Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

identité - Page 29

  • Je ne suis pas Frenchie...

    Nous reproduisons ci-dessous une chronique de Richard Millet, cueillie sur son site personnel et consacrée à la perte de notre langue comme symptôme de notre perte d'identité...

     

    Richard Millet.jpg

    Je ne suis pas Frenchie.

          Le terme de « Français de souche » récemment employé par le chef de l’Etat pour tenter de renvoyer dos à dos les antisémites musulmans vivant en France et les indigènes français dont on voudrait passionnément qu’ils le fussent (selon une tradition d’antisémitisme « culturel » pourtant disparue avec la Deuxième Guerre mondiale), ce terme a « fait débat », comme le dit le langage publicitaire. Un débat qui s’est d’ailleurs résumé aux jappements de quelques politicards dont on avait oublié l’existence, et qui, c’est la fonction du « débat » dans l’« espace » démocratique, a pour fonction de faire oublier d’emblée ce qui « fait polémique ». Ce qu’il s’agissait d’oublier, en l’occurrence, c’étaient les propos, pourtant pleins de vérité, de Roger Cukierman, chef du Conseil représentatif des institutions juives de France, à propos de l’activisme antisémite d’origine musulmane (un activisme non pas djihadiste mais « ordinaire », comme on le martèle à propos des Français de souche). Depuis, l’ostentatoire réconciliation entre Cukierman et Boubakeur, pâtre pâteux de la mosquée de Paris, a permis à l’ordre spectaculaire de considérer que tout était réglé dans la meilleure des républiques possible.

          Jamais, quand bien même il serait reconnu que la haine la plus rigoureuse s’exerce à notre endroit,  la propagande ne fera crier : « Nous sommes tous des Français de souche ». C’est définitivement prohibé, quasi passible de la loi Gayssot. L’idéologie multiculturelle interdit tout recours à l’origine ethnique sauf, bien sûr, pour les « autres » (les Néo-Français, généralement musulmans, et éternellement flattés par le chic victimaire de leur origine), tout en souhaitant effacer toute idée de verticalité – cette traçabilité uniquement valable pour les animaux de boucherie dont une pieuse rumeur nous assure qu’ils disparaîtront bientôt de nos assiettes – mais non les poissons dont l’agonie est, heureusement, silencieuse et ne saurait donc inspirer de pitié anthropomorphique. Bref, il n’y aurait plus de Français de souche (j’allais dire de bouche, la langue ayant failli me fourcher), semble décréter le pouvoir par la voix, évidemment ironique, d’un président dont le patronyme fleure bon l’Europe tolérante, protestante et capitaliste.

          Si je ne puis plus être un Français de souche, ni même, osons-le, un Français dé-souché, ou un ex-Français de souche, je suis à peine invité à être un Français. Un Européen serait mieux vu ; un étranger davantage ; quant à un migrant, on le voit tous les jours, c’est le nec plus ultra – sauf pour les Roms, dont la condition migratoire est singulièrement passée sous silence, sans doute parce que chrétiens. Dans ces conditions, j’aurais plutôt tendance à me dire déraciné, quoique l’épithète sonne trop barrésienne. En vérité, je ne suis plus rien, me fait-on sentir de tous côtés, particulièrement « à l’international », où ce qui est français n’existe plus que dans un langage relevant non plus du franglais d’Etiemble, qui relevait du snobisme, mais du petit-nègre anglo-saxon : une composante de la nov-langue européenne. Ainsi puis-je espérer devenir ce que la propagande post-culturelle, appelle un  Frenchie  qui ne rêve que de franchir non pas la Manche mais le Channel, en affichant non plus ma caractéristique française mais ma French touch, non pendant la semaine de la mode mais au cours d’une fashion week, etc. Laissons à ce bellâtre de Louis Jourdan, qui vient de mourir à Hollywood, la gloire d’avoir incarné le « French lover ». Nous sommes tout autre chose, nous autres dissidents du sabir anglophone international.

          Car, plus de l’anglomanie, c’est de l’aliénation. Comment, dès lors, ne pas y voir une raison supplémentaire pour que l’immigration extra-européenne refuse de  s’intégrer ? Pourquoi s’assimiler à des indigènes qui n’ont d’autre souci que de mépriser une langue maternelle qu’on leur enseigne à peine et qui rêvent de s’exprimer en « américain », comme le font les pornographiques magazines féminins, les uns et les autres finissant par rejoindre les cohortes d’abrutis devenus des sous-Américains tout en demeurant in situ ? Le drame français (et sans doute européen) se joue dans cette constante déperdition entre le Néo-Français et le Sous-Américain, souvent réunis au cœur d’un même individu : ce vivre-ensemble-là est une aliénation sur laquelle l’islam a tôt fait d’apposer sa main disciplinante. L’islamisme communique d’ailleurs dans ce globish où il rejoint les slogans du capitalisme mondialisé : une langue non plus littéraire, depuis longtemps, ni même traditionnellement politique, mais leur simulacre, le puritanisme salafiste new look rejoignant le consumérisme des fashionistas et les « addictions » diverses, Elle et les Inrockuptibles fonctionnant ensemble dans une alliance objective avec Mediapart et les communiqués de l’Etat islamique, Tariq Ramadan et Madonna main dans la main pour dénoncer, rien moins, une Europe, particulièrement la France, qui rappellerait l’Allemagne nazie.

          Nous n’aurons bientôt plus que cet anglais-là pour dire ce que nous sommes devenus : pas même des Français émigrés hors de leur souche, mais restant coupables de n’être pas des sangs mêlés ni de religion exotique. De simples Français interdits de ce séjour minimal qu’est leur nom, le propre comme le générique, et dès lors appelés des loosers, oui, les grands perdants du grand remaniement ethnique et d’une dévastation culturelle dont les conséquences sont évidemment l’absence du propre et la perte de l’homme même*.

    Richard Millet (Site officiel de Richard Millet, 1er mars 2015)

     

    *Manière de renvoyer au beau livre posthume de Jean-François Mattéi : L’homme dévasté, qui vient de paraître chez Grasset.

    Lien permanent Catégories : Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • Des chansons contre la pensée unique ?...

    Les éditions des Cimes ont récemment publié une étude de Thierry Bouzard intitulée Des chansons contre la pensée unique. Historien de la musique et de la chanson, Thierry Bouzard a publié plusieurs ouvrages et recueils de chants. Il a animé plus de cinq ans une émission musicale sur Radio Courtoisie et a participé à la réalisation de nombreux CD.

     

    Des chansons contre la pensée unique.jpg

    " La musique joue sur nos émotions, nous faisant privilégier les styles connectés à notre sensibilité et notre culture.

    Du fait du morcellement des répertoires, nos choix ignorent des courants musicaux nombreux et créatifs, d’autant plus que le totalitarisme culturel ambiant les occulte et les combat.

    Grégorien, chanson traditionnelle, chanson de soldat, oi!, rock identitaire, RAC, rock metal et indus… Venance Fortunat, Botrel, le Père Doncœur, Méfret, Gavino, Barbelivien, Fraction, Vae Victis, In Memoriam… l’inventaire serait incohérent si les compositions qui en émanent n’étaient l’expression d’une certaine identité, en butte à la pensée dominante.

    L’abondante diversité de ces courants musicaux alternatifs soigneusement tenus à l’écart des médias devait être présentée, car elle témoigne d’une vitalité et d’une richesse insoupçonnées.

    Tout ce qui a pu se faire « à droite » est répertorié et mis en perspective. Le tout est accompagné d'une réflexion savante sur le lien entre ces expériences musicales et l'engagement politique. "

     

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • La nuit commence au Cap Horn...

    Les éditions Transboréal viennent de rééditer le récit de Saint-Loup intitulé La nuit commence au Cap Horn. Aventurier, journaliste et écrivain Saint-Loup, de son vrai nom Marc Augier, est l'auteur de nombreux récits et romans dont Face nord et La peau de l'Aurochs.

    La nuit commence au Cap Horn.jpg

    " Au péril de sa vie, un pasteur écossais débarque en Patagonie afin de convertir les Indiens de la Terre de Feu. Mais le courage et l'abnégation ne suffisent pas toujours : par-delà le vent, le froid et la solitude, il est des lois – humaines, naturelles, cosmiques – qui, transgressées, conduisent inévitablement à des tragédies. Ainsi les Onas, les Yaghans et les Alakaloufs, peuples encore fiers au début du XIXe siècle, n'ont pas vu le soleil austral se lever à l'aube du siècle suivant. La parole de l'Evangile s'était offerte à eux... Puissante réflexion sur l'héroïsme et le sens du sacrifice, ce roman épique enrichi d'éléments ethnographiques ne décrit pas seulement l'agonie des tribus fuégiennes : au-delà du bien et du mal, il pose la question du progrès, de l'universalisme et de la colonisation, et réévalue la notion même de civilisation. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Qu'est-ce qu'être français ?...

    Qu'est-ce qu'être français ? Vous pouvez découvrir la superbe réponse que donne la fondation Polémia à cette question fondamentale...

     

    Lien permanent Catégories : Multimédia, Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • Demain, le clivage sera identitaire !...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un extrait de l'émission Zemour & Naulleau, diffusée le 7 novembre 2014 sur Paris Première et dont l'invité principal était Christophe Guilluy, l'auteur Fractures françaises (Bourin, 2010) et de La France périphérique (Flammarion, 2014).

     

    Lien permanent Catégories : Débats, Multimédia 0 commentaire Pin it!
  • Histoire et tradition des Européens...

    Les éditions du Rocher viennent de rééditer Histoire et tradition des Européens, essai fondamental de Dominique Venner devenu difficilement trouvable. C'est un livre à lire et méditer, au même titre que Le siècle de 14 (Pygmalion, 2006), Le choc de l'histoire (Via Romana, 2011) ou Un samouraï d'Occident (Pierre-Guillaume de Roux, 2013)...

     

    Histoire et tradition des Européens.jpg

    " Ce livre est né des interrogations d'un historien témoin de son temps. Il répond dans un esprit neuf aux questions que se posent les Français. Qu'est-ce que la France? Qu'est-ce que l'Europe? Que sommes nous et où allons-nous? Pour Dominique Venner, l'Europe n'est pas née du traité de Maastricht. Elle est issue d'une communauté de culture qui remonte à la plus lointaine préhistoire. Elle se définit comme une civilisation très ancienne, tirant sa richesse de ses peuples constitutifs, d'une même histoire et d'un même héritage spirituel qu'il a souvent fallu défendre. Revenir aux sources, tel est donc l'objet de cet ouvrage qui se veut une métaphysique de l'histoire. On y découvrira ce que nous avons en propre depuis les poèmes homériques, les légendes celtes et nordiques, l'héritage romain, l'imaginaire médiéval, l'amour courtois… On y suivra la quête de notre tradition européenne authentique, une façon d'être unique devant la vie, la mort, l'amour et le destin. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!