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  • Macron à l’ONU : le discours d’un roi fainéant...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Daoud Boughezala cueilli sur le site de la revue Éléments et consacré à la reconnaissance par Emmanuel Macron, à la tribune de l'ONU, d’un État palestinien.

     

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    Macron à l’ONU : le discours d’un roi fainéant

    Too late. Le général MacArthur répétait que toutes les erreurs s’abreuvaient à la même source : trop tard. En revêtant ses habits de roi fainéant replié sur la scène internationale, Emmanuel Macron renouvelle la loi du genre. Sa reconnaissance d’un État palestinien fantomatique mardi à la tribune de l’ONU arrive soit trop tôt, soit trop tard. Trop tôt pour ceux qui ne veulent pas de la solution à deux États ; trop tard au goût des partisans d’un État palestinien qui voient la boucherie se poursuivre à Gaza et la colonisation s’intensifier en Cisjordanie. En diplomatie, le « en même temps » ne paie pas. Impuissant, notre monarque républicain est condamné à égrener les vœux pieux : il faudrait des territoires palestiniens débarrassés du Hamas, une bande de Gaza pacifiée et une Autorité palestinienne renforcée.

    Une contradiction majeure

    Louable dans son principe, cet effet d’annonce ne sera suivi d’aucun effet tangible. Certes, le président de la République peut se targuer du soutien d’une majorité écrasante de l’Assemblée générale des Nations-Unies. Mais ce vote ne reflète aucune réalité concrète, d’autant qu’Emmanuel Macron subordonne la reconnaissance pleine et entière du futur État palestinien à deux conditions : la libération des otages que détiennent le Hamas, le Jihad islamique et des familles à Gaza ; l’arrêt des combats dans l’enclave palestinienne. C’est là une première contradiction. Les soutiens inconditionnels de l’État hébreu auraient beau jeu de la relever : si l’Autorité palestinienne n’a rien à voir avec les massacres et les rapts du 7 octobre 2023, si le Hamas sera mis sur la touche du futur État, pourquoi conditionner sa reconnaissance à la libération de ces civils israéliens du reste parfaitement innocents ? À moins que l’éternelle pusillanimité du président Macron, plus proche de son immédiat prédécesseur qu’il ne veut bien l’admettre, le pousse à vouloir satisfaire tout le monde… au risque de ne contenter personne.

    Emmanuel Macron a déclaré que l’État palestinien n’existerait véritablement que le jour où son voisin – et actuel occupant – israélien le reconnaîtra. À la bonne heure. Il sait sans doute que Benyamin Netanyahou ne souhaite ni la libération des otages ni l’arrêt des opérations militaires à Gaza, l’une servant de prétexte à l’autre pour justifier son maintien au pouvoir en toute impunité. En violation quotidienne du droit international, le Premier ministre et ses alliés suprémacistes Ben Gvir et Smotrich (qui feraient passer les militants du Ku Klux Klan pour des colombes apprivoisées…) pratiquent le coup d’État permanent. Pilonner la population civile de Gaza, harceler les Palestiniens de Cisjordanie au nom d’une prétendue souveraineté juive sur la « Judée-Samarie », y étendre les blocs de colonies pour endiguer le moindre embryon de futur État palestinien : tout est bon pour faire avancer leur cause au mépris du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

    Mahmoud Abbas, le con écarté du dîner

    Face au règne de la force, la France et les pays qui se rangent derrière sa position approuvent le principe d’un État sans frontières reconnues (Gaza, Cisjordanie, Jérusalem-Est ?), sans population clairement définie (quid du droit au retour des Palestiniens de la diaspora ?) ni la moindre once de souveraineté. Aux yeux de la rue arabe, Mahmoud Abbas, injustement privé de visa par l’administration Trump, apparaît comme le con d’un dîner auquel il n’est même pas convié. Humiliation suprême. Abbas a beau respecter les accords de sécurité signés dans les années 1990, Israël ne lui accorde plus la moindre autonomie, sinon sur un périmètre de plus en plus restreint de la Cisjordanie qui ressemble à un bantoustan. Ayant explicitement condamné les attaques du 7 octobre dans son discours onusien prononcé depuis son bureau de Ramallah, l’ancien fidèle d’Arafat passe pour l’obligé de la puissance occupante. En guise de rétribution, le gouvernement israélien ne veut même pas entendre parler du retour de l’Autorité palestinienne dans la bande de Gaza si d’aventure la guerre s’achevait. On peut au moins reconnaître à Emmanuel Macron le mérite d’essayer de réanimer cette Autorité palestinienne corrompue, cacochyme et moribonde. On ne sait pas vraiment quelle alternative voudraient les actuels dirigeants d’Israël, dont les harangues jettent dans le même sac Hamas et Autorité palestinienne. Souhaitent-ils employer des mercenaires à leur botte, telle l’Armée du Liban-Sud (1982-2000) qui passa avec armes et bagages dans les coffres de Tsahal pour laisser place au Hezbollah ?

    L’argument de ceux qui n’en ont pas

    Reste l’argument massue de ceux qui n’en ont pas : l’antisémitisme. Reconnaître un État palestinien signifierait souhaiter l’effacement d’Israël, sinon son éradication, par des hordes déchaînées, dans une répétition à grande échelle du 7 octobre. À ce compte-là, la frange, certes minoritaire, mais active, des Israéliens favorables à deux États serait antisémite. Or, des personnalités patriotes aussi éminentes que les anciens ambassadeurs israéliens Nissim Zvili et Élie Barnavi se prononcent depuis longtemps pour la création d’un État palestinien. Dès 2014, Zvili me déclarait dans les colonnes de Causeur : « En accusant en permanence Mahmoud Abbas d’inciter à la violence, Israël commet une erreur à dessein : montrer qu’il n’y a pas de partenaire palestinien […] Au lieu de condamner les décisions des Parlements européens, je les encourage à reconnaître l’État palestinien car Israël doit comprendre qu’il ne vit pas isolé. Notre pays veut bien appartenir à la communauté internationale et en retirer tous les avantages, mais Israël est le premier à ne pas en respecter les décisions et les résolutions. »

    Reconnaître un cimetière

    Son homologue Élie Barnavi, autre figure de la gauche israélienne, appelle aujourd’hui à des sanctions contre le gouvernement israélien dont la guerre sans fin de Gaza n’obéit plus à aucune nécessité militaire. Antisémite, Élie Barnavi ? Tant les amis d’Israël que ceux de la Palestine devraient écouter l’avertissement qu’il a lancé dans les colonnes du Monde : si les exactions se poursuivent à Gaza, Emmanuel Macron finira par reconnaître un cimetière. Il faut faire taire les armes avant de se perdre en proclamations. Croire l’inverse serait prendre le problème à l’envers.

    Daoud Boughezala (Site de la revue Éléments, 24 septembre 2025)

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  • L'empire arc-en-ciel...

    Les éditions DIE viennent de publier un essai de Martin Peltier intitulé L'empire arc-en-ciel. Journaliste, Martin Peltier, qui a collaboré au Figaro magazine, au Quotidien de Paris et à Minute, notamment, est aussi l'auteur de 20 bonnes raisons d'être anti-américain (DIE, 2015) et d'un roman, La fin de l'homme blanc (DIE, 2018).

     

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    " La révolution arc-en-ciel étend son empire sur le monde, le totalitarisme optimal s'installe. L'empire a ses inspirateurs, les philanthropes. Il a ses prétoriens, les juges. Il a son administration, l'ONU et ses ONG. Il a ses surprises dialectiques. Il se sert de Johnny, de Johnson, de Trump ou de Poutine. Il se sert des nations dont il garde la coquille en les vidant de leur contenu vivant. Il exploite et soumet aussi les religions. L'islam en particulier. L'homme arc-en-ciel sur la terre nouvelle ressemble à un cauchemar de Jérôme Bosch. L'absurde est le moteur de la nef des fous, avec des fennecs vegan, des féministes qui se battent entre elles, le bonheur mesuré par les technocrates, l'anglais réducteur de pensée, le racisme métisseur qui écrase sous sa botte les concours de beauté. L'Europe est l'objet d'une aversion particulière, l'arc-en-ciel la hait de toutes ses forces. La religion d'état de l'Empire est un anti-christianisme rabique. "

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  • Feu sur la désinformation... (226)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours de Nicolas Faure.

    Au sommaire :

    • 1 : Révolte algérienne ou Gilets Jaunes, les médias ont choisi
      Le soulèvement populaire algérien a été salué par de nombreux médias et journalistes qui semblent bien plus circonspects quand il s’agit des Gilets Jaunes.
    • 2 : Le Zapping d’I-Média 
      David Pujadas découvre ébahi avec le dernier ouvrage de Jérôme Fourquet que le peuple français est en train d’être modifié en profondeur par l’immigration extra-européenne massive.

    • 3: Siège à l’ONU : les médias ridiculisés
      Au moment de la signature du traité d’Aix-Le-Chapelle, certains responsables politiques exprimaient leurs craintes de voir la France bientôt céder à l’UE son siège à l’ONU.
      Les médias avaient hurlé à la « fake news ». Aujourd’hui, le débat est relancé.
    • 4 : Les tweets de la semaine
      Selon une majorité de Français, les médias sont des outils de propagande. Un résultat étonnant quand on sait avec quelle impartialité et avec quel sérieux les médias traitent l’information.
    • 5 : Racisme. Les médias menés à la baguette
      Une boulangère africaine de Levallois Perret en grave difficultés financières a affirmé avoir été victime de propos racistes. Des propos relayés par une association communautaire violente et par des médias qui ont oublié toute déontologie.

     

     

                                          

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  • Pacte de Marrakech : un texte qui nous désarme face à l’immigration de masse...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un point de vue de Carl Hubert, cueilli sur Polémia et consacré au Pacte de Marrakech et à ses conséquences.

     

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    Pacte de Marrakech : un texte qui nous désarme face à l’immigration de masse

    Le 10 décembre 2018, 164 Etats ont signé à Marrakech, le pacte mondial de l’ONU « pour des migrations sûres, ordonnées et régulières ». L’Assemblée générale des Nations Unies l’approuvera le 19 décembre. Il restera aux Etats signataires à le ratifier. En France, il devrait s’agir d’une formalité, d’autant plus que la ratification de ce traité ne sera, sauf surprise, pas soumise à l’autorisation du Parlement. Et pour cause : comme le clament les instigateurs de ce pacte et les journalistes serviles ou paresseux, ce pacte est « juridiquement non contraignant ». Certes, mais il est politiquement engageant ! Car à quoi bon vouloir faire signer à l’ensemble des Etats du monde un texte s’il est dépourvu d’effet ?

    Peter Sutherland et Louise Arbour, concepteurs du pacte, sont des agents du mondialisme

    Avant de préciser le contenu du pacte, il faut revenir sur sa genèse. Son principe a été fixé par la Déclaration de New York du 19 septembre 2016 pour les réfugiés et les migrants. Cette déclaration a été préparée sous la direction de Peter Sutherland, alors représentant spécial du Secrétaire général pour les migrations internationales et le développement et décédé depuis. Celui-là même qui, alors président de Goldman Sachs International, avait déclaré, le 21 juin 2012, lors d’une audition à la Chambre britannique des Lords, que tout individu doit avoir la possibilité d’étudier et de travailler dans le pays de son choix : une affirmation du droit tant à l’émigration qu’à l’immigration. Cet administrateur du groupe Bilderberg, qui fut aussi président de la Commission trilatérale et le premier directeur général de l’Organisation mondiale du commerce, appelait également les Etats européens à « miner leur homogénéité nationale » [1]. Le pacte pour les migrations était pour lui une manière d’approfondir la mondialisation : après la libre circulation des marchandises devait venir la libre circulation des personnes !

     

    Le successeur de Peter Sutherland au poste de représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour les migrations, Louise Harbour, a également un profil militant. Cette ancienne juge canadienne s’est récemment faite connaître par ses efforts pour désinformer le public et occulter les effets du pacte de Marrakech et ses fondements mondialistes. Avant de prendre ses fonctions, on notera qu’elle a présidé, de 2009 à 2014, l’organisation International Crisis Group. Cette ONG très particulière est financée par les Etats et par de généreux mécènes, tel l’Open Society Institute de George Soros, qui est un des fondateurs de cette organisation. Elle exerce une activité de lobbying auprès des décideurs internationaux, auprès desquels elle promeut une politique interventionniste, et est connue pour soutenir l’action belliciste de l’OTAN. C’est un des hauts conseillers de cette officine occidentale mondialiste, le Canadien Michael Kovrig, que les autorités chinoises ont récemment arrêté en représailles à l’arrestation au Canada de la numéro 2 de Huawei.

    Un pacte immigrationniste qui engage ses signataires

    Avec de tels géniteurs, le pacte « pour » des migrations ne pouvait qu’être immigrationniste, les négociations entre Etats n’ayant pas fondamentalement corrigé son inspiration – si ce n’est à la marge, en évitant par exemple tout engagement à régulariser les immigrés clandestins. Selon l’ONU, le pacte vise à « faire face aux défis qui sont associés aux migrations d’aujourd’hui, et [à] renforcer la contribution des migrants et des migrations dans le développement durable ». En résumé, il n’est pas exagéré de dire qu’il s’agit de renforcer les migrations économiques et même climatiques. Quant aux migrations politiques, un second pacte mondial, encore en cours d’élaboration et qui portera sur les réfugiés, s’en chargera.

    Le pacte comporte 23 objectifs, qui peuvent en première approche paraître équilibrés. D’un côté, par exemple, le pacte affirme que les immigrants contribuent à la prospérité mondiale et devraient être davantage protégés dans les pays d’immigration. D’un autre côté, « en même temps », le pacte indique que la lutte contre les filières de passeurs devrait être accentuée et que les Etats devraient mieux collaborer pour organiser le retour dans leur pays des émigrés. Mais la lecture du pacte dans le détail [2] convainc de l’ampleur des engagements qu’ont pris les pays occidentaux en le signant. Quant aux engagements pris par les pays d’émigration, ils n’engagent que ceux qui y croient.

    Le pacte détaille d’abord des « ambitions communes » et principes directeurs, rédigés à l’impératif catégorique kantien : le point 13 comporte pas moins de quatre fois l’expression « nous devons » (par exemple : «  nous devons donner aux migrants les moyens de devenir des membres à part entière de nos sociétés »), nonobstant son caractère « juridiquement non contraignant ». Le point 15 souligne que le pacte est « centré sur l’individu », reprenant une rhétorique individualiste qui est l’ennemie du droit des peuples souverains.

    Le pacte énumère ensuite 23 objectifs de manière très détaillée. Comme l’a relevé notamment André Posokhow [3], ces objectifs, qui sont autant d’engagements, nous désarment face aux invasions migratoires : rendre les filières de migration régulière plus accessibles (ce qui revient à régulariser des migrations aujourd’hui irrégulières), notamment en accordant des titres de séjour aux étrangers fuyant des catastrophes naturelles ou la dégradation de leur environnement, ainsi qu’en assouplissant le droit au regroupement familial (objectif 5), aller sauver les migrants en danger (objectif 8), ne recourir au placement en rétention administrative qu’en dernier ressort, notamment pour les enfants (objectif 13), donner des moyens en faveur de la pleine intégration et de la cohésion sociale, en ouvrant aux immigrants tous les droits sociaux et culturels et en promouvant les échanges avec les « communautés de destination » (sic) (objectif 16), faire évoluer la manière dont les migrations sont perçues y compris en sensibilisant les professionnels des médias et en cessant d’allouer tout soutien aux médias qui ne promouvraient pas la vision attendue et même en organisant des activités « pour promouvoir le respect mutuel, notamment lors des campagnes électorales » (objectif 17), faciliter les envois de fonds au pays (objectif 20)…

    Enfin, le pacte comporte des stipulations pour contrôler sa mise en œuvre (c’est dire s’il ne comporte aucune obligation !…). Tous les deux ans, le secrétaire général de l’ONU rendra compte à l’Assemblée générale de la mise en œuvre du pacte (point 46). Il s’appuiera à cet égard sur un « réseau » onusien, coordonné par l’Organisation internationale pour les migrations (point 45), dont les capacités seront être renforcées par « le secteur privé et les fondations philanthropiques » (point 43). Enfin, un « forum d’examen des migrations internationales » se réunira à haut niveau tous les quatre ans (point 49) mais fera chaque année un point « informel » sur la mise en œuvre du pacte  (point 51). Quant aux Etats, ils sont invités à élaborer des plans nationaux de mise en œuvre et à se soumettre à des « examens » impliquant toutes les « parties prenantes », au nombre desquelles les inévitables ONG (point 53).

    Un instrument de droit souple, de portée à la fois politique et juridique

    Si le Président de la République ratifie ce traité, qu’il a fait signer par le secrétaire d’Etat Jean-Baptiste Lemoyne, il engagera la France dans une politique favorable à l’immigration la plus large et la moins contrôlée, ainsi que dans un renoncement à l’homogénéité nationale – pour reprendre la vision du mondialiste Peter Sutherland –, puisque les immigrants ont droit à s’installer tout en conservant leur culture.

    Les ONG immigrationnistes, au rang desquelles il faut bien compter l’Eglise catholique, et autres collabos de l’invasion migratoire auront tôt fait de passer au crible notre législation pour détecter des écarts aux objectifs du pacte de Marrakech – en Allemagne, les Verts ont commencé ce travail. Quant à durcir notre législation, il risque d’être difficile de même en discuter compte tenu de ce que les médias seront invités à déployer leur propagande favorable à l’immigration. Restreindre les critères du regroupement familial ? Contraire au pacte mondial ! Introduire un délai de carence pour que les étrangers bénéficient des droits sociaux ? Contraire au pacte mondial ! Continuer à placer des mineurs en rétention ? Contraire au pacte mondial ! Bloquer les transferts de fonds pour faire pression sur les pays d’émigration ? Contraire au pacte mondial ! Etc. En outre, le Gouvernement devra rendre compte de son action et subir les satisfecit, réprimandes et recommandations de l’ONU. Vous avez dit « respect des souverainetés nationales » ?

    Quant aux juges, il est probable qu’ils sauront s’engouffrer dans la brèche ouverte par le pacte de Marrakech. Non pas forcément pour s’appuyer expressément sur ses stipulations, mais pour s’en inspirer ou pour en tenir compte dans l’application du droit national ou d’autres normes internationales. Le Conseil constitutionnel n’a-t-il pas récemment sorti de son chapeau un principe de fraternité universelle qui a conduit la Cour de cassation à annuler la condamnation de délinquants coupables d’aides à l’entrée et au séjour irrégulier ? L’inventivité des juges est aussi grande que leur ethnomasochisme.

    Nous allons donc vers toujours plus d’impuissance et de laxisme migratoire. Jusqu’au jour où un Gouvernement voudra effectivement recouvrer sa souveraineté nationale et faire respecter les droits de son peuple. Ce ne sera pas celui d’Edouard Philippe, homme adoubé par le Bilderberg en 2016, qui refuse que l’on puisse débattre de l’immigration : un premier effet du diabolique pacte de Marrakech ?

    Carl Hubert (Polémia, 20 décembre 2018)

     

    Notes :

    1]    Cf. https://www.bbc.com/news/uk-politics-18519395

    [2]    Disponible en français sur le site de l’ONU : https://documents-dds-ny.un.org/doc/UNDOC/GEN/N18/244/48/pdf/N1824448.pdf?OpenElement

    [3]    https://www.polemia.com/mensonges-medias-pacte-marrakech-onu-decodeurs/

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  • Un Pacte mondial sur les migrations qui pourrait devenir contraignant...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Jean-Thomas Lesueur au Figaro Vox à propos de la signature par la France du Pacte de Marrakech sur les migrations. Jean-Thomas Lesueur est délégué général de l'Institut Thomas More.

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    «Le Pacte mondial sur les migrations pourrait devenir contraignant»

    FIGAROVOX.- Vous remettez en cause dans une note de l'Institut Thomas More, l'idée que le Pacte sera non -contraignant pour les États...

    Jean-Thomas LESUEUR.- Formellement, il n'est pas contraignant et invite seulement les États signataires à s'engager en faveur des objectifs qu'il affiche. Non contraignant, cela signifie qu'il ne constitue pas une convention au sens «classique» (il n'est pas un traité), ayant une valeur normative supérieure au droit interne des États.

    Pour autant, l'histoire juridique de ces quarante dernières années nous enseigne que des textes d'origine nationale ou supranationale, dépourvus au départ de tout caractère contraignant, viennent ultérieurement produire des effets concrets en irriguant des jurisprudences, voire intègrent formellement l'ordre juridique de certaines entités. Ce phénomène est particulièrement observable en matière de «droits de l'homme»: on peut citer la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, qui est entrée dans le «bloc de constitutionnalité» français après une décision du Conseil constitutionnel de 1971 ou la Charte des droits fondamentaux, adoptée en l'an 2000 par l'Union européenne, à laquelle le traité de Lisbonne de 2007 a octroyé une valeur juridiquement contraignante qu'elle n'avait pas à l'origine.

    La crainte d'une contrainte juridique ultérieure et indirecte passant par l'interprétation souveraine des juges (nationaux ou européens) est donc pleinement légitime, comme certaines juristes, en France et ailleurs, l'ont expliqué.

    Le Pacte revendique sa neutralité idéologique en matière de migrations. Est-ce vraiment le cas?

    C'est ce qu'affirment les promoteurs du texte. Ainsi Louise Arbour, représentante spéciale du secrétaire général des Nations unis pour les migrations, a-t-elle affirmé dans vos colonnes (29 novembre) que le Pacte «n'est ni favorable, ni défavorable à la migration comme telle, mais constate une réalité». Cela est inexact. En effet, dès son préambule, le Pacte explique au contraire que les migrations «sont facteurs de prospérité, d'innovation et de développement durable et qu'une meilleure gouvernance peut permettre d'optimiser ces effets positifs».

    Tout le texte est teinté de cette coloration favorable a priori et sans limites aux migrations, auxquelles il affirme par ailleurs qu'on ne peut rien. Il conviendrait seulement de se concerter pour les organiser.

    Certains objectifs visent pourtant à réduire ou contrôler les flux…

    Oui, quatre objectifs sur vingt-trois… Et ils sont soit flous («lutter contre les facteurs négatifs et les problèmes structurels qui poussent des personnes à quitter leur pays d'origine»), soit de simples pétitions de principe («renforcer l'action transnationale face au trafic de migrants», «gérer les frontières de manière intégrée, sûre et coordonnée»), soit banales («coopérer en vue de faciliter le retour et la réadmission des migrants en toute sécurité et dignité, ainsi que leur réintégration durable»).

    Le terme de «migrant» n'est-il pas trop imprécis pour prétendre décrire la réalité des situations migratoires?

    Si. Il s'est imposé dans le débat public et est en train de s'imposer dans le droit international. L'ONU distingue aujourd'hui le «réfugié» d'une part (qui relève de la Convention de Genève de 1951) et le «migrant». Ainsi présenté, tout candidat à l'immigration est «migrant», à l'exclusion du demandeur d'asile. Le mot confond donc ce qui était jusqu'ici distinct.

    En France, on distingue en effet classiquement quatre catégories d'immigration: pour raisons familiales (dont le regroupement familial), pour raisons liées à l'éducation (les étudiants), pour raisons liées à l'emploi (les travailleurs) et les autres raisons (dont les demandes d'asile). En effaçant ces catégories, le terme «migrant» crée un flou majeur, à commencer entre l'immigration légale et l'immigration illégale, et contribue à imposer une approche essentiellement émotionnelle de la question migratoire. Le texte emploie à six reprises la formule «tous les migrants, quel que soit leur statut migratoire», levant ainsi toute hésitation dans ces cas précis.

    Quel risque court-on à l'employer dans un accord international? On peut raisonnablement considérer qu'il se dégage du Pacte l'intention de prôner une réduction des différences de traitements entre les différentes catégories administratives de migrants, ce qui revient concrètement à brouiller les distinctions. Indirectement, cela peut être regardé comme un moyen de favoriser, sinon d'encourager, l'immigration illégale en renforçant les droits des migrants illégaux, tout en fournissant un matériau de choix aux juges: plus un texte est flou, plus il est possible de l'interpréter de manière extensive - ce qui se vérifie particulièrement en matière de droit d'asile, où l'appréciation de la notion incertaine de «persécution en raison de l'appartenance à un groupe social» présente dans la Convention de Genève s'est régulièrement étendue. Le caractère flou de la terminologie du Pacte pourrait ainsi s'avérer dangereux, l'interprétation restant à la merci des juges.

    Le Pacte affirme que la prise en charge des migrations doit se penser à l'échelon mondial. Est-ce pertinent?

    Comme pour la question du réchauffement climatique, le raisonnement appliqué ici est simple mais efficace: comme le problème est «mondial», c'est-à-dire qu'il s'observe partout dans le monde ou à peu près, la réponse devrait être «mondiale».

    Mais c'est un étrange raisonnement, si on s'y arrête un moment. La question du chômage ou du sous-emploi (des jeunes par exemple) est partout où elle se pose un grave problème social mais il ne vient à l'idée de personne d'instituer une politique de l'emploi mondial. Il en va de même pour l'éducation: l'accès à l'éducation et à la formation est un enjeu pour tous les pays du monde, dans leur diversité et leurs différences, mais on ne saurait appeler de nos vœux une politique éducative mondiale…

    Il en va de même pour l'immigration: on ne saurait édicter une norme mondiale en la matière. Il convient au contraire de laisser à chaque pays le soin de déterminer la politique migratoire qui lui convient, en fonction de ses besoins, de sa situation sociale propre, du souhait de sa population, etc. Cela ne signifie pas qu'il faille rejeter toute coopération et toute coordination mais qu'elle doit se faire sur la base de la souveraineté des États. Et puisque «les mobilités se produisent principalement entre les pays situés dans une même région du monde», comme l'affirme l'INED, c'est plutôt à l'échelon régional, et non mondial, qu'il convient de se concerter et d'agir.

    Jean-Thomas Lesueur (Figaro Vox, 12 décembre 2018)

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  • Feu sur la désinformation... (212)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours de Nicolas Faure.

    Au sommaire :

    • 1 : Pillards et banlieusards, le silence des médias
      Après les violences, les médias ont largement commenté la présence des radicaux chez les casseurs. Le profil sociologique des pillards semble beaucoup moins les intéresser.
    • 2 : Le Zapping d’I-Média 
      Lutte des âges à Arzano, en Bretagne, où l’Etat veut imposer des migrants. Lutte des classes sur les plateaux télévisés où la caste politico-médiatique bataille avec les Gilets Jaunes.
      Autre bataille, celle que les journalistes de France Culture mènent contre la réalité en niant l’existence d’un lobby LGBT, en avouant au passage regarder I-Média !

    • 3: Gilets Jaunes : Matraquage de bobards
      Les médias ont multiplié les approximations, les erreurs et les bobards en couvrant la mobilisation des Gilets Jaunes. Inquiétant.
    • 4 : Les tweets de la semaine
      La Règle du Jeu de BHL attaque violemment les Gilets Jaunes tandis que Libé tente de récupérer leur colère fiscale pour expliquer qu’il faut plus de socialisme.
    • 5 : Pacte pour les migrations : « Circulez y a rien à voir ! »
      Les médias se réveillent enfin sur le Pacte pour les Migrations de l’ONU… mais il semblerait que ce soit pour mieux endormir les Français !

                                

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