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stratégie - Page 10

  • L'imprévu, la Chine et l'occasion favorable...

    Nous reproduisons ci-dessous l'éditorial de Dominique Venner publié dans le dernier numéro la Nouvelle Revue d'Histoire, actuellement en kiosque, et consacré à l'imprévu dans l'histoire.

     

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    L'imprévu, la Chine et l'occasion favorable

    L’actualité offre parfois des exemples saisissants d’imprévu. Au printemps dernier, chacun a été frappé par le choc des images montrant l’un des puissants de ce monde, visage défait, menottes aux mains, déchu de façon soudaine de son statut d’impunité. Par médias interposés, les spectateurs ont senti qu’ils assistaient à beaucoup plus qu’un fait divers. En une seconde, l’un des princes de l’époque, par la révélation imprévue d’une sordide incartade, se trouvait précipité à terre, et avec lui les espérances d’une coterie arrogante.

    Chacun pouvait en tirer la conclusion que l’inattendu est roi, non seulement en petite politique, mais aussi en histoire. Soudain, le dérisoire humain triomphait de la puissance. Mais en d’autres occasions, la puissance agissante sait trouver des instruments pour faire choir un obstacle condensé en une personne, comme le montrent les révolutions colorées de notre époque.

    Nous le savons, l’histoire est le lieu de l’inattendu. La guerre en offre de brutales démonstrations. Il est assez surprenant qu’en Europe une réflexion sérieuse sur le sujet ait dû attendre les lendemains de l’aventure napoléonienne. Clausewitz fit alors le constat que l’Europe avait échoué à penser la guerre. Paradoxalement, disait-il, si elle a échoué de la sorte, c’est qu’elle a toujours voulu prévoir la guerre et la modéliser. Elle a voulu la penser en référence à un « modèle » qui ne se rencontre jamais dans la réalité. Le propre de la guerre, dit-il, c’est que sa réalité ne coïncide jamais avec le « modèle » (1). On l’a souvent dit pour l’armée française, mais cela vaudrait pour d’autres. En 1914, elle préparait la guerre de 1870 et, en 1940, celle de 1914… Les Américains n’ont pas agi autrement. Ils voulurent en Irak et en Afghanistan éviter les erreurs de leur guerre du Vietnam, ce fut pour y retomber d’une autre façon.

    Finalement, qu’attend-on du grand stratège politique ou militaire, sinon « le coup de génie » qui consiste à laisser de côté toutes les modélisations, saisir au vol les « facteur porteurs », se fier à son flair et à sa perspicacité, ce que les Anciens appelaient la Mètis, dont Ulysse, dans l’Odyssée est l’incarnation même.

    À la différence des Européens, les Chinois anciens avaient développé une vraie pensée de la guerre à l’époque des Royaumes combattants, aux Ve et IVe siècles avant notre ère. La Chine était alors divisée en principautés rivales qui se faisaient une guerre continuelle pour restaurer à leur profit l’unité de l’Empire. C’est alors qu’ont été écrits les traités de Sun Zi et de quelques autres, dont on ne trouve pas l’équivalent en Europe, sinon dans la patience et de la ruse d’Ulysse révélées par l’Odyssée. Ulysse n’a pas modélisé à l’avance un plan de survie ou de victoire. Mais, avec un talent inné, il observe la situation, voit comment elle évolue et sait en tirer profit, réagissant alors comme la foudre (pour aveugler le cyclope Polyphène ou pour neutraliser la magicienne Circé), mais parfois aussi en s’armant de patience (« patience, mon cœur »), durant sa longue captivité chez Calypso ou encore dans la préparation de sa vengeance après son retour à Ithaque.

    Détecter les facteurs « porteurs », cela signifie être capable d’attendre l’occasion, le retour de la « fortune ». Comme au bridge ou au poker, il y a des moments où il faut « laisser passer », faute de « jeu ». Dans l’Odyssée, cette notion stratégique est constamment présente. Ulysse ne cesse de patienter dans l’attente du moment propice. Alors, il fonce comme l’éclair (la liquidation des « prétendants »). La notion même de la Mètis (ruse) disparut cependant de la pensée grecque et même de la langue à l’époque classique quand s’imposa le raisonnement philosophique (Platon). La notion des essences platoniciennes, en disqualifiant la méthode empirique au profit d’une construction abstraite, instaura pour longtemps l’ère de la modélisation. Celle-ci fit la force mais aussi la faiblesse de l’Europe.

    Que faire quand la « fortune » se dérobe, quand le facteur « porteur » est absent ? On peut, bien entendu, de façon très européenne, se jeter quand même dans une action inutile mais héroïque. En fait, il y a des moments où il faut savoir se retirer en soi en attendant que la situation change. Et elle change toujours. C’est ce que fit par exemple un stratège politique appelé De Gaulle. Pendant sa « traversée du désert », faute de « jeu » au sens chinois du mot, il écrivit ses Mémoires de guerre. C’était une façon d’attendre et de préparer l’avenir.

    Dominique Venner (Nouvelle Revue d'Histoire n°56, septembre-octobre 2011)

    Notes :

    1.François Jullien, Conférence sur l’efficacité, Paris, PUF, 2005.

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  • Libye : vers une défaite politique du couple anglo-français ?...

    Vous pouvez écoutez ci-dessous un entretien donné par Alain de Benoist à la Radio iranienne de langue française à propos de la guerre en Libye et des tentatives de marche arrière de notre pays pour sortir rapidement du conflit.

     

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  • Une petite leçon de stratégie... et de realpolitik !

    Nous reproduisont ci-dessous un entretien éclairant avec le général Vincent Desportes, publié dans le Journal du Dimanche des 9 et 10 juillet 2011. Ce spécialiste des questions stratégiques, fidèle à sa réputation d'esprit libre, constate l'absence de stratégie de la France dans la guerre en Libye. Le général Desportes a récemment publié Le piège américain (Economica, 2011), une brillante réflexion sur la culture stratégique américaine. 

     

     

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    "La stratégie d’attente de Kadhafi pourrait être gagnante"

    Près de quatre mois après les premières frappes françaises contre les chars de Kadhafi, à Benghazi le 19 mars, où va la guerre en Libye? Saint-cyrien, le général de division Vincent Desportes a dirigé l’École de guerre de 2008 à l’été dernier. En juillet 2010, à 56 ans, il a été sanctionné par le ministre de la Défense pour avoir publiquement critiqué la façon dont était conduite la guerre en Afghanistan. Connu pour sa liberté de parole, le général Desportes estime que la guerre en Libye a été lancée dans des conditions hasardeuses et qu’il est "temps de trouver un compromis avec les autorités libyennes". Entretien.

    Près de quatre mois après le début de l’offensive en Libye, quel regard portez-vous sur la façon dont est conduite cette guerre ?


    On a cru que cette guerre serait une entreprise facile. Nous sommes partis en Libye comme les Américains en Irak en 2003, ou Israël face au Hezbollah en 2006, en estimant que notre puissance létale suffirait aisément à produire des résultats politiques… Je suis surpris par la difficulté qu’ont les nations à retenir les leçons de l’Histoire. Le pari risqué de gagner très rapidement, sans avoir à engager de troupes au sol (dont de toute façon nous ne disposons plus en nombre suffisant) ,n’a pas fonctionné. Depuis le début de cette guerre, on espère chaque jour que de simples actions supplémentaires de bombardement suffiront à faire tomber Kadhafi. Or, l’Histoire nous montre que ça ne marche pas. Nous avons à nouveau oublié qu’il est impossible de produire des effets politiques durables par le recours à la seule arme aérienne.

    Que s’est-il passé ?
    Les guerres sont souvent déclenchées sans analyse stratégique suffisamment approfondie, ce qui explique qu’elles échappent presque toujours à ceux qui les ont décidées. Dans le cas de la Libye, il n’est pas impossible que l’on ait confondu guerre et maintien de l’ordre. La puissance militaire a été utilisée comme une compagnie de gendarmes mobiles, en oubliant que la guerre obéit à des logiques très différentes des opérations de police sur le territoire national. L’objectif initial de la coalition (une zone d’interdiction aérienne et la protection des populations de Benghazi) était parfaitement réalisable. Mais dès lors que l’on s’est lancé dans une démarche de nature politique, à savoir la chute de Kadhafi, on s’est engagé dans un processus très ambitieux par rapport aux moyens que l’on pouvait déployer. Mon impression est que la réflexion stratégique initiale a été imparfaite : sur la finalité possible de l’intervention, pour le moins ambiguë ; sur les capacités politiques et militaires de la rébellion, que nous avons surestimées ; sur la force et la résilience des pro-Kadhafi, que nous avons sous-estimées ; sur cette insurrection générale que nous espérions et qui ne s’est jamais déclenchée. Je ne parle même pas de "l’après-Kadhafi", qui va être extrêmement compliqué et dont, forcément, nous allons être responsables pendant des années.

    Quand vous dites "insuffisance d’analyse", qui visez-vous ?
    Si l’analyse stratégique avait été conduite à son terme, plus de cent dix jours et plus de 110 millions d’euros après le début de l’offensive, nous ne serions pas dans une situation si délicate et incertaine. Il est évident que le souci de protéger la population de Benghazi a été déterminant dans la prise de décision. Mais il est aussi évident que les considérations de politique intérieure ont compté. Il semble subsister en France, parfois à très haut niveau, une méconnaissance de ce que sont vraiment la guerre et la stratégie.

    Il n’y a pourtant pas eu de débat au sein de la classe politique française…
    Je regrette qu’il n’y ait pas eu en France un débat comparable à celui qui, aux États-Unis, a vu s’affronter le Pentagone, qui s’opposait à la participation américaine, et le Département d’État. Puis le président Obama a tranché. Ce débat critique a manqué en France. Quant à l’opinion, elle perçoit mal la réalité de ce conflit. Elle ignore le coût et les répercussions que ces dépenses ont, et auront, sur l’outil de défense. Mais les Français risquent de se lasser de ce qui pourrait apparaître un jour prochain comme un bien onéreux enlisement. Certains officiers de haut rang expriment déjà leurs craintes : souvenez-vous des récentes déclarations de l’amiral Forissier, chef d’état-major de la marine *. Les circonstances et les choix politiques conduisent le gouvernement français à prendre de plus en plus souvent la décision d’engager les forces françaises à l’extérieur alors que le budget de nos armées est, lui, en diminution. Il faut choisir : si on décide de réduire l’effort de défense, il faut se résoudre à voir diminuer nos capacités d’influence sur les affaires du monde.

    La France pourrait-elle être toujours engagée en Libye au-delà de la fin 2011 ?
    Cette hypothèse me paraît ridicule.

    Combien de temps cette guerre peut-elle encore durer ?
    J’espère, comme tout le monde, que Kadhafi tombera demain. Mais je ne suis pas sûr que le temps joue en faveur de la coalition. La stratégie d’attente de Kadhafi pourrait finir par être gagnante. En particulier en raison du poids de notre effort de guerre. Nous faisons déjà appel à l’Allemagne pour compléter nos stocks de munitions, qui s’amenuisent. Je ne pense donc pas que la coalition – essentiellement franco-britannique – puisse poursuivre longtemps cet effort s’il ne produit pas au plus vite un effet politique clair. C’est l’affaire de quelques mois, tout au plus. Pour l’emporter rapidement, sauf coup de chance (le coup au but sur Kadhafi), il faudrait une offensive terrestre forte de plusieurs dizaines de milliers d’hommes, ce qui est strictement impossible. On parle ici d’une guerre des villes, de combats rapprochés, une guerre de soldats forcément meurtrière, pas de raser Tripoli.

    La Libye, nouveau bourbier après l’Irak et l’Afghanistan?
    Nous aurions pu nous contenter d’arrêter les blindés à Benghazi puis entrer dans une phase de négociations : en Afghanistan, si nous nous en étions tenus à l’objectif fixé en 2001, nous n’en serions pas là. La plus grande coalition de tous les temps aura probablement du mal à empêcher les talibans de reprendre finalement le pouvoir. Nous sommes désormais en Libye dans une situation difficile et une démarche d’escalade; nous avons détruit presque tout ce qui devait l’être, puis nous avons engagé nos hélicoptères, puis livré des armes aux rebelles. Hélas, parachuter des armes, ce n’est pas former une armée capable de prendre Tripoli.

    Est-il temps de négocier avec Kadhafi?
    Je ne suis pas aux affaires mais je suis persuadé qu’il est temps de trouver un compromis avec les autorités lybiennes. Mais pas forcément d’arrêter immédiatement les bombardements. Cette possibilité devra faire partie des éléments de négociation.

    Arrêter la guerre, sans être parvenu à faire tomber Kadhafi?
    Voyez l’Afghanistan. Barack Obama a eu raison de reprendre les choses en main. La poursuite de l’escalade n’était ni raisonnable ni souhaitable. Le président américain a fait preuve de courage politique. Le principe même de la stratégie, c’est de réfléchir au deuxième coup au moment où vous tirez le premier.  J’ai le sentiment que le deuxième coup n’a pas été suffisamment préparé. Mais à l’heure qu’il est, nous ne pouvons plus attendre indéfiniment que le régime de Kadhafi tombe. Il est temps de trouver un compromis politique. 

    Général Vincent Desportes (Propos recueillis par Vincent Duyck pour le Journal du Dimanche, 9 juillet 2011)

     

    * Le 10 juin dernier, l’amiral Pierre-François Forissier, chef d’état-major de la marine nationale, a déclaré : "Nous consommons de façon intensive un potentiel qui aurait dû être consommé de façon régulière tout au long de l’année."

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  • La désinformation en dictionnaire...

    Spécialiste des questions de stratégie, déjà auteur d'une étude sur les méthodes de guerre psychologique, La guerre psychologique (Economica, 1997), François Géré publie un Dictionnaire de la désinformation aux éditions Armand Colin, composé d'environ 300 entrées et précédé par un essai. 

     

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    Désinformation. Le mot sent le soufre, attisant tous les fantasmes, des plus archaïques aux plus contemporains.
    En une vingtaine d’années, l’usage de ce terme qui jusqu’alors se limitait aux spécialistes du renseignement et de la propagande a connu un développement exceptionnel lié aux médias de masse puis aux nouveaux vecteurs de communication (Internet, Facebook, etc.). Il est désormais courant d’invoquer la désinformation pour s’en déclarer victime et rejeter sur l’adversaire la responsabilité d’une manœuvre occulte, par définition invérifiable, sauf accident. Dans tous les domaines stratégiques (politiques, militaires, économiques) la désinformation s’est insinuée, troublant l’esprit public, sapant les bases de la démocratie qui, pour survivre, doit rapidement réaffirmer et consolider le rôle de l’information et la valeur du savoir.

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  • Le piège américain...

    Le piège américain, tel est le titre du dernier essai du général Vincent Desportes, publié aux éditions Economica. Excellent connaisseur de l'armée américaine, le général Desportes, qui s'est fait connaître du public par une prise de position assez hostile à l'engagement militaire français en Afghanistan, est surtout l'auteur de plusieurs ouvrages de réflexion sur la guerre et la stratégie, tels que Comprendre la stratégie (Economica, 2001), Décider dans l'incertitude (Economica, 2004) ou La guerre probable (Economica, 2008).

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    "La plus grande machine de guerre ayant jamais existé dans l’histoire du monde, les armées des États-Unis, gigantesque force dotée des meilleurs équipements, se heurte à de graves difficultés dans les conflits d’aujourd’hui. Les résultats obtenus y sont toujours limités, incertains, volatiles. Ses victoires se transforment laborieusement en succès politiques. Pourquoi, depuis plus d’un demi-siècle, à chaque nouvel engagement,la formidable armée victorieuse de 1918 et de 1945 n’a-t-elle obtenu, sauf exceptions, que des succès ambigus ? Pourquoi a-t-elle eu tant de difficultés à parvenir à un résultat minimal en Irak ? Pourquoi, en dix ans de guerre, malgré un volumineux déploiement de troupes, se retrouvet-elle en Afghanistan dans l’incapacité de prendre l’ascendant sur des adversaires pourtant beaucoup moins nombreux, rudimentaires dans leurs tactiques et leurs équipements ? Pourquoi, globalement, devient-il impossible aujourd’hui de transformer l’écrasante suprématie militaire américaine en victoire significative ? C’est à cette question fondamentale que répond cet ouvrage, en recherchant, au coeur de la nation américaine et de ses armées, les raisons pour lesquelles celles-ci peinent dans les nouvelles circonstances de la guerre. Le PIÈGE AMÉRICAIN – notre piège –, c’est la culture stratégique américaine, adaptée au monde d’hier, mais qui doit aujourd’hui évoluer pour que les forces armées des États-Unis retrouvent l’efficacité dont nous avons tous besoin."

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  • Roue Breizh - les seigneurs de Brocéliande !...

    Se retouver entre amis, autour d'une table et d'un plateau de jeu, voilà une façon agréable de sortir le nez de son ordinateur et de tisser, à son petit niveau, du lien social !...

    Terra Mutandis, sympathique éditeur de jeu breton, nous propose de nous essayer à Roue Breizh - les seigneurs de Brocéliande, un jeu de stratégie bien conçu , dans lequel les joueurs, au coeur du haut Moyen-Age, doivent s'affronter pour unifier le royaume de Bretagne... 

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    "Qui n’a jamais songé à confondre son destin avec celui de l’Histoire, à marcher dans les pas des légendes, par delà les brumes d’un lointain passé vers les côtes de cette presqu’ile Armoricaine ? Si vous êtes tentés, Roue Breizh, jeu de stratégie et d’alliance se déroulant en Bretagne au Haut Moyen-âge (VI-Xème s.) est fait pour vous ! Durant cette période assez méconnue et peu abordée, Roue Breizh propose aux joueurs d’incarner des seigneurs bretons. Exilés de Bretagne insulaire (actuelle Angleterre), fuyant pillages, raids et invasions croissantes (Pictes, Scots, Irlandais, Angles, Saxons et Jutes), ils tentent de rebâtir un havre pour leur peuple.

    Une fois arrivés sur leur terre d’accueil, ils vont étendre leurs possessions et créer des centres de commerce et d’échange, qui, avec le temps se transformeront, peut-être, en cités prospères.

     

    Survivre est une priorité qui ne suffit pas, pour préparer l’avenir et prospérer encore faut-il se prémunir de l’appétit du voisin Franc. Aussi inconstant soit-il dans ses appétits expansionnistes, il n’en reste pas moins dangereux dès qu’une trêve intervient entre les factions rivales se disputant le pouvoir.

    La menace viking est elle aussi toujours présente. Les hommes du nord profitent de chaque relâchement pour effectuer raids et pillages meurtriers et parfois s’installer durablement.

    Bien que rivaux, les seigneurs bretons doivent s’allier pour affronter ces périls. C’est ici que réside l’un des intérêts majeur de Roue Breizh, qui place la notion de choix au cœur du dispositif.

    Chaque seigneur va devoir nouer des alliances durables. Ses alliances vont lui permettre de défendre son peuple et prospérer, face aux dangers extérieurs mais aussi face à l’appétit des autres seigneurs. Quand survient la saison des campagnes, les plus puissants ne sont pas forcément les plus forts, mais ceux qui ont su bien s’entourer et lorsque le temps des moissons arrive, la gloire du champ de bataille s’éclipse devant la renommée qu’offre une bonne gestion. Seuls ceux dont le prestige est sans égal peuvent réclamer le titre de prétendant au trône de Bretagne.

     

     

    Appuyé par des mécanismes accessibles et originaux, le jeu créé par Marc Varoujan (à l'origine pour l'association rennaise Krenn Amzer qui voulait trouver une façon moderne de transmettre l'histoire du Moyen Âge en Bretagne) séduira les joueurs les plus chevronnés comme les joueurs occasionnels. En plus de son aspect graphique soigné, son développement s’est effectué avec le concours de spécialistes de l’histoire de Bretagne afin d’aborder ce thème en prenant en compte l’étendue des connaissances actuelles sur cette période trouble. En plus du plaisir ludique, Roue Breizh vous permettra de découvrir ou d'approfondir vos connaissances sur l’histoire et la culture Bretonne.

    Des extensions sont d'ors et déjà prévues pour repousser les limites du plaisir et revisiter l’histoire selon des approches différentes. Le jeu de base est à paraitre au deuxième semestre 2010, pour 3 à 6 joueurs (voire plus), à partir de 8 ans. Une partie durera 1h30 à 2h, voire plus selon les conditions de victoire définies en début de partie. Les règles sont en Breton et en Français. Alors qu'attendez-vous ? A la bataille, argad, argad !"

     

    Erwan-trestan Laigle (Mondes en chantier)

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