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guerre - Page 32

  • Légitimité de l'autodéfense...

    Les éditions Xénia viennent de publier un essai d'Eric Werner intitulé Légitimité de l'autodéfense. Philosophe politique, adepte d'une pensée claire et rigoureuse, Eric Werner est l'auteur de plusieurs essais essentiels comme L'avant-guerre civile (L'Age d'Homme, 1998 puis Xénia, 2015) ou De l'extermination (Thaël, 1993 puis Xénia, 2013). Il vient de publier dernièrement Un air de guerre (Xénia, 2017). Contributeur régulier d'Antipresse, il publie également de courtes chroniques sur l'Avant-blog.

     

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    " « Les pages qui suivent traitent d’une espèce particulière de guerre, celle dont le sujet est l’individu lui-même.
    Car, effectivement, il peut arriver que l’individu lui-même devienne le sujet de la guerre. Cela arrive. Traditionnellement, c’est l’État qui est le sujet de la guerre. C’est lui qui fait la guerre, et, avant même de la faire, qui la déclare. Qui désigne l’ennemi, comme le disait Carl Schmitt. On connaît toutes ces choses. C’est ce que dit la théorie. Or comme bien souvent, la pratique contredit ici la théorie. »

    Lorsque l’État perd son monopole de la violence physique légitime, ou qu’il n’est plus en mesure de l’assurer, tous les coups sont-ils permis? Puisant dans l’histoire et la pensée classiques, Eric Werner montre que tous les grands dilemmes de l’humanité ont déjà été vécus et médités. Cet essai de philosophie politique est en même temps un appel au réveil. Il nous aide à comprendre que l’État protecteur n’est plus là."

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  • La guerre des Alliés contre la France...

    Les éditions Passé composé, nouvelles venues dans le paysage, viennent de publier une étude historique de Stephen A. Bourque intitulée Au-delà des plages - La guerre des Alliés contre la France. Docteur en histoire  et ancien officier de l'armée américaine, Stephen Alan Bourque est professeur émérite au US Army Command and General Staff College (l'équivalent de l’École de Guerre) et enseigne également dans plusieurs universités.

     

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    " En France, la fin de l'occupation nazie est associée à deux événements : le Débarquement sur les plages de Normandie puis l'entrée de la 2e DB de Leclerc dans Paris. S'il n'est pas dans l'esprit de l'auteur d'en nier l'importance, il lui semble nécessaire d'ouvrir la focale et d'analyser toutes les facettes de la guerre menée par le général Eisenhower et les unités américaines, britanniques et canadiennes dans le ciel et sur la terre de France. Utilisant des bombardiers comme artillerie à longue portée, Eisenhower organisa la destruction de ponts, de centres ferroviaires, de ports, d'installations militaires et même de villes entières dans le but de préserver, à tout prix, le débarquement des Alliés. Cette offensive entraîna la mort de plus de 60 000 français et causa des dommages irréparables aux cités et aux œuvres d'art d'un Etat certes occupé, mais ami. En examinant la doctrine et les plans d'Eisenhower, en racontant les huit opérations principales, et grâce à des archives américaines déclassifiées, Stephen Bourque offre enfin un récit complet, profondément neuf et particulièrement percutant sur la guerre des Alliés contre la France au cours du printemps et de l'été 1944."

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  • Mondialisation et prolifération de l'hostilité...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de François-Bernard Huyghe, cueilli sur son site Huyghe.fr et consacré aux changements de forme de la guerre provoqués par la mondialisation. Spécialiste de la stratégie et de la guerre de l'information, François-Bernard Huyghe enseigne à la Sorbonne et est l'auteur de nombreux essais sur le sujet, dont, récemment, La désinformation - Les armes du faux (Armand Colin, 2015) et Fake news - La grande peur (VA Press, 2018). Avec Xavier Desmaison et Damien Liccia, François-Bernard Huyghe vient de publier Dans la tête des Gilets jaunes (VA Press, 2019).

     

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    Pas d'idée de paix sans définition de la guerre

    Comment sait-on que l'on est en guerre ? Il y a quelques années, la question aurait été absurde. La guerre était l’affaire des États (ou de groupes armés qui voulaient s’emparer de l’État, donc du monopole de la violence légitime, et il était alors convenu de parler de «guerre civile»).

    - La guerre entraînait certains actes de langage : on la proclamait pour mobiliser son camp, au moins moralement, on la déclarait à l’autre, on l’exaltait par des discours, on la concluait par un écrit, tel un traité, on l’inscrivait dans les livres d’histoire ou sur des monuments. Le but était d’imposer le silence : silence des armes, silence du vaincu qui renoncerait à s’adresser à la postérité et à énoncer sa prétention politique

    - L’état de guerre – une période avec un début et une fin- supposait des codes spécifiques : elle était ou bien juste ou bien injuste au regard du droit des gens ; des professionnels, les militaires (et eux seuls), avaient en fonction des circonstances le droit de tuer ou pas Chacun savait s’il était combattant (éventuellement « sans uniforme ») ou civil. La distinction ennemi privé / ennemi public était indépassable (extros contre polemos en grec, hostis contre innimicus en latin, etc..)

    - La guerre se déroulait en un lieu connu : front, champs de bataille, zones occupées ou libérées. Un coup d’œil sur la carte montrait quelles troupes progressaient et lesquelles se repliaient.

    - La guerre s’accompagnait de destruction à commencer par un taux de mortalité anormal. : cette expérience du sacrifice revenait à chaque génération par cycles et apparaissait comme inhérente à la condition humaine. La belligérance, catégorie anthropologique fondamentale, stimulait les plus fortes passions de notre espèce.

    - Les belligérants savaient qu’ils participaient à un conflit armé collectif ayant des fins politiques. Ils continuaient à s’infliger des dommages ou à occuper leur territoire respectif, jusqu’à la victoire ou au compromis (traité). Victoire ou compromis devaient modifier un rapport de souveraineté ou de pouvoir et s’inscrire dans l’Histoire. Le vaincu reconnaissait sa défaite ou disparaissait comme acteur (massacré, par exemple).


    En termes de communication, de normes, de temps, d’espace, de forces, de conscience et de finalité, la distinction entre guerre et paix était aussi fondatrice qu’incontestable.
    Tout ce que nous venons de rappeler correspond à une vision « classique » européenne ; celle de penseurs aussi divers que Clausewitz, Hegel, Weber, Schmitt, Freud, Caillois, Bouthoul, Aron, … et qui paraît aujourd’hui si désuète.

    Les nouvelles violences

    Sans même parler de la guerre froide dont la principale caractéristique fut de ne pas éclater à partir de la seconde moitié du XX° siècle, apparurent des formes de conflits inédites, certaines virtuelles ou fantasmées :

    - Affrontements entre acteur étatique et combattants qui se considèrent comme armée de libération ou se réfèrent à une notion similaire. Reste à savoir à partir de quel degré d’organisation, permanence, visibilité (une « guerre clandestine » est-elle une vraie guerre ?), suivant quels critères politiques relatifs à la noblesse ou au sérieux de sa cause, un belligérant mène une vraie guerre de partisan. Sinon, il s’agit d’émeutes, d’incidents, de raids de groupes armés… relevant plus ou moins de la police et du maintien de l’ordre. Pour ne prendre qu’un exemple, dans les années 50, il n’y avait pas une guerre mais des « événements d’Algérie ». Quarante ans plus tard, l’État algérien se demandait s’il faisait la guerre aux maquis islamistes ou s’il s’agissait de maintien de l’ordre.

    - La question devient cruciale soit lorsqu’il y a pluralité d’acteurs armés, comme la prolifération des milices au Liban dans les années 80, soit quand la distinction entre politique et criminalité devient presque indiscernable. En Amérique latine ou dans des le « triangle d’or » proche de la Birmanie, bien subtil qui sait distinguer une bande armée de trafiquants de drogue d’une guérilla.

    - La distinction militaire/civil est remise en cause par la tendance à mobiliser des combattants sans uniforme, et la propension croissante des conflits à tuer bien davantage de civils que de militaires. Au moins d’un côté (voir le fantasme du « zéro mort »). Quand des milices massacrent des civils qui ne se défendent guère, comme au Darfour, faut-il continuer à parler de guerre ? Dans un tout autre genre : quand un membre d’une société militaire privée accomplit-il une mission de sécurité, est-il un assistant d’un « vrai » militaire et quand commence-t-il à « faire » la guerre ? Où passe la frontière entre terrorisme, guerre secrète, guerre du pauvre, guérilla ?

    - Inversement, le système international - pour ne pas dire l’Occident – a inventé des interventions armées inédites des représailles sanctions jusqu’aux interventions humanitaires. Elles doivent séparer des protagonistes ou protéger des populations. Le discours des puissances intervenantes souligne qu’elles mènent une guerre « altruiste » censées ne leur apporter aucun avantage. Elles disent lutter contre des criminels ou ennemis du genre humain, contre des dirigeants et non des peuples qu’elles sont au contraire venues sauver. De là le droit d’ingérence qui autorise le recours à la force armée pour empêcher des violences inacceptables. Les opérations militaires, que nous nommerions « de contrôle », se multiplient, pour maintenir la violence armée des pauvres et des archaïques (conflits ethniques par exemple) à un degré supportable .

    - Les situations intermédiaires -pas vraiment la paix, pas encore la guerre - se multiplient. Ainsi, en Afghanistan, la guerre contre les talibans est censée être finie, et pourtant les troupes de la coalition doivent utiliser des armes lourdes. Corollairement, des citoyens de pays industrialisés peuvent ignorer dans combien de conflits ou d’opérations de « maintien de la paix » sont engagés leurs troupes et ne pas ressentir l’état de belligérance. Pour reprendre le même cas, la perte de quelques soldats d’élite français en Afghanistan en 2007 a soulevé moins d’émotion que certains accidents de la route. Le sentiment de sécurité qu’éprouvaient la plupart des Européens (mais moins d’Américains depuis 2001), l’idée que la guerre est une vieillerie dont le droit, la démocratie et la prospérité nous ont délivrés, tout cela serait apparu proprement stupéfiant il y a quelques décennies.

    - Les stratèges ne cessent d’imaginer des formes de conflit où les armes prendrait une forme inédite ; ils intègrent dans leurs panoplies des outils informationnels au sens large qui agissent plus sur les esprits que sur les corps. Qu’il s’agisse de priver l’adversaire de ses moyens de communiquer, de le désorganiser ou de le désinformer, de percer tous ses secrets, de le sidérer psychologiquement, de rendre la force plus intelligente et mieux ciblée…, les spécialistes de la Revolution in Military Affairs et des diverses cyberwar et autres information warfare, n’ont jamais manqué d’imagination. Parallèlement, les notions de guerre de quatrième génération, de faible intensité, guerre continue ou celle, chère aux stratèges chinois, de guerre sans limite, reflètent les formes inédites du conflit technologiques, psychologiques, économiques, et devient de moins en moins évident que la guerre se pratique avec ces outils reconnaissables que sont les armes.

    - Parmi les catégories utilisées pour décrire les nouvelles formes de l’affrontement armé, celle de guerre asymétrique est particulièrement révélatrice. Elle porte sur les moyens employés (guerre du pauvre contre guerre du riche high tech et surarmé), sur la stratégie (attrition contre contrôle), mais elle porte aussi sur les objectifs. Pour le fort la règle est : annuler ou limiter l’action du faible. Pour le faible : durer, infliger une perte sur le terrain moral ou de l’opinion, démoraliser celui que l’on ne peut désarmer, lui rendre le prolongement du conflit insupportable. La guerre asymétrique repose plus sur l’utilisation de l’information que sur celle de la puissance et partant contredit toutes les conceptions classiques. Elle postule que la victoire stratégique n’est pas une addition de victoires tactiques ; elle déplace la question de la légitimité de la guerre (donc de la croyance qui la soutient) non pas en amont de la guerre mais comme son objectif même.

    Ces tensions et contradictions trouvent leur point culminant le jour où les États-Unis proclamèrent une « Guerre globale au terrorisme ». Elle appelle la notion complémentaire de « guerre préemptive » autorisant une intervention armée à l’étranger contre des groupes terroristes ou contre des tyrans susceptibles de les aider et/ou de posséder des armes de destruction massive.

    Guerre des absolus

    La plus grande puissance de tous les temps ( qui, a priori devrait avoir le moins à craindre) considère que l’état de guerre existe est susceptible de durer plus d’une génération. Et ce jusqu’à la disparition de tout acteur hostile (État Voyou, groupe terroriste), de toute intention hostile (le terrorisme, ceux qui haïssent la liberté, l’extrémisme violent, pour reprendre diverses formulation des dirigeants américains) et de tout instrument hostile (les Armes de Destruction Massive). Il est tentant d’en déduire qu’il s’agit d’une guerre perpétuelle pour une paix perpétuelle. On n’y nomme ni son adversaire, ni sa limite, ni les conditions de sa victoire. Faire du monde « un lieu plus sûr pour la démocratie » est un programme politique pour Sisyphe. Six ans de Guerre Globale au Terrorisme semblent indiquer que, loin d’éliminer les régimes hostiles, les groupes armés (y compris avec l’arme de l’attentat suicide) et les ADM (en Iran ou en Corée), elle semble les encourager.

    Symétriquement, la guerre comme jihad défensif voire offensif (Daech voulait rien moins qu’étendre le califat à la planète) telle que la prônent les groupes islamistes n’est pas moins surprenante : elle est licite aux yeux de ses acteurs (elle est commandée par Dieu et constitue une obligation). Non seulement elle ne connaît pas de limites dans son extension territoriale ni dans le choix de ses victimes (pratiquement n’importe qui sauf un jihadiste est « éligible »). Il n’est pas certain qu’elle vise à une victoire (sauf à supposer la conversion de l’humanité entière à la variante salafiste du sunnisme). Au contraire,le jihad trouve sa propre justification non dans la réalisation de fins politiques, mais en lui-même, comme occasion de sanctification par le martyre ou comme compensation mimétique (ben Laden parle même de « talion ») des souffrances et humiliations subies par l’Oumma.

    Et dans les deux cas, la dimension symbolique du conflit prédomine. D’un côté montrer la résolution des États Unis et démentir qu’ils soient un « tigre en papier ». De l’autre, infliger une humiliation à l’Occident orgueilleux et idolâtre. Et, si l’on remonte plus haut, ce sont deux guerres de conversion : il s’agit de faire disparaître une croyance qui offense le droit universel dans le premier cas (la haine de la liberté des terroristes), qui contredit loi divine dans le second (la haine de Dieu des juifs, des croisés et des apostats).

    Chacun est libre de penser que « guerre » n’est qu’une catégorie juridico-philosophique particulièrement héritée de la pensée classique voire une très longue parenthèse historique (pour certains commençant au néolithique) et dont ni l’universalité, ni la perpétuité ne sont démontrées. Ou peut aussi la considérer comme degré dans les violences que les hommes s’infligent sans trop se soucier des catégories.

    Notre propos n’est pas une quelconque forme de nostalgie envers les bonnes guerres d’autrefois qui se faisait au moins dans l’ordre et la discipline et que nous n’avons pas connues. Simplement il faudra apprendre à vivre avec ce paradoxe : mondialisation et affaiblissement du principe de souveraineté politique, autrefois considéré comme belligène, n’impliquent pas la fin de l’hostilité mais sa prolifération et sa privatisation.

    François-Bernard Huyghe (Huyghe.fr, 22 mars 2019)

     

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  • CIA, pétrodollards et Djihad...

    Les éditions Erick Bonnier viennent de publier une enquête de Maxime Chaix intitulée La guerre de l'ombre en Syrie - CIA, pétrodollards et Djihad. Journaliste indépendant, auteur et traducteur, spécialisé dans les questions stratégiques, le renseignement, les opérations clandestines, la politique étrangère américaine et le jihadisme, Maxime Chaix a publié ses analyses dans MiddleEastEye.net, Paris Match, GlobalGeoNews.com ou Le Devoir.

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    Opération Timber Sycamore. Ce nom de code ne vous dit probablement rien. Il désigne pourtant une gigantesque guerre de l’ombre, dont le principal objectif était de renverser Bachar el-Assad.

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  • Le réveil du tigre nucléaire...

    Les éditions Desclée de Brouwer viennent de publier un essai de Jean-Pierre Dupuy intitulé La guerre qui ne peut pas avoir lieu. Ingénieur et philosophe, Jean-Pierre Dupuy est notamment l'auteur de Pour un catastrophisme éclairé (Seuil, 2004) et de La marque du sacré (Carnets nord, 2009).

     

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    " Nous sommes plus près d'une guerre nucléaire que nous ne l'avons jamais été pendant la Guerre froide, mais la plupart des gens sont aveugles à ce danger. Ils ont appris que les armes nucléaires ne servent qu'à une chose : empêcher que les autres les emploient. C'est ce qu'on appelle la dissuasion. Ils pensent aussi que ces armes sont trop destructrices pour qu'on soit tenté de les utiliser. Telles sont les illusions qui leur permettent de dormir tranquilles.

    Entre l'été 2017 et janvier 2018, nous avons plusieurs fois frôlé une guerre nucléaire que ses protagonistes, Donald Trump et Kim Jong Un, ne voulaient nullement, pas plus que ne la voulurent Kennedy et Khrouchtchev pendant la crise de Cuba. Les intentions des acteurs comptent en effet très peu. Des « machines apocalyptiques » décident aujourd'hui pour nous, des systèmes de déclenchement semi-automatique où le faux calcul, la mauvaise interprétation ou l'accident jouent un rôle déterminant.

    On repose donc ici à nouveaux frais la question de l'efficacité et de la moralité de l'arme nucléaire. "

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  • Vers la guerre ?...

    Les éditions Odile Jacob viennent de publier un essai de Graham Allison intitulé Vers la guerre - L'Amérique et la Chine dans le Piège de Thucydide ? . Politologue, professeur à Harvard, Graham Allison a exercé des fonctions de conseiller politique au secrétariat de la défense sous plusieurs administrations.

     

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    " La Chine et les États-Unis se dirigent vers une guerre dont ils ne veulent pourtant ni l’un ni l’autre. Pour éclairer ce paradoxe, Graham Allison invoque ce qu’il appelle le Piège de Thucydide, qui se met en place quand une puissance émergente vient défier la puissance régnante. C’est Athènes se dressant face à Sparte.

    Au cours des cinq derniers siècles, cette configuration mortelle s’est présentée seize fois ; à douze reprises, elle s’est soldée par une guerre. Aujourd’hui, alors que Xi Jinping comme Donald Trump prétendent « restaurer la grandeur » de leur pays, la dix-septième occurrence se profile à l’horizon de manière sinistre.

    À moins que Pékin n’accepte de modérer ses ambitions ou que Washington ne renonce à sa suprématie dans le Pacifique, un conflit commercial, une cyberattaque ou un simple incident maritime pourraient bien entraîner une rapide escalade vers la guerre…

    Vers la guerre offre la meilleure grille de lecture pour comprendre les relations sino-américaines au XXIe siècle. En s’appuyant sur de nombreux cas historiques, Graham Allison rappelle que les puissances rivales d’hier ont su bien souvent préserver la paix. Reste à espérer que la Chine et les États-Unis sauront prendre les difficiles mesures qu’il préconise, seules à même d’éviter le désastre. "

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