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métapolitique - Page 4

  • Impasse Gramsci ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue intéressant de Cédric Lesieur, cueilli sur Polémia, qui constate que la seule victoire dans le champ des idées, si elle est indispensable, ne suffit pas pour transformer la réalité comme par enchantement...

     

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    Impasse Gramsci. Quelques réflexions sur notre incapacité politique

    Ces dernières semaines ont été marquées par un de ces puissants mouvements qui voient l’Histoire s’accélérer, ou plus exactement aboutir, se réaliser après une lente fermentation que seuls les observateurs les plus sensibles ont pu percevoir. Comme en physique, l’accumulation des forces est lente, mais leur libération brutale. Nous voilà donc au moment de la détonation majeure, de la secousse du « grand magma islamique » (Ortega y Gasset) qui annonce le « Grand Djihad » global de Dantec. Le point de convergence est atteint, où les forces souterraines émergent, se rencontrent et se dévoilent. La gnose des Droits de l’Homme, progressiste et égalitaire, ne saurait survivre bien longtemps à ce dévoilement inouï des lignes de fracture qui traversent les sociétés occidentales. Dévoilement se dit en grec « Apocalypse », qui peut aussi signifier « Révélation ».

    La vague djihadiste. L’amer triomphe des thèses identitaires

    Plus personne ne se moque des oiseaux de mauvais augure. Le thème de la guerre civile – l’actualité littéraire et intellectuelle le montre – est devenue un topos, alors que son évocation vous faisait encore passer pour un aliéné à fortes tendances schizophréniques il y a quelques années. Cassandre est enfin crue, et la bataille est gagnée au plan intellectuel : la promotion de la « diversité » ne se fait plus que sur un mode défensif (l’anti-racisme agressif et accusatoire) et avec des arguments pragmatiques (il faut prendre acte du fait accompli). En revanche, l’idéal multikulti a cessé d’en être un ; il a perdu toute positivité et ne se décline plus sur le mode de l’utopie. Dans la décennie à venir, aucun homme politique européen ne remportera une élection nationale sur un projet d’immigration débridée et de multiculturalisme (mais localement, dans les grandes métropoles apatrides, c’est le contraire qui commence et qui va se généraliser d’ici là).

    Voilà qui ne peut que réjouir un camp patriote acquis aux thèses gramscistes. Nous assistons cependant à un net démenti de celles-ci dans les faits : alors que le mouvement de fond nous est largement favorable, aucune traduction concrète ne vient accorder la gestion des affaires publiques au sentiment majoritaire, de plus en plus conservateur, identitaire et sécuritaire. La faute, peut-être, à une trahison des élites et à un système parlementaire insuffisamment représentatif. Mais l’explication est insuffisante : l’expérience nous montre que les élites sont prêtes, pour conserver le pouvoir, à toutes les contorsions idéologiques. Mais alors, que ne le font-elles pas ? Pourquoi nos dirigeants persistent-ils dans leur autisme?

    Cette question doit en réalité être retournée : plutôt que d’accuser nos élites de nous ignorer, demandons-nous plutôt ce que nous ne faisons pas pour les contraindre à nous suivre. Ne croyant guère au hasard, je verrais volontiers dans l’affaire Adama Traoré un contrepoint providentiel qui éclaire la profondeur de nos incapacités. Alors que la cause défendue par le mouvement « Justice pour Adama » était manifestement illégitime (l’autopsie est très claire), un groupe constitué de jeunes afro-musulmans encadré par l’ultra-gauche a réussi à tenir la dragée haute à l’État, mobilisant des forces de l’ordre pourtant déjà très sollicitées en ce moment. Bilan : à l’avenir, tout sera fait pour éviter les « bavures » en banlieue, et de nouvelles concessions seront bientôt faites aux « quartiers » (impunité accrue, subventions diverses etc) pour éviter la jonction explosive, mais à terme inévitable, entre terrorisme et émeutes de type 2005.

    Un peuple en miettes, une civilisation désarticulée. Les raisons de notre impuissance

    Pourquoi une telle efficacité ? L’explication tient à la fois aux modalités d’action – la violence – et à la sociologie de ce mouvement – une population jeune, nombreuse, regroupée et solidaire – tout autant qu’aux considérations idéologiques – sentiment d’appartenance à fondement identitaire, objectifs clairement définis. On voit donc apparaître en négatif tout ce qui explique l’apathie des Européens.

    Il y a d’abord chez nous une incapacité presque atavique à la violence, même verbale et symbolique. On pourrait se réjouir de ce fait de civilisation s’il était compensé par le maintien d’un instinct de survie défensif, permettant de conserver un « horizon de guerre » (D. Venner) au sein d’un monde d’où la conflictualité ne saurait être définitivement expurgée. Sans rentrer dans les détails (d’autres l’ont déjà fait, et mieux que je ne le pourrais), cette incapacité tient au déploiement intégral de la logique moderne, le triptyque rationalisme – individualisme – universalisme qui empêche de voir des ennemis, surtout s’ils sont collectifs. En effet, un mouvement à fondement religieux est forcément « irrationnel » (il ne faut donc pas la prendre au sérieux) et l’adhésion d’individus à celui-ci est forcément d’essence mythologique (au lieu de combattre, il faut déconstruire, éduquer, favoriser l’insertion sociale individuelle) ; on comprend dès lors combien il est difficile aux modernes-malgré-nous que nous sommes de légitimer l’usage, même tempéré, de la violence.

    Les explications de ce type ne sont toutefois pas suffisantes. Il y a aussi des réalités de nature sociologique, géographique ou urbanistique qui confinent à l’apathie. La structure par âge de la population (vieillissante), la faible taille des fratries, l’affaiblissement de la sociabilité (démantèlement de la famille, désaffection religieuse, syndicale etc) et la forte dispersion de l’habitat (périurbanisation) ne favorisent pas la mobilisation populaire sur le terrain. En outre, la promotion sociale qui a fait accéder aux classes moyennes une grande partie de la population autochtone depuis les Trente Glorieuses a fait de nous un peuple de petits-bourgeois, conservateur au sens le plus petit du terme, et qui se réfugie dans de dérisoires tours d’ivoire (quartiers sécurisés, lotissements pavillonnaires, arrondissements chics des métropoles etc).

    Enfin, la comparaison avec les groupes qui nous menacent révèle une autre faiblesse, peut-être la principale : nous sommes passifs car nous ne savons plus qui nous sommes ni où nous allons. C’est sans doute l’effet le plus délétère de la sortie de la religion, mouvement dans lequel la France a joué un rôle pionnier depuis le XVIIIe siècle. L’absence de transcendance a pu être compensée – partiellement et temporairement – par des religions de substitution (culte du progrès, nationalisme civique et républicain, communisme et droit-de-l’hommisme) mais aucune d’elle n’a tenu la distance ; surtout, aucune n’a pu asseoir un sentiment d’appartenance assez solide pour fonder un véritable projet politique. On ne s’improvise pas prophète, on ne décrète pas le sacré, on ne dompte pas le temps avec de l’esprit.

    ***

    De ce constat, le lecteur saura déduire les réponses possibles au choc historique que nous subissons. Le combat culturel est essentiel mais ne suffit pas : nous devons certes repenser et reconstruire notre civilisation, mais il nous faut également développer nos capacités pratiques. L’urgence est de compenser notre émiettement sociologique et géographique par un surcroît d’organisation et de sociabilité. Patriotes de toute l’Europe, unissez-vous !

    Cédric Lesieur (Polémia, 8 août 2016)

     

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  • Quolibets...

    Les éditions L'Age d'Homme viennent de publier Quolibets, un journal de lectures de Christopher Gérard. Animateur de la défunte revue AnTaios, revue d'études polythéiste, Christopher Gérard a publié plusieurs romans « métapolitiques » comme Le songe d'Empédocle (2003), Maugis (2005) ou Porte Louise (2010) chez le même éditeur.

     

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    " Quolibets ? Un journal de lectures, l’hommage d’un écrivain à soixante-huit confrères d’hier et d’aujourd’hui. Un panthéon littéraire, où l’on croisera Stendhal et Paul Morand, Jacqueline de Romilly et Jean Forton, Ernst Jünger et Michel Déon, Guy Dupré et Jean Clair… Des voix singulières, qui ont en commun un même amour du Vrai, du Juste et du Beau. Quolibets ? Une conversation au coin du feu au cours de laquelle se fait entendre une sensibilité insulaire et décalée, à rebours du siècle. Un autoportrait en pointillé où s’exprime, par touches et fragments, la passion de la liberté, le refus de la décadence et le culte de la langue française. À la fin du siècle dernier, des générations d’ingénieurs et de médecins russes disparaissaient de leur plein gré au plus profond des forêts sibériennes pour y former des communautés en marge. Fuyant policiers et bureaucrates, ces hommes pratiquaient la secessio nobilitatis, l’exil intérieur d’une phratrie se tenant à l’écart du triste festin sur lequel se ruaient les laquais. Nobilitas dépourvue de titres et de patrimoine matériel, comme il se doit ; secessio pacifique et exempte de provocation. "

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  • Un entretien avec Alain de Benoist...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien avec Alain de Benoist, réalisé le 24 octobre 2012 par Franck Abed et cueilli sur son site personnel.

     

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  • Le temps du loup...

    Les éditions Alexipharmaque viennent de publier Le temps du loup, un livre d'entretien avec Jean-Paul Bourre. Ecrivain non-conformiste, journaliste,en particulier à la revue Rock et Folk, Jean-Paul Bourre est notamment l'auteur de Génération Chaos (Belles Lettres, 1998) et de Guerrier du rêve (Belles Lettres, 2003).

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    "Sommes-nous proche de ce que les Eddas scandinaves appelaient «temps du loup», ce moment de totale inversion qui marque la fin d’un cycle, et où toute une civilisation s’effondre, comme ce fut le cas pour la chute de l’Empire romain ? Sébastien d’Altavilla interroge Jean-Paul Bourre sur la mythologie «du loup», celle des peuplades européennes d’avant le christianisme, mais aussi à travers la vision eschatologique de l’Église, et sur leur résonnance dans notre immédiate actualité. Sommes-nous au bord du gouffre ? Existe-t-il encore des stratégies de Reconquête ? Jean-Paul Bourre désigne les diverses menaces et les points de tension, stratégies politiques et invasion extra-européenne non-contrôlée, qui finiront, dit-il, par «détruire définitivement l’identité de ce pays». La vision métapolitique n’est pas absente de ces entretiens, mais il ne s’agit pas toujours de métaphore. On y retrouve l’importance du « recours aux forêts», une référence à Ernst Jünger qui affirme : «le recours aux forêts peut s’opérer à toute heure, en tout lieu et même contre une supériorité numérique écrasante. Dans ce dernier cas, ce sera la seule résistance que l’on puisse concevoir.» On y retrouve aussi l’ombre des cavaliers sudistes de John Mosby, maître dans l’art de la guérilla, l’importance du combat identitaire, les saints et les héros, la nostalgie des clochers de France, sur fond de guerre civile. Jean-Paul Bourre — dont l’émission sur radio Ici et Maintenant vient d’être suspendue par le CSA —  se considère d’abord comme un rebelle — «depuis les années blousons noirs» dit-il — et comme un barde, enraciné, un «porteur de mémoire»."

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  • Nessun Dolore : l'aventure de la Casa Pound !...

    Les éditions Auda Isarn viennent de publier Nessun Dolore, un roman de l'avocat Domenico di Tullio consacré à l'aventure de la Casa Pound. Centre social, centre culturel, cinéma, studio, radio, lieu de convivialité, la Casa Pound se situe à Rome , dans un bâtiment administratif occupé, et est le centre d'une expérience métapolitique étonnante, portée par des militants nationalistes-révolutionnaires, qui connait un succès grandissant et qui a essaimé à travers toute l'Italie. A découvrir...

     

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    "Dans ce roman largement autobiographique, Domenico di Tullio nous parle de son irruption au sein de la planète CasaPound. Une planète toutefois non martienne mais solidement arrimée dans l'Urbs éternelle. Dans les éclats de rire et les bastons sévères, entre un verre au Cutty Stark et une virée en vespa, comment ces pirates fascistes du XXIe siècle ont-ils pu conquérir les coeurs et s'imposer durablement dans le paysage romain et italien ? Foisonnant d'invention et de créativité, les garçons et les filles du Capitaine (surnom de Gianluca Ianone dans le livre) montent à l'assaut d'un monde en perdition et hissent bien haut le drapeau frappé de la tortue. Cette nouvelle île de la Tortue n'est qu'à une heure d'avion de chez nous, et vous allez découvrir dans ce roman jubilatoire ce qui se cache derrière les mots CasaPound, Blocco Studentesco, Cinghiamattanza ou Area 19.
    Une leçon de vie et d'espérance."

     



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  • Eléments pour une contre-culture identitaire...

    Philippe Vardon, un des animateurs de la mouvance identitaire, vient de publier Eléments pour une contre-culture identitaire, en vente sur le site Contre-culture. Il s'agit d'un bon outil pour découvrir cette mouvance qui pense globalement et agit localement et qui a réussi, grâce à sa compréhension fine du système, à pénétrer par effraction dans le paysage politico-médiatique français...

     

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    "Cet ouvrage de 300 pages se veut une porte d’entrée vers la contre-culture identitaire telle qu’elle a été forgée par les militants – et en particulier les plus jeunes – de ce courant politique novateur apparu en 2002.

    Tout comme le mouvement identitaire lui-même, cet abécédaire est protéiforme et sensiblement asymétrique. D’une définition à une autre, vous pourrez passer d’un philosophe à un modèle de chaussures ! Car c’est ainsi, une contre-culture est faite de multiples références : lieux, auteurs, films, marques, concepts, images, expressions, chansons, personnages, souvenirs, etc.

    L’abécédaire est suivi du texte Métapolitique d’Abord, tiré d’une conférence du même auteur."

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