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islamisation - Page 4

  • Immigration : 10 principes de bon sens...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Guillaume Faye, cueilli sur son site J'ai tout compris et consacré à la question cruciale de l'immigration et de ses conséquences...

     

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    Immigration : 10 principes de bon sens

    Le débat sur l’islam, la laïcité, l’intégration, l’assimilation, le ”communautarisme”, la ”déradicalisation” anti islamiste, etc. est déconnecté du réel et du bon sens, intellectualisé, donc hors sol, donc inutile. C’est une salade de postulats idéologiques et de vœux pieux. Alors que le cœur du problème est pratique, matériel, quantitatif : démographique mais aussi ethnique. Voici dix principes qui devraient être des évidences. 

    1) Ne pas combattre seulement les effets de l’immigration, mais surtout les causes

    Vouloir interdire les voiles dans les lieux publics, contrôler le financement et la hauteur du minaret des mosquées–champignons, refuser à l’école, à l’hôpital –et partout– les pratiques islamiques conquérantes, etc. – et tout cela par des lois et des règlements– c’est tout à fait nécessaire. Mais on a perdu d’avance si l’on ne comprend pas que c’est aussi tout à fait insuffisant. Ils combattent (mollement) les effets et jamais les causes. Ils échoueront s’ils ne traitent pas la source du problème. Cette dernière est à la fois purement quantitative et démographique, mais aussi ethnique : l’immigration extra–européenne à majorité musulmane en progression exponentielle et la fécondité nettement supérieure des immigrés. C’est à cette double cause qu’il faut s’en prendre. 

    2) Penser au long terme avant le court terme

    Mathématiquement, si rien n’est fait pour bloquer le déversement de l’immigration, si aucune ”remigration” (retour au pays) n’est accomplie, dans la seconde moitié du XXIe siècle la France ne sera plus un pays ethniquement ”européen” et l’islam y sera nettement majoritaire. La France sera un pays afro–arabe musulman (ainsi que plusieurs de ses voisins) en proie à des violences ethno-religieuses incessantes et à la paupérisation, avec exode massif des derniers Européens de souche. Guerre civile ethnique endémique probable. C’est la loi d’airain de la démographie (immigration et natalité). Dans ce cas, la France disparaîtrait purement et simplement, et même peut-être son nom. Mais cette perspective de moyen et de long terme est totalement ignorée par les oligarchies (les dirigeants actuels seront morts ou nonagénaires quand l’effondrement final surviendra) qui ne pensent et n’agissent qu’à très court terme. C’est le reflet d’une société de l’immédiateté, qui ne se projette pas dans l’avenir, qui oublie son passé et qui prend du Prozac ou fume des joints pour ne pas penser au présent.   

    3) Comprendre que des forces qui cherchent la destruction ethnique de l’Europe sont à l’œuvre.

    Elles infiltrent et noyautent l’État français et les autres, la technocratie européenne, les oligarchies médiatiques, partitocratiques (y compris au FN) et syndicales. Elles imposent l’idéologie immigrationniste et collaborent à l’islamisation. Fondamentalement antidémocratiques (”anti populistes” dans le jargon), animées par un sentiment nihiliste de haine de la culture, de l’histoire et de l’enracinement des nations européennes, alliées objectives de l’islam invasif, elles poussent les autorités politiques, de gauche ou de droite, à un ethnocide des Européens (voir autre article de ce blog). Tout est fait pour laisser entrer la marée migratoire et pour détruire les racines culturelles des identités européennes, notamment dans l’éducation publique et les médias.

    4) L’ethnopluralisme, comme le moteur à eau, n’a jamais fonctionné nulle part et ne marchera jamais.

    C’est une idée à enterrer dans le cimetière des utopies, comme le communisme. Il existe une incompatibilité de vie en commun (cohabitation territoriale) dans une même unité politique entre les populations ethniquement différentes ; surtout si certaines sont arabo-musulmanes ou africaines. Les exceptions ne concernent que des bulles artificielles composées d’élites. Même si cette évidence de l’impossibilité de l’ethnopluralisme (relevée par Aristote) est un tabou, un interdit idéologique, elle reste précisemment une évidence pour qui vit dans une zone de mixité ethnique. Elle n’est pas ressentie par les élites immigrationnistes et antiracistes tout simplement parce que ces gens–là, à l’inverse des ”petits Blancs”, ne vivent et ne sont jamais en contact avec leurs chers immigrés arabo-musulmans ou africains, qui restent pour eux des abstractions. C’est pourquoi ils déploient pour les autres – pas pour eux– le concept de ”vivre–ensemble”.

    5) Combattre le ”communautarisme” ? Trop tard.

    Le combat contre le ”communautarisme” (ce mot piégé qui sert à masquer le terme de ”colonisation ethnique”) ne sert à rien, pas plus que le combat contre l’islamisation et la radicalisation. C’est trop tard. Il était encore possible, au début des années 80 d’intégrer et d’assimiler dans la ”république” et la culture franco-européenne des immigrés extra-européens. C’est rigoureusement impossible dès lors qu’ils atteignent des pourcentages considérables, majoritaires dans certaines zones urbaines. Il est inutile d’essayer d’améliorer les choses, il faut renverser la table. C’est-à-dire bloquer les flux migratoires et les inverser.   

    6) Ne pas s’acharner à vouloir qu’ils soient ”nos compatriotes” puisqu’il ne le veulent pas.

    Il est rigoureusement impossible de faire une Nation unie avec une proportion croissante de populations arabo-musulmanes et africaines, même francophones. La candeur des intégrationnistes et assimilationnistes, du FN au PS, à vouloir que ces millions d’immigrés ou d’enfants d’immigrés soient ”nos compatriotes” n’a d’égal que le refus hostile d’un nombre toujours plus grand d’entre eux –surtout chez les jeunes– de se considérer comme Français – ou Belges, Allemands, etc. –, même s’il en ont la nationalité. Ils ne veulent pas s’intégrer ou s’assimiler. Comme dit le proverbe : « on ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif ». De plus en plus de jeunes d’origine arabo-musulmane, africaine ou turque, partout en Europe, même avec des nationalités européennes de papier, se considèrent comme citoyens de leur pays d’origine et l’Europe –détestée– comme une terre de conquête. Ils ont un réflexe raciste. C’est leur problème.

    7) Vouloir créer un ”islam de France” est une ridicule utopie.

    L’islam n’est pas seulement incompatible avec la ”république”, il l’est avec tout ce qui n’est pas lui–même, religion ou culture. C’est un enracinement psychique profond, ethnique. De Gaulle l’avait vu, d’où son refus de l’Algérie française comme appendice de la France. L’idée d’un ”islam des Lumières” modéré et réformé est une impasse. Les musulmans franco–compatibles ou républicano–compatibles sont soit des minorités utopistes, soit des enjôleurs insincères. L’islam est intrinsèquement hostile à tout ce que représente la civilisation européenne. Les deux seules idéologies qui ont flirté avec l’islam sont totalitaires : jadis le nazisme et aujourd’hui le marxisme, avec l’ ”islamo–gauchisme”. Ce n’est pas un hasard.

    8) Contre le terrorisme islamique : désislamiser la France.

    Ce n’est pas seulement en espionnant et en essayant de démanteler les réseaux islamistes qu’on empêchera les attentats, ni en menant dans des prisons (écoles du crimes) de ridicules et inopérantes (voire contre–productives) opérations de ”déradicalisation”. C’est surtout en interdisant l’entrée dans le territoire (immigration zéro) de tout nouvel immigré musulman et en inversant les flux migratoires par des départs massifs. C’est malheureux à dire, mais le risque d’attentats terroristes dans un pays occidental est proportionnel à l’importance numérique de sa population musulmane.

    9) Admettre que l’emprise musulmane et arabo–africaine touche l’ensemble du territoire national.

    La cause de tous les problèmes est démographique et mathématique. Constat de Patrice Ribeiro, secrétaire général du syndicat de police Synergie–officiers : « Aucun endroit n’est épargné, le phénomène de communautarisation et d’insularité de tout un tas de quartiers s’observe partout avec l’infiltration et l’invasion dans le tissu scolaire, associatif et sportif, c’est une lame de fond de société ». Il mentionne « le déni d’un certain nombre d’élus » qui « relève en réalité de l’acquiescement et de la connivence intellectuelle ». Il pense que « cet angélisme ou clientélisme cynique nous conduit à la catastrophe ». Rien à rajouter. Le problème est strictement démographique, rien de plus. Pour des raisons de correction idéologique et sémantique, on parle de « communautarisme », effroyable néologisme, alors qu’il s’agit tout simplement d’une invasion, de l’extérieur (immigration) et de l’intérieur (natalité).

    De son côté, l’écrivain algérien Boualem Sansal analyse : « l’ordre islamique tente de s’installer en France, c’est un fait patent ; en maints endroits, il est déjà installé ». (FigaroVox, entretien, 17/06/2016).

    10) Intégration et assimilation : mission impossible.

    L’intégration (c’est-à-dire l’adoption partielle des mœurs du pays d’accueil, dont la langue, mais en conservant une partie de ses us et coutumes d’origine) est possible si les immigrés ne dépassent pas 5% de la population d’accueil. Pour l’assimilation (c–à–d l’adoption totale de la culture d’accueil et l’abandon de la sienne) le pourcentage est encore plus bas. En dépit de tous les discours (du FN, de la droite et du centre), ni l’intégration ni l’assimilation ne sont plus possibles pour une raison mathématique : la proportion d’allochtones est trop forte. 

    Les masses d’enfants africains ou arabes d’origine ne pourront jamais, sauf exceptions évidemment, être assimilés ou réellement ”francisés” par l’école. La France universelle, supraculturelle, supraethnique est une impossibilité, le fruit d’une utopie intellectuelle abstraite construite aux temps où l’immigration massive n’existait pas.

    Conclusion : résoudre le problème global supposera un énorme choc

    Les problèmes de communautarisme croissants, de ”ghettoïsation”, de frictions et d’affrontements incessants avec les mœurs musulmanes en expansion qui dégradent la vie quotidienne des autochtones européens, de criminalité multiforme en hausse constante, d’effondrement du niveau d’une école publique multiethnique, (1) de terrorisme évidemment, ces équations ne seront jamais résolus par des mesures politiques intérieures d’aménagement, aussi dures soient-elles.

    Le référendum britannique en faveur du Brexit a été en réalité un vote de protestation – un peu désespéré– des classes populaires anglaises contre l’immigration. (2) Mais une Grande-Bretagne détachée de l’UE – si le référendum est respecté – limiterait-elle l’immigration ? Pas sûr…

    La solution générale viendra d’abord d’un rétablissement des frontières nationales et d’un arrêt total de toute immigration extra-européenne, y compris légale, de travail et de regroupement familial ; deuxièmement, elle proviendra d’une politique résolue d’expulsion de tous les clandestins et immigrés en situation irrégulière (3) et de ”remigration” pour ceux qui sont en situation régulière. Quant à ceux qui sont ”Français de papier” (ou de toute autre nationalité européenne) du fait du droit du sol – qui devra être impérativement supprimé– leur situation sera la plus difficile à résoudre mais elle devra l’être.

    Certes, ces solutions supposent un immense courage. Elles provoqueraient des chocs, des drames, des conflits qu’il faudrait affronter. Mais continuer à ne rien faire aboutirait à une situation pire encore. Car l’équation est simple : à partir du moment où une immigration-déversoir est autorisée (encouragée) par l’État depuis 40 ans, avec une reproduction deux à trois fois supérieure des populations immigrées à 90% musulmanes, et une fuite des jeunes élites, la France est morte dans 20 ans.  

    Guillaume Faye (J'ai tout compris, 29 juin 2016) 

     

    Notes : 

    (1) Bien qu’officiellement, à gauche comme à droite ont nie farouchement (le politiquement correct) que cette multiethnicité soit une cause majeure de l’effondrement du niveau…. Ce qui n’empêche pas de mentionner la seconde cause, le ”pédagogisme” et le nivellement par le bas de l’égalitarisme de gauche.

    (2) Le prochain article, à paraître bientôt, concernera précisément le ”Brexit”, qui n’aura d’ailleurs pas forcément lieu, malgré un référendum qui, comme d’autres, risque de ne pas être respecté par l’oligarchie.

    (3) L’arrêt de toute allocation, aide médicale, scolarisation etc. pour tous les étrangers non communautaires (UE) suffirait déjà à décourager les arrivées et provoquerait de très nombreux départs. Bloquer la pompe aspirante, enclencher la pompe expirante.

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  • Les snipers de la semaine... (127)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur son blog J'ai tout compris, Guillaume Faye allume Najat Vallaud-Belkacem et sa proposition, particulièrement perverse d'enseigner l'arabe dès l'école primaire...

    Najat Vallaud–Belkacem : agente de l’arabisation et de la défrancisation

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    - sur son blog, Paul Fortune vise juste et sent la colère monter dans la population française...

    Parfois la colère...

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  • La culpabilisation, arme de destruction massive...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous l'appel lancé par Jean-Yves Le Gallou, président de la Fondation Polémia, à l'occasion de la création, le 13 mai 2016, de "Forteresse Europe", une structure de coordination européenne qui rassemble des mouvements de quatorze pays opposés à l'islamisation de notre continent.

     

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  • L’Union européenne, meilleure alliée de l’islamisation de l’Europe ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Aymeric Chauprade à Boulevard Voltaire et consacré à la question du choc des civilisations...

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    L’Union européenne, meilleure alliée de l’islamisation de l’Europe ?

    Le choc des civilisations, il y a ceux qui en font un fonds de commerce, ceux qui le redoutent, sans oublier ceux qui le suscitent. Où vous situez-vous dans cette béchamel ?

    Dans aucun de ces camps. Je suis un réaliste. La réalité historique s’impose à moi, c’est tout et je n’ai pas à la refaire à mon goût. Et l’histoire dans la longue durée, c’est le choc des civilisations et des peuples. Comment nier d’ailleurs le choc multiséculaire entre l’Occident et l’islam ? Bien évidemment, ce choc est à nuancer par le jeu des nations, lesquelles ont pu faire des choix contradictoires. Je sais très bien que la France de François Ier était alliée à l’Empire ottoman et que nous n’étions pas du côté de la civilisation chrétienne à Lépante. L’histoire est complexe, nuancée. Mais, dans la longue durée, la civilisation est ce qui compte par-dessus tout. C’est ce qui reste quand tout ou presque a changé, a pu dire un historien. En tant qu’historien, je constate le choc ; en tant que politique, je soutiens le dialogue (des civilisations) mais j’ai le devoir de ne pas être angélique face à l’islamisation.

     

    Aujourd’hui, deux constats s’imposent à nous. Le premier tient au fait que dans le monde musulman, alors que les tentatives nationalistes laïcisantes (Nasser, Saddam Hussein, Bourguiba, Kadhafi…) sont désormais derrière nous, l’islam comme projet politique (mais l’islam n’est-il pas, par essence, un projet politique ?) revient en force partout. Et ce retour ramène la femme à une place d’infériorité évidente, comme il ramène les minorités non sunnites (chiites ou chrétiennes) à un statut d’infériorité. Cette révolte du monde musulman contre le glissement qui s’était produit vers des standards occidentaux, cette révolte contre une « mondialisation-occidentalisation », qui peut la nier ? Les prétendus printemps arabes ne se sont pas faits pour installer la démocratie occidentale. Ils sont l’expression de la réislamisation du monde arabe. Cette révolte va des Frères musulmans à Al-Qaïda, de l’expression politique à l’expression terroriste. Or, nous serons obligés d’en tenir compte, dans les années à venir, d’autant plus que la démographie sera largement à l’avantage de la rive sud de la Méditerranée. Malheureusement, parce que l’Européen est un oublieux de l’histoire, il laisse progressivement l’islam se rapprocher de lui en matière de capacités militaires.

    Le deuxième constat est que ce réveil de l’islam se combine, en Europe de l’Ouest (mais de plus en plus, aussi, en Europe centrale, je le vois en Autriche), avec une immigration de masse en majorité musulmane, ce qui produit l’islamisation de l’Europe. En imposant le modèle du multiculturalisme au détriment de l’assimilation, l’Union européenne se révèle être la meilleure alliée de l’islamisation. C’est la raison pour laquelle il est impossible de combattre l’islamisation de l’Europe si l’on ne libère pas celle-ci de l’Union européenne.

    À regarder plus loin en arrière, les guerres intra-européennes, n’auraient-elles pas été plus meurtrières que les conflits ayant opposé Orient et Occident ?

    D’abord, il est dangereux de comparer les époques en matière de bilans humains. Ce sont les seuils technologiques qui expliquent avant tout ces bilans terribles. Il est évident que les guerres intra-européennes modernes ont tué des millions d’Européens du fait même de la puissance de feu au XXe siècle qui n’a rien à voir avec celle des XVIe et XVIIe siècle au moment où l’Europe affrontait l’Empire ottoman. Donc, je ne crois pas que la comparaison soit pertinente sur le plan quantitatif.

    Et d’ailleurs, l’affrontement entre ces nations européennes, logées sur de petits territoires avec des démographies limitées, s’avère être l’un des facteurs les plus essentiels du progrès technologique européen – progrès qui a contribué à sa supériorité sur les autres civilisations à partir du XVIe siècle. Ce que je veux dire, c’est que jusqu’au XIXe siècle, on peut considérer que les guerres intra-européennes ont davantage été un moteur de puissance pour les Européens qu’un frein. Le XXe siècle, en revanche, a été un véritable suicide européen qui a conduit à son déclassement au profit des États-Unis.

    La question des guerres entre Orient et Occident est très différente. L’islam a pu donner l’illusion d’une supériorité sur les autres civilisations durant les trois premiers siècles parce qu’il s’est étendu très vite. En réalité, il a recouvert, avec une facilité déconcertante, les vides démographiques ; mais a buté sur les civilisations denses, l’Europe féodale, l’Inde, la Chine, la Russie. Les croisades, première contre-offensive européenne à l’islam, puis l’ouverture des routes maritimes au XVIe siècle, ont donné aux Européens l’avantage grâce au contournement de l’islam pour gagner l’Asie.

    Ce qui est certain, c’est que, dans l’imaginaire musulman, il y a cette idée que la marche normale du monde aurait dû être la continuation de l’expansion des premiers siècles jusqu’à l’unité islamique mondiale. Si vous étudiez les idéologies du monde arabe, qu’elles soient nationalistes ou islamistes (les deux seuls modèles importants en réalité), vous constatez qu’elles sont toutes mues par l’objectif de la revanche sur l’Occident chrétien.

    C’est donc terrible à dire, mais je pense que si le monde musulman rattrapait l’Occident en puissance, nous connaîtrions un enfer bien pire que celui que nos expéditions guerrières font subir épisodiquement aux peuples musulmans. Ce serait une terrible revanche de l’histoire. Je ne le souhaite pas, mais ce n’est pas pour autant que je soutiens des guerres inutiles dans le monde musulman. Je ne vois pas en quoi massacrer régulièrement une famille de dix personnes en Afghanistan, à coups de « jeu vidéo-drone », pour tuer un hypothétique taliban, peut contribuer à la sécurité des Américains ou des Européens. Ce sont des crimes injustes qui renforcent la haine des musulmans à l’encontre de l’Occident. Imaginez un enfant qui voit un missile venu de nulle part (commandé par un type derrière une console à des milliers de km) découper en morceaux ses parents, ses frères et soeurs. Il y a l’horreur doublée de l’humiliation. Croyez-vous qu’il puisse entendre quelque chose à la théorie de l’exportation de la démocratie par l’Occident ?

    L’ancestrale opposition entre thalassocratie et tellurocratie, soit le Vieux et le Nouveau Monde, vous paraît-elle être une ligne de fracture toujours pertinente ?

    Oui, je le pense. Je pense que deux modèles géopolitiques possibles s’opposent pour les Européens : le bloc transatlantique, dominé par les Américains – ce que nous avons aujourd’hui, au fond, et qui fait de l’Union européenne un ventre mou de l’Amérique – et le modèle continental, qui serait Paris-Berlin-Moscou, et qui changerait complètement les données géopolitiques mondiales. Je pense que toute la géopolitique américaine continue de reposer sur la pensée de Mackinder, qui réfléchissait à la manière de conserver aux puissances maritimes (Angleterre, puis États-Unis) l’avantage sur les éventuelles unités continentales. La meilleure manière de sauver les équilibres planétaires et repousser la perspective d’une guerre mondiale entre un bloc atlantique et la Chine (et où serait alors la Russie ?), c’est d’avoir une Europe-puissance et un monde multipolaire. La construction de l’Europe-puissance passe par la destruction de l’édifice bruxellois, qui aliène les Européens à l’Amérique, pour le remplacer par une Europe confédérale, fondée sur les synergies de puissance.

    Aymeric Chauprade, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 16 décembre 2013)

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  • Tour d'horizon... (15)

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    Au sommaire :

    - sur le site du quotidien Le Monde, la démographe Michèle Tribalat souligne le poids croissant de l'islam dans notre pays...

    L'islam reste une menace

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     - sur Metamag, Julien Peyrie s'interroge sur le phénomène "Arnaud Montebourg"...

    Le mousquetaire Montebourg

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  • Quelques réflexions sur l'islamisation de la France...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue intéressant de Thierry Mudry sur l'islamisation de la France, publié sur Realpolitik.tv. Avocat, Thierry Mudry est un spécialiste de la géopolitique des Balkans, et est , notamment, l'auteur de Histoire de la Bosnie-Herzégovine (Ellipse, 1999) et de Guerres de religions dans les Balkans (Ellipse, 2005).

     

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    Quelques réflexions sur l'islamisation de la France
    La visibilité sociale accrue de l’Islam en France, avec la multiplication des lieux de culte musulmans, l’accroissement du nombre des femmes voilées, l’apparition du voile intégral, la prolifération des restaurants servant exclusivement de la nourriture halal, etc., suscite un évident et bien compréhensible malaise chez nombre de Français non musulmans qui voient leur paysage familier transformé par cette nouvelle donne. Ce malaise est manifeste aussi chez certains Français d’origine musulmane qui ne souhaitent pas que la France reproduise un modèle d’outre-Méditerranée que leurs parents ou eux-mêmes ont laissé sans regret derrière eux.

    La visibilité sociale accrue de l’Islam a conduit beaucoup à évoquer une « islamisation » de la France. Mais deux questions se posent ici.

    Peut-on parler d’une véritable islamisation, en ce que cette visibilité de l’Islam traduirait son influence grandissante, religieuse, voire politique, en France ? Deuxième question : les musulmans eux-mêmes sont-ils à l’origine de ce phénomène d’islamisation ?

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    Du fait de la poursuite de l’immigration qui s’est transformée, comme l’a observé Hervé Juvin, en « immigration de peuplement », le nombre de musulmans tend bien évidemment à s’accroître chaque année en France.

    Pour autant, il convient de distinguer ces deux réalités que sont l’immigration et l’islamisation.1

    En effet, tous les immigrés ne sont pas musulmans, loin s’en faut. Une partie non négligeable d’entre eux provient de l’Extrême-Orient ou de l’Afrique sub-saharienne, chrétienne et animiste. D’autre part, l’immigration musulmane elle-même ne relève bien évidemment pas d’un projet pan-islamiste de conquête de l’Europe, mais bien plutôt de la volonté séculaire du patronat français de disposer sur place d’une main d’œuvre bon marché, et de la volonté des immigrés de trouver en France, pour eux-mêmes et leur famille, des conditions de vie meilleures que dans leur pays d’origine.

    En outre, les citoyens ou les résidents français d’origine musulmane sont loin d’être tous pratiquants, voire croyants, et, dans l’immense majorité des cas, leur pratique religieuse, alignée sur les traditions familiales, se limite à consommer de la viande halal (ou, à tout le moins, à ne pas manger de porc) et à observer, plus ou moins rigoureusement, le jeûne du ramadan . Selon un sondage CSA réalisé pour l’hebdomadaire catholique La Vie du 17 avril au 30 août 2006, 88% des musulmans de France affirmaient faire le ramadan2, 43% faire les cinq prières quotidiennes, 20% lire le Coran au moins une fois par semaine, 17% aller à la mosquée au moins une fois par semaine, et 4% être déjà allés à La Mecque. Il convient de préciser que ce sondage a été réalisé auprès de personnes se déclarant de confession musulmane, ce qui exclut les personnes d’origine musulmane qui s’affirment incroyantes ou qui adhèrent à un credo religieux non musulman, dont la proportion reste à déterminer !

    Plutôt que d’une islamisation « en profondeur », sans doute convient-il de parler ici d’une islamisation apparente. Cette dernière n’est toutefois pas innocente et sans portée comme l’a montré l’exemple de la Bosnie-Herzégovine, dont le paysage rural et urbain s’était ré-islamisé à partir des années de la fin des années 1960 avec la construction massive de mosquées et de lieux de culte musulmans financée par les pays arabes avec l’assentiment des dirigeants communistes locaux3.

    Le renouveau symbolique de l’Islam en Bosnie-Herzégovine servait la politique étrangère de la Yougoslavie titiste, qui avait pris la tête du mouvement des non-alignés et se montrait soucieuse de se ménager l’appui diplomatique des Etats musulmans.

    Mais, alors même que les nouvelles mosquées étaient fort peu fréquentées, au grand dam des autorités islamiques locales, cette ré-islamisation du paysage bosniaque favorisa une polarisation identitaire de la société qui s’avéra plus tard lourde de conséquences.

    Au bout du compte, peut-on parler d’une influence religieuse grandissante de l’Islam en France ? Cela reste à prouver : la multiplication des mosquées est, en effet, moins le signe du dynamisme de l’Islam en France que celui de son atomisation, les pratiquants se répartissant en associations cultuelles distinctes, qu’il n’est pas abusif de qualifier pour certaines de « sectes », s’opposant vivement sur l’interprétation du corpus islamique.

    En revanche, le poids politique de l’Islam se fait sentir en France, quoi qu’indirectement, avec le Conseil français du culte musulman, volontiers consulté par le pouvoir politique, au même titre toutefois que les représentants des autres confessions de France, chrétiennes et juive.

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    Cette visibilité sociale, ce poids accrus de l’Islam en France sont-ils imputables aux musulmans eux-mêmes ? Ne sont-ils pas plutôt le fait de l’État français, des collectivités publiques et des grandes entreprises, qui manifestent ainsi un parti-pris idéologique en faveur du multiculturalisme (ou de « la diversité », pour reprendre le jargon en vigueur) – un parti-pris favorable qui ne s’étend toutefois pas aux cultures et aux langues régionales – et la volonté de contrôler, ou d’encadrer, les nouvelles populations implantées en France?

    Notons d’abord que le Conseil français du culte musulman créé en 2003 à l’instigation des autorités françaises, en particulier de Nicolas Sarkozy alors ministre de l’Intérieur chargé des cultes, n’apparaît guère représentatif de la population musulmane de France. Ses membres sont d’ailleurs élus par un collège électoral restreint composé de délégués des associations cultuelles largement soumises à l’influence des Etats étrangers (Algérie, Maroc et Turquie surtout) et des groupes proches des Frères musulmans.

    En outre, si l’État et les collectivités publiques ne peuvent financer le culte musulman, il apparaît que les communes, depuis plusieurs années, interviennent largement dans la création de lieux de cultes, à travers notamment les subventions accordées aux associations culturelles musulmanes (ces dernières servant de support aux associations cultuelles) ou la mise à disposition de locaux, ou de terrains concédés parfois sous la forme de baux emphytéotiques. Il est certes tout à fait normal que des lieux de culte musulmans puissent voir le jour, mais on constate que les largesses publiques bénéficient bien souvent à de petites minorités activistes au sein de la population musulmane.

    Précisons ici que, contrairement à une idée reçue, ce ne sont pas les musulmans qui éprouvent le plus de difficultés à ouvrir des lieux de culte en France, mais certaines églises chrétiennes, en particulier les églises évangéliques, celles-ci se heurtant à l’hostilité affichée des municipalités communistes de la banlieue parisienne. La journaliste Stéphanie Le Bars soulignait dans Le Monde que « de nombreux responsables d’églises évangéliques, dont la vitalité ne se dément pas, notamment en région parisienne, rencontrent des difficultés pour offrir à leurs fidèles des « lieux de culte dignes ». A la recherche d’entrepôts ou de cinémas désaffectés, ils passent d’une localité à l’autre, parfois pendant plusieurs années, avant de trouver un point de chute. « Lorsqu’elles visent un local, les communautés évangéliques se heurtent souvent au droit de préemption des mairies ou à leur refus de changer la destination des locaux » ». « Comparativement, les musulmans jouissent désormais d’une relative facilité pour ouvrir une salle de prière ou une mosquée. Si des besoins demeurent en termes de surface, notamment, « l’islam des caves » est en passe de disparaître. « Un lieu de culte ouvre en moyenne par semaine », indique M. Leschi [alors chef du bureau des cultes au ministère de l'Intérieur]. Plus de 2000 lieux de culte musulman fonctionnent aujourd’hui. Et les responsables musulmans le reconnaissent eux-mêmes, il est devenu électoralement payant pour un élu d’assister à la pose de la première pierre d’une mosquée ».4

    Quant aux grandes entreprises, en accordant des salles de prière sur le lieu de travail, des aménagements des horaires de travail en fonction des fêtes religieuses et des repas halal à leurs employés, sans même que des exigences dans ce sens aient été formulées par leurs employés musulmans ou par une majorité de ceux-ci, elles entendent clairement développer une stratégie « identitaire » de gestion des ressources humaines dans le droit fil du multiculturalisme ambiant.

    C’est là qu’il apparaît clairement que l’islamisation de la France, voire de l’Europe, s’accorde parfaitement avec leur américanisation, avec la transposition locale du modèle américain.

    Il n’y a à cela rien d’étonnant quand on sait que, loin d’être nécessairement hostile aux États-Unis, l’Islam, dans certaines de ses expressions dont la Turquie de l’A.K.P., la fraction moderniste des Frères musulmans et les Etats du Golfe offrent l’exemple le plus éclairant5, peut se révéler parfaitement américano-compatible, géopolitiquement et économiquement parlant, et même sur le plan civilisationnel, ainsi qu’en témoignent la reconnaissance et l’approbation par ces courants islamistes de l’hégémonie états-unienne, leur adhésion au néo-libéralisme mondialisé décrit comme profitable aux élites musulmanes, et leur promotion du consumérisme de masse à peine amendé par quelques interdits alimentaires et prescriptions vestimentaires.

    - 3 -

    L’ampleur de la responsabilité des décideurs politiques et économiques français dans ce phénomène d’« islamisation » se donne également à voir dans des cas particuliers, apparemment anodins, tirés du quotidien. On évoquera ici, pour illustrer notre propos
    - celui des Quick halal, et
    - celui de l’abattage rituel des animaux de boucherie.

    La chaîne de restauration Quick a décidé, au début de l’année 2010, de bannir toute viande de porc dans huit de ses établissements et de ne servir à la clientèle de ces établissements que de la viande de bœuf halal. Leur nombre a été porté quelques mois plus tard à 22. Mais la qualité halal des produits vendus a été partiellement mise en doute par les mosquées de Paris et d’Evry, qui se livraient, semble-t-il, à une féroce concurrence sur le marché de la certification, et par les rédacteurs du site internet Al Kanz voué à la défense des consommateurs musulmans.

    Cette stratégie du tout halal a été initiée par Quick dans le but de séduire les banlieues mais également (et surtout) de conquérir le marché nord-africain.

    Il n’est pas indifférent de savoir que le capital de Quick appartient pour 95% à la Caisse des dépôts et consignations, personne morale de droit public dont la mission est définie par le code monétaire et financier.

    On voit donc que l’État, à travers la Caisse des dépôts et consignations, joue un rôle majeur dans un processus d’islamisation, dont l’authenticité est cependant contestée par les musulmans eux-mêmes.

    Une directive européenne du 18 novembre 1974 avait imposé le principe de l’étourdissement des animaux de boucherie avant leur abattage. Ce principe, repris dans une directive du 22 décembre 1993, connaissait cependant une dérogation, fondée sur le respect de la liberté de religion: celle de l’abattage rituel.

    Les dispositions de ces directives ont été transposées dans le droit français, et incluses dans le code rural, où figurent également les dispositions prévoyant l’exception de l’abattage rituel.

    Cependant, le Rapport d’enquête sur le champ du halal, rendu en septembre 2005 par le Comité permanent de coordination des inspections, relevait (page 33) que « l’abattage sans étourdissement préalable tend à devenir la norme pour certaines espèces ». « En France, 80% des ovins, 20% des bovins et 20% des volailles seraient abattus selon le rite halal ».

    L’existence d’une telle dérive a été confirmée par la direction générale de l’alimentation du ministère de l’Agriculture en 2007 et par le ministre de l’Agriculture lui-même dans sa réponse à la question posée à ce sujet par le député du Nord Christian Vanneste en 2009. Les enquêtes de terrain de l’Oeuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs réalisées ces dernières années montrent l’ampleur de cette dérive, l’abattage rituel concernant, selon les constatations faites, 62% des ovins et caprins tués en abattoirs, 43% des veaux et 28% des gros bovins (en 2006 et 2007).

    L’abattage sans étourdissement présente un double attrait aux yeux des entrepreneurs de la filière: il est plus économique, et il permet de pouvoir exporter de la viande vers des pays musulmans. Un tel attrait justifie pour eux qu’on puisse en imposer, sans les informer, la consommation à des non musulmans en France.

    Les législations européennes et françaises sont ainsi bafouées dans les abattoirs français, avec l’assentiment du ministre de l’Intérieur, supérieur hiérarchique des préfets compétents pour délivrer les agréments aux activités d’abattage des animaux, et du ministre de l’Agriculture, supérieur hiérarchique des directeurs départementaux des services vétérinaires chargés de contrôler les abattoirs.

    Mettant en avant la complicité de ces ministres dans ces violations du code rural, qui pouvaient également tomber sous le coup de l’article 521-1 du code pénal punissant la cruauté envers les animaux, Brigitte Bardot avait saisi d’une plainte dans ce sens la Cour de justice de la république en février 2011. Mais cette dernière n’a pas voulu y donner suite.

    Là encore, la responsabilité des dirigeants politiques et économiques dans la généralisation de l’abattage rituel (que beaucoup de musulmans disent à juste titre conditionnée par des impératifs de rentabilité et non par des motifs religieux) est sans commune mesure avec celle des musulmans eux-mêmes.

    On voit bien que, si islamisation de la France il y a, celle-ci, même si elle répond aux vœux d’une minorité des musulmans, est essentiellement le résultat de l’action des décideurs – des décideurs non musulmans.

    Thierry Mudry (Realpolitik.tv, 5 septembre 2011)

     

    1 – S’agissant des problèmes liés à l’immigration, le lecteur se reportera aux analyses d’Hervé Juvin et aux propositions qu’il formule sur ce site (Realpolitik.tv).

    2 – En revanche, le port du voile, en particulier du voile intégral, marque plutôt une rupture avec les traditions familiales. Il répond, chez les femmes qui l’assument, à des motivations complexes, et procède le plus souvent d’un choix individuel, volontiers provocateur (cf. Raphael Liogier, « L’islamophobie, symptôme de la décadence européenne », article paru sur le site de l’Observatoire du religieux : www.world-religion-watch.org.)

    3 – La Bosnie-Herzégovine comptait 969 mosquées et lieux de culte musulmans en 1960. Elle en comptera 1437 en 1970 et 1661 en 1976 (Cf. Thierry Mudry, Histoire de la Bosnie-Herzégovine. Faits et controverses, Paris, Ellipses, 1999, p. 217-218).

    4 – « Les évangéliques, en plein essor, peinent à trouver des lieux de culte », in Le Monde, 8 mars 2007.5 – On lira sur la Turquie les articles de Tancrède Josseran. Il faut cependant souligner que l’Islam, pluriel par essence, est loin d’être uniformément américano-compatible.

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