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populisme - Page 2

  • Les snipers de la semaine... (250)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur Vu du droit, Régis de Castelnau dézingue Le Monde et sa condamnation convenue du populisme judiciaire...

    Pour le Monde, le « populisme judiciaire » est à géométrie variable

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    - sur Hashtable, H16 allume ChatGPT, l'IA qui s'est déjà transformée en “commissaires politique” et juge de la bienséance...

    ChatGPT, le wokisme à portée des caniches numériques

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  • Réforme des retraites : pourquoi le populisme n’a pas dit son dernier mot ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Rodolphe Cart, cueilli sur le site de la revue Éléments et consacré à la grogne que suscite le projet de réforme des retraites.

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    Réforme des retraites : pourquoi le populisme n’a pas dit son dernier mot ?

    La grève des retraites est une revendication profondément anti-système dans la lignée de la grève contre le plan Juppé, du 21 avril 2002, du « non » au référendum, en 2005, et du mouvement des Gilets jaunes. Selon un sondage Elabe pour BFMTV, 72 % des Français sont opposés à la réforme des retraites – ce qui correspond au chiffre de soutien des premiers mois des Gilets jaunes. Depuis les années 1980, tous ces événements forment un seule et même dynamique : celle de la résistance des indépendants, des ouvriers, des employés et des ruraux, contre la mondialisation économique et l’élite des métropoles.

    La fin d’une ère et la naissance d’une autre

    Depuis la réélection de Macron, l’affaiblissement du clivage gauche/droite est acté. Désormais fondée sur l’affrontement vertical entre deux blocs (les blocs élitaire et populaire), cette nouvelle configuration de l’espace politique provoque un renouvellement inédit des potentialités électorales – le second tour des dernières élections législatives en a donné un aperçu.

    Pour autant, la crise de confiance politique n’a pas cessé. Si un nouveau paradigme détermine la vie politique, le pacte qui liait les Français au régime de la Ve République est toujours rompu. Outre la soumission du gouvernement et du Parlement au président de la République, l’ascendant pris par l’UE (juges communautaires, Banque centrale européenne, droit européen) n’a pas aidé l’opinion à renouveler sa foi en la République.

    Selon un sondage Cluster17 pour Le Point, il n’y a que les électeurs d’Emmanuel Macron (7/10) qui soutiennent majoritairement ce projet de réforme, les sympathisants LR (5,8) ainsi qu’une partie des électeurs de Zemmour (4) et de Jadot (3,2). Ensuite, on tombe à 2,5/10 pour les électeurs du RN, à 1,5 pour ceux de Roussel, et à peine à 0,9 pour les mélenchonistes.

    Ce sondage confirme que le clivage droite/gauche n’aura servi qu’à masquer cette opposition latente entre deux blocs sociaux. Pendant que les comédiens de l’« alternance unique » (Jean-Claude Michéa) simulaient de se battre sur des sujets sociétaux comme l’islam, la PMA ou le mariage des homosexuels, le parti de l’extrême centre (de EELV aux LR) en profitait pour mener son agenda des destructions du tissu industriel et de la classe moyenne.

    Le sacrifice de la France productive

    Réalisée au profit des sociétés financières, l’amputation du capital productif fut une catastrophe pour le tissu social et économique de la France. Après la guerre, c’est plus de 6 millions d’emplois agricoles qui ont disparu ; sans compter, depuis 1984, les 3,5 millions d’emplois industriels – souvent sous prétexte de création d’entreprises à taille européenne ou mondiale. L’entrée dans l’euro n’aura fait que renforcer ces phénomènes de désindustrialisation et de repli agricole.

    Tout cela se fit en même temps que l’augmentation du chômage (0,5 millions en 1975 et 6,5 millions en 2018), de la fin de l’immigration de travail au profit du regroupement familial, et de la perte de souveraineté nationale au nom de l’intégration européenne. Point commun de ces transformations : jamais le peuple français ne fut consulté pour donner son avis – enfin si, en 2005, avec le Traité constitutionnel européen pour le résultat que l’on sait : la trahison sarkozyste de 2008, avec une écrasante majorité parlementaire.

    Faute d’industrie, la France ne fonctionne qu’avec secteurs : la grande distribution, le BTP, le tourisme et l’aide sociale. Avec une population qui vieillit et des jeunes « natifs » inféconds et déclassés économiquement, seules l’immigration et la croissance de la population peuvent soutenir un tel système. Pendant que le BTP répond à la pénurie de logement et d’équipement en faisant venir de la main-d’œuvre pas chère, on installe la France périphérique dans le marché de la consommation passive, de la marchandisation en tout. Sous parapluie européen, les élites françaises continuent la destruction de la France : vente à la découpe des fleurons publics, avènement du tout-tertiaire, libéralisation des échanges et immigration de masse.

    Les jeunes en première ligne

    Dans les territoires de la France postindustrielle, l’ampleur de cette dévastation économique accéléra un phénomène de déclassement pour le haut des classes populaires et le bas de la classe moyenne. Ancien lauréat du prix Goncourt (Leurs enfants après eux), Nicolas Mathieu avait parfaitement décrit les conséquences de cette politique : effacement des héritages culturels ; fracturation des familles ; arrivée de la drogue ; recomposition d’une culture par « fragments de mondialisation » ; mortalité grimpante chez les hommes. Et cela pendant que le milieu élitaire vantait l’adaptation à la mondialisation et de la destruction créatrice – tout en regrettant que cette jeunesse « native » et périphérique vote en masse pour le RN.

    Dans un précédent article, il avait été expliqué que « la marginalisation politique, économique et sociale des jeunes adultes (- de 40 ans) » avait des conséquences désastreuses sur la société – notamment sur le vieillissement de la population et la natalité. Dans un livre décrivant ce phénomène (The Lost Boys. The White Working Class Is Being Left Behind, The Spectator, 2020), Christopher Snowon a démontré – en Grande-Bretagne – que les jeunes hommes blancs des classes populaires, à cause de leur éloignement culturel et géographique, subissaient une « perte de confiance, d’estime, de motivation, pour tout dire de pulsion vitale ».

    Non content de leur conférer une piètre image d’eux-mêmes, ce système aura incité les plus dynamiques à partir (1 million de jeunes Français sont partis en dix ans), quand d’autres s’enfoncent dans des situations désastreuses. De plus en plus parmi ces jeunes doivent alors jongler entre allocations et emplois précaires, tout en étant obligés de vivre en colocation ou chez leurs parents. Il est certain que ces situations ne les aident aucunement à s’émanciper, à partir de chez eux et à construire un foyer. Dans une société tertiarisée, quel avenir attend ces jeunes Européens alors que leurs ancêtres avaient été des ouvriers, des paysans, des soldats et des pères de famille nombreuse ?

    Un ennemi : le bloc élitaire

    Dénoncer la fortune d’Arnaud ou de la famille Mulliez est vain. Georges Sorel remarquait, déjà à son époque, qu’il ne sert à rien d’attaquer la « partie émergée de l’iceberg », mais qu’il faut s’en prendre à la partie immergée – qu’il appelait « la troupe ardente de bas officiers ». Le géographe Christophe Guilluy insiste aujourd’hui sur le même point : il ne sert à de montrer du doigt les « 1 % » les plus riches puisque cette ultra-élite s’appuie sur une base beaucoup plus large. La haute bourgeoisie, pour se maintenir, a besoin de ce « rempart » qu’est de la petite bourgeoisie ; celle qui tient grâce à une reconnaissance, à un accès à la part du gâteau et à un sentiment de supériorité vis-à-vis du « petit peuple ».

    Dans un livre (L’ère des organisateurs, 1947) qui annonçait la mutation du capitalisme et l’impossibilité d’une révolte socialiste, James Burnham avait prophétisé l’émergence de cette nouvelle classe dirigeante qui devait prendre le contrôle de l’économie à venir. L’auteur américain appelait cette transition la « révolution managériale ». Et effectivement, dans les années soixante, cette classe se composa d’ingénieurs, d’innovateurs en technologie et de capitaines d’industrie, mais bientôt ces derniers furent remplacés par la haute fonction publique, les banquiers et les consultants, qui finiront de fusionner les sphères politiques (public) et économiques (privé). Cette classe « garde-chiourme » est celle qui habite les douze grandes métropoles françaises et qui profite de la mondialisation.

    Or, même au sein de cette classe l’on voit apparaître une fracture. Si la génération des baby-boomers a bénéficié de la mutation des cadres passant de 5 à 20 % des actifs, aujourd’hui, un enfant sur trois échappe à la condition de ses parents, car les places ne se libèrent pas. Parfois sommée de quitter la métropole (faute d’emploi et de logement) pour retourner dans leurs régions d’origine, cette masse déclassée devient un vivier pour le vote populiste. Pour l’instant, la partition entre milieux aisés et classes moyennes appauvries n’est que sociale et spatiale. Qui sait si cette partition ne deviendra-t-elle pas un jour violente ? Le peuple ne peut plus, comme à l’époque antique, se retirer sur l’Aventin. Un fait majeur et historique s’est produit : les classes dominantes se passent des classes dominées. Ménage, restauration, garderie et services aux personnes âgées sont désormais largement assurés par la main-d’œuvre immigrée pas chère et interchangeable. Si on ajoute à cela la privatisation des services publics, c’est tout le système socio-économique qui tend toujours plus à faire advenir cette scission. Le programme politique du populisme est déjà écrit : combattre la tentative de sécession de l’oligarchie métropolitaine et contester son hégémonie économique, sociale et politique.

    Rodolphe Cart (Site de la revue Éléments, 30 janvier 2023)

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  • L'antipopulisme ou la nouvelle haine de la démocratie...

    Les éditions Textuel viennent de publier un essai d'Antoine Chollet intitulé L'anti-populisme ou la nouvelle haine de la démocratie. Maître d'enseignement et de recherche en pensée politique et en histoire des idées politiques à l'Université de Lausanne, Antoine Chollet est un spécialiste de la démocratie directe, du populisme et de la pensée politique contemporaine.

     

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    " Le problème du populisme, ce ne sont pas les partis ou mouvements qui sont qualifiés ainsi mais les discours qui en parlent. Neuf fois sur dix, quand le terme « populiste » est utilisé par les intellectuels ou les politiques, y compris de gauche, il s’agit a minima d’une critique, au pire d’une insulte. Le « populisme » désigne pourtant à l’origine la défense du pouvoir du peuple contre sa captation par les élites. Pour Antoine Chollet, les antipopulistes sont en fait hostiles à une démocratie reposant sur le pouvoir des citoyens. Sous prétexte de dénoncer de prétendus « excès » de la démocratie, c’est bien cette dernière qu’ils visent. Derrière une façade modérée, les conséquences sont radicales : érosion de la souveraineté populaire, recul des libertés et creusement des inégalités. "

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  • 36 nuances de populisme...

    Pour cette nouvelle édition de Cette année-là, Patrick Lusinchi, avec François Bousquet, rédacteur en chef d’Éléments, Olivier François, Christophe A. Maxime et Rodolphe Cart, évoque l'année 2019, avec le numéro que la revue avait consacré aux 36 familles du populisme. Au menu du jour, de quel populisme parle-t-on, une fois qu’on a dégagé le dénominateur commun des populismes : le peuple contre les élites ?...

     

                                            

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  • Alain de Benoist : intellectuel populiste et vrai aristocrate...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné fin novembre par Alain de Benoist à Livre noir pour évoquer son dernier livre, L'exil intérieur (La Nouvelle Librairie, 2022), un recueil de notes et de réflexions tirés de ses carnets intimes.

    Philosophe et essayiste, directeur des revues Nouvelle École et Krisis, Alain de Benoist a récemment publié Le moment populiste (Pierre-Guillaume de Roux, 2017), Contre le libéralisme (Rocher, 2019),  La chape de plomb (La Nouvelle Librairie, 2020),  La place de l'homme dans la nature (La Nouvelle Librairie, 2020), La puissance et la foi - Essais de théologie politique (La Nouvelle Librairie, 2021) et L'homme qui n'avait pas de père - Le dossier Jésus (Krisis, 2021).

     

                                               

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  • Michel Onfray : " Les passeurs et Mélenchon sont les nouveaux négriers !"...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous l'entretien donné par Michel Onfray à Régis Le Sommier sur Omerta, dans lequel il revient sur l'actualité politique.

    Philosophe populaire, polémiste, tenant d'un socialisme libertaire, Michef Onfray a publié de nombreux ouvrages, dont dernièrement sa trilogie  Cosmos (Flammarion, 2015), Décadence (Flammarion, 2017) et Sagesse (Flammarion, 2019), Théorie de la dictature (Robert Laffont, 2019), La nef des fous - Des nouvelles du Bas-Empire (Bouquins, 2020) ou Puissance et décadence (Bouquins, 2022). Il est également fondateur et directeur de la revue Front populaire.

     

                                             

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