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grece - Page 14

  • Encore un effort pour être républicain !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Claude Bourrinet, cueilli sur Voxnr et consacré aux résultats des élections présidentielles en France et des élections législatives en Grèce... 

     

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    Encore un effort pour être républicain !

    Rien n’aura vraiment changé le 7 mai. Le grand vainqueur est évidemment le système. Non seulement parce que le parti du gouvernement mondialiste de cet « espace » néolibéral qu’est devenue la France, l’UMPS, est sorti conforté avec, au premier tour, un peu plus de 55% des voix, mais aussi parce que la puissante participation aux deux votes, plus de 80%, témoigne de l’attachement du peuple français au régime de despotisme éclairé postmoderne. Cette formidable adhésion à un scrutin qui n’est, somme toute, qu’un chèque en blanc, ne manque pas d’étonner si l’on se réfère à la défiance maintes fois réitérée à l’égard de la classe politique, tant dans les sondages qu’à l’occasion d’élections locales, et surtout lors du référendum, en 2005, sur le projet de constitution européenne, qui avait vu la victoire du nom, contre l’ensemble de la « France d’en haut ». Les 18% du score de Marine Le Pen, et les résultats d’autres mouvements protestataires, dont le total s’élève à peu près à 30%, montrent que cette méfiance s’exprime néanmoins, mais à un degré qui ne constitue pas une menace sérieuse pour l’oligarchie cosmopolite au pouvoir. Si l’on considère au surplus que 51% des électeurs du Front national ont reporté leurs voix sur un candidat frénétiquement libéral, destructeur du système de protection sociale issu du Conseil national de la Résistance, sur celui qui a vassalisé franchement notre pays, qui a mené une politique visant ouvertement à la disparition de notre nation, et qui a déconsidéré la plus haute fonction de l’Etat par sa vulgarité et son cynisme, on prend la mesure de l’ « illusion politique ». Il est encore prouvé, une fois de plus, que rien ne peut entamer, si le désastre n’y met bon ordre, le quasi envoûtement des maîtres chanteurs qui se partagent le pouvoir depuis des décennies, ni les faits, ni les critiques. 

    Hollande a, en effet, lourdement démenti les faibles mouvements de manches destinés à réinjecter quelque chaleur au rêve, désormais perdu, de l’anticapitalisme socialisant. Très rapidement, il s’est réclamé du blairisme, c’est-à-dire d’un grand parti « démocrate » à l’américaine, plus libéral que social. Il s’est empressé de rassurer les marchés et la finance, il n’est pas revenu sur la réforme des retraites imposée par le gouvernement Fillion, il ne conteste pas les délocalisations, l’ouverture des frontières, il avoue ouvertement sa préférence pour le métissage, il souhaite une intervention militaire en Syrie, s’inscrivant ainsi dans la continuité de la politique néocoloniale de Sarkozy, et dans un américanisme qui, sans être ostentatoire, n’en sera que plus réel, et il vante la « démocratie » israélienne, qui est un apartheid agressif. Quant à Sarkozy, outre son action extraordinairement dévastatrice pour la France et son identité, il a réussi, par des roulements de menton et d’épaule, à voiler la réalité de ses convictions, qui sont tout autant mondialistes, immigrationnistes, soixante-huitardes que celles de la gauche. 

    L’ensemble de la « droite » partage en effet les mêmes valeurs que la « gauche ». Bachelot n’a-t-elle pas augmenté de près de 50% de la rémunération des médecins pour une interruption involontaire de grossesse ? De même, le 22 novembre 2011, des responsables UMP, confortés par Chatel, l’inévitable Bachelot et Copé himself, avaient lancé un appel en faveur du mariage gay, comme l’avait fait, du reste, le premier ministre anglais et « ultra-conservateur » !, David Cameron ». Sarkozy n’était pas défavorable, en 2006, à un « contrat d’union civique » pour les homosexuels, comme d’ailleurs, à la même époque, il louait le « métissage ».

    Il serait relativement dérisoire de mettre l’accent sur ces péripéties appartenant au champ « sociétal », si cher à la « nouvelle gauche » américanisée, si elles ne dissimulaient, avec la peur rhétorique du « socialisme » ou du « fascisme », les questions de fond engendrées par les choix économiques et internationaux, celle, notamment, de la nécessaire rupture avec l’emprise des marchés financiers et de leur bras armé, l’empire hégémonique américain. Malheureusement, les réflexes conditionnés et les connotations idéologiques ont joué bien plus que la raison. Les foules en liesse à la Bastille, le soir du 6 mai, indiquent assez éloquemment le degré de mystification qui sidère encore une partie des masses.

    Au même moment avaient lieu des élections, dans une Grèce qui ressemble à ces ruines qui jonchent son sol chargé d’histoire. Le pays a rejeté, en bloc, les partis de gouvernement, la Nouvelle démocratie et le Pasok, l’équivalent de l’UMPS. Les Grecs montrent, en ayant choisi majoritairement des mouvements protestataires, qu’ils ne sont plus décidés à se laisser berner. C’est là évidemment un avertissement pour la caste bureaucratico-financière qui est en train d’emprisonner l’Europe dans un carcan libéral à tendances dictatoriales. Le pays d’Homère n’est donc plus gouvernable, et il est probable qu’on s’achemine vers de nouvelles élections, avec l’accompagnement propagandiste et les pressions que l’on augure.

    Quoi qu’il en soit, comme deux photographies d’une évolution dans le temps de la situation européenne, nous avons dans le même instant un passé qui cherche à perdurer illusoirement, et un avenir plein d’amertume et de colère. Les Français doivent attacher leur attention à ce qui se passe du côté de la mer Egée, car ils seront bientôt face au même dilemme : ou se résigner à l’esclavage, ou se révolter, voire mener une révolution. 

    Qu’est-ce donc, au fait, qu’une révolution ? Un tel chamboulement n’est possible que lorsque se conjuguent trois facteurs : un effondrement économique, avec la misère, le désespoir qui en résultent ; une démoralisation ou un amollissement de la classe dirigeante, et enfin une prise de conscience, par le peuple, de ses intérêts propres. Nous aurons le premier, fatalement ; la seconde est incertaine, car la caste européenne qui nous ment est partagée, mais reste conquérante et sûre d’elle, d’autant plus qu’elle sait compter sur la puissance de son maître américain ; la troisième n’est pas acquise, et c’est ce qui nous reste encore à parfaire, si nous voulons vraiment être républicains.

    Claude Bourrinet (Voxnr, 7 mai 2012)

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  • Mémoire vive !...

    « Etre un homme qui brûle les feuilles mortes, qui arrache la mauvaise herbe et qui parle contre le vide. [...] Je suis comme quelqu'un qui creuse dans la brume à la recherche de ce qui échappe à la brume.» Philippe Jaccottet, L'épreuve de la joie

    Les éditions de Fallois viennent de publier Mémoire vive, d'Alain de Benoist, un livre d'entretien avec François Bousquet. Théoricien, journaliste, directeur des revues Nouvelle École et Krisis, auteur de très nombreux essais, Alain de Benoist revient dans cet ouvrage sur son parcours personnel et sur son itinéraire intellectuel, qu'il appelle son « chemin de pensée ». Passionnant, tout simplement...

     

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    "Alain de Benoist, qu'on a longtemps présenté comme le chef de file de la « Nouvelle Droite », reste aujourd'hui mal connu. Intellectuel atypique, qui a toujours voulu être fidèle à la pensée critique, il appartient au petit nombre des penseurs français étudiés à l'étranger. En France, il reste ostracisé dans certains milieux, qui ne l'ont généralement pas lu. Trop de malentendus sont venus brouiller la perception de son œuvre. Mémoire vive est l'occasion de les dissiper.

    Dans ces entretiens menés à bâtons rompus, Alain de Benoist s'explique pour la première fois sur son parcours personnel et sur son itinéraire intellectuel, centré sur la philosophie politique et l'histoire des idées. Il dit pourquoi il a choisi de se tenir à l'écart de l'action politique et comment il n'a jamais voulu se laisser prendre au piège des postures partisanes dans lesquelles Ortega y Gasset voyait une forme d'hémiplégie morale.

    Paul Valéry mettait en garde contre la « comédie de la sincérité » à l'œuvre dans toute entreprise autobiographique. Le risque pour tout penseur est de camper sur des positions acquises. Rien de tel ici. Lecteur infatigable et auteur prolifique, Alain de Benoist se confie à cœur ouvert, offrant le portrait d'un homme à l'affût de tout, très loin des clichés et des caricatures. À mi-chemin de l'autobiographie et du bilan philosophique, cet intellectuel engagé fait défiler au fil des pages un demi-siècle d'histoire. Des hommes et des idées, des livres et des rencontres. Le tout esquissant la physionomie de l'époque et le visage de l'auteur."

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  • Ce que valent les civilisations...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Dominique Venner, cueilli sur son site et qui prend pour point de départ la polémique sur les civilisations déclenchée par la "petite phrase" de Claude Guéant... 

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    Ce que valent les civilisations...

    Ce fut un beau vacarme ! Dans le vif de la campagne présidentielle, le ministre de l’Intérieur avait lâché une petite phrase destinés à faire grimper les sondages dans une opinion excédée par la présence islamique : « Les civilisations ne se valent pas… » La puissante coterie « culturelle » prit feu comme on l’attendait. Manquait cependant au chœur des indignés un très grand intellectuel, George Steiner, auteur récent d’une page admirative sur la Grèce antique : « L’incandescence de la créativité intellectuelle et poétique en Grèce […] aux Ve et VIe siècles avant notre ère, écrit-il, demeure unique dans l’histoire humaine. À certains égards, la vie de l’esprit n’a été ensuite qu’une copieuse note en bas de page. […] Le “politiquement correct” pénitentiel qui prévaut aujourd’hui et le remord du post-colonialisme aidant, il est délicat ne serait-ce que de poser les questions sans doute pertinentes, de demander pourquoi l’ardente merveille qu’est la pensée pure ne l’a emporté presque nulle part ailleurs (quel théorème nous est venu d’Afrique ?) (1) »

    De cette créativité exceptionnelle, les Européens ont hérité. Et cet héritage fut le socle de leur civilisation aujourd’hui fortement ébranlée, mais toujours apte à renaître comme plusieurs fois déjà au cours d’un très long passé. Cette espérance me venait à l’esprit en lisant l’ouvrage que vient de publier Paul-François Paoli, Pour en finir avec l’idéologie antiraciste (2). Chroniqueur au Figaro littéraire et auteur de plusieurs essais, Paoli cite d’ailleurs aussi l’extrait du livre de George Steiner auquel je viens de faire allusion.

    Dans le très complet et intelligent décryptage qu’il fait de l’idéologie antiraciste, Paul-François Paoli est en bonne compagnie, apportant une contribution originale aux réflexions développées par Alain Finkielkraut, Renaud Camus, Richard Millet et autres téméraires bretteurs. Il développe une analyse assez remarquable et très complète des causes intellectuelles et historiques qui ont fait de la France, au fil des siècles, la nation européenne la plus déracinée avant de devenir la terre d’élection de l’universalisme puis de l’antiracisme : « Fille aînée de l’Église, puis fille autoproclamée de la Raison avec Descartes, enfin pays des Lumières et de la grande Révolution, à chaque fois nous superposons au peuple français un principe qui en serait l’âme et l’emblème. C’est le fameux discours sur les “valeurs universelles” ». Les Français sont sans doute les seuls au monde avec les Américains à croire qu’un pays et un principe peuvent se confondre. S’ils le croient c’est que ce leur fut enseigné et répété sur tous les tons de génération en génération au point de s’inscrire dans leurs « représentations ».  Or, constate Paoli, à la suite de la décolonisation, on a vu se décomposer le grand récit que les Français avaient raconté au monde depuis quelques siècles. Le pays de Descartes et de la Raison, berceau des Lumières, s’imaginait vouée à être la nation exportatrice des idéaux universalistes de liberté, d’égalité et de fraternité. Ce grand récit, souligne Paoli, a atteint son apogée durant l’Exposition coloniale de 1931. Affreusement affaiblie par le bain de sang de 14-18, l’ex Grande Nation s’est mirée une dernière fois au spectacle de ses colonies. L’effondrement de 1940, la défaite de Diên Biên Phu et la perte de l’Algérie ont scellé la fin de cette illusion. Et pourtant, « nous continuons d’imaginer que nous avons un “message” à délivrer à l’humanité, de Mayotte à l’Afghanistan en passant par la Lybie… » Nous n’avons pas compris que le projet utopique d’unification de l’humanité issu du message chrétien et de la Révolution française, n’intéressait plus personne, pas plus les Chinois que les Musulmans. Après la fin de la guerre d’Algérie, ce qui subsistait de ces idéaux a servi de terreau à l’idéologie antiraciste, instrument du « grand remplacement » décrit par Renaud Camus. Avec un rare courage, Michèle Tribalat, directrice de recherche à l’Institut national d’études démographiques (INED) a décrit de l’intérieur la logique du système : « La réalité, la mise en évidence des faits ne comptent guère. […] Travailler sur l’immigration, c’est partir en mission contre ceux qui pensent mal. […] L’antiracisme idéologique structure l’expression savante et ordinaire sur l’immigration (3) ». Il en était ainsi dans le système soviétique avant son effondrement soudain. La réalité du socialisme ne pouvait être ce que chacun pouvait observer. La perception des victimes était fausse et réactionnaire. On sait ce qu’il est finalement advenu de ce tripotage après 1989.

    Dominique Venner

    (www.dominiquevenner.fr, 28 février 2012)


    Notes

    1. George Steiner, La Poésie de la pensée, Gallimard, 2011.
    2. Paul-François Paoli, Pour en finir avec l’idéologie antiraciste, François Bourin Editeur, 180 p., 20 €.
    3. Michèle Tribalat, Les Yeux grands fermés, l’immigration en France, Denoël, 2010.
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  • Tour d'horizon... (23)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur Marianne2.fr, Panagiotis Grigoriou revient sur la mise sous tutelle de son pays par le FMI et l'Union européenne

    La Grèce a subi un putsch de la bancocratie

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    - sur Realpolitik.tv, Xavier Moreau démonte les opérations de guerre psychologique menées par les Etats-Unis et leurs affidés européens contre la Syrie...

    De Racak à Homs 

    Panagiotis Grigoriou, xavier moreau, bancocratie, fmi, union européenne, grèce, syrie, états-unis, guerre psychologique, psyops,

     

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  • Du côté des revues...

    Deux parutions en kiosque à signaler en cette fin d'année :

    - le quatrième numéro de Guerre & Histoire, l'excellente revue d'histoire militaire grand public, qui devient d'ailleurs bimestrielle, et qui se révèle toujours aussi riche en articles de fond, en illustrations originales et en informations variées (si vous voulez en savoir plus sur les tests d'innoculation de la syphillis pratiqués par les Américains sur des prisonniers et des malades mentaux à la fin des années 40, allez voir en page 17...) A lire !

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    - un numéro hors-série de l'édition française du National geographic consacré à la Grèce antique de Homère à Alexandre et superbement illustré !...

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  • Un putsch de Goldman Sachs sur l'Europe ?

    Nous reproduisons ci-dessous un éditorial de Polémia consacré à la "reprise en main" de certains pays européen par des représentants de l'hyperclasse internationale...

     

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    Draghi, Papadimos, Monti : le putsch de Goldman Sachs sur l'Europe

    Mario Draghi est le nouveau patron de la Banque centrale européenne (BCE). Loukas Papadimos vient d’être désigné comme premier ministre grec. Mario Monti est pressenti comme président du conseil italien. Ce sont trois financiers formés aux Etats-Unis, dont deux anciens responsables de la sulfureuse banque Goldman Sachs. Est-il bien raisonnable de recruter les incendiaires comme pompiers ? Explications.

    Mon premier s’appelle Mario Draghi. Il est diplômé d’économie du Massachussetts Institute of Technology (MIT). Il a été chargé des privatisations italiennes de 1993 à 2001. Il est devenu gouverneur de la Banque d’Italie en 2006. De 1993 à 2006, il a siégé dans divers conseils d’administration de banques. De 2002 à 2006 il a été vice-président pour l’Europe de Goldman Sachs, la sulfureuse banque d’affaires américaine. Il vient d’être nommé président de la Banque centrale européenne (BCE).

    Mon second s’appelle Loukas Papadimos. Lui aussi est diplômé du Massachussetts Institute of Technology (MIT). Il a été professeur à l’Université américaine de Columbia avant de devenir conseiller économique de la Banque de réserve fédérale de Boston. De 1994 à 2002, il a été gouverneur de la Banque de Grèce : poste qu’il occupait quand la Grèce s’est « qualifiée » pour l’euro, grâce à des comptes falsifiés par Goldman Sachs. Puis, il a été vice-président de la Banque centrale européenne (BCE). Il vient d’être nommé, sur pression de l’Union européenne et du G20, premier ministre de Grèce avec le soutien des deux partis dominants.

    Mon troisième s’appelle Mario Monti. Il est diplôme de l’Université de Yale. Il a étudié le comportement des banques en régime de monopole. Puis il a été durant dix ans commissaire européen, de 1994 à 2004. D’abord « au marché intérieur et aux droits de douane » (ou plutôt à leur suppression) puis à la concurrence. Membre de la Trilatérale et du groupe de Bilderberg – selon Wikipédia – il a été nommé conseiller international de Goldman Sachs en 2005. Il vient d’être nommé sénateur à vie et l’Union européenne et le G20 tendent de l’imposer comme président du conseil italien.

    Mon tout c’est trois financiers européens (?), trois hommes de la superclasse mondiale, formés dans les universités américaines et étroitement liés à Goldman Sachs.

    « Government Sachs » : aux commandes de l’Europe ?

    La banque Goldman Sachs est surnommée aux Etats-Unis « government Sachs » tant elle est influente sur le gouvernement américain. Le secrétaire au Trésor de Clinton, Robert Rubin, qui procéda à la dérégulation financière, venait de Goldman Sachs. Tout comme le secrétaire au Trésor de Bush, Hank Paulson, qui transféra aux Etats les dettes pourries des banques, lors de la crise financière. L’actuel président de Goldman Sachs, Llyod Blankfein, aime à dire qu’il « fait le métier de dieu ». En fait, Goldman Sachs est au cœur de la prédation financière et elle est impliquée dans de nombreux scandales financiers : celui des « subprimes », celui de la tromperie de ses clients (à qui elle recommandait d’acheter des produits financiers sur lesquels elle spéculait à la baisse), celui du maquillage des comptes grecs.

    Ce sont les hommes de Goldman Sachs qui sont aujourd’hui poussés aux commandes. Par quels moyens ? Et pour quelles fins ? Faire prendre en charge par les peuples les fautes des banques ? Faire sauver l’Amérique par les Européens ?

    Dans six mois – et sauf imprévu – les Français vont élire un nouveau président de la République : il serait prudent de leur part de demander aux trois principaux candidats (en l’état, François Hollande, Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy) de s’engager à ne pas se faire imposer comme premier ministre un… ancien de chez Goldman Sachs.

    Polémia (10 novembre 2011)

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