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islamisme - Page 10

  • Peut-on encore éviter la partition ?...

    Le numéro 25 du mensuel conservateur L'Incorrect est arrivé en kiosque. On peut découvrir à l'intérieur, notamment, un dossier consacré au communautarisme islamique dans notre pays et un autre consacré au masculinisme  ainsi que les rubriques habituelles "L'époque", "Politique", "Monde" "Essais" , "Culture" et "La fabrique du fabo"...

    Le sommaire complet est disponible ici.

    islam,islamisme,communautarisme,masculinisme

     

     

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  • Libération et la mosquée...

    Nous reproduisons ci-dessous l'analyse d'un numéro du quotidien Libération, celui du lendemain de l'attaque de la mosquée de Bayonne par un homme âgé de 84 ans, par l'Observatoire du journalisme. Éclairant...

     

     

    Libération_2_30 octobre 2019.jpg

    Libération et la mosquée : chronique d’une journée hors sol

    Quotidien du Français libéral libertaire moyen, Libération ne surprend plus. L’actuel devenir du journal, de plus en plus décalé de la réalité, de plus en plus hors sol, ne peut qu’interroger sur ce qui est pensé dans les milieux auquel il s’adresse. C’était le cas le mercredi 30 octobre 2019.

    Dans la masse de l’actualité de ce mercredi 30 octobre 2019 (le Brexit, le Chili, l’Ethiopie, la Libye, le nucléaire, les retraites, l’Iran…), Libération choisit à juste titre de faire sa Une sur l’attaque menée contre une mosquée à Bayonne par un individu de 84 ans vite identifié. Vu la manière dont l’islam s’est imposé quotidiennement dans le débat public, voile aidant, le choix est judicieux. On imagine l’information jouissive du côté de Libé : à la « pointe » de la lutte contre « l’islamophobie », depuis des quartiers parisiens où l’on ne croise guère de femmes voilées, Libération ne cesse de répéter que « discriminer » les femmes qui choisiraient de porter le voile musulman serait un facteur de danger pour la société française, ce que l’islam ne serait pas. Bayonne tombe à pic.

    Ce ton est aussi celui du quotidien en ce mercredi 30 octobre.

    Une seconde « actualité », la dernière page du journal consacrée au « retour sur scène » de l’actrice porno Nikita Bellucci, entièrement dévoilée (« à découvert »), venant ponctuer le numéro du quotidien, montrant combien Joffrin et ses collègues sont hors sol.

    La Une

    Sobre. En rouge, « attaque de Bayonne » (attaque, attentat, attaque… la discussion a sans doute été serrée au sein de la rédaction). En gros caractères noirs : « Climat de haine ». En petit caractère noirs : « L’attaque d’une mosquée par un retraité d’extrême droite survient au milieu d’un débat national tendu et souvent dirigé contre les musulmans ».

    L’angle de l’analyse est donné : l’attaque contre cette mosquée serait directement liée au climat de haine alimenté par une « extrême droite » (qu’est-ce ?, demande-t-on sans cesse à des médias convenus qui semblent penser que définir l’extrême droite est en France une évidence) visant les musulmans à travers sa critique du port du voile. Les noms ne sont pas indiqués en Une mais chacun en reconnaîtra de nombreux, sur un spectre plutôt large - ce que le dessin de Plantu dans Le Monde daté du même jour montrait en moins de traits (un homme parlant au micro, un musulman dans une bulle de bande dessinée ; l’homme de la bulle, ensuite, pris pour cible).

    L’éditorial de Joffrin ou la rhétorique uniformisée

    Laurent Joffrin dit toujours la même chose au sujet de l’islam en France : il n’y a pas de souci avec la religion musulmane mais uniquement avec les « islamophobes », « xénophobes » etc, autrement dit tout ce qu’il appelle « l’extrême droite », c’est-à-dire dans son logiciel « la droite ». Car tout ce qui n’est pas de gauche, c’est le Mal. Laurent Joffrin pourrait aller voir le film Alice et le Maire et écouter attentivement le dernier discours écrit par Alice pour le maire Patrice Lucchini. Il apprendrait alors beaucoup sur la responsabilité de l’idéologie politique à laquelle il appartient dans la situation catastrophique actuelle.

    Complotistes assassins !

    Que dit l’éditorialiste en ce 30 octobre, sous le titre « fantasme », lendemain d’attaque de mosquée ? « Cette fois, le complotisme a failli tuer ». Un complotisme « le plus souvent associé aux idéologies extrémistes, de droite notamment ». Le lecteur ne peut être qu’étonné : Laurent Joffrin ignore-t-il réellement à quel point les musulmans vivant en France sont imprégnés de complotisme, y compris par exemple au sujet de la seconde guerre mondiale ? Il y a dans l’univers de pensée quotidien des quartiers musulmans en France tout ce que Joffrin dénonce sous le vocable d’extrême droite mais Joffrin ne le sait pas. Il voyage peu, ou alors très loin de la France. Pire : ce complotisme forcément d’extrême droite se généraliserait. Pourquoi ? Mais… « Il faut bien le dire, le RN de Marine Le Pen n’échappe pas à cette maladie de l’esprit ». Une sorte de… sida mental, quelque chose de cet ordre ? Ce parti politique serait, selon Joffrin, responsable du « climat de haine » car il « sous-entendrait » que l’immigrationisme serait « organisé » en sous-main et « volontairement ». L’éditorialiste Joffrin voit des complots partout.

    Complot ? Vous avez dit complot ?

    Il n’y a pas de complot : Angela Merkel le disait clairement et ouvertement en 2015, l’Europe doit accueillir plusieurs millions de migrants car sa population vieillit. Et Macron renchérissait à ce propos il y a un an. Pas de complot imaginé par le RN, sinon dans l’imaginaire complotiste anti-droite de Joffrin, mais des faits : les gouvernements de l’UE veulent une politique migratoire permettant, de leur point de vue, de rajeunir la population du continent.

    Mais ce n’est pas la question pour Joffrin. Il n’y a qu’une question : celle de la responsabilité de toute violence liée à l’islam imputée au RN et « à une partie des polémistes d’extrême droite qui parlent de grand remplacement ». C’est cela, pense Joffrin, qui a conduit Breivik à perpétrer son massacre en Suède, tout comme à l’attaque de Bayonne ou à l’attentat meurtrier de Nouvelle-Zélande. Et tout cela vient des thèses de l’écrivain Renaud Camus. Le monde « non complotiste » de Joffrin est simple comme un monde vu par un complotiste : une seule réalité (cachée), celle de « l’islamophobie », avec une seule cause agissante. Et surtout, là est le fondement du complotisme : cette réalité est celle que ne voient que des élus (comme Joffrin, pour qui ceux qui lisent Camus sont des « esprits faibles »).

    Joffrin n’a oublié qu’un élément dans son éditorial : la religion musulmane a tué plus de 260 personnes en France depuis 2015. Et plusieurs centaines de milliers dans le monde. Zemmour, Camus, le RN et autres sont-ils vraiment la cause de cela ?

    Joffrin partout, islamisme nulle part !

    Les pages « événements » de Libération, ouvertes par l’édito de Joffrin, se prolongent par deux articles :

    • Une relation des faits de Bayonne vus par une journaliste du quotidien, avec comme titre : « Bayonne. Le racisme tue ». Le texte relate les événements, insistant sur le parcours de l’agresseur, son ancienne appartenance au RN, son goût pour Zemmour, son passé militaire puis de membre de l’éducation nationale et ses ennuis psychiatriques.
    • Le deuxième article est signé du « spécialiste » de « l’extrême droite » au sein de Libération, Dominique Albertini. Il est titré : « Padamalgam, nouveau refrain du RN », avec comme accroche : « Géné par le passé frontiste du suspect de l’attaque de Bayonne, candidat en 2015 aux cantonales, le parti appelle à refuser tout amalgame. Sans craindre les contradictions ». « Pas d’amalgame », c’est l’expression qui est dans toutes les bouches médiatiques dès qu’un problème surgit au sujet de l’islam ou de l’immigration (c’est pour cela que les médias parlent de « jeunes » quand il y a des incivilités ou des agressions alors qu’elles sont massivement le produit de jeunes issus de l’immigration, tout comme le trafic de drogues aux abords des lycées). Libération en fait son éditorial à chaque occasion. Du coup, le quotidien est gêné : il lui faut expliquer qu’amalgamer le suspect de l’attaque avec le RN, les discours de Zemmour, les écrits de Camus, les magazines ouvertement non libéraux libertaires, les sites d’analyse comme l’OJIM, ne serait pas un amalgame. La démonstration est à la peine, sauf à être à l’avance convaincu.

    Nikita est là

    Libération ne voit donc pas de problème avec l’islam en France, sauf pour les « esprits faibles » (plus de 70 % des Français tout de même selon le sondage IFOP/JDD paru le dimanche 27 octobre 2019 - l’observateur ne peut que se demander quelle idéologie depuis longtemps dominante peut être à l’origine de tant de faiblesse collective d’esprit). La rédaction ne voit pas plus l’incongruité qu’il y a à publier une Une sur l’attaque de Bayonne et à refermer le journal sur le corps nu de l’actrice porno Nikita Bellucci qui a « décidé de reprendre sa carrière » et qui explique pourquoi sur une pleine page, avec force détails sur ses expériences.

    Laurent Joffrin pense-t-il sérieusement que dans une France à venir où la religion musulmane, modérée à ses yeux, dominerait, une telle page serait encore publiable ? Si la réponse est oui, alors en effet Libération se regarde le nombril.

    Observatoire du journalisme (OJIM, 5 novembre 2019)

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  • Mélenchon et la fin du populisme de gauche...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Denis Collin, cueilli sur La Sociale et consacré au naufrage de Mélenchon et de la France insoumise après leurs prises de position favorables à la mouvance islamiste et au port du voile. Agrégé de philosophie et docteur ès lettres, Denis Collin est l’auteur de nombreux ouvrages consacrés à la philosophie, à la morale et à la pensée politique, dont Introduction à la pensée de Marx (Seuil, 2018) et Après la gauche (Perspective libres, 2018).

     

    Mélenchon 2.jpg

    LFI et l'islamisme

    Comparée aux dramatiques problèmes sociaux qui assaillent la majorité des habitants de ce pays, comparée à la réforme de l’assurance-chômage, à la réforme en cours des retraites, et à la liste interminable des mauvais coups de ce gouvernement Macron-Philippe, gouvernement le plus à droite depuis Pétain, la querelle de l’islamophobie pourrait paraître mineure et ne concerner qu’une minorité d’agités des réseaux sociaux comme le disent les commentateurs de Radio-Paris (« Radio Paris ment… »), pardon de France-Inter ou France-Culture (où il y a de moins en moins de culture).

    Pourtant l’appel à manifester le 10 novembre 2019 contre « l’islamophobie » marque symboliquement un tournant qu’on peut dire décisif. On savait depuis longtemps que le NPA, l’UNEF ou les Verts avaient pour l’islamisme les yeux de Chimène. On savait certains secteurs du PCF ou de LFI déjà passablement gangrénés. Mais là un pas a été franchi. Mélenchon et tout le groupe parlementaire LFI appellent à manifester derrière le ban et l’arrière-ban de l’islamisme « Frères Musulmans », le CCIF, les prêcheurs les plus réactionnaires, les plus misogynes, les pires partisans d’un islam oppresseur des femmes comme Nader Abou Anas. Mélenchon, jadis républicain laïque intransigeant (disait-il) est maintenant à la remorque des islamistes – même s’il continue de dire qu’il défend simplement le droit des musulmans de pratiquer leur foi, alors qu’il s’agit de bien autre chose : EELV, NPA, LFI, PCF etc. apportent leur soutien à l’entreprise de soumission des musulmans français à l’organisation factieuse des Frères Musulmans et autres intégristes qui veulent imposer le port du voile à toutes les femmes réputées musulmanes. La France Insoumise est devenue la France Soumise, la France de la soumission.

    Ce lâche abandon, cette capitulation en rase campagne parachève l’effondrement de la « gauche ». Les partisans enragés de la PMA (et de facto de la GPA), les « féminismes 2.0 » sont maintenant à la remarque de ceux qui pendent les homosexuels dans les pays où ils ont le pouvoir, de ceux qui veulent cantonner les femmes à la maison pour satisfaire les besoins de leur mari (faute de quoi elles seront persécutées par les anges) ! Dans ce monde de fous, où tout est mis cul par-dessus tête, le mouvement ouvrier, les travailleurs dépendants et indépendants, les petits artisans et paysans, tout ce qui constitue le « petit peuple » de ce pays est désormais privé de toute représentation politique. Pour le plus grand bonheur de Mme Le Pen qui compte bien tirer les marrons du feu. D’ailleurs certains sondages indiquent que 63% des électeurs de LFI seraient prêts à voter pour Marine Le Pen dans un second tour présidentiel face à Macron, pendant que Mélenchon a perdu toute chance sérieuse dans cette course.

    Jupiter rend fous ceux qu’il veut perdre, disait un proverbe latin qui s’applique à merveille aux chefs de LFI. Il y a des explications plus prosaïques : les municipales approchent, les derniers bastions du PCF et ceux de LFI sont en Seine-Saint-Denis, là où les islamistes détiennent souvent la clé du scrutin. LFI a vendu son droit d’ainesse pour un plat de lentilles électorales qu’elle ne mangera jamais, car les islamistes ne veulent pas être flattés, ils veulent le pouvoir.

    Comment cela est-il possible ? Comment les espoirs nés de la campagne de Mélenchon en 2017 et du résultat formidable du premier tour ont-ils pu être gâchés à ce point ? On peut chercher les fondements théoriques du désastre dans la pensée du « lider maximo » : ses livres L’ère du peuple, Le hareng de Bismarck ou encore De la vertu sont des livres à prétention théorique de la plus grande confusion d’où émerge tout de même l’idée qu’il faut changer de « sujet révolutionnaire » pour remplacer le vieux prolétariat par le « peuple urbanisé ». Cette bouillie « théorique » est parfaitement compatible avec la pensée de cette autre grande spécialiste en bouillie « post-marxiste », Chantal Mouffe, une des grandes inspiratrices de Mélenchon, quoi qu’il s’en défende et prétende n’avoir jamais lu Mouffe. Comme son alter ego Macron, Mélenchon a cultivé sa propre image de « prince philosophe ». Dans le désert intellectuel de ce pays, il a pu donner le change. Mais la réalité a montré qu’il n’était ni prince (au sens de Machiavel) ni philosophe.  Cette faiblesse théorique camouflée par une véritable maestria rhétorique n’est cependant pas l’explication suffisante de la déconfiture de LFI.

    Le programme de LFI, « L’avenir en commun » (AEC), devenu le livre sacré du mouvement, comporte à côté d’excellentes choses, des ambiguïtés et de non-dits et même de franches absurdités. Nous avions cru (un peu naïvement) que les désaccords avec le programme passeraient au second plan face à la dynamique du mouvement dans la campagne de 2017. Cela aurait été possible si LFI était devenue un véritable « intellectuel collectif », c'est-à-dire un parti avec des militants qui discutent de l’orientation, de l’analyse de la situation. Mais Mélenchon s’est opposé avec la plus extrême fermeté à la transformation de LFI en parti. Le mouvement devait rester « gazeux » pour que le leader charismatique, le chef du « parti personnel » (cf. Mauro Calise, Il partito personale. I due corpi del leader.) puisse en garder la maîtrise. Le mouvement gazeux est d’ailleurs en voie de liquidation puisqu’il n’a pas de stratégie pour les municipales (alliances au cas par cas avec des listes « citoyennes ») après avoir subi une sévère raclée aux européennes. On sait cependant que, derrière le parti personnel, il y a des groupes différents qui agissent au sommet, que les élus du 93 ont leurs propres intérêts, que les « héritiers » de Mélenchon se bousculent au portillon.

    Mais le gaz s’évapore. On ne compte plus les groupes de la France Insoumise dissouts dès que leur orientation contredisait les vues (du moment) du chef suprême. Ainsi le groupe Hebert, dissout pour cause de laïcisme. Nombreux sont les dirigeants de LFI qui ont claqué la porte ou ont été exclus sur un tweet du chef : Liem Hoang Ngoc, économiste venu du courant Emmanuelli du PS, François Cocq, pilier du Parti de Gauche, Charlotte Girard, la veuve du « fils » trop tôt disparu, François Delapierre, Georges Kuzmanovic, qui a fondé « République souveraine », Henri Pena-Ruiz, lynché aux journées d’été 2019 par les islamistes de LFI, Thomas Guénolé, sans parler de tous ceux qui se sont éloignés sans rien dire. Le capital de sympathie que le candidat Mélenchon s’était attiré dans certains milieux intellectuels « antilibéraux » est presque entièrement dilapidé.

    Délaissant l’idée un peu gramscienne d’un « bloc de classes » populaire, Mélenchon a adopté avec près d’un demi-siècle de retard toutes les théories gauchistes qui firent florès au lendemain de mai 68. Oubliant que « tout ce qui bouge n’est pas rouge », il se laisse balloter par les courants les plus délirants. Car l’islamisation de LFI se combine avec l’influence des végans en la personne de Bastien Lachaud, un ardent militant de la fermeture des abattoirs et de la « libération animale », avec expéditions nocturnes dans les élevages. On cultive aussi avec passion toutes les innovations sociétales : ainsi Mélenchon a déclaré que la filiation était toujours sociale et seulement sociale et apporté son soutien à Macron dans l’affaire de la « PMA pour toutes ». Il rejoint ainsi les aspirations de son « peuple urbanisé » de petits bourgeois intellectuels de style et de pensée « californiens », puisque c’est en Californie et dans les universités américaines que se sont développées ces inventions et notamment celle de « parent d’intention » qui sous-tend le discours mélenchonien.

    Le soir du premier tour de la présidentielle de 2017, Mélenchon a proclamé lui-même sa propre défaite. Alors que s’ouvrait l’opportunité de la construction d’un nouveau parti populaire, laïque, républicain et social, il s’est suicidé en direct en pleurnichant qu’on lui avait volé sa victoire. Cette explosion en vol du « lider maximo » en a montré les limites et la ligne erratique suive après l’a confirmé. Les législatives devaient être la revanche de LFI et Mélenchon se voyait déjà premier ministre de Macron. Ensuite on a eu un tournant « gauchiste » qui conduit à la situation actuelle avec entre temps les errances européennes et les retrouvailles avec Tsipras au Parlement européen dans le groupe GUE.

    Un ancien de LFI écrivait, il y a plusieurs mois, que « le moment Mélenchon » est passé. Rien de plus vrai.

    Souvenons-nous : « il n’est pas de sauveur suprême, ni Dieu, ni César ni tribun. Producteurs sauvons-nous nous-mêmes, décrétons le salut commun ! »

    Denis Collin (La Sociale, 5 novembre 2019)

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  • Les snipers de la semaine... (191)

    Archer post-apocalyptique.jpg

    Au sommaire cette semaine :

    - sur son site Michel Onfray revient sur l'attentat de la préfecture de police de Paris et sur la présence de fonctionnaires islamistes bien identifiés au sein des forces de sécurité...

    A bas bruit

    Police_radicalisation.jpg

    - sur Polémia, Pierre Boisguilbert revient sur la polémique qui a suivi la dénonciation par un élu de la présence d'une femme portant un voile islamique pendant une séance du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté...

    Les médias et la gentille maman voilée, de l’instrumentalisation à la soumission

    Mère islamiste_Bourgogne.jpg

    - sur Hashtable, H16 évoque à sa manière l'échec total de l’Éducation nationale...

    Éducation nationale : l’inclusivité augmente et le niveau baisse

    Blanquer_Baisse du niveau.jpg

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  • Impuissance française ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Hervé Juvin, cueilli sur son site personnel et consacré à l'impuissance politique dans laquelle notre pays s'enferme aussi bien sur les questions intérieures que sur le plan international. Économiste de formation, vice-président de Géopragma et député européen, Hervé Juvin est notamment l'auteur de deux essais essentiels, Le renversement du monde (Gallimard, 2010) et La grande séparation - Pour une écologie des civilisations (Gallimard, 2013). Candidat aux élections européennes sur la liste du Rassemblement national, il a publié récemment un manifeste intitulé France, le moment politique (Rocher, 2018).

     

    Macron_impuissance française.jpg

    Impuissance française ?

    Impuissance à l’intérieur

    Difficile de passer une semaine en France sans entendre parler des djihadistes, du voile islamique, et de l’attaque terroriste dans la Préfecture de police de Paris. Prétendre faire juger en Irak les combattants venus de France, s’il en reste, est une plaisanterie ; c’est en Syrie qu’ils doivent être jugés, puisqu’ils ont choisi de s’y engager. Ceux qui polémiquent sans fin sur leur sort (la grande masse des prisonniers sont des femmes et des enfants) devraient ouvrir les yeux. C’est en France que la pénétration des réseaux islamistes, des Frères musulmans et des imams salafistes se joue.

    Les signes sont là ; c’est dans l’armée, dans la police, dans les services de l’État, et aussi dans les secteurs stratégiques de la banque et de la finance, des industries de défense, des services de sécurité privée et de transport, qu’un aveuglement voulu a laissé s’implanter des réseaux dormants, a permis à des recrutements de s’opérer sur base confessionnelle, et toléré des mœurs qui n’ont pas leur place en France. Jusqu’à quand l’anti-racisme primaire servira-t-il de couverture à une infiltration qui touche le cœur de l’État ? Jusqu’à quand la Préfecture de Police de Paris sera-t-elle cet État dans l’État, qui par exemple refuse l’entrée de la DRSD ( Direction du renseignement et de la sécurité de la Défense ) chez elle ?

    Et face à la multiplication des incidents provoqués par des musulmans agressifs (je suis personnellement témoin de deux de ces incidents, dans la rue et dans un bus, à Paris et en trois jours), comment ne pas penser que la lâcheté et les demi-mesures provoqueront dans le temps bien plus de souffrances et de drames qu’une action résolue et ferme n’en susciterait aujourd’hui ? C’est tout de suite qu’il faut dire « non ». Face à l’islamisation d’une partie des territoires français, comme face à l’immigration de conquête, c’est la dureté qui sauve et la rigueur qui préserve, c’est la tolérance et le « refus de l’amalgame » qui condamnent et qui tuent.

    Impuissance à l’international

    Impossible enfin de ne pas être inquiet de l’affaiblissement de la France. C’est le tour exécrable des relations avec l’Allemagne, une Allemagne de plus en plus agressive dans sa volonté d’abaisser la France de la Défense, de l’arme nucléaire et du Conseil de Sécurité à son niveau — celui d’une Nation qui ne peut plus prétendre à la puissance des armes. C’est le grignotage de notre souveraineté par un OTAN qui, sous couvert de sécurité globale, entend soumettre le spatial comme le numérique français à l’ordre américain.

    C’est l’enlisement de l’opération Barkhane, qui ne fournit plus que des troupes encasernées, cible des bandes terroristes converties en bandits de grand chemin, qui fait la rente de l’Armée de Terre, mais qui est radicalement impuissante à lutter contre la montée des foyers islamistes, de l’Atlantique à la corne de l’Afrique, une lutte qui passe par du renseignement, des opérations spéciales et du soutien aux forces gouvernementales – trois membres des forces spéciales russes tués ce mois par la rébellion islamiste qui opère à la frontière du Mozambique et de la Tanzanie, qui comprend le message ?

    C’est la pantomime autour des « islamistes modérés » en Syrie, invention de la presse française, d’un Rojava qui n’a jamais existé nulle part, sinon dans l’imagination créatrice du Quai d’Orsay et les machinations allemandes, c’est le voile d’illusion qui entoure des Kurdes de l’YPG, génocidaires des Arméniens en leur temps, persécuteurs des villages chrétiens ou alaouites récemment, supplétifs des forces israéliennes à l’occasion, mais bien rarement humanistes avérés.

    C’est surtout l’absence de la France de la reconstruction de la Syrie, qu’ont déjà engagée la Chine, l’Inde, la Russie, sans compter quelques pays européens discrets, mais présents. Qu’attend la France pour reconnaître que Bachar el Assad a refait l’unité du pays, pour rouvrir un bureau diplomatique et un lycée français ardemment demandés ? Bachar el Assad a survécu à des Présidents français qui l’annonçaient hors-jeu dans le mois. Il est surtout le témoin de la déconfiture de ces « néo-cons » qui ont fait tant de mal à la France comme aux États-Unis et à d’autres.

    La première décision d’un Président soucieux de refaire la France serait de procéder à l’épuration des services du Quai d’Orsay, de Balard et de l’Élysée où sévissent encore trop de ceux qui furent surnommés « la secte » et qui, de Washington à Moscou ou Pékin, ont compromis pour longtemps l’autorité et la crédibilité de la France au profit de puissances étrangères.

    Sa seconde décision devrait être d’apprécier à sa mesure la nouveauté du rapport de force régional, et de proposer l’aide de la France à la Russie, à la Turquie et à l’Iran, comme à la Syrie, au Liban, à Israël et aux Émirats, pour initier un renouveau des relations avec l’Europe, et rétablir sur le principe de non-ingérence les conditions du progrès et de la paix que les interventions américaines ont gravement compromises. Mme Mogherini n’a-t-elle pas ouvert en ce sens une porte que la France devrait franchir la première ?

    Quant à la troisième décision, faut-il rêver, elle serait d’affirmer la grande ambition de la France pour une Europe libre, c’est-à-dire d’initiative française en matière de Défense, de systèmes de paiement et de droit commercial autonomes. La France seule, la plus grande France, présente sur toutes les mers et sur tous les continents, désormais unique en Europe à cet égard, peut engager une telle initiative et entraîner avec elle. C’est un projet pour que le siècle qui vient en Europe soit un siècle français. Il l’a été. Il peut le redevenir. Qui en rêve, qui le conduira ?

    Hervé Juvin (Site officiel d'Hervé Juvin, 21 octobre 2019)

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  • Feu sur la désinformation... (251)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous, dans son nouveau format, un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours de Nicolas Faure.

    Au sommaire :

    • 1 : L’image de la semaine
      Cette semaine est à marquer d’une pierre blanche dans le monde des médias puisqu’elle marque le retour d’Eric Zemmour sur CNews. Avec d’excellentes audiences à la clef.
    • 2 : Les médias face au voile : vers la soumission ?
      Après l’intervention de Julien Odoul, élu RN, au Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, contre la présence d’une femme voilée, les médias français se sont tous emparés du sujet, sombrant souvent dans l’islamo-angélisme.
    • 3 : Revue de presse
      Dans la revue de presse de la semaine, nous verrons qu’un journaliste de France Télévisions menacé de sanctions par sa direction pour un motif incroyable et nous reviendrons entre autres sur un nouveau bobard de Quotidien.
    • 4 : Affaire Ligonnès : le fiasco médiatique
      Comment ne pas évoquer ce naufrage collectif incroyable de la presse française ? Tous les médias, ou presque, ont sombré, l’Agence France Presse en tête !

     

                                    

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