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michel geoffroy - Page 3

  • Un été 2024 riche en manipulations et en bobards médiatiques !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueillie sur Polémia et consacrée aux principaux bobards propagés par les médias de grand chemin au cours de l'été.

    Ancien haut-fonctionnaire, Michel Geoffroy a publié le Dictionnaire de Novlangue (Via Romana, 2015), en collaboration avec Jean-Yves Le Gallou, et deux essais, La Superclasse mondiale contre les Peuples (Via Romana, 2018), La nouvelle guerre des mondes (Via Romana, 2020), Immigration de masse - L'assimilation impossible (La Nouvelle Librairie, 2021), Le crépuscule des Lumières (Via Romana, 2021)  et dernièrement Bienvenue dans le meilleur des mondes (La Nouvelle Librairie, 2023).

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    Un été 2024 riche en manipulations et en bobards médiatiques !

    JO et diversité

    Les médias ont très largement couvert les Jeux olympiques de Paris, en mettant l’accent sur leur réussite et sur la communion des Français dans le sport et la diversité.

    • Les médias ont aussi été mobilisés pour éteindre les polémiques (qualité de l’eau de la Seine, village olympique, blasphème de la cérémonie d’ouverture : par exemple, Le Monde du 29 juillet « explique » que ce n’était pas la Cène qui était représentée, silence sur les critiques internationales contre la cérémonie d’ouverture).
    • Les médias ont aussi donné un large écho aux habituelles darmaninades : les prétendus terroristes potentiels arrêtés par la police et la « réussite » de la sécurisation des jeux (d’autant plus aisée que tout était bouclé !). Silence également sur la pérennisation des mesures d’exception (surveillance algorithmique) après les Jeux.

    De même les médias ont largement relayé la darmaninade d’entre les deux tours des législatives sur de prétendus risques de « débordements » en cas de victoire du RN.
    La focalisation sur les JO a enfin opportunément permis d’occulter la double défaite électorale de Macron et de sa majorité (au nom de la « trêve olympique »).

    Une crise politique à bas bruit

    Dans le même temps les médias ont fait silence sur la façon léonine et sans précédent sous la Ve République dont Macron a bloqué la constitution d’un nouveau gouvernement [1] issu des législatives de juillet et neutralisé la progression du RN. Silence également sur la violation de la séparation des pouvoirs (« ministres démissionnaires » siégeant à l’Assemblée nationale).

    Les médias ont en revanche fait la promotion de Lucie Castets pour Matignon et continué à affirmer que le NFP avait gagné les élections, ce qui n’est vrai ni en voix ni en nombre d’élus. Dans le prétendu rejet des « extrêmes », LFI n’est pas sur le même plan que le RN ; en effet, le RN est invisibilisé et bâillonné, alors que LFI a largement accès aux médias.

    Ils ont aussi complaisamment relayé les ballons d’essai de l’Élysée sur les autres possibles Premiers ministrables.

    La Kamalamania

    Les médias français, une nouvelle fois, se sont mis au service du discours de l’État profond américain en faisant la promotion de Kamala Harris (comme autrefois celle d’Hillary Clinton). Libération du 22 juillet titre ainsi significativement : « Kamala Harris, l’évidence ».

    Aucun média n’a remarqué la concomitance entre l’échec de l’attentat contre Trump et le retrait de la candidature de Biden (retrait que Trump dénonce comme un coup d’État), à croire que les démocrates attendaient l’élimination violente du candidat républicain [2]. Aucun média ne relève non plus que le président Biden n’est pas en état de faire une nouvelle campagne mais serait toujours en état de gouverner !

    Les médias ont donc opéré un total retournement : après son attentat, Trump passait pour avoir déjà gagné les élections ; il est désormais présenté comme perdant face à K. Harris : magie du discours ! (Aux États-Unis certains dénoncent des sondages « optimistes » en faveur de K. Harris ou le recours à l’IA pour faire croire que ses meetings sont un succès…)

    Dans le même temps, silence de nos médias sur la nullité de la vice-présidence K. Harris et sur ses tics (notamment son hilarité permanente).

    Sur l’attentat proprement dit du 13 juillet contre Trump, les médias ont fait profil bas, voire colporté des analyses biaisées (cf. Le Figaro du 15 juillet : « Donald Trump, victime et adepte de la violence politique »). L’identité de l’auteur de l’attentat n’a pas intéressé nos médias bien longtemps non plus.

    En revanche, le débat des deux pestiférés du système, Trump et Musk, sur X le 12 août 2024 a déjà fait un milliard de vues ! Et c’est X que l’UE (Thierry Breton) voudrait censurer…

    L’État sauvage

    Nos médias ont justifié la violente répression des manifestations anti-immigration en Grande-Bretagne, car c’était bien sûr la faute de l’extrême droite, des réseaux sociaux et des Russes (c’est l’explication « couteau suisse » pour tout désormais), pas de l’immigration.

    Aucune comparaison n’a été faite avec la violente répression des Gilets jaunes en France ni sur le fait qu’en Europe, de plus en plus, les États se dressent contre leur propre population.

    Rappel : la Grande-Bretagne qui est le pays où la révolution industrielle a commencé ne figure plus désormais parmi les dix premières nations industrielles.

    Vive la guerre !

    Comme toujours, nos médias ont repris le discours otano-kiévien comme vérité d’évangile et vanté les victoires ukrainiennes (cette fois, la constitution d’une prétendue « zone tampon » à Koursk, censée nuire à l’effort de guerre russe), alors qu’en réalité la Russie intensifie son offensive en Ukraine.

    Aucun média n’a présenté ces événements comme une dangereuse escalade, avec notamment la décision américaine de fournir à l’Ukraine des missiles capables de frapper la Russie (ce qui était considéré autrefois comme une ligne rouge à ne pas franchir). De même, nos médias n’ont guère relevé la décision américaine d’implanter de nouveau en Europe des missiles nucléaires à courte et moyenne portée, annoncée lors du dernier sommet de l’OTAN : la guerre nucléaire, ce sera donc chez nous !

    Discrétion aussi sur le fait que l’agence Fitch a baissé la note de l’Ukraine de CC à C, dernière étape avant la cessation de paiement : les contribuables européens vont donc venir au secours de Zelensky encore une fois, mais quand on aime on ne compte pas…

    Covid, le retour ?

    Toujours avides de catastrophisme (c’est bon pour l’audience coco !), les médias se sont engouffrés dans l’apparition d’un nouveau risque sanitaire : la variole du singe. Bientôt le retour des masques et des passes ?

    Une pandémie pourrait-elle opportunément permettre de prendre des mesures d’exception pour influer sur l’élection américaine (identité numérique, vote électronique et risques de fraude) et, bien sûr, se répercuter chez nous ensuite ? Par exemple, en cas de nouvelle dissolution en France ?

    Non, nos médias ne sont pas complotistes et ne sauraient se poser ce genre de questions…

    Occultations estivales massives

    • Et tout ce que les médias se sont efforcés d’occulter cet été, puisque l’occultation est la première des propagandes :
    • le lancement par la Commission européenne d’une procédure de déficit excessif contre la France : bravo, le Mozart de la finance !
    • la poursuite du déclin économique français : mauvaise saison touristique 2024 (les Français ont-ils fui la France à cause des JO et du pouvoir d’achat ?) + hausse continue des défaillances d’entreprises + effondrement de la production céréalière en France ;
    • la France reste l’un des pays européens où le sentiment d’insécurité le soir en ville est le plus élevé selon une enquête (https://www.numbeo.com/crime/) ;
    • la crise financière de l’été : premier éclatement mondial de la bulle IA ?
    • selon la Banque mondiale, la Russie serait désormais la quatrième économie mondiale en parité de pouvoir d’achat (devant le Japon et l’Allemagne), ce qui montre quand même que les sanctions n’ont surtout servi qu’à casser l’économie européenne !
    • la poursuite de la dédollarisation du commerce mondial : le commerce entre la Russie, l’Inde, la Chine, les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite se fait en monnaies nationales et les BRICS ont créé leur propre réseau pour ne plus utiliser SWIFT ;
    • l’ampleur des pertes humaines à Gaza (Israël revendique le 16 août avoir tué « 17 000 terroristes » tandis que la presse internationale évoque 100 000 blessés et 40 000 morts) ;
    • la poursuite du chaos en Nouvelle-Calédonie ;
    • l’instance judiciaire en cours contre von der Leyen au sujet de la gestion des vaccins anti-covid ;
    • la panne mondiale de Microsoft le 19 juillet illustre la fragilité du tout-numérique. Rappelons que la CNIL a donné un feu vert à la création d’un entrepôt de données de santé de citoyens français et européens qui sera hébergé sur les infrastructures cloud de l’américain Microsoft (décision rendue publique le 31 janvier 2024) ;
    • la déclaration de Bruno Le Maire au Canard enchaîné du 15 août : « La nouvelle majorité quelle qu’elle soit sera tenue par les exigences de Bruxelles. » Dommage qu’il ne l’ait pas dit pendant les législatives !

    Non, tout va bien. Dormez, braves gens, les médias veillent…

    Michel Geoffroy (Polémia, 22 août 2024)

     

    Notes :

    [1] Cf. l’éditorial de Luc de Barochez dans Le Point, publié le 20 août 2024 : « L’expérience européenne démontre que de longues vacances ministérielles et parlementaires sont bénéfiques pour l’économie. »
    [2] Ce qui donne aussi à penser que l’État profond existe bien.

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  • JO : la grande distraction en attendant le naufrage ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy cueilli sur Polémia et consacré aux Jeux Olympiques.

    Ancien haut-fonctionnaire, Michel Geoffroy a publié le Dictionnaire de Novlangue (Via Romana, 2015), en collaboration avec Jean-Yves Le Gallou, et deux essais, La Superclasse mondiale contre les Peuples (Via Romana, 2018), La nouvelle guerre des mondes (Via Romana, 2020), Immigration de masse - L'assimilation impossible (La Nouvelle Librairie, 2021), Le crépuscule des Lumières (Via Romana, 2021)  et dernièrement Bienvenue dans le meilleur des mondes (La Nouvelle Librairie, 2023).

     

     

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    JO : la grande distraction en attendant le naufrage

    À en croire nos médias et nos « ministres démissionnaires », les Français ne vivraient plus qu’au rythme des JO. Ainsi les caméras officielles montrent-elles à l’envi des supporteurs enthousiastes qui agitent des drapeaux tricolores. Il y a même des journalistes qui en pleurent d’extase… Une France qui gagne, unie dans le « sport », l’inclusion et la diversité, quel beau spectacle ! Car il s’agit bien aussi d’un spectacle, qui nous cache malheureusement une réalité qui promet d’être nettement moins réjouissante. Une distraction utilisée sans vergogne pendant que l’oligarchie avance son agenda.

    Pendant les JO, les magouilles vont bon train

    Pendant qu’on compte nos médailles, Emmanuel Macron poursuit ses magouilles politiciennes en vue de confisquer les résultats des élections européennes et législatives.

    On a des médailles mais on a déjà aussi de nouveau Mme Braun-Pivet comme présidente de l’Assemblée nationale et Mme von der Leyen comme présidente de la Commission européenne. Et M. Attal est toujours Premier ministre de fait.
    Mais qui donc disait « élections piège à c… » dans les années 1960 ? Ceux qui aujourd’hui sont justement au pouvoir et n’entendent pas le lâcher.

    Après les JO, bientôt les vraies épreuves

    Pendant qu’on glose sur la pureté de l’eau de la Seine, la France fait l’objet, de la part de la Commission européenne, d’une procédure pour déficit excessif. Une procédure qui implique que notre pays présente en septembre un plan de redressement pour y remédier, d’autant que nous avons plus de 3 100 milliards d’endettement.
    Après la fête, on va donc vite nous présenter l’addition car ce sont les Français – c’est-à-dire la France périphérique et les classes moyennes – qui la paieront, pas les richissimes sponsors des JO. Le grand reset fiscal est pour bientôt et n’attend plus qu’un Premier ministre pour le mettre en œuvre.

    Pendant qu’on regarde les « épreuves » sportives, des épreuves nettement plus graves nous attendent donc, et la crise financière, nourrie de la récession aux États-Unis, se développe dans un profond silence médiatique.
    Mais il ne faut pas gâcher la magie des JO, n’est-ce pas ?

    La guerre nucléaire, mais pour nous seulement

    Pendant qu’on célèbre nos « Bleus », les États-Unis ont annoncé, à l’issue du dernier sommet de l’OTAN, l’implantation de missiles nucléaires à portée moyenne en Europe, enterrant définitivement l’accord signé en 1985 entre Reagan et Gorbatchev. L’Allemagne vassale a bien sûr donné son accord.

    Ainsi la guerre nucléaire redevient possible en Europe, mais épargnera les États-Unis, comme les sanctions contre la Russie… Pour mémoire, une guerre nucléaire en Europe ferait, selon l’université de Princeton, environ 90 millions de morts… Cela ferait beaucoup de sportifs en moins.

    Mais où sont passés les pacifistes d’autrefois qui refusaient les missiles Pershing en RFA ? Sans doute regardent-ils aussi les JO, pendant que les foyers d’affrontement se multiplient dans le monde.
    Mais, chut ! Ne jouons pas les « peine-à-jouir », comme dirait Mme Hidalgo.

    Vous allez adorer la France post-JO

    Pendant qu’on célèbre nos nageurs et nos judokas, la Commission européenne réclame une nouvelle censure des réseaux sociaux, et notre « ministre démissionnaire » de l’Intérieur promet que les leçons de la sécurisation de Paris pour les JO seront retenues pour la suite. Et tout le monde de saluer nos « forces de l’ordre » qui sont, il est vrai, le dernier soutien de la macronie.

    Vous avez aimé les voies du périphérique fermées, les rues grillagées, les QR codes, les policiers armés dans les rues et les décisions de l’ARCOM ?
    Vous allez adorer la France post-JO.

    Les JO du Titanic

    Bien sûr, c’est l’été et, à défaut de vacances, puisque la fréquentation touristique est en baisse à peu près partout en France (ce qui n’intéresse pas non plus nos médias), nos concitoyens se délassent comme ils peuvent en soutenant leurs sportifs.
    On peut le comprendre même si cela ressemble un peu à l’orchestre du Titanic jouant jusqu’à la fin pour égayer l’inéluctable naufrage.
    Mais la façon dont le système politico-médiatique se sert des JO pour nous ahurir et nous endormir n’en est pas moins profondément perverse.

    Michel Geoffroy (Polémia, 10 août 2024)

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  • Feu sur la désinformation... (475) : La victoire du parti des médias ?

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Michel Geoffroy, de la fondation Polémia, et Lucas Chancerelle.

     

                                         

    Au sommaire cette semaine :

    L'image de la semaine : le lancement de la fusée Ariane 6 depuis la Guyane.

    Dossier du jour :   le résultats des élections législatives avec la victoire surprise du Nouveau Front Populaire et le rôle joué par les médias pour préserver le système.

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    Pastilles de l’info :

    1) En Grande-Bretagne aussi, c’est le grand dégagisme !
    2) Diabolisation des initiatives de paix de Viktor Orban
    3) Trop de blanc dans le Nouveau Front Populaire selon Rokhaya Diallo

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    Portrait piquant (en partenariat avec l’OJIM) : Edwy Plenel...

    Lien permanent Catégories : Décroissance et résilience, Décryptage, Multimédia 0 commentaire Pin it!
  • Emmanuel Macron ou le théâtre aux armées permanent...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy cueilli sur Polémia et consacré à l'agitation guerrière de Macron.

    Ancien haut-fonctionnaire, Michel Geoffroy a publié le Dictionnaire de Novlangue (Via Romana, 2015), en collaboration avec Jean-Yves Le Gallou, et deux essais, La Superclasse mondiale contre les Peuples (Via Romana, 2018), La nouvelle guerre des mondes (Via Romana, 2020), Immigration de masse - L'assimilation impossible (La Nouvelle Librairie, 2021), Le crépuscule des Lumières (Via Romana, 2021)  et dernièrement Bienvenue dans le meilleur des mondes (La Nouvelle Librairie, 2023).

     

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    Emmanuel Macron ou le théâtre aux armées permanent

    Emmanuel Macron gesticule et tempête tous azimuts sous l’œil complaisant de nos médias. Il fait tout pour avoir sa guerre, comme ses prédécesseurs. Il rêve de jouer à son tour au chef de guerre, lui qui adore se déguiser [1]. Chirac avait guerroyé contre la Serbie [2], Sarkozy contre la Libye et Hollande s’était embourbé en Syrie. Alors Emmanuel se démène comme un diable – dans tous les sens du terme – pour envoyer des troupes en Ukraine et pas seulement des matériels. Mais il ne brasse que du vent, pas de la poudre. Macron, c‘est le théâtre aux armées permanent.

    L’Ukraine pour masquer le désastre macronien

    Pour la macronie en déroute sur tous les fronts, la perspective d’un engagement militaire français là-bas, si possible bien sanglant, lui offrirait un répit bienvenu. La guerre a toujours été en effet le recours des pouvoirs vacillants.

    On imagine déjà la dramatisation politico-médiatique qui s’ensuivrait, l’appel à l’union nationale, la censure des oppositions accusées de « faire le jeu de Poutine », l’emprunt obligatoire pour « financer nos armées » et peut-être la suspension de l’élection présidentielle, comme en Ukraine : donc un troisième mandat de fait pour Emmanuel Macron. Et il y a tout lieu de penser qu’il obtiendrait une majorité parlementaire pour cela !

    Les déclarations belliqueuses du président français constituent, dans l’immédiat en tout cas, un précieux dérivatif pour la débâcle annoncée de sa liste aux élections européennes du 9 juin.

    Le syndrome de Giscard d’Estaing

    En s’agitant bruyamment, Emmanuel Macron montre également qu’il souffre d’un syndrome présidentiel bien connu : le syndrome de Giscard d’Estaing, c’est-à-dire du président français sortant ou sorti, qui croit avoir un destin européen de rechange.

    Macron se verrait bien en futur président d’une Europe fédérale, et pour cette raison il pousse aussi l’agenda européiste au-delà du raisonnable [3], comme Giscard poussait la prétendue constitution européenne pour la même raison.

    Pour ce faire, Macron doit donner aussi des gages à tous les lobbies possibles – notamment le complexe militaro-industriel européen après Big Pharma et les fonds de pension. Il doit surtout se faire bien voir du vrai patron de l’UE : l’État profond américain.

    D’où un bellicisme si contraire à nos intérêts, si contraire à la vocation française de rester une puissance d’équilibre et si contraire à la situation réelle de nos armées. Mais on sait depuis longtemps qu’Emmanuel Macron ne voit la France que comme un marchepied ou, plus exactement, comme un paillasson. Et qu’il vit, comme tous les oligarques, dans une bulle étanche à la réalité.

    Macron brasse du vent, pas de la poudre

    Certes, l’agitation guerrière du président français commence à inquiéter, même si, curieusement, on n’entend plus en France les pacifistes qui autrefois scandaient « Paix en Algérie » ou « Paix au Viêt-Nam » et déclaraient préférer « faire l’amour et pas la guerre ». Il est vrai que cette gauche a réintégré sa bourgeoisie native et se trouve désormais du côté du pouvoir et du Système, donc du parti de la guerre.

    Pourtant, il ne faut pas céder à la panique, ce qui reviendrait précisément à entrer dans le jeu de la macronie, qui carbure à la peur : peur du climat, peur du virus, peur de l’insécurité, et aujourd’hui peur de la guerre.

    Car, comme à son habitude, notre ludion présidentiel brasse avant tout du vent et non pas de la poudre, que la France ne produit d’ailleurs pratiquement plus au demeurant…

    En Ukraine, l’heure est à la négociation, plus à la guerre

    Une guerre entre puissances nucléaires est une contradiction dans les termes et les États-Unis n’ont nullement envie d’envoyer les boys en Ukraine, a fortiori avant l’élection présidentielle de novembre. L’Allemagne rechigne aussi. Et la Russie ne se sent pas menacée par ces généraux français de plateau télé qui, depuis deux ans, débitent des sottises avec constance.

    Une guerre contre la Russie ? Nous en sommes bien incapables.

    Quoi que dise et quoi que fasse notre ludion présidentiel, l’Ukraine a manifestement perdu la guerre et quelques missiles ou quelques soldats européens de plus, ou quelques F-16, n’y changeront rien.

    Fatalement, et c’est heureux, l’heure de la négociation va sonner entre les vrais décideurs : les grandes puissances, pas les vassaux européens des États-Unis. Et certainement pas Emmanuel Macron qui a perdu toute crédibilité à l’international, comme dans son pays.

    La guerre macronienne ne fera qu’une victime : notre comique troupier présidentiel.

    Michel Geoffroy (Polémia, 5 juin 2024)

     

    Notes :

    [1] On se souviendra qu’au début de son précédent quinquennat il s’était déguisé en aviateur pour visiter une base militaire.
    [2] Même s’il avait refusé de participer à la seconde guerre d’Irak.
    [3] Notamment la suppression de la règle de l’unanimité qui viderait de son sens ce qui reste de souveraineté nationale.

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  • Il faut lire le manifeste identitaire de Maximilian Krah, figure de l’AfD attaquée par le RN...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy cueilli sur Polémia et consacré au manifeste identitaire qui a été écrit par Maximilian Krah, la tête de liste de l'AfD aux élections européennes, par ailleurs visé par une polémique médiatique grotesque* qui a servi de prétexte au RN pour rompre avec son allié allemand aux positions trop identitaires...

    * La polémique est née de la réponse donnée par Maximilian Krah à une question posée par un journaliste italien de La Reppublica :

    La Reppublica : Monsieur Krah, vous avez dit que les Allemands devaient être fiers de leurs ancêtres. Même s'il s'agissait d'officiers SS ?

    Krah : Cela dépend de ce qu'ils ont fait.

    LR : Les SS étaient des criminels de guerre.

    Krah : Il faut évaluer les fautes individuellement. A la fin de la guerre, il y avait près d'un million de membres de la SS, même Günter Grass était dans la Waffen SS. Les parents de ma femme étaient des Allemands qui vivaient en Hongrie. Ils avaient le choix de s'engager dans l'armée hongroise ou dans la SS. S'ils s'étaient engagés dans l'armée hongroise en tant qu'Allemands, comme ils le savaient de la Première Guerre mondiale, cela aurait été une condamnation à mort. Parmi les 900 000 SS, il y avait aussi beaucoup de paysans : il y avait certainement un pourcentage élevé de criminels, mais tous n'étaient pas des criminels. Je ne dirais jamais que tous ceux qui portaient l'uniforme SS étaient automatiquement des criminels.

    (Traduit avec DeepL.com)

    A chacun de juger si, 79 ans après la fin de la seconde guerre mondiale, il est possible de faire preuve d'un soupçon de nuance dans les jugement portés concernant les divers protagonistes de ce conflit...

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    Il faut lire le manifeste identitaire de Maximilian Krah, figure de l’AfD attaquée par le RN

    Les amateurs de scandales entre le RN et l’AfD seront déçus

    Les éditions La Nouvelle Librairie ont eu la bonne idée de traduire le livre publié en 2023 par Maximilian Krah qui sera candidat de l’AfD pour les élections européennes de 2024 : Politik von rechts, sous le titre Allemagne : plaidoyer pour une droite identitaire, avec une préface de François Bousquet [1].
    Cette publication vient à propos, au moment où les polémiques enflent contre l’AfD, des deux côtés du Rhin, puisque les sondages annoncent une percée électorale qui inquiète le Système.

    Mais les amateurs de scandales médiatisés en seront pour leurs frais : le « plaidoyer pour une droite identitaire » de Maximilian Krah n’évoque ni la Seconde Guerre mondiale, ni les SS, ni la chevauchée des Walkyries. Et il ne propose pas de trucider les immigrants.
    Le livre rassemble en réalité un ensemble de réflexions – de « vues de droite » pour reprendre le titre d’un essai fondateur d’Alain de Benoist – sur l’état de l’Allemagne, de l’Europe et du monde en général. Avec un fil conducteur, d’où le titre français de l’essai : quel serait la déclinaison d’un programme identitaire de droite, appliqué à différents domaines tels que l’État, l’économie, le social, les relations internationales, l’Europe ou le politique.

    Maximilian Krah embrasse donc un très vaste champ de réflexion qui, bien que faisant évidemment souvent référence à la situation particulière de l’Allemagne, vaut aussi pour nous puisque l’Europe se trouve soumise à des maux convergents. Ce qui rend cet essai intéressant pour un Français aussi.

    Il n’y a pas de solution progressiste à la crise du progressisme pour Maximilian Krah

    « Ce ne sont pas les problèmes qui sont trop grands, mais le cadre du débat qui est trop étroit. Cela empêche l’application d’idées et de solutions qui pourraient sauver ce qui semble perdu [2] », écrit d’emblée Maximilian Krah dans son introduction, donnant le sens de l’ouvrage.

    La crise de civilisation que nous vivons vient en effet de la mise en œuvre de l’idéologie progressiste (l’idéologie de la gauche dans sa forme libérale libertaire actuelle) et par conséquent, dès lors que le débat politique est monopolisé et censuré par les mêmes, aucune solution ne pourra en sortir. Cela explique la vanité du débat électoral actuel en Europe.

    Il est donc temps d’oser une politique qui ne soit pas de gauche : une politique de droite et donc une politique identitaire. Car « la promesse de la droite politique est une vie en harmonie avec soi-même, la nature et les valeurs ancestrales, une vie qui vaut donc la peine d’être transmise [3] », écrit l’auteur. Tout ce que récuse la gauche quelle qu’en soit la forme ; car « l’identité de la gauche est la rupture avec ce qui est réellement [4] », écrit Maximilian Krah, qui a le sens des formules.

    L’intellectualisme contre la nature et la tradition

    L’auteur fait d’ailleurs justement remarquer que la gauche domine sur le plan idéologique parce que précisément elle ne peut exister qu’en faisant de très gros efforts de justification abstraite et intellectuelle pour prétendre qu’il faut s’écarter de la tradition et de la nature. Alors qu’être en accord avec la nature et la tradition, ce qui constitue le véritable positionnement de la droite à ses yeux, ne nécessite pas de tels efforts.

    Donc, dans les joutes intellectuelles, la gauche est toujours mieux armée que la droite, mais cette domination ne traduit pas le fait que la gauche ait raison pour autant, comme nous le voyons clairement aujourd’hui.

    La gauche déteste le peuple

    Maximilian Krah montre que le libéralisme de gauche dominant en Europe déteste le peuple, car il rejette tout ce qui le constitue : le collectif, l’identité et le destin. Et, pour cette raison, la droite qui « tient au peuple comme communauté de tradition et de destin [5] » – l’AFD en Allemagne – est considérée comme l’adversaire principal du Système, qu’il faut abattre. Sous prétexte que l’identité collective serait incompatible avec la dignité humaine universelle.

    Mais ce prétendu humanisme individualiste néglige que « dans les luttes pour la répartition des richesses qui s’intensifient, l’individu n’a une chance que s’il fait partie d’une communauté [6] ».

    Maximilian Krah explique aussi que les progressistes perdent de vue que la démocratie exige un consensus volontaire sur le bien commun (notion de toute façon étrangère à l’idéologie libérale) : « il n’y a pas de démos sans ethnos [7] », écrit-il. La société multiculturelle qu’ils prétendent imposer en Europe avec l’immigration de masse sape donc les bases de la démocratie et devient de plus en plus autoritaire et chaotique à la fois. L’humanité n’est pas un cadre politique de référence valable : « Qui s’y réfère veut dominer et non pas servir [8] », une formule qui n’est pas sans rappeler celle de Proudhon.

    Refonder sa propre communauté

    L’auteur affirme qu’à l’âge des sociétés hétérogènes les autochtones européens doivent refonder leur propre communauté dans laquelle s’intégrer. Ce n’est donc qu’en préservant le peuple que l’Europe restera européenne et l’Allemagne de culture allemande.

    Maximilian Krah écrit en effet, à rebours de la doxa immigrationniste, que les migrants doivent s’assimiler à la culture d’accueil et non « les migrants à égalité avec les autochtones qui devraient s’assimiler à une culture migratoire sans traditions [9] ». Sinon, ceux qui ne le veulent pas ou ne le peuvent pas n’ont pas vocation à rester.

    Mais l’auteur affirme cependant que la remigration suppose une certaine coopération de la part des immigrants concernés, qui repose sur de bonnes incitations [10] : en particulier, cela implique de réformer l’État social pour qu’il n’incite plus à l’inactivité et pour qu’aucune prestation ne soit accordée sans contrepartie.

    Une droite pour demain

    Dans son essai, Maximilian Krah, au fil de ses analyses qu’on ne peut évidemment détailler dans le cadre de cette courte présentation, contribue en réalité à définir les contours de ce que devrait être une véritable droite moderne. C’est-à-dire une droite qui prenne la relève d’une gauche qui nous conduit à la catastrophe dans tous les domaines.

    Une droite fidèle à l’ordre naturel, à la nature et aux traditions culturelles, bien sûr. Une droite qui se fonde sur le christianisme aussi mais qui ne peut que constater, pour le déplorer, son délabrement en Europe occidentale : elle ne peut donc qu’être areligieuse pour le moment.

    Une droite qui préfère l’ordre et qui a une confiance mesurée dans l’État comme instrument du bien commun. Car « pour changer un pays le gouvernement n’est qu’un levier, certes extrêmement important, mais ni indispensable ni décisif [11] », écrit l’auteur.

    Une droite qui renonce aussi à l’universalisme, renonciation difficile puisque celui-ci a des racines religieuses, mais « condition indispensable pour éviter que toutes les identités traditionnelles – à commencer par la [nôtre] – ne soient balayées par l’ordre unitaire mondialiste du nouvel homme unique [12] ». La droite doit donc reconnaître aux autres groupes culturels le droit de vivre selon leur identité sur leurs territoires ancestraux et rejeter le colonialisme (qui est d’ailleurs une invention de gauche). Maximilian Krah écrit d’ailleurs que « la philosophie du décloisonnement du libéralisme, qui juge tout selon des critères prétendument rationnels et donc universels et ne veut plus admettre de différences, est inhumaine et n’est donc pas de droite [13] ».

    Le marché n’est pas de droite selon Maximilian Krah

    Une droite dont la politique économique repose également sur le principe de la propriété privée à responsabilité sociale, comme cela figure dans la Loi fondamentale de la RFA. Parce qu’un vrai programme économique de droite doit servir des objectifs qui ne sont pas seulement économiques mais politiques.

    L’auteur écrit que la patrie se situe là où l’on crée de la valeur, là où on est inscrit au registre du foncier, « pas là où l’on ouvre son ordinateur portable [14] » et que « le marché n’est pas de droite [15] ».

    L’économie de droite repose donc sur l’idée que les États doivent avoir leur propre économie et non qu’une économie globale aurait des États comme sites. La droite voit de même d’un œil critique l’accumulation de la richesse entre les mains de quelques super-riches et doit au contraire se préoccuper de la classe moyenne, en voie de déclassement. « Nous voulons enrichir les pauvres et non l’inverse [16] », écrit d’ailleurs Maximilian Krah.

    Une droite européenne enfin, c’est-à-dire qui rejette le super-État européen à la sauce bruxelloise qui ne tient pas compte des peuples, c’est-à-dire l’anti-Europe. Mais aussi une droite qui n’entend se soumettre ni à l’anglosphère atlantiste ni au rêve eurasiatique [17], mais qui veut promouvoir une Europe indépendante qui conduit son propre destin.

    Pour une nouvelle politique

    L’essai s’achève sur une réflexion sur ce que doit être le politique comme « art du faisable ».

    Maximilian Krah oppose les dirigeants actuels « qui ne cherchent pas le pouvoir parce qu’ils ont la volonté de façonner notre avenir, mais [qui] façonnent notre avenir parce qu’ils possèdent le pouvoir [18] », à une future élite de droite qui affronte les nouvelles réalités du monde d’aujourd’hui au lieu de se réclamer du monde d’hier.

    Car, pour l’auteur, le mal ne vient pas des autres, des Russes, des Chinois ou des islamistes : il est avant tout en nous, en effet, à l’image de l’idéologie woke qui est une invention occidentale ou du climato-catastrophisme.

    Mais l’auteur met aussi en garde contre un populisme d’autant plus bruyant qu’il ne change rien au Système, dont il fait partie en réalité car il en est en quelque sorte le bouffon.

    Pour lui, la droite ne doit pas vociférer mais opposer au Système une conception du monde et la vision cohérente qui en découle pour ancrer sa crédibilité. Car ce n’est pas « la fermeté des convictions qui rend la droite faible mais au contraire le doute de soi et le manque de clarté [19] » : un constat qui nous concerne aussi !

    ***

    Allemagne : plaidoyer pour une droite identitaire, l’essai de Maximilian Krah, n’a, on le voit, aucun rapport avec la caricature politico-médiatique extrémiste que l’on fait habituellement de la tête de liste de l’AfD aux élections européennes de 2024. Une nouvelle preuve des mensonges du Système.
    Il émane au contraire de ce livre pesé et pensé, une grande sérénité et un sérieux certain dont l’intérêt dépasse en outre le seul cadre de la politique allemande.
    Ce livre donne en effet à réfléchir et c’est sans doute ce qui inquiète le plus le Système orwellien qui se met en place en Europe !

    Michel Geoffroy (Polémia, 25 mai 2024)

     

    Notes :

    [1] Krah (Maximilian), Allemagne : plaidoyer pour une droite identitaire, éditions La Nouvelle Librairie, 2023, 21 euros.
    [2] Ibid., p. 17.
    [3] Ibid., p. 47.
    [4] Ibid., p. 46.
    [5] Ibid., p. 70.
    [6] Ibid., p. 71.
    [7] Ibid., p. 73.
    [8] Ibid., p. 92.
    [9] Ibid., p. 76.
    [10] Ce que ne semble pas avoir compris Marine Le Pen dans sa condamnation de la remigration…
    [11] Krah (M.), op. cit., p. 114.
    [12] Ibid., p. 142.
    [13] Ibid., p. 143.
    [14] Ibid., p. 159.
    [15] Ibid., p. 191.
    [16] Ibid., p. 195.
    [17] L’auteur ne considère pas la Russie comme européenne, même si elle a subi l’influence de notre civilisation.
    [18] Krah (M.), op. cit., p. 197.
    [19] Ibid., p. 267.

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  • Aya Nakamura : n’entrons pas dans la fausse polémique macronienne...

    Nous reproduisons ci-dessous un salutaire point de vue de Michel Geoffroy cueilli sur Polémia et consacré aux polémiques sociétales utilisées par Macron et sa bande pour détourner l'opinion des vrais sujets...

    Ancien haut-fonctionnaire, Michel Geoffroy a publié le Dictionnaire de Novlangue (Via Romana, 2015), en collaboration avec Jean-Yves Le Gallou, et deux essais, La Superclasse mondiale contre les Peuples (Via Romana, 2018), La nouvelle guerre des mondes (Via Romana, 2020), Immigration de masse - L'assimilation impossible (La Nouvelle Librairie, 2021), Le crépuscule des Lumières (Via Romana, 2021)  et dernièrement Bienvenue dans le meilleur des mondes (La Nouvelle Librairie, 2023).

     

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    Aya Nakamura : n’entrons pas dans la fausse polémique macronienne

    Avec Aya Nakamura, la macronie lance une nouvelle opération de diversion, activement soutenue par les médias mainstream et aussi, hélas, par les gogos de droite. Car, dans l’affaire Aya Nakamura, tout est faux, comme la perruque blonde, les faux cils et les faux ongles de la chanteuse. Ne serait-ce que parce que la polémique a été lancée alors qu’aucune décision n’a été prise, semble-t-il. Alors, n’entrons pas dans la manipulation.

    L’art de la diversion macronienne

    La technique de la diversion macronienne est toujours la même : d’abord, on fait une annonce provocante – ici, la désignation d’une chanteuse franco-malienne au français douteux pour la cérémonie d’ouverture des prochains Jeux olympiques – destinée à jouer, vis-à-vis de l’opinion, le rôle de chiffon rouge.

    Cette annonce permet alors de rassembler le camp progressiste autour du gouvernement qui lance le projet et de dénoncer le camp rétrograde. De son côté, la « droite », elle, se divise toujours entre ceux qui sont pour, ceux qui sont contre ou ceux qui s’abstiennent par peur de la diabolisation, et elle perd donc l’initiative.

    Et pendant qu’on concentre « l’info » et les débats autour de l’annonce, on ne parle évidemment pas des sujets qui fâchent le pouvoir.

    Ce scénario fonctionne depuis au moins la présidence Hollande et réside au cœur des réformes sociétales : fabriquer des oppositions factices, horizontales, pour diviser les Français de façon à neutraliser l’opposition verticale et radicale entre le peuple et les élites. Pendant que les polémiques sociétales permettent aussi de faire oublier la question sociale pour le plus grand profit du pouvoir économique.

    Attendons-nous au pire, nous ne serons pas surpris

    En vérité, le choix d’Aya Nakamura dans le rôle d’Édith Piaf ne saurait surprendre que les imbéciles.

    Il est en effet à l’aune d’un pouvoir qui a pris le parti de mépriser l’identité nationale et de ridiculiser les Français en toute occasion.

    Alors, pour les Jeux olympiques, attendons-nous au pire, nous ne serons pas surpris !

    La cérémonie d’ouverture verra le remake inclusif [1], antiraciste et woke de celle du bicentenaire de la Révolution française : sauf qu’à l’époque on avait fait appel à la cantatrice soprano Jessye Norman. Aujourd’hui, on semble choisir Aya Nakamura, ce qui permet de mesurer la chute de notre pays depuis 1989 et le niveau culturel de nos décideurs actuels…

    Il s’agira de « briser les codes », annonce le site Internet des JO. Nous voilà avertis.

    Nous aurons donc, sans doute, des défilés d’athlètes transgenres, si possible de toutes les couleurs, et peut-être demandera-t-on à Volodymyr Zelensky de chanter La Marseillaise. Ou à Mme von der Leyen de brandir, en maillot arc-en-ciel, le drapeau de l’UE sous les ponts de Paris.

    N’en doutons pas, les bobos vont exulter, à l’instar d’Amélie Oudéa-Castéra qui se pâme déjà devant le talent d’Aya, et c’est l’essentiel puisque les Français seront de toute façon exclus du programme tant par le prix des billets que par les mesures de police ou les interdictions de circulation. Un Paris Potemkine sans beaufs, sans voitures, et vidé pour la circonstance de ses migrants, sinon de ses rats : le rêve de la gauche bourgeoise [2].

    Soyons plus « Djadja »

    Alors n’entrons pas dans la fausse polémique du moment.

    Si l’on vous interroge sur Aya Nakamura, demandez plutôt à votre interlocuteur d’évoquer par exemple le bilan diplomatique, économique et sécuritaire catastrophique d’Emmanuel Macron, son dangereux bellicisme, son isolement sur le plan international, ou encore la réduction continue des libertés publiques dans notre pays.

    Ce sera nettement plus « Djadja »…

    Michel Geoffroy (Polémia, 21 mars 2024)

    [1] À la condition, bien sûr, de faire disparaître toute croix chrétienne de l’affiche des JO.
    [2] Pléonasme français.

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