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identité - Page 2

  • Quand se lève une droite identitaire allemande...

    Les éditions de la Nouvelle Librairie viennent de publier la traduction d'un essai de Maximilian Krah intitulé Allemagne : plaidoyer pour une droite identitaire. Maximilian Krah est un avocat d’affaires allemand. Il est député au Parlement européen depuis 2019 et sera la tête de liste de l’AfD aux élections européennes de 2024. Son essai est sorti en Allemagne, aux éditions Antaïos, en juin 2023 sous le titre Politik von rechts.

     

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    " Les moments de crise produisent un redoublement de vie chez les hommes, écrivait Chateaubriand. Le cas de l’Allemagne lui donne raison. Dans la tourmente des grands bouleversements de notre époque, une force politique nouvelle a vu le jour: l’Alternative für Deutschland (AfD). Parti conservateur qui navigue clairement à droite, nonobstant le manque de respectabilité du terme outre-Rhin, évitant les récifs, carte en main, selon un plan bien établi. Tête de liste de l’AfD pour les élections européennes de 2024, Maximilian Krah développe son programme à travers l’étude de sept thèmes fondamentaux : la droite, l’identité, l’État, le changement d’époque, l’économie, l’avenir et la politique, sans négliger aucun sujet, de la famille à l’intelligence artificielle, en passant par la géopolitique et la nécessité d’œuvrer à une contre-culture. Le lecteur français sera parfois surpris des différences entre pays frontaliers, mais le voyage est stimulant. Peut-être permettra-t-il de sceller de nouvelles alliances au niveau européen.

    « Après des décennies pendant lesquelles la droite a été exclue de la vraie politique, nous avons maintenant la possibilité de montrer que nous savons ce qu’il faut faire. Saisissons-la ! » "

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  • Feu sur la droite nationale !...

    Les éditions de La Nouvelle Librairie viennent de publier un essai polémique de Rodolphe Cart intitulé Feu sur la droite nationale ! . Collaborateur occasionnel d’Eléments, Rodolphe Cart est l'auteur d'un essai intitulé Georges Sorel - Le révolutionnaire conservateur (La Nouvelle Librairie, 2023).

     

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    " On dit que le poisson pourrit par la tête. Ce livre propose de la trancher avant que l’infection ne se propage. Mais de quelle maladie parle-t-on au juste ? De celle qui tue la France à petit feu et fait le lit de l’islamisme : l’élite mondialisée et les puissances d’argent. Au détour d’une réponse à Daniel Conversano et aux identitaires, Rodolphe Cart ampute le mal. Car il ne s’en cache pas : il est souverainiste. Et ce n’est pas selon lui l’identitarisme qui viendra à bout de cette maladie…

    Pour l’auteur, l’identitaire croit au sang que l’on reçoit et le souverainiste au sang que l’on verse. L’un honore l’Europe, l’autre chérit la France. Deux points de vue qui s’affrontent: la civilisation ou la nation. Le débat est ouvert. "

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  • Paul-François Paoli : « L’angoisse des Corses est quasiment d’ordre anthropologique »

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par le journaliste et essayiste Paul-François Paoli au site de la revue Conflits à l'occasion de la sortie de son livre intitulé Une histoire de la Corse française (Tallandier, 2023).

     

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    « L’angoisse des Corses est quasiment d’ordre anthropologique ». Entretien avec Paul-François Paoli

    Pourquoi avoir écrit une nouvelle histoire de la Corse ? Les ouvrages ne manquent pourtant pas sur le sujet.

    Il y a en effet d’excellentes histoires de la Corse à notre disposition, que je cite d’ailleurs abondamment dans mon essai : celles de Michel Vergé-Franceschi, d’Olivier Jehasse et Jean-Marie Arrighi ou encore de Robert Colonna d’Istria pour ne citer que les plus récentes. Mais celle-ci a deux spécificités : tout d’abord, il s’agit de l’histoire de la Corse française essentiellement. C’est-à-dire une histoire de la relation entre la Corse et la France, relation qui commence bien avant le Traité de Versailles (1768). Et c’est une histoire parfaitement subjective au sens où je ne prétends pas effectuer un travail d’historien qui revient aux sources. Je ne suis pas universitaire, mais journaliste et écrivain. Je me suis fondé sur les travaux des historiens reconnus, notamment ceux que je viens de vous citer, pour écrire un essai qui tente de comprendre, dans la durée, la relation paradoxale entre la France et la Corse.

    Pourquoi paradoxale ?

    Paradoxale parce que la Corse, en toute logique, aurait dû être italienne, du fait de sa proximité géographique, ethnique et linguistique avec les peuples italiens qui lui sont si proches. Or elle a choisi, au fil du temps, de devenir française. Une des spécificités de mon essai est d’insister sur le fait que l’attraction pour ce que représentait la France, sa puissance et donc le prestige qui en découle, a commencé bien avant le siècle des Lumières. La France monarchique du XVIe siècle, celle de François Ier et d’Henri II semble exercer une authentique fascination sur des mercenaires comme Sampiero Corso. Celui-ci a un but : délivrer la Corse du joug génois et il considère que la France peut y concourir. Mais ce n’est pas un nationaliste avant l’heure. Le nationalisme au sens moderne et démocratique n’a aucun sens à cette époque. La “fidélité” de Sampiero Corso va au Roi de France et à sa personne. Les historiens semblent d’accord sur ce point. Quand Henri II renonce à intégrer la Corse à la monarchie lors du Traité de Cateau-Cambrésis, ce renoncement est vécu en Corse comme un parjure, c’est d’ailleurs ainsi que l’historien Michelet décrit la situation dans son Histoire de France

    Vous vous inscrivez en faux par rapport au récit nationaliste. Pourquoi celui-ci est-il biaisé selon vous?

    Il est biaisé car anachronique et a-historique. Les nationalistes ont interprété la relation entre la France et la Corse sous l’angle d’un anticolonialisme qui n’a pas le moindre sens quand se noue la relation entre la France et la Corse au XVIe siècle. Ils ont greffé sur l’histoire de la Corse un logiciel inadapté. Le colonialisme est une idéologie du XIXe siècle. Et c’est, en outre, une idéologie progressiste inhérente au projet républicain puisqu’il s’agit de dispenser les Lumières de la Science et de la Raison aux peuples arriérés.

    Une disparité inégalitaire flagrante existe évidemment au XVIIIe siècle entre la France, qui se perçoit comme une nation très civilisée et une Corse perçue comme sauvage. Mais la relation qui se noue durant le Traité de Versailles, si elle est de nature impériale et dominatrice, comment en serait-il autrement entre le pays le plus puissant d’Europe et une île de 150 000 habitants, ne procède pas du colonialisme. La France de Louis XV veut empêcher la Corse de tomber dans la nacelle de l’Angleterre, pour des raisons stratégiques. Mais c’est aussi une politique de séduction, notamment à l’endroit des élites corses, on le voit avec l’action du marquis de Cursay qui, à Bastia, va restaurer l’Académia dei vagabondi, association de poètes et d’écrivains corses et italiens. Les Français sont intrigués par les Corses, ils ne les méprisent nullement. La relation qui se noue n’a rien à voir avec un certain paternalisme parfois raciste qui sera inhérent au colonialisme.

    Au-delà des clivages idéologiques, les Corses semblent avoir des aspirations communes. Quelles sont-elles selon vous ?

    L’aspiration essentielle des Corses aujourd’hui, toutes tendances confondues, est d’ordre écologique au sens large du terme. Les Corses veulent préserver leur cadre de vie, d’où les réactions parfois épidermiques face à l’afflux massif de touristes. J’habite dans le Cap corse et il est étonnant de voir soudain les routes du Cap complètement saturées, à partir du mois de mai, par des troupes de motards dont la conduite est parfois dangereuse.

    La Corse est l’île la moins peuplée de la Méditerranée, à peine 360 000 habitants, et elle est soudain submergée par une masse humaine. Il n’est pas question de traiter ceux qui viennent en Corse comme des envahisseurs, mais tout est question de proportion. Vous connaissez peut-être la fameuse phrase de Proust: « le meilleur moment de la soirée c’est quand les invités s’en vont ». On peut l’appliquer à la Corse. Les insulaires que nous sommes ressentons un certain soulagement quand, à partir du mois d’octobre, l’Île retrouve cette tranquillité qui la rend d’ailleurs si attractive, ce qui constitue en quelque sorte un cercle vicieux.

    La deuxième grande aspiration des Corses relève de l’identité. Les Corses ne désirent pas être mondialisés, c’est quelque chose que je ressens fortement. Les revendications sur la langue ou sur l’autonomie sont souvent des alibis idéologiques qui cachent la forêt. Nous sommes peu nombreux, même en comptant les Corses de la diaspora, et comme tous les petits groupes humains nous avons la hantise de la dilution et de l’insignifiance. L’angoisse des Corses est quasiment d’ordre anthropologique. Les Corses insulaires ne veulent pas se fondre dans une masse indifférenciée, aussi bariolée soit-elle.

    Et c’est ici que les nationalistes ont, paradoxalement, fait fausse route. Un certain nombre d’entre eux commencent d’ailleurs à s’en apercevoir. Ce n’est pas la France qui menace l’intégrité de la Corse, c’est la mondialisation qui transforme les peuples en troupeaux de consommateurs hagards et déracinés. La France et la Corse sont, là encore, confrontées aux mêmes problèmes.

    Existe-t-il des fléaux propres à la Corse ?

    Le fléau essentiel aujourd’hui est la criminalité mafieuse. Cette notion de mafia a longtemps été contestée concernant la Corse. Elle est aujourd’hui pleinement admise. Ce n’est pas un fléau spécifique, bien évidemment. Comparativement à Marseille, la Corse reste une région assez tranquille, même si le niveau de criminalité est élevé. Les Corses ont encore les moyens d’endiguer ou de limiter le phénomène, notamment en se mobilisant contre le trafic de drogue, comme ils l’ont fait cet été dans une cité d’Ajaccio.

    Vous écrivez que la Corse est à la croisée des chemins, qu’entendez-vous par là ?

    Les nationalistes au pouvoir depuis 2015 ont emmené la Corse dans une impasse idéologique dont ils ne savent comment sortir. Ils ont diffusé un fort sentiment francophobe dans la jeunesse et demandent maintenant la reconnaissance du “peuple corse” dans le cadre constitutionnel français.

    De deux choses l’une : ou la Corse a été colonisée ou elle ne l’a pas été. Il n’existe pas de peuple colonisé qui n’ait, tôt ou tard, accédé à l’indépendance, une indépendance dont les nationalistes ne veulent pas, quoi qu’ils prétendent. Ils sont donc dans une situation étonnante, un peu à la manière d’un enfant qui demande un jouet et qui ne veut pas s’en servir quand on est prêt à le lui donner.

    Ce que veulent les nationalistes, c’est le pouvoir sans la responsabilité régalienne. Ils ont confondu l’aspiration légitime à l’identité et la sécession avec la France. L’identité corse peut-elle être reconnue dans le cadre français ? Il semble bien que oui. La Bretagne n’est pas autonome politiquement et son identité culturelle est pleinement admise, que je sache. Les Bretons peuvent parler le breton et l’écrire et s’ils ne le font pas c’est qu’ils n’en ressentent pas le besoin. On ne peut quand même pas les y forcer ! On peut être breton et ne pas parler breton. Chacun sent qu’en Bretagne on est dans un pays qui a sa personnalité. Et cela n’empêche pas la Bretagne d’être française.

    On peut donc être Corse et Français, de même que l’on peut être Breton et Français. Les Bretons ne revendiquent pas le statut de peuple au sens juridique et politique du terme. Ils forment néanmoins une communauté singulière. Car quand on revendique la notion de peuple au sens politique, c’est de nation qu’il faut parler. Peuple est une notion très vague. Le mot peut indiquer aussi bien un statut social qu’un groupe ethnique. Les nationalistes corses sont dans l’incapacité de définir très précisément ce qu’ils appellent le “peuple corse”. Le peuple corse inclut-il les non-Corses qui vivent dans l’île ? Ceux-ci sont-ils des Corses en devenir ? Et que deviennent les Corses de la diaspora dans le cadre d’une Corse autonome ? Le Corse que je suis, dont la famille est présente depuis le XVIIIe siècle au moins, appartient-il à deux peuples ? Le peuple français et le peuple corse ?

    Nous sommes dans un imbroglio juridico-politique. Ce qu’il faut, c’est clarifier les choses. On est Corse ou on ne l’est pas. Et l’on peut avoir appris des rudiments de Corse à l’école sans être Corse pour autant. Être Corse, comme être Breton, Picard ou Aveyronnais relève de la généalogie, pas d’un choix subjectif. Ce n’est pas parce que j’ai une passion pour le Japon que je suis Japonais. Les idées fausses sont toujours dangereuses à terme. Je pense qu’un référendum pourrait clarifier les choses. Les Corses savent-ils au juste ce qu’ils veulent devenir ? Il faudrait peut-être le leur demander.

    Paul-François Paoli, propos recueillis par Antoine-Baptiste Filippi (Conflits, 19 octobre 2023)

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  • Vers la tropicalisation de la France...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par Driss Ghali à Livre noir dans lequel il évoque l'immigration, l'identité nationale, le destin de la France et les causes de son déclin. Écrivain et spécialiste des relations internationales, Driss Ghali a publié récemment un essai intitulé Une contre-histoire de la colonisation française (Jean-Cyrille Godefroy, 2023).

     

                                                  

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  • L'identité et ses pathologies...

    Nous vous signalons la publication du numéro 30 de la revue Perspectives libres consacré à la question de l'identité.

    La revue Perspectives libres, dirigée par Pierre-Yves Rougeyron, est publiée sous couvert du Cercle Aristote et est disponible sur le site de la revue ainsi qu'à la Nouvelle Librairie.

     

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    " L’Identité n’est pas une pathologie, mais il y a des pathologies de l’identité. Omniprésent dans les débats, le spectre identitaire suinte de toutes les plaies. Invérifié car invérifiable, indéfini car indéfinissable, il permet de gloser sur du vide et de brasser du vent. Chacun y va de son exhibitionnisme au nom de la société du venez-comme-vous-êtes à condition de rester dans la case que le dispositif global a voulu pour vous. Chaque débat, chaque fait divers, chaque parole déviante fait remonter un univers disparate de phantasmes, d’images d’Épinal, de réflexes pavloviens qui engendre une débauche de palabres par tout ce qui pose sans peser. Une vague de fond qui brasse de la vase et qu’on ose en ces temps d’inversion appeler identité. "

    Sommaire

    Ce qui doit aller de soi
    Pierre-Yves Rougeyron

    DOSSIER : Identité

    Les États-Unis, l’Europe et l’Occident en crise
    The United States, Europe and the Western Crisis
    Edward J. Erler

    Vente pa’ Madrid – L’identité ouverte d’une capitale européenne, entre culture, politique et économie
    Vente pa' Madrid – Open Identity of an European Capital City, between culture, politics and Economics
    Nicolas Klein

    Politiques de l’identité
    Identitätspolitiken
    Lea Susemichel

    Le Monde sens dessus-dessous
    The World Upside Down
    Howard S. Schwartz

    De l'identité en politique
    Identity Politics
    Mike Gonzalez

    Alexandre Douguine ou la géopolitique de la Tradition
    Alexandre Dugin or the Geopolitics of Tradition
    Renaud Fabbri

    Communisme et Identité
    Communism and Identity
    Entretien avec Loïc Chaigneau

    L'Homme sans Visage
    Der Mensch ohne Gesicht
    Entretien avec Friedrich Böttiger

    L'identité des classes moyennes face à la montée du néo-féodalisme
    Middle Classes' Identity in the Time of the Coming of Neo-Feudalism
    Entretien avec Joel Kotkin

    De la Corse à Israël, regard sur le monde et sur l’époque
    From Corsica to Israel. Viewpoints on the World and our Days
    Entretien avec David Antonelli

    La ville cosmopolite chez Oswald Spengler ou les nouveaux déracinés
    Cosmopolitan City in Oswald Spengler's Works.The New Uprooted Ones
    Georges Vinteuil

    L'identité américaine à travers le miroir de Salem
    American Identity through the lens of Salem's Witch Trials
    Tony Fels

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  • L’identité en panne ?...

    Le 12 mai 2023, Martial Bild, pour évoquer la question de l'identité recevait, sur TV libertés, Jean-Yves Le Gallou, président de l’Institut Iliade et animateur de I-Media, Julien Rochedy, auteur et éditeur, Philippe Vardon, conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, et Solenn Marty, porte-parole de l’Institut Iliade.

     

                                           

    " La question de l’identité apparait plus que jamais dans toute sa gravité. Tout semble remis en question : l’individu, l’école, la famille, la démocratie, l’Europe. Longtemps portée par des courants de pensée, des instituts ou des formations politiques, on a considéré que l’identité était un rempart… en devenir. Aujourd’hui, face à la mondialisation qui s’impose, face à des nouvelles idéologies qui nous secouent, face à la dépossession, l’identité semble en panne. "

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