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  • La Punition...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Richard Dessens, cueilli sur Eurolibertés et consacré au délitement de l'Union européenne portée par Emmanuel Macron. Docteur en droit et professeur en classes préparatoires, Richard Dessens a notamment publié La démocratie travestie par les mots (L'Æncre, 2010), Henri Rochefort ou la véritable liberté de la presse (Dualpha, 2017) et La démocratie interdite (Dualpha, 2018).

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    La Punition

    Le spectacle de l’indigence acrimonieuse de l’Union européenne touche à son paroxysme. Les anathèmes, les menaces incessantes et les punitions catastrophiques continuent de pleuvoir sur les peuples européens à souveraineté de plus en plus limitée.

    La Grèce, La Pologne, la Hongrie, la Roumanie, l’Italie ont déjà fait les frais plus ou moins catastrophiques de la vindicte de Bruxelles à des niveaux différents mais toujours dans l’optique de montrer les muscles pour l’UE. Muscles dérisoires des illusions d’être le « patron » et d’imposer un management par le mépris.

    La Grèce, qui a provoqué la première le feu en quelque sorte des chevaliers de Bruxelles, a fini par céder à leurs oukases pour  sombrer dans la misère et la récession pour deux générations. Tant pis pour elle. Mais la Grande Bretagne n’est pas la Grèce et les rodomontades agressives de l’UE dans le cadre du Brexit s’adressent à un État de poids. Et c’est bien ce qui rend Bruxelles et son chevalier blanc, Emmanuel Macron, furibonds.

    Au-delà des subtilités diplomatiques et des négociations alambiquées dont la Grande Bretagne a toujours eu le secret, la réalité est bien plus prosaïque. Il s’agit pour l’UE de dissuader par la menace, quiconque aurait des velléités de quitter l’Union du bonheur européen. Alors, après les muscles, on montre les dents et les postures intransigeantes pour bien indiquer qu’on n’a rien à craindre de cette petite île arrogante. M. Macron est, bien entendu, en pointe et le leader incontestable de la croisade, lorsque Madame Merkel est beaucoup plus nuancée et en retrait dans cette affaire très politico-médiatique. Intimider les peuples souverains par la menace et les sanctions reste l’apanage des ayatollahs bruxellois menés par M. Macron qui en profite pour se positionner comme le « monsieur Propre » de l’ultralibéralisme d’un fédéralisme convoité, contre l’horreur populiste.

    L’horreur est incarnée par le vote britannique pour le Brexit, ce qui apporte de l’eau au moulin des grands démocrates tellement opposés à l’expression souveraine des peuples. La démocratie, oui, mais sans le peuple. Seuls les énarques et les élites officielles devraient pouvoir voter.

    Le Brexit sans accord se profile dans un climat de catastrophisme inouï. Toutes les élites politico-médiatiques européennes ultralibérales se liguent pour décrire doctement à longueur d’antennes les conséquences dramatiques du Brexit pour une Grande Bretagne dans la misère et la désolation. Londres désertée par les financiers et dégradée de son rang de première place financière (au profit espéré de Paris ou de Francfort peut-être se laisse-t-on à rêver…) ; la Grande Bretagne en récession irrémédiable ; des millions de gens à la rue ; plus de médicaments ni de nourriture (sic), etc… « Voilà ce qui vous attend si vous osez quitter l’UE » suggère lourdement Bruxelles et M. Macron « à la Ville et au Monde. »

    Les messages sont clairs à défaut d’être justes. Mais la perspective des élections européennes démultiplie les assauts outranciers et les coups de menton outragés contre toute dissidence et menace populiste aux conséquences si dramatiques.

    De la Grèce au Royaume Uni, c’est cinq années d’anathèmes, de menaces et de sanctions. La Grèce meurt d’être restée dans l’UE et dans la zone euro. Le Royaume Uni se redéployera en quittant l’UE et grâce à sa monnaie qu’elle a su toujours préserver de l’euro et des intérêts de l’Allemagne. En outre, la politique britannique, comme l’avait si bien proclamé Churchill, n’a jamais été européenne : « Si j’ai à choisir entre l’Europe et le grand large, je choisirais toujours le grand large ». Le Royaume Uni s’appuie sur la Livre sterling, le Commonwealth et les USA, et n’a pas besoin de l’Europe. Bon vent au Royaume Uni ! « L’Angleterre est une île et entend bien le rester !»

    Il faut ajouter que pendant ces journées d’esbroufe dramatisé par l’UE et Macron, les élections provinciales pour le renouvellement du Sénat des Pays-Bas viennent de consacrer le triomphe combiné des deux partis « populistes » (PVV et FdV) qui, avec 16 sièges (sur 75) deviennent la première force politique des Pays-Bas, contre toute attente… encore une fois. Le parti majoritaire du gendre idéal européo-aseptisé Mark Rutte est devenu minoritaire. De quoi exciter encore Bruxelles et Macron qui ne savent plus où donner de la tête pour écraser la contestation en Europe malgré la puissance de leur communication apocalyptique.

    Usque tandem abutere Catilina patientia nostra ?

    Jusqu’à quand l’UE et Macron abuseront-ils de notre patience ?

    Richard Dessens (EuroLibertés, 23 mars 2019)



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  • La soumission à l'idéologie libérale est en marche...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une chronique d'Éric Zemmour sur RTL, datée du 11 juillet 2017 et consacrée à la réforme du Code du travail et à ce qu'elle signifie...

     

                                      

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  • Les populismes identitaires à l'assaut de l'Europe ?...

    Les éditions L'Æncre viennent de publier un essai de Franck Buleux, préfacé par Georges Feltin-Tracol et intitulé L'Europe des peuples face à l'Union européenne. Enseignant, diplômé en histoire, en droit, en sciences politiques, Franck Buleux est l'auteur d'un essai intitulé L'unité normande (L'Harmattan, 2015).

     

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    " Savez-vous que l’UE a déjà perdu plus d’un tiers de sa superficie ? Que les régionalismes identitaires européens sont proches des mouvements Verts ? Que les mouvements régionalistes européens sont souvent soutenus par l’Union elle-même ? Que les régionalistes écossais préfèrent l’Union européenne à l’Union Jack ? Qu’en Espagne, l’identité régionale puise son renouveau à l’extrême gauche ? Qu’en Italie, une région est germanophile ? Qu’un territoire français est aux mains des indépendantistes d’ultra-gauche unis à la droite locale ?

    L’Union européenne comprend toujours 28 États. Certains sont au bord de l’implosion mais les dynamiteurs préfèrent parfois l’Union à leur cadre national, d’autres ne sont plus compatibles avec les « valeurs » de l’Union… Union faite de bric et de broc, qui a grandi trop vite sans véritable projet, sans ligne politique claire et commune, elle favorise tous les statuts possibles pour éviter l’amincissement territorial.

    L’Union européenne est un territoire « à la carte » ou tout départ est possible, mais strictement encadré et qui est capable de soutenir des régionalismes face à un État-nation eurosceptique. Mais pas n’importe quel régionalisme ! Du populisme anti-fiscalité au populisme ethnique, les régionalismes européens ne se ressemblent pas… Un véritable tour du monde de l’Europe des peuples, présente sur tous les continents… Un clin d’œil à l’Europe aux cent drapeaux ! "

     
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  • Trump et Poutine : une entente qui fait paniquer l'Union européenne...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une chronique d'Éric Zemmour sur RTL, datée du 3 janvier 2017 et consacrée à l'entente entre Donald Trump et Vladimir Poutine...

     

                                      

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  • Européanité...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Richard Dessens, cueilli sur Eurolibertés, le site de l réinformation européenne, et consacré à la construction d'une véritable Europe... Docteur en droit et professeur en classes préparatoires, Richard Dessens a notamment publié La démocratie travestie par les mots (L'Æncre, 2010).

     

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    Européanité

    L’article 49 du TUE (Traité de l’Union Européenne) de 1993 énonce les critères nécessaires pour faire partie de l’Europe. Le premier est d’être un État, c’est-à-dire posséder une organisation institutionnelle avec souveraineté. Le second est d’être « européen », sans plus de précision, mais dont l’esprit est géographique, avec les ambiguïtés qu’il recouvre tout de même à l’est et au sud-est de l’Europe, ambiguïtés souvent plus politiques que géographiques en réalité. D’ailleurs, certains prétendent (cf infra Rapport du Sénat) que la prétendue « culture européenne » est en réalité universaliste et s’étend à de nombreux autres États dans le monde.

    Le troisième critère repose sur l’attachement aux valeurs visées à l’article 2 du TFUE (Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne) : « L’Union est fondée sur les valeurs de respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d’égalité, de l’État de droit, ainsi que de respect des droits de l’homme, y compris des droits des personnes appartenant à des minorités. Ces valeurs sont communes aux États membres dans une société caractérisée par le pluralisme, la non-discrimination, la tolérance, la justice, la solidarité et l’égalité entre les femmes et les hommes. »

    En fait, cette condition recouvre un ensemble de valeurs très généralistes, copie conforme de la DUDH (Déclaration universelle des droits de l’homme) de 1948, sans aucune spécificité européenne. Ce critère est d’ailleurs significatif du refus d’une identité européenne et en même temps d’un œcuménisme universaliste et mondialiste sans consistance mobilisatrice ni rattachement à une civilisation originale. Sans aucune démarcation avec d’autres cultures ou civilisations, ce critère fait de l’Europe une sorte d’attrape-tout de toutes les mixités en détruisant toute velléité de différenciation. L’esprit du TUE est celui du renoncement, son inspiration, la repentance.

    Le quatrième critère, postérieur au TUE, dit « critères de Copenhague », concerne des mesures qui sont essentiellement économiques et financières avec obligation de se plier aux exigences politiques, économiques et monétaires de l’Union européenne. Voilà le dernier clou du cercueil européen dont le contenu est donc uniquement constitué des vagues valeurs généreuses et cosmopolites des « droits de l’homme », complétées du seul enjeu de notre modernité : la financiarisation d’une économie mondialisée. L’idéal est splendide, le vivre-ensemble magnifié !

    Par ailleurs, le rapport Fauchon, de la Commission des Affaires Européennes du Sénat, en juin 2010, fait des États les seuls acteurs de l’Union en balayant toute possibilité d’une Europe des régions considérée comme une utopie et sans consistance. On comprend le poids des lobbies financiers dans de telles assertions. D’autant que les NUTS (nomenclature des unités territoriales) déterminées par l’Union recensent officiellement 98 régions de niveau 1 (grandes régions) et 274 de niveau 2 (sous-divisions du niveau 1), afin de décrédibiliser toute idée régionaliste européenne.

    En fait, les 98 régions recensées en NUTS 1 délimitent parfaitement les contours d’une organisation européenne fondée sur des grandes régions souveraines équilibrées. L’idée entêtante et récente des États-Nations reste contraire au principe du « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » tant développée à la chute des Empires en 1918. Ces Empires européens qui avaient su créer un embryon d’Europe moderne en rassemblant des nationalités diverses en leur sein. Leur échec final pour de nombreuses raisons ne doit pas pour autant faire dédaigner le concept d’un nouvel « empire européen » unifié, sur fond d’identités régionales et d’une nouvelle européanité fédératrice. Les disparités des peuples européens sont une richesse qui constitue l’âme européenne, et non une entrave supposée. Avant de vouloir étendre l’Europe à la Méditerranée, à Israël ou à la Turquie, commençons par fédérer les peuples européens… Ce que l’Union est déjà incapable de réaliser sans idéal, sans objectif, sans contenu charnel, sans vision civilisationnelle.

    Ceux (conclusion du rapport Fauchon) qui considèrent que l’Europe est à la fois un espace et une puissance qui a vocation à s’étendre au-delà de ses contours géographiques, entraînent l’Europe vers une dislocation inéluctable et la fin de sa civilisation, dans une envolée de modernité mondialiste suicidaire.

    Rappelons que la « ligne de l’Oural » a été définie par le géographe de Pierre Le Grand, Vassili Tatichtchev, afin de faire apparaître la Russie comme une puissance européenne, en situant pour cela en Europe une partie importante du territoire et largement majoritaire de la population de l’Empire. Choix politique, la « ligne Tatichtchev » correspond aussi à une rupture culturelle au sein de la Russie entre les peuples d’Asie à l’Est et européens à l’Ouest.

    Les Varègues, descendant de Scandinavie, fondent Kiev au IXe siècle et essaiment dans toute la zone de la future « Russie blanche » dont l’Oural est bien symboliquement la limite. Les Russes sont le rempart de l’Europe contre les Mongols aux XIIIe et XIVe siècles, comme Vienne stoppera la déferlante musulmane de l’Empire Ottoman pour la seconde fois, en 1683, grâce à une armée de secours composée de Polonais, d’Allemands et d’Autrichiens.

    L’avenir de la Russie est en Europe. Mais dans une Europe unifiée et puissante de 500 millions d’habitants face aux 130 millions de Russes, et capable de traiter un projet commun d’Europe « dilatée ».

    Mais, pour cela, il faut donner l’idéal d’une « nouvelle frontière » à l’Europe. Pas l’idéal économico-financier de l’Union européenne, mais une nouvelle frontière comme celle que Kennedy sut impulser en 1961 aux Américains, en lançant son « Go to the Moon », et montrant qu’aucun défi n’était insurmontable pour un pays qui se fabrique son devenir et sa puissance.

    Notre nouvelle frontière est certes d’abord géographique et repose sur une volonté politique de solidarité européenne et de nos intérêts communs. Que les États sans convictions autres que les profits de la manne financière européenne, quittent l’Europe, ou en soient éjectés. Le cordon sanitaire de nos frontières doit ensuite être assuré par une armée européenne et non par les seuls moyens inefficaces des États-frontière actuels.

    Notre nouvelle frontière, c’est la conscience de la richesse de notre civilisation occidentale et de la modernité de nos racines. C’est être fier de nos identités, de notre histoire, de nos combats pour survivre jusqu’à aujourd’hui. Que ceux qui ne sont pas prêts à donner leur sang, comme leurs ancêtres l’ont fait partout en Europe, pour que vive notre civilisation, quittent l’Europe où ils n’ont rien à faire. C’est être fier de nos différences pour mieux respecter celles des autres civilisations. Les enjeux géopolitiques modernes peuvent se traiter de puissances à puissances, dans le respect plutôt que dans la confusion des genres et la volonté d’uniformiser le monde… à notre image délétère. Mais il y faut une volonté politique radicale et révolutionnaire pour inverser un système de pensée et de valeurs qui nous mène dans le sillage des intérêts des USA pour conserver leur leadership mondial, à notre déclin définitif.

    Notre nouvelle frontière n’est pas de nous renfermer sur nos États moribonds, mais d’avoir une ambition pour l’Europe, plus vaste, plus unie, plus puissante, et enfin respectée. Cette nouvelle frontière est celle des valeurs de notre immense Europe, Eurussie, qui refusent celles de la mondialisation telle que celle qu’on veut nous imposer, et son uniformisation destructrice, au profit des peuples nombreux qui, eux, ont encore conscience de leurs identités et de leurs systèmes de valeurs.

    Les horreurs de la déstabilisation des Proche et Moyen Orient auraient-elles pu atteindre un tel paroxysme avec ses déclinaisons terroristes, avec une Europe unifiée, fière de ses convictions, puissante et déterminée, et des USA isolés ? D’autres horreurs nous attendent si l’Europe persiste dans sa mollesse épicurienne, sans but ni idéal, et en plus sans même apporter l’aisance économique à ses peuples désarmés et appauvris.

    Richard Dessens (Eurolibertés, 26 et 27 décembre 2016)

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  • Quand la Turquie contredit les rêveurs qui la voyaient européenne...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous la chronique d'Éric Zemmour sur RTL, datée du 1er novembre 2016 et consacrée à la Turquie et au choix de son président d'une rupture avec l'Union européenne...

     

                            

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