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nietzsche - Page 20

  • Massacre à Boboland...

    Les éditions Les Liens qui Libèrent ont publié en octobre dernier un aimable brûlot signé par Aude Lancelin et intitulé Le monde libre. Ancienne journaliste au Nouvel Observateur et à Marianne, puis directrice adjointe de l'Obs, dont elle a été brutalement licenciée, l'auteur règle quelques comptes et se livre, notamment, à un dézingage en règle des principales figures du milieu intello-médiatique parisien : Jean Daniel ("Le Narcisse de Blida"), Bernard-Henri Lévy ("ce philosophe Potemkine", "le sentencieux maître à penser", "le parrain de Saint-Germain"), Alain Minc ("barde de la globalisation enchantée et oracle de toutes sortes d'autres prévisions démenties"), Bernard Kouchner ("donneur de leçons invétéré de la gauche des «droits de l'homme»), Laurent Joffrin ("il ne renonçait jamais à dire tout le bien qu'il pensait de ses patrons").

    Au-delà de ce réjouissant jeu de massacre, l'auteur démonte également avec brio le système de soumission mis en place par les grands capitalistes qui ont pris le contrôle de la presse française.

    Si, comme le rappelle le portrait que l'OJIM a brossé d'elle, Aude Lancelin s'est parfois laissée aller dans certains articles à servir d'auxiliaire à la police de la pensée, il faut lui reconnaître d'avoir eu, avec ce livre, le courage de brûler ses vaisseaux... Et puis, quelqu'un qui apprécie Nietzsche, Philippe Muray et Michel Houellebecq, lit Michéa, Carl Schmitt et Joseph de Maistre et possède une belle plume, ne peut pas être vraiment antipathique !...

     

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    " Un an avant une élection présidentielle, la « numéro deux » du plus célèbre hebdomadaire de la gauche française est brutalement licenciée. Rapidement, des causes politiques à cette éviction seront évoquées par les médias. Le parti au pouvoir, traître à toutes ses promesses, se verra ainsi soupçonné d’avoir voulu remettre au pas « sa » presse, tandis que les actionnaires du « Monde libre », auquel appartient le journal, seront interpellés au sujet de leur rôle dans l’affaire. 

    Partant de ces événements, la journaliste Aude Lancelin livre ici le récit de ses quinze années passées au cœur des médias français, entre décadence d’un métier, opérations de police intellectuelle, et socialisme d’appareil à l’agonie. Une plongée sans précédent dans le « quatrième pouvoir », par quelqu’un qui l’a connu de l’intérieur. Un appel aussi à la résurrection d’une vraie gauche, et à la libération des journalistes. "

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  • Conversation avec l'éclair...

    Olivier Meyer a récemment publié aux éditions Bookelis, Conversation avec l'éclair, un pamphlet nietzschéen. Il est, notamment, déjà l'auteur de Nietzsche hyperboréen (Editions du Lore, 2011) et d'un Guide des citations d'Homère (Pardès, 2012).

    Le livre est disponible sur le site des éditions Bookelis.

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    "«Conversation avec l'éclair» est un pamphlet nietzschéen. Je l'ai écrit pour mes frères en Nietzsche,
    solitaires et fiers comme l'aigle, en lutte avec le parc humain. C'est un écrit de combat pour sauver l'âme européenne du néant moderne. "Où donc est l'éclair qui vous lèchera de sa langue ?" a écrit Nietzsche dans "Ainsi parlait Zarathoustra". Mais entre vos mains... "

     

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  • Nietzsche, médecin de la modernité...

    Nous reproduisons ci-dessous un texte de Jonathan Daudey consacré à Nietzsche, cueilli sur le site Front de la Contre-subversion et initialement publié dans la revue Krisis (n°44, juin 2016).

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    Nietzsche, médecin de la modernité

    « Serait-ce que notre culture moderne manquerait de "philosophie" ? », questionne Nietzsche. La philosophie n'est pas absente, elle est même sur-représentée, mais utilisée à mauvais escient. Ce qui manque, c'est une philosophie puissante, affirmatrice de la positivité de la vie et affirmatrice de valeurs. La foi du dernier homme en un relativisme forcené, ce nihilisme comme étendard de l'époque, marque assurément une chute, ou plutôt un effacement progressif de la philosophie au profit d'un pessimisme redoutable. Nous comprenons « le pessimisme comme première forme du nihilisme », car à vrai dire « son nom devrait être remplacé par celui de nihilisme ». Qui est le « dernier homme » nietzschéen ? C'est précisément celui qui défend la grande trinité des -ismes : pessimisme, relativisme, nihilisme. Ces symptômes de la maladie que diagnostique Nietzsche, en tant que philosophe-médecin, décrivent le désastre dans lequel baigne le monde actuel. La « pensée » du dernier homme pourrait se résumer à dire que tout n'est que décadence, tout se vaut et rien n'a de valeur. Cette posture constitue le symptôme de « la faiblesse de personnalité qui caractérise l'époque moderne ». La faiblesse nihiliste traduit l'inaptitude de l'homme moderne à s'affirmer, à prendre position, à faire valoir sa volonté de puissance. La trinité du dernier homme constitue la preuve d'une puissance amoindrie et affaiblie. Ceci entraîne Nietzsche à exposer deux causes du nihilisme, intimement liées : l'absence d'une race d'hommes supérieurs (une forme d'aristocratie de l'humanité) et l'avènement du « troupeau », du « peuple » ou de la « masse ». Ces travers viennent enfoncer l'humanité dans le nihilisme le plus féroce, provoquent la décadence de toute supériorité, de toute possibilité du surhumain.


    Cette prise de position se traduit pour Nietzsche par un grand « Oui » à la vie ─ un dire oui et un faire oui. Il écrit à propos de La naissance de la tragédie que « ce livre est anti-pessimiste : il enseigne une force antagoniste à tout dire non, faire non, un remède contre toute lassitude ». Le philosophe-médecin prodigue des potions pour arracher les hommes à leur pessimisme, ainsi qu'éveiller « tout ce qui est riche et veut donner, et comble, et dore, et éternise, et divinise la vie ─ la puissance entière des vertus transfigurantes... tout ce qui approuve, dit oui, fait oui ». Le « Oui » est la figure du dépassement ou du surpassement de la simple négation pessimiste, permettant d'appuyer une discrimination claire entre une attitude positive et une attitude négative.

    C'est la figure prophétique de Zarathoustra qui vient annoncer le diagnostic et le traitement à poursuivre pour s'élever au-dessus de cette période désastreuse de l'humanité. Nietzsche adopte une attitude circonspecte envers la modernité. Une forme de prudence s'articule dans ses propos, dans la mesure où il considère que le sol est peut-être encore assez riche pour que nous puissions nous sauver du nihilisme dans lequel la civilisation européenne notamment se trouve embourbée. Il y a là comme une dernière chance pour l'Europe, putréfiée sous l'action mortifère du dernier homme, le philistin par exemple, qui se pense orgueilleusement en pleine « santé » alors qu'il est malade, parce qu'il a tout nivelé autour de lui. Le philosophe-médecin sait que, pour proposer un remède adapté aux maux dont nous souffrons, nous devons a contrario hiérarchiser, et remettre nos symptômes à leur juste place, en les désignant sans crainte comme des pathologies de la modernité.

    Nietzsche pose une certaine ambiguïté du « symptôme » : est-il un signe de déclin ou de force ? Une expression de la maladie ou un viatique vers la guérison ? Cette ambivalence du terme impose un traitement différencié, local. Tout ne peux pas être mis sur le même plan. On retrouve ici une similitude avec la pensée de l'Aufhebung hégélien. Les symptômes sont simultanément la négation et le relèvement de cette négation. « Il faut porter encore en soi un chaos pour pouvoir mettre au monde une étoile dansante », dit Nietzsche. Cette idée montre qu'on doit assumer philosophiquement une mise en branle radicale de tout ce qui a été tenu pour vrai jusqu'à ce jour, si l'on veut dépasser la maladie. On doit soigner le mal par le mal. Ce motif cher à Hölderlin apparaît dans un vers presque aphoristique, et demeuré célèbre : « Wo aber Gefahr ist, wächst das Rettende auch » (« Mais aux lieux du péril croît / Aussi ce qui sauve »). Les propos de ce genre s'accordent parfaitement avec la pensée de Nietzsche, car les questions profondes ne sont pas du ressort d'une logique aristotélicienne, empêtrée dans le principe de non-contradiction, où une proposition ne peut affirmer simultanément une chose et son contraire : Nietzsche pense ici, en s'appuyant indirectement sur Hölderlin, une sorte de logique de la vie. Un vaste pan de la modernité, depuis Platon, pense que la contradiction et le paradoxe sont nuisible à l'homme. Or, le philosophe-médecin doit montrer quant à lui que la vie fonctionne sur la base de contradictions. La vie est un tumulte de paradoxes qui se font mutuellement la guerre.

    Tout homme doit en passer par une phase de déclin pour défier les valeurs et les vérités qu'il croyait les mieux établies, qu'il vivait immédiatement sans jugement : il doit dé-valuer ses propres valeurs pour les trans-valuer ensuite. De la négation, il gardera toujours quelque chose. C'est le moment nécessaire d'infanticide de soi, où il doit savoir s'arracher à un sol en train de perdre de sa fertilité, où il doit savoir se labourer lui-même comme un champ agricole. Pour Nietzsche, « l'homme moderne [...] ressemble à un serpent qui a avalé plus de lapins entiers qu'il ne peut en digérer » ; c'est pourquoi il doit réussir à éliminer tout ce qui encombre son estomac, l'a rendu lourd et a « gavé » son esprit, sa philosophie. L'homme moderne a les yeux plus gros que le ventre, et, à force de vouloir tout ingurgiter, finit par en être malade : « "Je ne sais de quel côté me tourner ; je suis tout ce qui ne peut trouver d'issue", gémit l'homme moderne... C'est de cette modernité-là que nous étions malades ─ de cette paix pourrie, de ce lâche compromis, de cette "vertueuse" malpropreté du "oui" et du "non" modernes. Cette tolérance, cette largeur de cœur, qui "pardonne" tout parce qu'elle "comprend" tout, produit sur nous l'effet du sirocco ! Plutôt vivre dans les glaces que parmi les vertus modernes, et autres vents du sud !... »

    Nietzsche accuse l'époque moderne, après avoir mis à mort Dieu, d'en avoir fini avec les hautes valeurs, d'avoir nivelé toutes les valeurs. Or, les valeurs sont comme les montagnes, elles nécessitent un dénivelé, pour offrir une position de surplomb, ainsi qu'une vue sur la profondeur d'une vallée. On comprend mieux dès lors cette définition efficace du nihilisme : « Nihilisme : le but fait défaut ; la réponse au "Pourquoi ?" fait défaut ; que signifie le nihilisme ? ─ que les valeurs suprêmes se dévalorisent ». Le nihilisme ne désigne pas une simple absence de croyance personnelle, ou une « croyance en rien ». Le « nihilisme est l'homme qui juge que le monde tel qu'il est ne devrait pas être, et que le monde tel qu'il devrait être n'existe pas. De ce fait, l'existence (agir, souffrir, vouloir, sentir) n'a aucun sens : de ce fait, le pathos du "en vain" est le pathos nihiliste ─ et une inconséquence du nihilisme ». C'est très justement que Nietzsche réduit l'interrogation qui porte la pensée nihiliste à cette formule : « la question du nihilisme : "à quoi bon ?" ». Ce nihilisme « correspond plus profondément à un processus historique et culturel collectif ». Lorsque Nietzsche, dans le §125 du Gai Savoir, fait dire au fou « Dieu est mort ! », il aborde la question de la fin de la transcendance. Dans un monde où le nihilisme est devenu la seule religion, l'immanence peut provoquer une tendance au nivellement, voire une indifférenciation des valeurs : le nihilisme croit en l'idée que « si Dieu n’existe pas, [...] alors tout est permis ». Comment penser les altitudes verticales dans l'horizontalité d'un plan d'immanence, pour parler comme Deleuze ? L'homme court le risque de devenir un malade incurable, qui ne saura plus dire qu'« à quoi bon ? », puisque tout se vaudra à ses yeux. Le philosophe-médecin, lui, cherche à préparer le bon élixir qui redonnera des cimes et des abysses à la modernité, dans l'immanence du réel, sans pourtant avoir recours à la vieille transcendance divine.

    Jonathan Daudey (Krisis n°44, juin 2016)

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  • Pourquoi ils sont nietzschéens...

    Les éditions Les impressions nouvelles viennent de publier Pourquoi nous sommes nietzschéens, un ouvrage collectif dirigé par Dorian Astor et Alain Jugnon, qui rassemble les signatures de philosophes ou de penseurs de gauche qui se réclament de Nietzsche. Philosophe et musicologue, Dorian Astor a déjà publié Nietzsche, la détresse du présent (Folio, 2014).

     

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    " En octobre 1991, il y a un quart de siècle, Pourquoi nous ne sommes pas nietzschéens paraissait chez Grasset. Quelques philosophes français se targuaient de ne pas l'être, ou de ne plus l'être, enfin : de ne plus vouloir le devenir, jamais. Nous voulons promettre ici le contraire : nous aurons à devenir nietzschéens car le temps présent nous impose cette réévaluation. Une telle promesse se réalise dans cet ouvrage collectif en interpellant en sujets nietzschéens les penseurs contemporains qui ont accepté cet enjeu, de par leurs lectures de l'oeuvre de Nietzsche, à partir de l'inscription de leur propre oeuvre dans ce que nous nommons un nietzschéisme pour le présent. Nous avions en effet une question : que promettons-nous aujourd'hui au nom de Nietzsche, parce que nous le lisons, parce que nous ne pouvons pas ne pas le lire ?

    Ce livre dévoile et développe les pensées et les écritures dont nous avons grandement besoin aujourd'hui pour en finir avec tous les nihilismes du mécontemporain. "

    Sommaire :

    Alain Jugnon Nietzsche est la scène 

    Alain Jouffroy Nietzsche fut mon compagnon de lecture  

    Michel Surya Ecce monstrum

    Giuliano Campioni Pour une nouvelle lecture de Nietzsche 

    Miguel Morey Les danses du présent 

    Monique Dixsaut Le dur service de la vérité

    Bernard Stiegler La grande bifurcation vers le néguanthropos

    Paul Audi Suis-je nietzschéen ?

    Jean Maurel Oui, sept fois oui

    Hadrien Laroche De l’œuvre d’art là où elle apparaît sans artiste

    Jean-Clet Martin Nietzsche et le criminel

    Frédéric Neyrat Nietzsche et la relance métaphorique

    Avital Ronell Friedrich, ami d’une intello, malgré tout

    Stefan Lorenz Sorgner Nietzsche éducateur. D’Héraclite au transhumanisme

    Philippe Beck Comment ne pas être nietzschéen

    Jean-Luc Nancy Wer bin ich ?

    Dorian Astor Les monstres de courage et de curiosité

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  • Notes pour comprendre le siècle...

    Les éditions Ars Magna viennent de rééditer les Notes pour comprendre le siècle de Pierre Drieu la Rochelle. Dans ce texte, publié initialement en 1941, le romancier et l'écrivain politique laissent la place au penseur...

     

     

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    " « À l’intonation de la voix, à la minutie avec laquelle Drieu la Rochelle explique les différents horizons philosophiques ramassés dans Notes pour comprendre le Siècle, on devine le profond attachement qu’il a pour ce livre, un des plus magnifiquement explicites de notre temps. Une certaine froideur, contrastant avec la violence juvénile des Écrits de Jeunesse, augmente la force de pénétration de cet essai, cependant que la sagesse qui s’en dégage conserve quelque chose d’agressif et d’impatient. Sans doute est-ce par cela que se retrouve le Drieu de toujours, prosateur exquis et généreux poète de choc.

    Deux guerres et une défaite ne sont pas, certes, sans avoir marqué Drieu la Rochelle. Ce ne sont pas des expériences que l’on subit impunément. Où d’autres, cependant, trouvent parfois le goût du renoncement, de l’abandon, l’auteur des Notes a puisé l’espérance d’un renouveau libérateur. Prolongeant la pensée nietzschéenne, en même temps qu’il l’humanise en laissant à toutes les philosophies basées sur un juste équilibre vital une chance de participation au relèvement de l’individu et, par-là, à celui de sa patrie, Drieu la Rochelle, armé de sa clairvoyance et de son esprit critique, nous entraîne avec foi sur la route nouvelle. Avec une rare justesse de vue, il offre ses robustes épaules et sa pensée à l’homme de demain : c’en est assez pour que nous puissions avoir confiance. »

    Noël B. de la Mort, Révolution Nationale n° 20, 1er mars 1942 "

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  • "Oui, l'homme fut un essai"...

    Les Presses universitaires de France viennent de publier un essai de Patrick Wotling intitulé  "Oui, l'homme fut un essai" - La philosophie de l'avenir selon Nietzsche. Ancien élève de l'Ecole Normale supérieure et professeur à l'université de Reims, Patrick Wotling est fondateur et directeur du Groupe international de recherches sur Nietzsche.

     

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    " L'ambition de cet ouvrage est d'éclairer la figure du philosophe telle que Nietzsche la redéfinit à travers dix études, chacune articulée autour d'une notion clé de la réflexion nietzschéenne.
    Ce que Nietzsche appelle la « philosophie de l'avenir » ne désigne pas un genre ni une variante de la philosophie, mais explicite la notion même de philosophie, une fois celle-ci mise en accord avec son exigence de radicalité en matière de questionnement ambition que, selon Nietzsche, les philosophes ne sont jamais parvenus à réaliser véritablement. Habitée par cette exigence, la philosophie se doit de prendre pour objet de réflexion ce qu'il y a de plus radical, ce qui conditionne toute pensée et plus largement toute activité humaine c'est-à-dire le mode de conditionnement lui-même, ce que Nietzsche désigne par le terme de « valeurs ». À titre de conséquence, on découvre alors que c'est le façonnement de l'homme et l'élaboration d'une nouvelle forme de vie qui est au coeur de son entreprise. "

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