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géopolitique - Page 10

  • La fabrication de l'ennemi...

     «Sans ménager, ce qui va de soi, les dictatures, Pierre Conesa examine sans indulgence les « deux poids deux mesures » si souvent utilisés par les démocraties qui se prétendent les plus moralement respectables. En chemin, il rappelle que l’idée reçue, d’ailleurs fort récente, selon laquelle celles-ci seraient, par nature, pacifiques, est largement détrompée par les faits.» Gérard Chaliand

    Nous vous signalons avec retard la parution de La fabrication de l'ennemi, un essai de Pierre Conesa publié aux éditions Robert Laffont. Agrégé d'histoire et énarque, Pierre Conesa a fait partie dans les années 90 de la Délégation aux affaires stratégiques du Ministère de la défense. Il est l'auteur de plusieurs essais, dont Les Mécaniques du chaos : bushisme, prolifération et terrorisme (L'Aube, 2007) et d'un excellent polar géopolitique, intitulé Dommages collatéraux (Flammarion, 2002) .

     

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    "Comment les hommes en viennent-ils à se massacrer légalement ?

    « Nous allons vous rendre le pire des services, nous allons vous priver d'ennemi ! », avait prédit en 1989 Alexandre Arbatov, conseiller diplomatique de Mikhaïl Gorbatchev. L'ennemi soviétique avait toutes les qualités d'un « bon » ennemi : solide, constant, cohérent. Sa disparition a en effet entamé la cohésion de l'Occident et rendu plus vaine sa puissance.
    Pour contrer le chômage technique qui a suivi la chute du Mur, les États (démocratiques ou pas), les think tanks stratégiques, les services de renseignements et autres faiseurs d'opinion ont consciencieusement « fabriqué de l'ennemi » et décrit un monde constitué de menaces, de risques et de défis.
    L'ennemi est-il une nécessité ? Il est très utile en tout cas pour souder une nation, asseoir sa puissance et occuper son secteur militaro-industriel. On peut dresser une typologie des ennemis de ces vingt dernières années : ennemi proche (conflits frontaliers : Inde-Pakistan, Grèce-Turquie, Pérou-Équateur), rival planétaire (Chine), ennemi intime (guerres civiles : Yougoslavie, Rwanda), ennemi caché (théorie du complot : juifs, communistes), Mal absolu (extrémisme religieux), ennemi conceptuel, médiatique...
    Comment advient ce moment « anormal » ou l'homme tue en toute bonne conscience ? Avec une finesse d'analyse et une force de conviction peu communes, Pierre Conesa explique de quelle manière se crée le rapport d'hostilité, comment la belligérance trouve ses racines dans des réalités, mais aussi dans des constructions idéologiques, des perceptions ou des incompréhensions. Car si certains ennemis sont bien réels, d'autres, analysés avec le recul du temps, se révèlent étonnamment artificiels.
    Quelle conséquence tirer de tout cela ? Si l'ennemi est une construction, pour le vaincre, il faut non pas le battre, mais le déconstruire. Il s'agit moins au final d'une affaire militaire que d'une cause politique. Moins d'une affaire de calibre que d'une question d'hommes."

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  • Géopolitique et cultures...

    Les éditions Béliveau, installées au Québec, viennent de publier Géopolitique et cultures - Mentalités, identités, rivalités, un essai de Gérard Montifroy et de Donald William. Professeur de géopolitique au Québec, Gérard Montifroy a publié aux éditions Frison-Roche et chez l'Age d'Homme avec Marc Imbeault, entre 1995 et 2005, une série d'essais de géopolitique particulièrement décapants. Donald William fait partie de cette même école québecquoise et a publié un essai intitulé Le choc des temps (Frison-Roche, 2000).

     

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    Les temps changent... la géopolitique aussi.
     
    Cette mutation aura eu pour espace-temps le XXe siècle. À l'origine académique, puis idéologique, le dernier quart du XXe siècle aura vu l'émergence de sa dimension dynamique. C'est pourquoi celle qui se développe en ce début de XXIe siècle s'est éloignée des ambivalences universitaires, de ses pesanteurs et repousse les idées reçues qui entravent les constantes et les variables. La recherche de l'efficacité dans l'analyse se situe au plus près des faits.
     
    Ces faits dérangent les idéologies de la pensée dominante officielle: ils bousculent les tabous. D'un côté, l'idéologie dominante; de l'autre, l'analyse géopolitique. Réagir aux nouvelles données en amont avant les autres, c'est prouver sa capacité d'adaptation et son indépendance: c'est l'actuel défi géopolitique. Il s'inscrit dans un rapport de forces.
     
    Pour les auteurs, le défi était clair: ne pas se raconter d'histoires, mais situer les références pour comprendre les faits dans le temps qui passe.

     

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  • Du Maroc à l'Iran...

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    Samedi 30 juin 2012 à midi, sur Radio Courtoisie, Le Libre Journal des Lycéens, animé par Pascal Lassalle, recevra Tancrède Josseran et Louis Florian pour évoquer la situation géopolitique du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord.

     

     

     

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  • Le nouveau chaos international...

    Nous vous signalons la parution de la revue Rébellion (n°53, mars - avril 2012) dont le dossier aborde la question du chaos géopolitique actuel. Vous pourrez notamment y lire un entretien avec Aymeric Chauprade, consacré à la Realpolitik ainsi qu'un entretien avec le géopoliticien eurasiste Alexandre Douguine. 

     

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    Au sommaire :
    Editorial : Le temps des leurres. 
    Culture : Sank'ia, l'épopée barbare de Z. Prilipine. 
    Dossier géopolitique 
    Entretien avec Aymeric Chauprade : comprendre la Realpolitik. 
    L'Union pour la Méditerranée par Julien Teil. 
    Obama et l'Impérialisme par Terouga. 
    Entretien avec Alexandre Douguine. 
    Histoire : Thermidor, le crépuscule de la République par David l'Epée. 
    Culture : Entretien avec François Bousquet sur Jean-Edern Hallier. 
    Livre : les Mémoires Vives d'Alain de Benoist par Thibault Isabel. 
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  • Plaidoyer pour la puissance...

    Les Presses Universitaires de France viennent de publier dans leur collection Major un ouvrage de Pascal Gauchon, intitulé Géopolitique de la France - Plaidoyer pour la puissance. L'auteur, ancien élève de l'Ecole Normale supérieure, agrégé d'histoire, est professeur en classe préparatoire et est l'auteur de nombreux ouvrages ou manuels dédiés à la géopolitique ou à la géoéconomie. Nous reproduisons ci-dessous la recension faite de ce livre par Philippe Cohen, sur le site de Marianne.

     

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    " [...] Pour la première fois en France, un livre proposant « Une géopolitique de la France », paraît. Son auteur, Pascal Gauchon, est le fondateur du Festival de géopolique de Grenoble. Son ouvrage est moins scolaire – il est destiné notamment aux élèves préparationnaires des classes préparatoires – qu’il n’y paraît, et la pédagogie y cède souvent à quelques saillies iconoclastes. La problématique de la géopolitique ? Montrer en quoi le destin d’un pays découle en partie de sa situation géographique. C’est ainsi que Pascal Gauchon perçoit la France comme un pays béni des Dieux, qui bénéficie d’une double ouverture sur les mers et le continent. Son extrême centralisation proviendrait de sa diversité, et nous aurait doté d'un « sacré » tournant autour de l'Etat, tandis que les Etats-unis se seraient polarisés sur leur constitution, les Allemands sur leur langue et les Anglais sur leur royauté.

    L'auteur se moque gentiment des armées de déclinistes qui peuplent le paysage intellectuel français depuis quelques années. Ceux qui sont réfractaires à cette dialectique trouveront dans l'ouvrage quelques munitions bien affutées pour leur livrer bataille. Ainsi Pascal Gauchon nous apprend-t-il que le patrimoine de la France - addition des possessions des administrations, des entreprises et des particuliers - représente quelques 12 513 milliards d'euros, soit cinq fois le PIB. Ce patrimoine a doublé depuis 1978. Et la France occupe le même rang mondial - cinquième pour le PIB - qu'en ... 1900. Le déclin est en route, mais il ne se presse pas...

    Patiemment, comme on parle à un grand malade - l'anxiété est palpable dans le pays, et l'auteur émet même des hypothèses à ce sujet - Pascal Gauchon égrène tous les chiffres et les données - avec quelques cartes et tableaux - qui montrent que le déclin de la France n'est ni patent ni inéluctable. L'agriculture, qui occupe encore 53% du territoire, a donné à la France un socle de puissance que la conjoncture historique qui valorise le pouvoir vert et maritime (11 millions de km2 dont seulement 300 000 en Europe, soit la deuxième zone économique exclusive du monde). Son industrie, affirme l'auteur, est moins malade qu'on ne le croit. D'abord parce qu'elle a de beaux restes, dans le nucléaire, le BTP, la pharmacie, l'automobile, et bien sûr le luxe. En témoigne le rang enviable des multinationales françaises. En fait, notre faiblesse, selon l'auteur, réside davantage dans nos emplois industriels que dans notre industrie en tant que tel. Et l'anxiété des Français face à la mondialisation ne témoigne pas d'une France fermée mais d'un pays, au contraire très ouvert sur le monde, tant sur le plan de l'économie que celui de l'immigration, mais dont les habitants souhaitent malgré tout rester eux-mêmes. Quoi de plus légitime pour un vieux pays qui ne ne compte pas pas moins de 15 milliards de cadavres dans ses cimetières ?"
     
    Philippe Cohen (Marianne2.fr, 20 mars 2012)
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  • Crimes d'état et scandales politiques...

    La Nouvelle Revue d'Histoire est en kiosque (n°59, mars - avril 2012).

    Le dossier central est consacré aux crimes d'état et aux scandales politiques. On peut y lire, notamment,  des articles de  Yann Le Bohec ("César et les ides de mars"), de Jean-Joël Brégeon ("Le duc d'Enghien, victime de Bonaparte"), de Jean-Marie Constant ("Le duc de Guise. Par ordre du roi") de Dominique Venner ("Pucheu. Alger 1944. La première épuration") et de Charles Vaugeois ("La double mort de John-F. Kennedy").

    Hors dossier, on pourra lire, en particulier, un entretien avec Dominique Venner et des articles de Jean Monneret ("Evian 1962. Les Européens massacrés"), d'Aymeric Chauprade ("Friedrich Ratzel, naissance de la géopolitique"),  et de Thierry Buron ("Le livre-testament d'Ernst Nolte").

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