à la loi du renouvellement obligatoire des biens qui estiment sottement que tant qu’une voiture remplit son rôle de transport d’un point A à un point B, il est inutile de la changer ou de la remplacer.
    Ne parlons pas des amateurs de véhicules de collection et autres gardiens du « patrimoine automobile » qui se voient eux aussi rejetées hors de nos villes au profit des derniers modèles « suréquipés » des différents constructeurs (la climatisation, par exemple, présente de série sur tous les modèles récents, est indiscutablement une grande avancée environnementale…)
    Bref, seront punis tous ceux qui ne consomment pas assez et pas assez bien, ce qui ne manque pas de sel pour une mesure prétendument écologique mais qui, de tout évidence, à surtout pour but et vocation de relancer l'achat de véhicules neufs qui a nettement ralenti à la suite de l'abandon de la prime à la casse fin 2010.
    L’accroissement du productivisme comme réponse à la pollution, il fallait y penser !

    Si l’on suit la logique de ce nouveau gadget législatif, le gigantesque et flambant neuf 4x4 Bmw de 250 chevaux  utilisé pour faire les courses de Madame à Fauchon Madeleine ne pose aucun problème pour l’environnement urbain à la différence de la vieille Peugeot 205 trois portes utilisée par le prolo pour se rendre au travail depuis la lointaine banlieue où l’a exilé la spéculation immobilière parisienne !

    C’est pas beau et grand l’écologie version Sarkozy ?

    Xavier Eman

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  • Des livres noirs sur l'agriculture...

    A l'heure où le salon de l'agriculture ouvre ses portes, plusieurs livres paraissent pour pousser un cri d'alarme à propos de cette activité essentielle, mais gangrenée par la logique ultra-libérale. Chez Fayard, Isabelle Saporta publie Le livre noir de l'agriculture, dont le sous-titre, Comment on assassine nos paysans, notre santé et l'environnement, résume bien le propos. Et chez Robert Lafont, c'est Pierre Priolet, producteur de fruits du sud de la France, qui dans Les fruits de ma colère, s'élève contre la marchandisation destructrice de sa filière... Des livres qui ne peuvent que convaincre de soutenir une agriculture paysanne implantée dans son tissu économique et humain local et au service de la communauté...

     

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    "Vous souvenez-vous des Shadoks, ces étranges oiseaux qui passaient leur vie à pomper, pomper, pomper et à inventer des machines toujours plus absurdes ? Les Shadoks, aujourd’hui, c’est nous, ou plutôt notre agriculture. Malgré son coût prohibitif, celle-ci ne respecte ni le pacte social qui la lie aux paysans, ni le pacte environnemental qui la lie aux générations futures, ni même le pacte de santé publique qui la lie à chacun de nous. Les ressources d’eau sont gaspillées, polluées. Nous recevons chaque jour dans nos assiettes notre dose de pesticides et autres résidus médicamenteux. L’agriculteur ne s’en sort plus, et il est injustement voué aux gémonies, lui qui n’est que le bouc émissaire d’un système qu’il subit. La confiance est rompue.
         Pendant deux ans, Isabelle Saporta a parcouru les campagnes françaises. Dans cette enquête, elle met au jour l’absurdité du système, en le remontant de la fourche à la fourchette, du cours d’eau pollué aux cancers environnementaux provoqués par les pesticides, des animaux trop traités à l’antibiorésistance.
         La conclusion semble s’imposer : puisque notre agriculture pose plus de problèmes qu’elle n’en résout, il est urgent de changer de cap et de revenir à davantage de raison. Mais si tout le monde s’accorde sur le constat d’échec, aucun responsable politique ne veut prendre le risque de s’attaquer aux fondements de l’agriculture intensive.
         Loin de se contenter de brosser un tableau alarmiste, Isabelle Saporta avance des solutions simples. Pour les trouver, il suffit de savoir écouter ceux qui connaissaient le monde avant son délire productiviste. Ceux qui, aujourd’hui, travaillent d’arrache-pied à remettre les champs dans les sillons du bon sens paysan."

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    "Pierre Priolet produit des fruits en Provence. Il y a un an ses larmes en direct sur France Inter et Canal + ont bouleversé le pays. Jean-Pierre Elkabbach, Thierry Ardisson, Guillaume Durand et Michel Denisot l’ont invité dans leurs émissions et à chaque fois sa présence, sa colère, ses mots simples et justes ont déclenché une avalanche de courriers et d’appels. Il était temps : ils sont des  milliers d’agriculteurs,  pris comme lui à la gorge, à disparaître sans faire de bruit, dans l’indifférence. Parce qu’il a les mots pour raconter les vergers à l’abandon, le paysage français qui se désertifie, l’humiliation quotidienne de paysans infantilisés par les subventions, le scandale de la grande distribution qui les étrangle, les pesticides autorisés en Espagne alors qu’en France, les agriculteurs sont traités de pollueurs. Parce qu’il n'adhère peut-être aussi à aucun syndicat et que sa parole est libre, Pierre Priolet est devenu en quelques mois le porte-voix d’un monde qu’on assassine. Passionné, il ne se contente  pas de dénoncer, il se veut aussi l’instigateur d’un projet pour bâtir un nouveau système de distribution qui se passerait des aides, et il se bat  pour l’idée d’une société où l'on consommerait plus juste. Un livre bouleversant, un appel au secours, mais aussi une très efficace réflexion sur notre société et sur un système en bout de course."

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  • Les snipers de la semaine (14)

     

     

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    Au sommaire cette semaine :

     

    - Philippe Bilger, sur son blog Justice au singulier, lâche une petite rafale sur Eva Joly ;

    Du Joly !

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    - Eric Zemmour, sur RTL, dézingue Luc Chatel, qui veut faire apprendre l'anglais aux enfants dès trois ans au nom de l'adaptation à la mondialisation...

    Bienvenue dans le monde enchanté de Luc Chatel

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